PZL-104 Wilga 80
Polish AF colors
http://stanakshot.free.fr/photos/USA/PZL-PZL-104-WILGA-80/11639
Biélorussie : 4 exemplaires (DOSAAF)
Estonie : 1 exemplaire (50 black)
Lettonie : 6 exemplaires (200, 207, 211, 212, 213, 214)
Kazakhstan : 2 exemplaires (06 red, 555 yellow)
Lituanie : 8 exemplaires depuis 1992 (ex Russes)
Paraguay : 19 exemplaires
Russie : environ 450 exemplaires
Ukraine : 30 exemplaires
PZL-Okecie PZL-104 Wilga
Rappels
- Catégorie : Avion utilitaire
- Constructeur : PZL-Okecie
- Premier vol : 24 avril 1962
- Production : 1 000 appareils construits (cellules neuves)
Historique
Dans les pays de l’Europe de l’Est, l’aviation légère connut un développement très important après la Seconde Guerre Mondiale. Ils ne partaient pas de zéro. Des entreprises comme Aero, en Tchécoslovaquie, s’étaient déjà montrées très actives avant le conflit.Mais le passage dans l’orbite soviétique eut des conséquences dans de nombreux secteurs, et notamment dans celui de la construction aéronautique. Dès les années 1950, et plus encore dans les années 1960, de nouveaux modèles d’avions légers sortirent des usines de plusieurs pays de cet espace, et les entreprises ayant survécu ou étant nées de l’entrée dans le bloc communiste tirèrent profit de l’existence de marchés numériquement très intéressants.
L’agriculture, les centres de formation militaires ou paramilitaires, ou même l’aviation de loisir étaient très demandeuses. Ces occasions ne furent pas négligées, et la Pologne se distingua tout particulièrement, au travers de son constructeur national, PZL (Państwowe Zakłady Lotnicze).
Au début des années 1960, la PZL lança le développement d’un tout nouvel appareil. Baptisé Wilga (grive), il était facilement reconnaissable, bien qu’il empruntât quelques caractéristiques assez répandues à son époque dans le domaine des avions légers. Le PZL-104 était un petit avion, doté d’une unique aile droite placée en haut du fuselage, d’un train d’atterrissage composé de deux jambes fixes et d’une roulette de queue, et d’une cabine fermée. La structure du Wilga est majoritairement construite en aluminium, ce qui la rend légère mais néanmoins robuste.
La cabine est aménagée pour un pilote et trois passagers, et possède une large porte sur chaque flanc. Un unique moteur en étoile, avec une hélice bipale, assurait la propulsion et assurait des performances relativement modestes. Toutefois, le Wilga pouvait se prévaloir d’être un appareil STOL, capable de décoller et d’atterrir sur de très courtes distances, et sur des terrains peu préparés, par exemple des terrains herbeux.
Bien qu’arrivant sur un marché très concurrentiel, avec notamment l’Aero L-60 Brigadyr, l’Antonov An-2 ou les Yakovlev Yak-12, Yak-18 et Yak-52, le Wilga parvint à se faire une place. Un peu plus d’un millier d’exemplaires furent produits à partir de 1962, et les chaînes tournent toujours à l’heure actuelle.
Le PZL-104 assura diverses fonctions, et certaines versions furent délibérément spécialisées : si le Wilga 3A était destiné aux aéroclubs civils, le Wilga 3S devait assurer des évacuations sanitaires. PZL travailla aussi sur des Wilga conçus pour l’épandage aérien ou le transport.
Les ingénieurs polonais réussirent à améliorer à plusieurs reprises leur modèle. La série des Wilga 32 puis surtout des Wilga 35 constitua une rupture qualitative avec les versions précédentes : équipé d’un moteur Ivchenko plus puissant que le moteur polonais d’origine (258 ch au lieu de 220 ch), le Wilga y gagna aussi en stabilité, avec un train d’atterrissage plus large (2,83 m d’écart entre chaque jambe au lieu de 2,12 m). Par la suite, des équipements de conception occidentale furent incorporés, notamment des moteurs Lycoming. Un développement du Wilga, le PZL-105 Flaming, ne survécut pas à la chute du régime communiste en 1989.
