Boeing ScanEagle
Rappels
- Catégorie : Drone
- Constructeur : Boeing
- Premier vol : 20 juin 2002
- Voir aussi… : IAIO Sayeh
Historique
Le ScanEagle est un petit drone à longue endurance et peu onéreux, conçu par Insitu (absorbée en 2008 par Boeing). Bien qu'opérable à partir du sol, c'est avant tout un drone destiné à opérer à partir d'un navire. En effet, il a été développé à partir du SeaScan, un drone civil servant à repérer les bancs de thons, et de surveiller les dauphins afin qu'ils ne soient pas pris dans les filets des pécheurs. Ce SeaScan combine une longue endurance à la possibilité d'être utilisable à partir d'un petit navire.Le ScanEagle, lui, a une application militaire et vola pour la première fois le 20 juin 2002. Il fut conçu pour la surveillance autonome du champ de bataille et participa aux exercices Joint Forces Command Forward Look entre décembre 2003 et juin 2004. Il fut l'objet d'un premier contrat en juin 2004 avec le Marine Corps, pour une utilisation en Irak. 2 drones furent alors fournis et déployés dès septembre de la même année.
Un système ScanEagle est constitué d'une station de contrôle, de 4 drones, ainsi que des systèmes de catapultage et de récupération. En 2006, cela coûtait 3,2 millions de dollars. Un drone ScanEagle a des ailes hautes en flèche, une configuration bipoutre et une hélice propulsive actionnée par un moteur à pistons de 0,97 kW. Il est construit autour de 5 modules remplaçables sur le terrain : nez, fuselage, ailes, moteur et avionique. Il sert à l'observation, à la reconnaissance, et éventuellement de relais de communication.
Il emporte 6 kg de charge utile, dont une caméra thermique ou électro-optique stabilisée, et peut transmettre ses données à 100 km. On peut installer deux têtes différentes : le dôme EO reconnaissable à son objectif pointé vers le bas, et le dôme EO900/MWIR. La longueur du drone est alors respectivement de 1,55 et 1,71 mètres. Son autonomie est de 20 h. Il est lancé par catapulte à 25 m/s et récupéré en accrochant une corde suspendue à 15 mètres de hauteur et suffisamment élastique pour amortir le choc. Ce système de récupération, appelé "SkyHook", est breveté par Insitu et est possible grâce au GPS qui permet une navigation précise.
Le ScanEagle est toujours en constante amélioration. En août 2003, un ScanEagle Block A battait un record d'endurance avec 15 heures en vol. En août 2004, un ScanEagle battait le record d'endurance pour un drone embarqué avec 16 heures 45 minutes. La version Block D, apparue en août 2006, dispose d'une caméra à plus haute résolution et d'un transpondeur en mode C et a tenu en l'air pendant 22 heures et 8 minutes. Le 18 mars 2008, Boeing annonça le succès de l'essai en vol de l'ImSAR NanoSAR sur un ScanEagle, le plus petit radar à synthèse d'ouverture au monde : celui-ci pèse environ 1,5 kg.
En 2009, Boeing annonçait le NightEagle, une variante de reconnaissance de nuit du ScanEagle Block E. Il s'agit en fait d'un kit pouvant être monté sur un ScanEagle sur le terrain en 2 ou 3 heures. En août 2010, Boeing dévoilait des projets de contrôler des ScanEagle à partir d'appareils E-3 ou V-22. En juillet 2011, 2 ScanEagle et un troisième drone travaillèrent en coopération pour survoler une région montagneuse de façon autonome. Des variantes spécialisées permettent de repérer des snipers ou des agents biologiques.
L'US Navy commanda des ScanEagle en avril 2005, afin de l'employer à partir de certains de ses navires comme le Mark V SOC, des LSD ou des destroyers. Il a été livré à l'US Navy en juillet la même année. En avril 2009, un ScanEagle fut utilisé lors de la prise d'otages du Maersk Alabama, au large de la Somalie. Il est également utilisé par l'armée australienne (qui le déploya en Afghanistan de 2007 à 2012), et fut loué par le Canada. En juillet 2011, il totalisait 56000 sorties et 500 000 heures de vol au combat. Il a depuis dépassé les 750 000 heures de vol.
En mai 2013, le ScanEagle fut testé par l'US Coast Guard, en particulier contre les trafiquants de drogue. Les essais prirent 90 heures et s'achevèrent avec succès. En effet, c'était la première fois que l'US Coast Guard utilisait un drone pour intercepter des trafiquants de drogue. Cela pourrait conduire à l'achat de drones par l'USCG à l'horizon 2016.
