Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot)
Rappels
- Code OTAN avant identification : Ram-J
- Catégorie : Avion d'assaut
- Constructeur : Sukhoï
- Premier vol : 22 février 1975
- Production : 1 320 appareils construits (cellules neuves)
Historique
Durant la Seconde Guerre Mondiale, les différents pays belligérants mirent en œuvre de nombreux types d’appareils destinés à des missions d’appui rapproché des troupes au sol. Voire d’appui très rapproché. Pour limiter les pertes, et permettre aux équipages de survivre, la majeure partie de ces avions étaient lourdement blindés. Un bon exemple en était l’Iliouchine Il-2 Stormovik, véritable char d’assaut volant.Toutefois, malgré les excellents résultats enregistrés par ces appareils en Corée puis au Vietnam ainsi que leur très grande popularité auprès de leurs équipages et des troupes au sol, le concept de l’avion d’attaque lourdement protégé céda du terrain. La concurrence de nouveaux chasseurs-bombardiers à réaction était forte, mais le souvenir du dernier conflit mondial resta.
Dès la fin des années 1960, Occidentaux et Soviétiques travaillaient à de nouveaux types d’appareils, conçus pour exécuter des missions CAS (Close Air Support). Ironiquement, seule une année sépara le début des travaux entrepris par les Etats-Unis et ceux entrepris par les Soviétiques.
C’est vers 1968 que l’Union Soviétique, constatant que ses Sukhoï Su-7 et Su-17 et ses MiG-21 et MiG-23 étaient incapables de mener correctement des missions CAS (au contraire du MiG-17, qui connut un second souffle dans de nombreuses forces aériennes comme appareil d’attaque au sol), décida de renouer avec la tradition de l’Il-2, et de se doter d’un appareil spécifiquement conçu pour ce genre de missions. Les autorités soviétique exigèrent que l’accent fut mis sur la protection de l’appareil, et secondairement qu’il soit manœuvrable, la vitesse n’ayant qu’une importance très limitée. En clair, les Soviétiques voulaient un avion d’assaut capable d’encaisser les coups et d’en rendre.
Face à l’Iliouchine Il-102, le bureau d’études Sukhoï proposa le T-8, qui se révéla largement supérieur à son concurrent et qui l’emporta. Après quelques changements, la production des appareils de présérie démarra en 1978, et on décida que le Su-25 serait produit à Tbilissi, dans la République Soviétique de Géorgie. Les tout-premiers appareils de série furent livrés en 1980 et immédiatement envoyés en évaluation opérationnelle, en Afghanistan, pays que l’Armée Rouge venait d’envahir.
Les premières unités soviétiques reçurent le Su-25 l’année suivante. Le nouvel avion, repéré par les satellites espions américains sur le centre d’essais de Ramenskoyé (nom de code Ram-J, la lettre J désignant le dixième type nouveau d’appareil repéré sur ce terrain), fut baptisé (improprement avec un nom en F, ce qui le plaçait dans la catégorie des chasseurs) par l’OTAN comme le Su-25 Frogfoot (percheron). Les analystes occidentaux notèrent une certaine ressemblance avec le Northrop YA-9, concurrent malheureux du Fairchild A-10 Thunderbolt.
Le Su-25 fut conçu pour des missions dangereuses. Sa construction s’en ressent. Munie d’une voilure trapézoïdale, sa structure incorpore 60 % d’aluminium mais surtout 13,5 % de titane. Le cockpit est littéralement recouvert de titane, ce qui assure une protection exceptionnelle au pilote. Les parties vives sont également bien protégées. Rustique, le Frogfoot est aussi capable de décollages courts, à partir de pistes très sommaires, grâce à ses volets à double fente et à ses becs d’attaque. Ainsi, il peut très facilement opérer près du front, dans les pires conditions possibles.
