Sud-Aviation SA 316 Alouette III

Rappels

  • Catégorie : Hélicoptère
  • Constructeur : Sud-Aviation drapeau du pays
  • Premier vol : 28 février 1959
  • Production : 2 047 appareils construits (cellules neuves)
Sud-Aviation SA 316 Alouette III

Historique

L'Alouette III fut conçue par Sud-Aviation comme successeur de l'Alouette II, agrandie et emportant davantage de passagers. L'Alouette II voyait ses performances diminuer au-delà de 3000 mètres d'altitude. L'Alouette III peut emporter 750 kg de fret sous élingue ou disposer d'un treuil d'une capacité de 175 kg. Dans le rôle d'évacuation sanitaire, il peut emporter 2 blessés dans des nacelles extérieures et deux personnes à l'intérieur, en position assise.

Son premier prototype, le SE 3160, vola le 28 février 1959 entre les mains de Jean Boulet et Robert Malus. Il fut suivi d'un deuxième, qui fut présenté au salon du Bourget la même année. En juin 1960, une Alouette III fit la preuve de ses capacités en emportant 7 personnes au-dessus du Mont-Blanc, atterrissages et décollages compris : c'était une première à l'époque. En novembre la même année, elle refit de même dans l'Himalaya, à 6000 mètres d'altitude. 2 machines de présérie furent construites, dont la première effectua son vol inaugural en juillet 1960.

La France commanda 50 Alouette III pour l'ALAT en juin 1961. L'ALAT recevra en tout 89 Alouette III dès 1963, qui seront remplacés par la Gazelle dans les années 1980. Elle était armée de 4 missiles SS-11 pour la lutte anti-chars. L'armée de l'air l'utilisa de 1972 à 2004. Après la Sécurité civile (25 exemplaires jusqu'en 2009), les douanes et la gendarmerie (jusqu'en 2009), l'Aviation navale est la dernière utilisatrice de l'Alouette III en France. Elle reçut 37 exemplaires au total depuis 1962. Elle fut depuis remplacée par le Lynx dans la lutte anti sous-marine et par le Panther dans le rôle de Pedro. 9 SA 316B et 18 SA 319B étaient encore en service en 2007, et devaient être remplacés par l'EC 120 Colibri.

La première version produite en série fut le SE.3160, bientôt renommée SA 316A. Elle fut suivie du SA 316B qui connut le plus grand succès commercial et fut construit sous licence, puis du SA 316C anecdotique.



Le SA 319B est directement dérivé du SA 316B, mais avec un moteur Turboméca Astazou XIV. Cette version relança l'intérêt pour l'Alouette III.

L'Alouette III vit nombre de combat : les exemplaires argentins lors de la guerre des Malouines, lors de la guerre indo-pakistanaise en 1971, lors des guerres de décolonisation du Portugal (notamment en Angola), et particulièrement en Rhodésie : des versions spéciales y furent utilisées. Le K-car était un poste de commandement aérien doté d'un canon MG-151 de 20 mm, doté de 400 obus en général (440 maximum). Un de ces appareils descendit un Islander botswanais le 9 août 1979. Le G-car, lui, emportait 4 hommes de troupes et servait au SAR et à l'évacuation sanitaire. Jusqu'à 27 Alouette III furent déployées en Rhodésie, venant principalement d'Afrique du Sud. L'Inde déploya également 3 exemplaires au Sri Lanka, ce qui explique que ce dernier est parfois cité comme pays utilisateur.

La principale chaîne de production, située à Marignane, s'arrêta en 1979 après 1437 exemplaires. La production en série de l'Alouette III s'arrêta définitivement en France au 1er mai 1983 (ou 1985 selon certaines sources), avec 1453 exemplaires au total. L'Alouette III fut également construite sous licence en Hollande par Fokker et Lichtwerk. Elle fut d'ailleurs utilisée par une patrouille acrobatique, les Grasshoppers, dans ce pays.

Le nombre d'Alouette III construites dépasse le chiffre de 2000 (2047 exactement, en 2003). Seul l'Ecureuil dépassa ce nombre. Au total, l'Alouette III fut utilisée par 190 opérateurs, civils ou militaires, dans 92 pays. Elle fut particulièrement appréciée des pays montagneux.

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