En 1973, l’armée de l’air polonaise fit l’acquisition de 13 appareils, qu’elle retira du service en 1993. Ces Wilga militaires furent affectés à des missions de liaison ou de reconnaissance. Au début du XXIè siècle, les garde-frontières polonais mirent en service une version modifiée du Wilga, le 104MF, afin de contribuer à la surveillance des frontières nationales. L’Indonésie a aussi acquis des Wilga : certains de ses appareils ont été produits en Indonésie même, sous licence, sous la désignation de Gelatik. Après 1991, quelques exemplaires du PZL-104 ont été exportés dans les pays baltes et en Amérique du Sud, en nombre limité.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Pays utilisateur
- Moldavie : Armée de l'air moldave (6 exemplaires initialement, 5 exemplaires actuellement)
Anciens pays utilisateurs
- Biélorussie : Armée de l'air biélorusse (4 exemplaires) — DOSAAF
- Egypte : Armée de l'air égyptienne (10 exemplaires) — Wilga 35
- Estonie : Armée de l'air estonienne (1 exemplaire)
- Indonésie : Armée de l'air indonésienne (18 exemplaires)
- Indonésie : Armée de terre indonésienne (18 exemplaires)
- Kazakhstan : Armée de l'air kazakhe (2 exemplaires)
- Lettonie : Armée de l'air lettone (6 exemplaires)
- Lituanie : Armée de l'air lituanienne (8 exemplaires)
- Mongolie : Armée de l'air mongole (3 exemplaires)
- Paraguay : Armée de l'air paraguayenne (19 exemplaires) — PZL-104-80
- Pologne : Aéronavale polonaise
- Pologne : Armée de l'air polonaise (17 exemplaires)
- Russie : VKS (450 exemplaires) — environ
- Ukraine : Armée de l'air ukrainienne (30 exemplaires)
Versions
- Lipnur Gelatik : Version construite sous licence en Indonésie. 44 exemplaires.
- PZL-Okecie PZL-104M Wilga 2000 : Version dotée d'un moteur Lycoming, dont la production a commencée en 1998.
- PZL-Okecie PZL-104MA : Dernière version proposée en 2005, mais plus en production.
- PZL-Okecie PZL-104MF Wilga 2000 : Version utilisée par les garde-frontières polonais.
- PZL-Okecie PZL-104MN : Version de 2001.
- PZL-Okecie PZL-104MW : Version hydravion.
- PZL-Okecie Wilga 2 : 1ere version de production.
- PZL-Okecie Wilga 3 : Version destinés aux aéroclubs civils.
- PZL-Okecie Wilga 3S : Version ambulance.
- PZL-Okecie Wilga 32 : Version construite avec un moteur Continental O-470. Connue sous le nom de "Gelatik" en Indonésie.
- PZL-Okecie Wilga 35 : Version équipée du moteur AI-14.
- PZL-Okecie Wilga 35A : Version qui connut la plus grande production en série.
- PZL-Okecie Wilga 35H : Version hydravion construite en coopération avec le Canada.
- PZL-Okecie Wilga 35P : Version militaire de liaison.
- PZL-Okecie Wilga 35R : Version agricole.
- PZL-Okecie Wilga 35S : Version d'évacuation sanitaire.
- PZL-Okecie Wilga 40 : 2 prototypes.
- PZL-Okecie Wilga 80 : Wilga 35 modifié selon les standards occidentaux. Moteur PZL AI-14RA.
- PZL-Okecie Wilga 80H : Version hydravion.
- PZL-Okecie Wilga 88 : Prédécesseur du PZL-105.
Sur le forum…
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Un appareil tout juste bon à sauter par-dessus les flaques d'eau. C'est en ces termes que j'ai pour la première fois entendu parler du O-2. Je pense que ça pourrait convenir aussi au Wilga.
Historique :
Dans les pays de l’Europe de l’Est, l’aviation légère connut un développement très important après la Seconde Guerre Mondiale. Ils ne partaient pas de zéro. Des entreprises comme Aero, en Tchécoslovaquie, s’étaient déjà montrées très actives avant le conflit. Mais le passage dans l’orbite soviétique eut des conséquences dans de nombreux secteurs, et notamment dans celui de la construction aéronautique. Dès les années 1950, et plus encore dans les années 1960, de nouveaux modèles d’avions légers sortirent des usines de plusieurs pays de cet espace, et les entreprises ayant survécu ou étant nées de l’entrée dans le bloc communiste tirèrent profit de l’existence de marchés numériquement très intéressants. L’agriculture, les centres de formation militaires ou paramilitaires, ou même l’aviation de loisir étaient très demandeuses. Ces occasions ne furent pas négligées, et la Pologne se distingua tout particulièrement, au travers de son constructeur national, PZL (Państwowe Zakłady Lotnicze).