L’excellence de la conception du Sukhoï apparut très vite en Afghanistan : les équipages de Su-25 apprirent rapidement à apprécier leur nouvelle monture. On vit ainsi des Frogfoot revenir sur un seul moteur, littéralement criblés d’impacts, parfois avec des morceaux d’ailes en moins. Seuls les missiles sol-air parvinrent à se révéler dangereux. Finalement, seuls 23 Frogfoot furent abattus, sur un total estimé de 60000 missions. En plus d’assurer à ses pilotes des chances respectables de survie, le Su-25 fut très vite redouté des combattants afghans.
Lourdement armé, capable de porter près de 4,4 tonnes de charge militaire sur 10 points d’emport (du missile air-air AA-8 Aphid aux missiles air-sol Kh-23/25/29, en passant par les roquettes et tous les types ou presque de bombes), en plus d’un canon bitube A0-17A (250 obus), le Su-25 s'est souvent avéré être un redoutable vecteur d'armes. Son efficacité fut appréciée sur de nombreux théâtres d'opération : durant la guerre entre l’Irak et l’Iran, en Macédoine (plusieurs appareils mis en œuvre par les forces gouvernementales contre les rebelles albanophones) et plus récemment au Tchad et en Ossétie du Sud. Plus curieusement, le Su-25 a aussi servi à la lutte contre les trafiquants de drogue au Pérou, même si la FAP péruvienne l'a acquis dans l'éventualité d'un nouveau conflit avec l'Equateur.
Les exemplaires soviétiques ont été dispersés au sein des nouvelles républiques. Si la Russie en a conservé le plus grand nombre, de nombreux exemplaires sont toujours opérationnels en Biélorussie, au Kazahkstan mais aussi au Turkménistan. Certains appareils ont été vendus d'occasion à des pays étrangers. D'autres avaient été exportés par l'URSS, notamment en Corée du Nord.
Plusieurs variantes ont été développées à partir du concept de base, produit à environ 520 exemplaires :
- Su-25BM : version de tractage de cibles. 50 exemplaires produits.
- Su-25K : version développée pour l’exportation, très semblable au Su-25. Environ 180 exemplaires produits.
- Su-25UB : version biplace destinée à l’entraînement (UBK à l’exportation). Peut-être 25 exemplaires produits, à Oulan-Oudé.
- Su-25UTG : version biplace, dérivée du Su-25UT abandonné, destinée à la Marine Soviétique pour les entraînements aux appontages. Une dizaine d’exemplaires, tous sur le porte-aéronefs Admiral Kuznetsov.
- Su-25T/TM (aussi connu sous le nom Su-39) : version modernisée d’assaut tout-temps, fabriquée à Oulan-Oudé à partir du Su-25UB. Souffre du manque de financements. Equipé d’un radar Kopyo-25 en pod ventral, d’une avionique modernisée et d’un canon NNPU-8M de 30 mm, capacité de tirer les plus récents armements air-sol russes.
- Su-25KM Skorpion : version développée par la TAM géorgienne, avec l’aide de l’israélien Elbit. Inclut un équipement compatible OTAN, des systèmes israéliens et peut tirer des armements israéliens.
- Su-25SM : version monoplace modernisée (cockpit équipé d’un écran multifonctions et d’un nouveau système de navigation inertiel et à guidage satellite, meilleure autoprotection de l’appareil, capacité de tir d’armements guidés et lasers, emport du missile air-air R-73). Quelques exemplaires en service en Russie ont participé aux opérations de 2008 contre la Géorgie et au moins l’un d’entre eux a été abattu.
