Historique
Hunting avait eu l'ambition de transformer son Jet Provost en avion d'attaque au sol, mais n'avait pas eu les moyens de le faire. Lorsque BAC reprit Hunting, elle ressortit le projet des cartons. Il s'agissait d'en faire un avion polyvalent, apte tant à l'entraînement avancé qu'à la lutte anti-guérilla, ou à la reconnaissance, d'un faible prix.
On prit pour base la version T5 de l'appareil, et en l'armant on obtint le BAC 145. En lui ajoutant un blindage, une aile renforcée avec 4 points d'emport et faisant office de réservoir de carburant, un réacteur plus puissant, on arriva au BAC 167. L'armement était complété par deux mitrailleuses de 7.62 mm, chacune avec 525 coups, et une avionique dédiée. Il disposait de deux sièges éjectables Mk PB4 utilisables à basse altitude, d'un train d'atterrissage abaissé pour les terrains peu et mal préparés.
Le prototype effectua son premier vol le 26 octobre 1967. Uniquement destiné à l'exportation, il connut un succès immédiat. Chaque version était spécifique à l'utilisateur.
L'Arabie Saoudite, le client de lancement, reçut 25 exemplaires de la version Mk 80, qui entrèrent en service en 1968, puis 20 Mk 80A, et enfin 2 avions supplémentaires. Les livraisons prirent fin en 1977.
Le Sud Yémen reçut 4 exemplaires de la version Mk 81, livrés en 1969.
Le Sultanat d'Oman mit en service 12 Mk 82, à partir de 1969, puis 12 Mk 82A. Ceux-ci furent engagés dans la Guerre du Dhofar, de 1970 à 1975. 3 avions auraient été perdus. Ils furent retirés du service en 2001.
Le Koweït reçut 12 Mk 83, qui furent en service de 1970 à 1985. Ils furent alors remis à BAe pour reconditionnement et furent reversés à d'autres forces aériennes (Équateur, Botswana).
Singapour fut équipée de 16 Mk 84 depuis 1969, et récupéra 5 avions ex-Omanais en 1975. Ils furent retirés en 1984.
Le Kenya reçut 6 Mk 87.
La Nouvelle-Zélande utilisa 16 Mk 88 de 1972 à 1992 au sein du Squadron N° 14. Ils eurent des problèmes de fatigue structurelle au point d'être interdits de vol en 1985. Malgré le montage de nouvelles ailes, ils finirent par être remplacés par les MB-339. Il y fut appelé "Blunty".
L’Équateur reçut 14 Mk 89 depuis le 4 octobre 1972, où ils équipèrent les Escuadrons 2113, puis 2313 "Halcones", puis 6 Mk 89A en 1987-1988. Ils participèrent au conflit du Cenepa en 1995. L'un d'eux s'écrasa le 25 mars 2009. Deux exemplaires furent reçus en janvier 2007.
Le Soudan commanda 10 Mk 90, qui furent les derniers produits en 1984. Seuls 3 furent livrés à cause d'un embargo. 3 ou 6 autres furent vendus à l’Équateur et le dernier au Sultanat d'Oman.
Le Botswana utilisa des Strikemaster ex-koweïtiens et ex-kényans de 1987 à 1997. 2 d'entre eux furent versés à la Côte d'Ivoire en 2003.
146 exemplaires furent construits. L'Escuadron de combate 2311 "Dragones" équatorien fut la dernière unité au monde à l'utiliser, et une douzaine d'exemplaires est utilisée par des opérateurs privés. Ses combats lui donnèrent une excellente réputation de robustesse. On peut le comparer au A-37 Dragonfly. En 2009, une patrouille anglaise appelée Team Viper utilise 4 Strikemaster.
Texte de Clansman.
Anciens pays utilisateurs