Le 26 juillet 2013, le ScanEagle devint l'un des premiers drones à recevoir une certification civile (par la FAA) lui permettant de survoler l'espace aérien états-unien, notamment pour des missions civiles. Celles-ci concernent notamment la surveillance des icebergs, des baleines, de l'environnement en général.
En décembre 2012, l'Iran déclara avoir capturé un, voire plusieurs ScanEagle, et commencé aussitôt sa production en masse sous la désignation Yasir. L'US Navy et le Canada démentirent formellement avoir perdu un drone ScanEagle, et le drone exposé n'avait aucun marquage US.
Le ScanEagle est utilisé par l'armée australienne (commandés en décembre 2006), le Canada, la Colombie, l'armée de terre japonaise, la Malaisie, les Pays-Bas, la Pologne, la marine singapourienne, la Royal Navy, l'USAF, l'US Navy et l'USMC. La marine japonaise l'a testé afin de surveiller les zones contestées par la Chine et envisage l'achat de 19 systèmes. La marine tunisienne aurait commandé des ScanEagle. Le ScanEagle sert également de base au RQ-21 Integrator.
Pays utilisateurs
- Afghanistan : Armée de l'air afghane (65 exemplaires) — En commande ; 8 systèmes
- Australie : Aéronavale australienne
- Australie : Armée de terre australienne
- Cameroun : Armée de l'Air camerounaise (5 exemplaires) — 1 système
- Colombie : Armée de l'air colombienne
- Boeing ScanEagle Block D (6 exemplaires)
- États-Unis : US Navy
- États-Unis : USMC
- Irak : Armée de terre irakienne — En commande
- Italie : Aéronavale italienne (10 exemplaires)
- Japon : Armée de terre japonaise (1 exemplaire) — Évaluation
- Kenya : Armée de l'air kenyanne (5 exemplaires) — En service au sein de l'armée de terre ; 1 système
- Lituanie : Armée de l'air lituanienne (5 exemplaires)
- Malaisie : Armée de l'air malaisienne
- Pays-Bas : Armée de terre néerlandaise (12 exemplaires)
- Philippines : Armée de l'air philippine
- Boeing ScanEagle Block E (15 exemplaires) — En commande
- Pologne : Armée de terre polonaise
- Boeing ScanEagle Block D (10 exemplaires)
- République Tchèque : Armée de l'air tchèque (10 exemplaires)
- Roumanie : Armée de terre roumaine
- Royaume-Uni : Fleet Air Arm (2 exemplaires)
- Singapour : Aéronavale singapourienne
- Yémen : Armée de l'air yéménite (12 exemplaires) — En commande ; 1 système
Ancien pays utilisateur
- Canada : Armée de l'air canadienne (1 exemplaire) — En leasing (9 mois)
Versions
- Boeing ScanEagle Block A : Version initiale de série.
- Boeing ScanEagle Block D : Version la plus répandue.
- Boeing ScanEagle Block E : Version la plus récente.
Sur le forum…
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Très belle fiche en tout cas, avec une sélection iconographique de grande qualité.¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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Le ScanEagle est un petit drone à longue endurance et peu onéreux, conçu par Insitu (absorbée en 2008 par Boeing). Bien qu'opérable à partir du sol, c'est avant tout un drone destiné à opérer à partir d'un navire. En effet, il a été développé à partir du SeaScan, un drone civil servant à repérer les bancs de thons, et de surveiller les dauphins afin qu'ils ne soient pas pris dans les filets des pécheurs (c'est bien la première fois qu'un drone sert à quelque chose). Ce SeaScan combine une longue endurance à la possibilité d'être utilisable à partir d'un petit navire.
Le ScanEagle, lui, a une application militaire et vola pour la première fois le 20 juin 2002. Il fut conçu pour la surveillance autonome du champ de bataille et participa aux exercices Joint Forces Command Forward Look entre décembre 2003 et juin 2004. Il fut l'objet d'un premier contrat en juin 2004 avec le Marine Corps, pour une utilisation en Irak. 2 drones furent alors fournis et déployés dès septembre de la même année.
Un système ScanEagle est constitué d'une station de contrôle, de 4 drones, ainsi que des systèmes de catapultage et de récupération. En 2006, cela coûtait 3,2 millions de dollars. Un drone ScanEagle a des ailes hautes en flèche, une configuration bipoutre et une hélice propulsive actionnée par un moteur à pistons de 0,97 kW. Il est construit autour de 5 modules remplaçables sur le terrain : nez, fuselage, ailes, moteur et avionique. Il sert à l'observation, à la reconnaissance, et éventuellement de relais de communication.