Au total, on estime à environ 1200 exemplaires la production du Frogfoot. Fiable, peu cher et très efficace, il a encore de très beaux jours devant lui. Ils sont notamment très demandés sur le marché de la lutte anti-insurrectionnelle, et par des états peu regardants vis-à-vis des droits de l’homme.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Pays utilisateurs
- Angola : Armée de l'air angolaise (14 exemplaires initialement, 10 exemplaires actuellement) — 12 Su-25K et 2 Su-25UBK livrés ; il en resterait respectivement 8 et 2 selon le Military Balance 2023
- Arménie : Armée de l'air arménienne
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (4 exemplaires)
- Sukhoï Su-25K (OTAN : Frogfoot-A) (9 exemplaires)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (1 exemplaire)
- Sukhoï Su-25UBK (OTAN : Frogfoot-B) (1 exemplaire)
- Azerbaïdjan : Armée de l'air azérie
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (15 exemplaires initialement, 10 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25U (1 exemplaire) — Plus en service
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (2 exemplaires initialement, 1 exemplaire actuellement)
- Biélorussie : Armée de l'air biélorusse
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (70 exemplaires initialement, 17 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (6 exemplaires initialement, 4 exemplaires actuellement)
- Bulgarie : Armée de l'air bulgare
- Sukhoï Su-25K (OTAN : Frogfoot-A) (36 exemplaires initialement, 5 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UBK (OTAN : Frogfoot-B) (4 exemplaires initialement, 3 exemplaires actuellement)
- Congo-Kinshasa : Armée de l'air congolaise (RDC)
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (2 exemplaires)
- Sukhoï Su-25K (OTAN : Frogfoot-A) (4 exemplaires initialement, 2 exemplaires actuellement)
- Corée du Nord : Armée de l'air nord-coréenne
- Sukhoï Su-25K (OTAN : Frogfoot-A) (32 exemplaires initialement, 30 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UBK (OTAN : Frogfoot-B) (4 exemplaires)
- Ethiopie : Armée de l'air éthiopienne
- Sukhoï Su-25T (1 exemplaire)
- Sukhoï Su-25UBK (OTAN : Frogfoot-B) (2 exemplaires) — Statut incertain
- Géorgie : Armée de l'air géorgienne
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (12 exemplaires initialement, 2 exemplaires actuellement) — Exemplaires stockés
- Sukhoï Su-25KM (3 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (2 exemplaires)
- Guinée Equatoriale : Armée de l'air équatoguinéenne
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (2 exemplaires)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (2 exemplaires)
- Irak : Armée de l'air irakienne
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (4 exemplaires)
- Sukhoï Su-25K (OTAN : Frogfoot-A) (54 exemplaires) — Plus en service
- Sukhoï Su-25KM (5 exemplaires initialement, 4 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25SM (7 exemplaires)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (1 exemplaire)
- Sukhoï Su-25UBKM (4 exemplaires)
- Kazakhstan : Armée de l'air kazakhe
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (12 exemplaires)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (2 exemplaires)
- Mali : Armée de l'Air malienne (2 exemplaires) — TZ-20C et TZ-25C, tous deux détruits quelques mois après leur livraison
- Niger : Armée de l'air nigérienne
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (2 exemplaires)
- Ouzbékistan : Armée de l'air ouzbèke (20 exemplaires initialement, 12 exemplaires actuellement)
- Pérou : Armée de l'air péruvienne
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (10 exemplaires initialement, 4 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (8 exemplaires initialement, 4 exemplaires actuellement)
- Russie : Aéronavale russe
- Sukhoï Su-25UTG (5 exemplaires)
- Russie : VKS (340 exemplaires initialement, 201 exemplaires actuellement) — 8 Su-25T et 2 Su-25TM sortis de service
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (100 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25SM (84 exemplaires) — Su-25 modernisés
- Sukhoï Su-25SM3 (50 exemplaires initialement, 5 exemplaires actuellement) — En cours de livraison ; Su-25 modernisés
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (20 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UBSM — En commande
- Soudan : Armée de l'air soudanaise
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (14 exemplaires initialement, 9 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (3 exemplaires initialement, 2 exemplaires actuellement)
- Tchad : Armée de l'air tchadienne
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (8 exemplaires initialement, 6 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (2 exemplaires)
- Turkménistan : Armée de l'air turkmène
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (48 exemplaires initialement, 12 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25KM Scorpion (1 exemplaire)
- Sukhoï Su-25U (6 exemplaires)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (4 exemplaires initialement, 1 exemplaire actuellement)
- Ukraine : Armée de l'air ukrainienne
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) (8 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25M1 (16 exemplaires initialement, 12 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) (3 exemplaires actuellement)
- Sukhoï Su-25UBM1 (3 exemplaires)
- Sukhoï Su-25UTG (2 exemplaires) — Plus en service
Anciens pays utilisateurs
- Côte d'Ivoire : Armée de l'air ivoirienne (4 exemplaires) — 2 Su-25 et 2 Su-25UB
- Gambie : Armée de l'air gambienne (1 exemplaire) — Su-25
- Iran : Gardiens de la Révolution Islamique Iranienne
- Sukhoï Su-25K (OTAN : Frogfoot-A) (7 exemplaires)
- Sukhoï Su-25UBK (OTAN : Frogfoot-B) (3 exemplaires)
- Macédoine : Armée de l'air macédonienne (4 exemplaires) (appareils convertis) — 3 Su-25 et 1 Su-25UB
- République Tchèque : Armée de l'air tchèque (25 exemplaires) — 24 Su-25K et 1 Su-25UBK
- Slovaquie : Armée de l'air slovaque (13 exemplaires) — 12 Su-25K et 1 Su-25UBK
- Tchécoslovaquie : Armée de l'air tchécoslovaque (38 exemplaires) — 36 Su-25K et 2 Su-25UBK
- Union Soviétique : Armée de l'air soviétique
Versions
- Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A)
: Version de base du Su-25. 582 exemplaires.
