Su-25 Ukraine AF
Su-25UB
Sukhoï SU-25 Frogfoot
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Le premier, c'est un Frogfoot-A de 1ere génération ?Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Je suis très surpris que rien n'ai été publié sur le forum concernant le Su-25 Frogfoot depuis …. 2019 ! Alors qu'il a été de toutes les opérations extérieures russes, et qu'il opère toujours au sein des VKS, sans qu'un successeur lui soit trouvé, si ce n'est sous forme d'hélicoptères d'assaut.
Les pertes en combats en Ukraine ont posées certaines questions, non seulement sur la pertinence d'un appui-sol rapproché par avions, mais aussi sur les modernisations des Su 25. En effet, en presque 9 mois de combat, les VKS russes ont perdu, de façon attestée, 23 Frogfoot. Sur une flotte totale (fin 2021), de l'ordre de 195 appareils, cela commence à compter.
Sur ces 195 exemplaires, une quinzaine étaient des Su-25UB / UBK / UBM, biplaces d'entrainement opérationnel, une quarantaine étaient toujours de Su-25 "basiques", et 140 avaient été modernisés au niveau SM / SM3. Ils servaient principalement au sein des :
- 18ème Régiment d'aviation d'assaut de la Garde, District militaire de l'Est
- 368ème et 960ème Régiments d'aviation d'assaut, District militaire Sud
- 999ème Base d'aviation, à Kant au Kirghizistan
Extérieurement, un Su-25 "basique" (aussi dénomé "vanilla" par les anglo-saxons) se distingue d'une version modernisée SM ou SM3 par la présence d'une antenne sur le dos du fuselage, d'une espèce de petite perche au dessus du cone de queue, et par l'absence de détecteur d'alerte au sommet de la dérive et dans les pods de bout d'aile.
Je ne vais pas revenir sur les différentes versions du Su-25, bien décrites dans la fiche, à l'exception de la dernière, non couverte, le SM3.
Par rapport à un Su-25SM, il se distingue par le remplacement du système d'alerte et de contre-mesures L-150 Pastel par le L-370K25 Vitebsk. Ce dernier peut maintenant prendre en charge plusieurs menaces, et y répondre de façon adaptée, avec l'emploi de différents types de leurre permettant de cibler les différents types de missiles. La gamme de fréquences couvertes (en alerte et en brouillage) est également étendue, et le pilote dispose maintenant d'un système l'alertant de l'approche d'un missile. Ce système permet donc d'alléger la charge de travail du pilote, lui donnant une meilleure appréhension des menaces du champs de bataille, et automatisant certaine séquences d'auto-défense.
Les premiers SM3 ont été livrés au VKS en 2017. On ne sait pas combien de SM ont été portés au standard SM3.
Alors, si le Su-25SM3 dispose (enfin ?) d'une suite correcte d'auto-protection, pourquoi autant de pertes ? Comme toujours, il n'y a pas une seule réponses, mais tout un ensemble de facteurs influant à des degrés divers, selon les circonstances.
Le premier point à prendre en compte est l'extrème létalité du ciel en Ukraine, avec une profusion de systèmes couvrant toutes les altitudes. L'incapacité russe à neutraliser (si ce n'est très temporairement) les SAM moyennes altitudes (notamment les Buks), couplée à un manque de munitions de précisions ont fait que les Su-25 ont rapidement été obligés de voler en TBA, les mettant à portée des Manpads et canons anti-aériens. Même si votre système d'auto-défense vous permet d'esquiver 10 missiles, il suffit que l'adversaire en ait 11 pour que vous vous fassiez abattre ! Le deuxième point est un manque d'intégration des moyens aériens russes. Il semblerait que beaucoup de missions de Su-25 aient été envoyées seules, sans coordination avec d'autres moyens, (hélico ou avions) permettant de traiter les menaces détectées. Le troisième point est plus doctrinal, tout semble montrer que les russes ne savent plus vraiment quoi faire de leur aviation tactique, employant les Frogfoot (comme les hélicoptères d'assaut) comme une sorte d'artillerie volante. Un dernier point (à confirmer ou infirmer) semble être une faiblesse dans l'entrainement des pilotes (notamment pour les missions d'appuis TBA) et surtout dans l'entretien et la disponibilité de pièces (avions partant avec des systèmes non fonctionnel, dotation incomplète en leurres IR, ….)
Une chose est sure, l'appui des troupes au sol est devenu un job très dangereux de nos jours, et même des appareils solides et protégés comme le Su-25 se retrouvent exposés à de nombreuses menaces. Est ce la fin du Close Air Support, tels que connu depuis la seconde guerre mondiale ? C'est encore un peu tot pour le dire, mais l'appui aérien va devoir changer de formes et s'adapter à de nouvelles menaces. C'est déjà en cours dans les forces de l'Otan, avec l'emploi généralisé de munitions de précisions, et l'intégration, au seins des troupes de mèlée, d'équipes FAC et désignation laser. Mais les condition d'emploi de CAS en Ukraine risque de changer, encore une fois, la donne, et conduire à des nouvelles adaptations. -
Une chose est sure, l'appui des troupes au sol est devenu un job très dangereux de nos jours, et même des appareils solides et protégés comme le Su-25 se retrouvent exposés à de nombreuses menaces. Est ce la fin du Close Air Support, tels que connu depuis la seconde guerre mondiale ? C'est encore un peu tot pour le dire, mais l'appui aérien va devoir changer de formes et s'adapter à de nouvelles menaces.
Les menaces sont en effet de plus en plus importantes, mais on les a peut-être un peu sous-estimées par manque de conflit de haute intensité, avec des armées bien équipées, durant ces dernières années. Dans un conflit assymétrique, ça reste très probablement beaucoup moins risqué et dans ce cas le CAS a toujours sa place sur le terrain.C'est déjà en cours dans les forces de l'Otan, avec l'emploi généralisé de munitions de précisions, et l'intégration, au seins des troupes de mèlée, d'équipes FAC et désignation laser. Mais les condition d'emploi de CAS en Ukraine risque de changer, encore une fois, la donne, et conduire à des nouvelles adaptations.
La Russie semble en effet en retard sur l'OTAN en ce qui concerne munition guidées.
Ce qui m'étonne surtout, c'est qu'une force aérienne se disant être la deuxième ou troisième mondiale manque à ce point de capacités SEAD." J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
C'est aussi ce qui m'étonne, comment une telle force peut-elle manquer à ce points de capacités pour la guerre moderne.
Je risquerais bien une explication (en plus de celles couramment énoncées, comme la corruption) : L'armée russe (depuis la disparition de l'URSS) n'a jamais été réellement pensée pour faire une "vraie" guerre ! Elle a plus été pensée et utilisée pour des opérations de police dure (Tchétchénie, Géorgie, Syrie), mais pas dans le cadre d'un affrontement traditionnel avec une armée moderne. D'où les problèmes de doctrines, l'impression que tout est un peu improvisé, que les russes ne sachent pas vraiment quoi faire de leur aviation tactique. Je pense qu'il y a là un point à creuser. -
" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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