Au début des années 1960, la PZL lança le développement d’un tout nouvel appareil. Baptisé Wilga (grive), il était facilement reconnaissable, bien qu’il emprunta quelques caractéristiques assez répandues à son époque dans le domaine des avions légers. Le PZL-104 était un petit avion, doté d’une unique aile droite placée en haut du fuselage, d’un train d’atterrissage composé de deux jambes fixes et d’une roulette de queue, et d’une cabine fermée. La structure du Wilga est majoritairement construite en aluminium, ce qui la rend légère mais néanmoins robuste. La cabine est aménagée pour un pilote et trois passagers, et possède une large porte sur chaque flanc. Un unique moteur en étoile, avec une hélice bipale, assurait la propulsion et assurait des performances relativement modestes. Toutefois, le Wilga pouvait se prévaloir d’être un appareil STOL, capable de décoller et d’atterrir sur de très courtes distances, et sur des terrains peu préparés, par exemple des terrains herbeux.
Bien qu’arrivant sur un marché très concurrentiel, avec notamment l’Aero L-60 Brigadyr, l’Antonov An-2 ou les Yakovlev Yak-12, Yak-18 et Yak-52, le Wilga parvint à se faire une place. Après son premier vol le 24 avril 1962, la production démarra rapidement : un peu plus d’un millier d’exemplaires furent produits. Les chaînes tournent toujours à l’heure actuelle. Le PZL-104 assura diverses fonctions, et certaines versions furent délibérément spécialisées : si le Wilga 3A était destiné aux aéroclubs civils, le Wilga 3S devait assurer des évacuations sanitaires. PZL travailla aussi sur des Wilga conçus pour l’épandage aérien ou le transport. Les ingénieurs polonais réussirent à améliorer à plusieurs reprises leur modèle. La série des Wilga 32 puis surtout des Wilga 35 constitua une rupture qualitative avec les versions précédentes : équipé d’un moteur Ivchenko plus puissant que le moteur polonais d’origine (258 ch au lieu de 220 ch), le Wilga y gagna aussi en stabilité, avec un train d’atterrissage plus large (2,83 m d’écart entre chaque jambe au lieu de 2,12 m). Par la suite, des équipements de conception occidentale furent incorporés, notamment des moteurs Lycoming. Un développement du Wilga, le PZL-105 Flaming, ne survécut pas à la chute du régime communiste en 1989.
En 1973, l’armée de l’air polonaise fit l’acquisition de 13 appareils, qu’elle retira du service en 1993. Ces Wilga militaires furent affectés à des missions de liaison ou de reconnaissance. Au début du XXIè siècle, les garde-frontières polonais mirent en service une version modifiée du Wilga, le 104MF, afin de contribuer à la surveillance des frontières nationales. L’Indonésie a aussi acquis des Wilga : certains de ses appareils ont été produits en Indonésie même, sous licence, sous la désignation de Gelatik. Après 1991, quelques exemplaires du PZL-104 ont été exportés dans les pays baltes et en Amérique du Sud, en nombre limité.
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Caractéristiques :
Version :
PZL-104 Wilga 35A
Type :
Appareil léger polyvalent
Equipage :
1 pilote
Motorisation :
1 Ivchenko Al-14R de 9 cylindres à refroidissement par air, d'une puissance de 258 ch
Poids :
Masse à vide : 900 kg
Masse maximale : 1 230 kg
Performances :
Plafond pratique : 4 500 m
Distance franchissable : 680 km
Vitesse maximale : 190 km/h
Equipage : 1 pilote
Dimensions :
Envergure : 11,12 m
Longueur du fuselage : 8,10 m
Hauteur au sol : 2,96 m
Surface alaire : 15,50 m²
Pays utilisateurs :
Indonésie, Lettonie, Lituanie, Moldavie, Paraguay, Pologne, Roumanie
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Images :
Vues complètes du PZL-104 Wilga 35, avec les dimensions précises
Vue de la salle des machines d'un Wilga
Le Péril Jaune au décollageAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18