- Sukhoï Su-25ML : Variante du Su-25 modernisée par l'entreprise turque Turkish Aerospace Industries (TUSAŞ) au bénéfice de l'armée de l'air azérie, le Su-25ML devrait être en mesure d'opérer de jour comme de nuit …
- Sukhoï Su-25B : Projet de version modernisée basée sur la cellule du Su-25UB et le moteur R-195.
- Sukhoï Su-25BM : Version servant à tracter des cibles motorisée par le R-195. 50 exemplaires.
- Sukhoï Su-25BMK : Version export du Su-25BM.
- Sukhoï Su-25K (OTAN : Frogfoot-A) : Version d'export du Su-25. 180 exemplaires.
- Sukhoï Su-25KM : Version modernisée en Iran du Su-25K.
- Sukhoï Su-25KM Scorpion : Version modernisée en Géorgie et proposée à l'export.
- Sukhoï Su-25M1 : Version modernisée en Ukraine du Su-25.
- Sukhoï Su-25M2 : Projet de version lourdement modernisée en Ukraine du Su-25.
- Sukhoï Su-25SM : Version modernisée des Su-25. 84 exemplaires.
- Sukhoï Su-25SM2 : Désignation non-officielle du second lot de 36 Su-25 a avoir été modernisé au standard Su-25SM.
- Sukhoï Su-25SM3 : Version modernisée du Su-25 permettant l'emploi de munitions guidées. 50 exemplaires prévus.
- Sukhoï Su-25T : Version spécialisée dans la lutte anti-chars. 20 exemplaires.
- Sukhoï Su-25TM : Version modernisée du Su-25T destinée à la Russie. 2 exemplaires.
- Sukhoï Su-25U : Version biplace d'entraînement basée sur le Su-25T spécifique à la Géorgie. 8 exemplaires.
- Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) : Version biplace du Su-25. Environ 100 exemplaires.
- Sukhoï Su-25UBK (OTAN : Frogfoot-B) : Version d'export du Su-25UB. 28 exemplaires
- Sukhoï Su-25UBKM : Version modernisée en Iran du Su-25UBK.
- Sukhoï Su-25UBM : Version modernisée au standard SM du Su-25UB mais dotée du radar Kopyo. 1 exemplaire.
- Sukhoï Su-25UBM1 : Version modernisée en Ukraine du Su-25UB. 3 exemplaires.
- Sukhoï Su-25UBSM : Version modernisée au standard SM du Su-25UB.
- Sukhoï Su-25UTG : Version biplace d'entraînement aux appontages destinée à la marine soviétique. 13 exemplaires.
- Sukhoï Su-28 : Version allégée d'entraînement avancé destinée à remplacer le L-39.
- Sukhoï Su-39 : Version export du Su-25TM.
- TAM Ge-31 Bora : Projet de version géorgienne du Su-25 à l'avionique et la motorisation occidentalisés.