Il emporte 6 kg de charge utile, dont une caméra thermique ou électro-optique stabilisée, et peut transmettre ses données à 100 km. On peut installer deux têtes différentes : le dôme EO reconnaissable à son objectif pointé vers le bas, et le dôme EO900/MWIR. La longueur du drone est alors respectivement de 1,55 et 1,71 mètres. Son autonomie est de 20 h. Il est lancé par catapulte à 25 m/s et récupéré en accrochant une corde suspendue à 15 mètres de hauteur et suffisamment élastique pour amortir le choc. Ce système de récupération, appelé "SkyHook", est breveté par Insitu et est possible grâce au GPS qui permet une navigation précise.
Le ScanEagle est toujours en constante amélioration. En août 2003, un ScanEagle Block A battait un record d'endurance avec 15 heures en vol. En août 2004, un ScanEagle battait le record d'endurance pour un drone embarqué avec 16 heures 45 minutes. La version Block D, apparue en août 2006, dispose d'une caméra à plus haute résolution et d'un transpondeur en mode C et a tenu en l'air pendant 22 heures et 8 minutes. Le 18 mars 2008, Boeing annonça le succès de l'essai en vol de l'ImSAR NanoSAR sur un ScanEagle, le plus petit radar à synthèse d'ouverture au monde : celui-ci pèse environ 1,5 kg.
En 2009, Boeing annonçait le NightEagle, une variante de reconnaissance de nuit du ScanEagle Block E. Il s'agit en fait d'un kit pouvant être monté sur un ScanEagle sur le terrain en 2 ou 3 heures. En août 2010, Boeing dévoilait des projets de contrôler des ScanEagle à partir d'appareils E-3 ou V-22. En juillet 2011, 2 ScanEagle et un troisième drone travaillèrent en coopération pour survoler une région montagneuse de façon autonome. Des variantes spécialisées permettent de repérer des snipers ou des agents biologiques.
L'US Navy commanda des ScanEagle en avril 2005, afin de l'employer à partir de certains de ses navires comme le Mark V SOC, des LSD ou des destroyers. Il a été livré à l'US Navy en juillet la même année. En avril 2009, un ScanEagle fut utilisé lors de la prise d'otages du Maersk Alabama, au large de la Somalie. Il est également utilisé par l'armée australienne (qui le déploya en Afghanistan de 2007 à 2012), et fut loué par le Canada. En juillet 2011, il totalisait 56000 sorties et 500 000 heures de vol au combat. Il a depuis dépassé les 750 000 heures de vol.
En mai 2013, le ScanEagle fut testé par l'US Coast Guard, en particulier contre les trafiquants de drogue. Les essais prirent 90 heures et s'achevèrent avec succès. En effet, c'était la première fois que l'US Coast Guard utilisait un drone pour intercepter des trafiquants de drogue. Cela pourrait conduire à l'achat de drones par l'USCG à l'horizon 2016.
Le 26 juillet 2013, le ScanEagle devint l'un des premiers drones à recevoir une certification civile (par la FAA) lui permettant de survoler l'espace aérien états-unien, notamment pour des missions civiles. Celles-ci concernent notamment la surveillance des icebergs, des baleines, de l'environnement en général.
En décembre 2012, l'Iran déclara avoir capturé un, voire plusieurs ScanEagle, et commencé aussitôt sa production en masse sous la désignation Yasir. L'US Navy et le Canada démentirent formellement avoir perdu un drone ScanEagle, et le drone exposé n'avait aucun marquage US.
Le ScanEagle est utilisé par l'armée australienne (commandés en décembre 2006), le Canada, la Colombie, l'armée de terre japonaise, la Malaisie, les Pays-Bas, la Pologne, la marine singapourienne, la marine tunisienne, la Royal Navy, l'USAF, l'US Navy et l'USMC. La marine japonaise l'a testé afin de surveiller les zones contestées par la Chine et envisage l'achat de 19 systèmes. Le ScanEagle sert également de base au RQ-21 Integrator.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boeing_ScanEagle
http://www.boeing.ca/fr/Produits-et-services/Defense,-espace-et-securite/Scan-Eagle
http://en.wikipedia.org/wiki/Boeing_Insitu_ScanEagle
http://www.insitu.com/systems/scaneagle
http://www.boeing.com/boeing/defense-space/military/scaneagle/
http://www.boeing.com/boeing/history/boeing/scaneagle.page
http://www.defenseindustrydaily.com/from-dolphins-to-destroyers-the-scaneagle-uav-04933/
http://www.theguardian.com/world/2013/oct/21/iran-russia-us-scaneagle-spy-drone-production-capture
http://www.naval-technology.com/projects/scaneagle-uav/
http://defense-update.com/products/s/scaneagle.htm
http://www.army.gov.au/Our-work/News-and-media/News-and-media-2012/News-and-media-May-2012/ScanEagles-final-flight
Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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