Historique
L'AS350 avait connu un grand succès sur le marché nord-américain. Mais celui-ci demandait une version agrandie et plus évoluée, avec 2 moteurs. Cela donna naissance à l'AS355 Écureuil 2. On distingue un Écureuil 2 par les 2 tuyères courtes d'éjection, de l’Écureuil monoturbine qui est doté d'une tuyère unique, mais longue.
Cette version fut étudiée dès 1978 et deux prototypes furent construits. Le premier, équipé de moteurs Allison 250-C20F de 420 ch, prit l'air le 28 septembre 1979. Le deuxième effectua son vol inaugural le 13 novembre. Les essais ne nécessitèrent que 122 heures. Dès 1981, la production dépassa 20 appareils par mois.
La cabine, les pales sont en composites, ce qui donne une structure à la fois plus légère et plus solide. La tête de rotor Starflex est conservée. Les sièges sont blindés et la cabine dispose d'une porte coulissante de chaque côté. L'élingue supporte 1134 kg. Il peut emporter un FLIR. Il emporte 730 l de carburant, et on peut installer un réservoir de 475 l dans la cabine en cas de besoin.
La première version de série fut l'AS355 E Écureuil 2, et fut commercialisée aux États-Unis sous l'appellation Twin Star. Dès 1982, une version améliorée apparut : l'AS355 F, avec des pales modifiées et un système hydraulique doublé.
L'AS355 F fut remplacé dès janvier 1984 par l'AS355 F1 sur les chaînes de production. Djibouti en commanda 2 dès 1983 (un exemplaire est toujours en service). Le Sierra Leone en a reçu 2 en 1984. L'armée de l'air en utilisa 8. La RAF loua 2 AS355 F1, sous la dénomination Twin Squirrel HCC1, de 1996 à 1999. Cette version est propulsée par un Allison 250-C20R.
L'AS355 F2, certifié le 10 décembre 1985, possédait le même moteur, mais des pales plus larges et une transmission améliorée. Sa masse maximale au décollage passe à 2540 kg. Les Fidji utilisèrent un exemplaire de 1989 à mars 1996. Le Brésil s'intéressa à cette version au point de le construire sous licence, sous la dénomination HB355 F2. Hélibras se chargea de cette production. La force aérienne brésilienne en acheta 13, dont 11 désignés UH-55 et 2 désignés VH-55 pour le transport de VIP : 6 UH-55 restent en service), la marine en acheta 11, désignés HU-13 : il en reste 8) et l'armée brésilienne possèdent 18 exemplaires, qui doivent être modernisés. La marine uruguayenne dispose de 3 exemplaires.
L'AS355 N était motorisé par 2 Turboméca TM 319 Arrius 1A et équipé d'un FADEC. Ses performances sur un seul moteur étaient améliorées et sa masse maximale au décollage passait à 2600 kg. Il fut certifié en France en 1989, aux Etats-Unis en 1992. Les livraisons commencèrent cette année-là. La Jamaïque en utilise 4 depuis 1999. Cette version fut construite sous licence au Brésil sous la dénomination HB355 N. L'Algérie acheta 19 AS355 N (9 disponibles en 2010).
En 2007, apparaissait une nouvelle version : l'AS355 NP, équipée de 2 Arrius 1A1 et du système de transmission de l'AS350 B3. Sa masse maximale au décollage passait alors à 2800 kg.
L'AS355 intéressa bientôt les militaires. L'AS350 L était la variante militaire de l'AS350 monoturbine. L'AS355 M fut donc la variante militaire de l'AS355 biturbine, et plus particulièrement la version AS355 F1. La version armée de l'AS355 F2 est l'AS355 M2.
Dès 1990, Aérospatiale cherchait à distinguer déjà les versions militaires des versions civiles. Ainsi, les versions militaires de l'AS355 devinrent AS555. C'est en 1992, lorsque la division hélicoptère d'Aérospatiale fusionna avec MBB pour former Eurocopter, que fut prise la décision de nommer Fennec toutes les versions militaires de l'Ecureuil, tant monoturbine que biturbine.
L'AS555 AN, par exemple, est grosso modo une variante biturbine de l'AS550 C3 de lutte anti chars. Elle peut recevoir un canon Giat M621 de 20 mm, des missiles Mistral et un système de tir T-100. L'armée de l'air française utilise cette version (44 livrés à partir du 19 janvier 1990, 41 exemplaires aujourd'hui). La force aérienne équatorienne en possède 4 exemplaires. Elle peut être armée de missiles TOW, de paniers de 7 roquettes Zeebruge de 2,75 inches ou de paniers de 12 roquettes Thales Brandt de 68 mm, ou encore d'une mitrailleuse FN Herstal jumelée de 7.62 mm ou de 12,7 mm, en nacelle.
Il fut suivi par l'AS555 MN (équipé d'un radar Telephonics RDR-1500B, travaillant en bande X sur 360°, il est navalisé et non armé). L'AS555 SN est son équivalent armé, notamment d'une torpille, et dispose en plus d'un radar Doppler Thales Detexis RDN 85 et d'un GPS. 4 d'entre eux furent livrés à la marine argentine, 2 à la marine colombienne, 6 à la marine malaisienne (commandés en 2001, livrés en 2003 et 2004). L'AS555 UN fut commandé par l'ALAT à 18 exemplaires (17 exemplaires en service) et sert à l'entraînement ou aux missions de liaison. Il n'est pas armé.
Les Emirats Arabes Unis avaient commandés 14 AS350 en 1999, avant de se rabattre sur 6 AS555 dès 2000. Le Cambodge dispose d'un appareil. L'armée chilienne dispose d'un appareil, peut-être un de ceux construits par Helibras. Le Malawi dispose aussi d'un exemplaire. La marine mexicaine a reçu 4 AS555 en 1992, 2 ont été perdus par accident. En mai 2000, on estimait à 592 le nombre d'exemplaires en service. Il est toujours en production.
Pays utilisateurs
Anciens pays utilisateurs