Longueur | Envergure | Hauteur | Surface alaire | Masse à vide | Masse normale au décollage | Masse maxi au décollage | Empattement | Voie | Facteur de charge maximal | Distance d'atterrissage | Vitesse d'atterrissage | Distance de décollage | Vitesse maximale HA | Rayon d'action Lo-Lo-Lo | Vitesse ascensionnelle | Plafond opérationnel | Vitesse de croisière | Distance de convoyage | Distance franchissable | Rayon d'action | Rayon d'action Hi-Hi-Hi | Nombre de points d'emport | Charge militaire | Équipage | Carburant (masse) | |
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Sukhoï Su-39 | 15,33 m (50,295 ft) | 14,52 m (47,638 ft) | 5,2 m (17,06 ft) | 30,1 m² (323,994 sq. ft) | 10 740 kg (23 678 lbs) | 16 990 kg (37 457 lbs) | 20 500 kg (45 195 lbs) | 6,5 G | 650 m (2 133 ft) | 240 km/h (149 mph, 130 kts) | 680 m (2 231 ft) | 950 km/h (590 mph, 513 kts) | 58 m/s (190 ft/s) | 10 000 m (32 808 ft) | 2 500 km (1 553 mi, 1 350 nm) | 750 km (466 mi, 405 nm) | 10 | 5 000 kg (11 023 lbs) | 1 | |||||||
Sukhoï Su-25B | 1 | |||||||||||||||||||||||||
Sukhoï Su-25UB (OTAN : Frogfoot-B) | 15,36 m (50,394 ft) | 14,36 m (47,113 ft) | 5,2 m (17,06 ft) | 30,1 m² (323,994 sq. ft) | 10 240 kg (22 575 lbs) | 15 300 kg (33 731 lbs) | 18 500 kg (40 786 lbs) | 6,5 G | 400 m (1 312 ft) | 210 km/h (130 mph, 113 kts) | 550 m (1 804 ft) | 950 km/h (590 mph, 513 kts) | 750 km (466 mi, 405 nm) | 7 000 m (22 966 ft) | 1 250 km (777 mi, 675 nm) | 2 | 2 750 kg (6 063 lbs) | |||||||||
Sukhoï Su-25T | 15,33 m (50,295 ft) | 14,36 m (47,113 ft) | 5,2 m (17,06 ft) | 30,1 m² (323,994 sq. ft) | 10 670 kg (23 523 lbs) | 16 580 kg (36 553 lbs) | 19 500 kg (42 990 lbs) | 6,5 G | 400 m (1 312 ft) | 230 km/h (143 mph, 124 kts) | 550 m (1 804 ft) | 950 km/h (590 mph, 513 kts) | 750 km (466 mi, 405 nm) | 10 000 m (32 808 ft) | 1 250 km (777 mi, 675 nm) | 10 | 6 000 kg (13 228 lbs) | 1 | 3 840 kg (8 466 lbs) | |||||||
Sukhoï Su-28 | 15,36 m (50,394 ft) | 14,36 m (47,113 ft) | 5,2 m (17,06 ft) | 30,1 m² (323,994 sq. ft) | 10 290 kg (22 686 lbs) | 13 320 kg (29 366 lbs) | 16 560 kg (36 509 lbs) | 6 G | 400 m (1 312 ft) | 210 km/h (130 mph, 113 kts) | 450 m (1 476 ft) | 950 km/h (590 mph, 513 kts) | 1 250 km (777 mi, 675 nm) | 7 000 m (22 966 ft) | 2 150 km (1 336 mi, 1 161 nm) | 2 750 kg (6 063 lbs) | ||||||||||
Sukhoï Su-25 (OTAN : Frogfoot-A) | 15,36 m (50,394 ft) | 14,36 m (47,113 ft) | 4,8 m (15,748 ft) | 30,1 m² (323,994 sq. ft) | 9 500 kg (20 944 lbs) | 14 600 kg (32 188 lbs) | 17 600 kg (38 801 lbs) | 3,58 m (11,745 ft) | 2,5 m (8,202 ft) | 6,5 G | 400 m (1 312 ft) | 210 km/h (130 mph, 113 kts) | 550 m (1 804 ft) | 970 km/h (603 mph, 524 kts) | 60 m/s (197 ft/s) | 7 000 m (22 966 ft) | 750 km/h (466 mph, 405 kts) | 1 950 km (1 212 mi, 1 053 nm) | 1 250 km (777 mi, 675 nm) | 750 km (466 mi, 405 nm) | 10 | 4 400 kg (9 700 lbs) | 1 | 3 000 kg (6 614 lbs) | ||
Sukhoï Su-25SM | 15,05 m (49,377 ft) | 14,52 m (47,638 ft) | 4,8 m (15,748 ft) | 33,7 m² (362,744 sq. ft) | 14 600 kg (32 188 lbs) | 19 500 kg (42 990 lbs) | 3,58 m (11,745 ft) | 2,5 m (8,202 ft) | 6,5 G | 320 km (199 mi, 173 nm) | 10 000 m (32 808 ft) | 650 km (404 mi, 351 nm) | 10 | 4 340 kg (9 568 lbs) | 1 | 3 000 kg (6 614 lbs) |
Sur le forum…
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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C'est aussi ce qui m'étonne, comment une telle force peut-elle manquer à ce points de capacités pour la guerre moderne.
Je risquerais bien une explication (en plus de celles couramment énoncées, comme la corruption) : L'armée russe (depuis la disparition de l'URSS) n'a jamais été réellement pensée pour faire une "vraie" guerre ! Elle a plus été pensée et utilisée pour des opérations de police dure (Tchétchénie, Géorgie, Syrie), mais pas dans le cadre d'un affrontement traditionnel avec une armée moderne. D'où les problèmes de doctrines, l'impression que tout est un peu improvisé, que les russes ne sachent pas vraiment quoi faire de leur aviation tactique. Je pense qu'il y a là un point à creuser. -
Une chose est sure, l'appui des troupes au sol est devenu un job très dangereux de nos jours, et même des appareils solides et protégés comme le Su-25 se retrouvent exposés à de nombreuses menaces. Est ce la fin du Close Air Support, tels que connu depuis la seconde guerre mondiale ? C'est encore un peu tot pour le dire, mais l'appui aérien va devoir changer de formes et s'adapter à de nouvelles menaces.
Les menaces sont en effet de plus en plus importantes, mais on les a peut-être un peu sous-estimées par manque de conflit de haute intensité, avec des armées bien équipées, durant ces dernières années. Dans un conflit assymétrique, ça reste très probablement beaucoup moins risqué et dans ce cas le CAS a toujours sa place sur le terrain.C'est déjà en cours dans les forces de l'Otan, avec l'emploi généralisé de munitions de précisions, et l'intégration, au seins des troupes de mèlée, d'équipes FAC et désignation laser. Mais les condition d'emploi de CAS en Ukraine risque de changer, encore une fois, la donne, et conduire à des nouvelles adaptations.
La Russie semble en effet en retard sur l'OTAN en ce qui concerne munition guidées.
Ce qui m'étonne surtout, c'est qu'une force aérienne se disant être la deuxième ou troisième mondiale manque à ce point de capacités SEAD." J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
Je suis très surpris que rien n'ai été publié sur le forum concernant le Su-25 Frogfoot depuis …. 2019 ! Alors qu'il a été de toutes les opérations extérieures russes, et qu'il opère toujours au sein des VKS, sans qu'un successeur lui soit trouvé, si ce n'est sous forme d'hélicoptères d'assaut.
Les pertes en combats en Ukraine ont posées certaines questions, non seulement sur la pertinence d'un appui-sol rapproché par avions, mais aussi sur les modernisations des Su 25. En effet, en presque 9 mois de combat, les VKS russes ont perdu, de façon attestée, 23 Frogfoot. Sur une flotte totale (fin 2021), de l'ordre de 195 appareils, cela commence à compter.
Sur ces 195 exemplaires, une quinzaine étaient des Su-25UB / UBK / UBM, biplaces d'entrainement opérationnel, une quarantaine étaient toujours de Su-25 "basiques", et 140 avaient été modernisés au niveau SM / SM3. Ils servaient principalement au sein des :
- 18ème Régiment d'aviation d'assaut de la Garde, District militaire de l'Est
- 368ème et 960ème Régiments d'aviation d'assaut, District militaire Sud
- 999ème Base d'aviation, à Kant au Kirghizistan
Extérieurement, un Su-25 "basique" (aussi dénomé "vanilla" par les anglo-saxons) se distingue d'une version modernisée SM ou SM3 par la présence d'une antenne sur le dos du fuselage, d'une espèce de petite perche au dessus du cone de queue, et par l'absence de détecteur d'alerte au sommet de la dérive et dans les pods de bout d'aile.
Je ne vais pas revenir sur les différentes versions du Su-25, bien décrites dans la fiche, à l'exception de la dernière, non couverte, le SM3.
Par rapport à un Su-25SM, il se distingue par le remplacement du système d'alerte et de contre-mesures L-150 Pastel par le L-370K25 Vitebsk. Ce dernier peut maintenant prendre en charge plusieurs menaces, et y répondre de façon adaptée, avec l'emploi de différents types de leurre permettant de cibler les différents types de missiles. La gamme de fréquences couvertes (en alerte et en brouillage) est également étendue, et le pilote dispose maintenant d'un système l'alertant de l'approche d'un missile. Ce système permet donc d'alléger la charge de travail du pilote, lui donnant une meilleure appréhension des menaces du champs de bataille, et automatisant certaine séquences d'auto-défense.
Les premiers SM3 ont été livrés au VKS en 2017. On ne sait pas combien de SM ont été portés au standard SM3.
Alors, si le Su-25SM3 dispose (enfin ?) d'une suite correcte d'auto-protection, pourquoi autant de pertes ? Comme toujours, il n'y a pas une seule réponses, mais tout un ensemble de facteurs influant à des degrés divers, selon les circonstances.
Le premier point à prendre en compte est l'extrème létalité du ciel en Ukraine, avec une profusion de systèmes couvrant toutes les altitudes. L'incapacité russe à neutraliser (si ce n'est très temporairement) les SAM moyennes altitudes (notamment les Buks), couplée à un manque de munitions de précisions ont fait que les Su-25 ont rapidement été obligés de voler en TBA, les mettant à portée des Manpads et canons anti-aériens. Même si votre système d'auto-défense vous permet d'esquiver 10 missiles, il suffit que l'adversaire en ait 11 pour que vous vous fassiez abattre ! Le deuxième point est un manque d'intégration des moyens aériens russes. Il semblerait que beaucoup de missions de Su-25 aient été envoyées seules, sans coordination avec d'autres moyens, (hélico ou avions) permettant de traiter les menaces détectées. Le troisième point est plus doctrinal, tout semble montrer que les russes ne savent plus vraiment quoi faire de leur aviation tactique, employant les Frogfoot (comme les hélicoptères d'assaut) comme une sorte d'artillerie volante. Un dernier point (à confirmer ou infirmer) semble être une faiblesse dans l'entrainement des pilotes (notamment pour les missions d'appuis TBA) et surtout dans l'entretien et la disponibilité de pièces (avions partant avec des systèmes non fonctionnel, dotation incomplète en leurres IR, ….)
Une chose est sure, l'appui des troupes au sol est devenu un job très dangereux de nos jours, et même des appareils solides et protégés comme le Su-25 se retrouvent exposés à de nombreuses menaces. Est ce la fin du Close Air Support, tels que connu depuis la seconde guerre mondiale ? C'est encore un peu tot pour le dire, mais l'appui aérien va devoir changer de formes et s'adapter à de nouvelles menaces. C'est déjà en cours dans les forces de l'Otan, avec l'emploi généralisé de munitions de précisions, et l'intégration, au seins des troupes de mèlée, d'équipes FAC et désignation laser. Mais les condition d'emploi de CAS en Ukraine risque de changer, encore une fois, la donne, et conduire à des nouvelles adaptations. -
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Le premier, c'est un Frogfoot-A de 1ere génération ?Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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