Harbin H-5

Rappels

Harbin H-5

Historique

La Chine fut une importante utilisatrice du Il-28, et l'armée de l'air, après une période d'utilisation en opération, demanda d'y inclure un certains nombre de modifications. Cela allait donner le H-5 (H pour Hongzhaji, bombardier), construit par Harbin.

Cette firme s'occupait de la maintenance des Il-28 depuis les années 1950, et en construisait même certaines pièces importantes. Son projet, conduit sous la responsabilité de Hu Xichuan, qui fut assisté de Qi Zhikun, Xiong Wenjie et Li Guangshu, démarra en 1963.

Le prototype du H-5 différait de l'Il-28 original sur 40% du design original, dont la structure de l'aile, simplifiée et allégée de 110 kg, et l'équipement embarqué provenant du H-6 (comme la tourelle de queue par exemple). Il reçut également un nouveau radar plus performant, un nouveau viseur de bombardement, un nouvel équipement IFF, une tourelle à commande électrique, une capacité en munition plus importante.

Il est armé de 2 canons à simple tube de 23 mm dans le nez, et d'un canon de 23 mm jumelé dans la tourelle de queue. Sa capacité en munitions totale est de 650 obus. Il peut emporter 3000 kg en soute (4 bombes de 500 kg, ou 12 bombes de 250 kg), et possède 8 points d'emport sous les ailes.

La production des machines-outils commença en 1964, et deux prototypes furent achevés en 1966. L'un d'eux fut utilisé pour des essais statiques entre juillet et septembre. L'appareil effectua son vol inaugural le 25 septembre 1966. La production, elle, démarra en avril 1967. Elle cessera en 1984, après plusieurs centaines d'exemplaires.

L'appareil entra en service dans plusieurs versions, dont une consacrée à la frappe nucléaire. Dès septembre 1967, la PLAAF réclama une telle aptitude pour ses H-5 et deux ingénieurs, Xia Zhenhua et Sun Zhaoqing, accomplirent un travail de 6 mois. Le 27 décembre 1968, un H-5 larguait sa première bombe nucléaire, et les autres H-5 furent portés à ce standard. Ses piètres performances n'en permettent cependant pas d'en faire un véritable bombardier stratégique. Cette version est parfois appelée H-5A. La dénomination export du H-5 (bombardier de base) est B-5.



Très rapidement, dès le milieu des années 1960, la nécessité de disposer d'un appareil d'entraînement se fit jour. Le HJ-5 (Hongzhaji Jiaolianji) fut construit à partir de mai 1967 et s'envola pour la première fois le 12 décembre 1970. Les tests furent terminés en avril 1972 et 186 HJ-5 furent construits. Le BT-5 est sa version export.

Le HZ-5 (Hongzhaji Zhenchaji) est une version de reconnaissance photographique, dont le développement commença en décembre 1970 pour n'aboutir qu'en 1977. 2 caméras furent logées dans la soute à bombes, capables de fonctionner de jour comme de nuit, à moyenne et haute altitude. Son autonomie augmentait de 50%, gràce à des ailes servant intégralement de réservoir en carburant. Il permit de combler le manque d'appareils de reconnaissance tactiques. Le B-5R est sa dénomination export.

Plusieurs douzaines d'appareils furent également construits ou modifiés afin de servir à la guerre électronique, sous la dénomination HD-5 (Hongzhaji Dian).

Enfin, un H-5 modifié et portant le nom de Ying (Aigle) servit de banc d'essais pour l'avionique du JH-7. Remotorisé avec des moteurs WS-5 (Wopen-5A, de 2700 kgp), il porterait la désignation H-5B.

La Chine l'utilisa, ou l'utilise peut-être encore, au sein de la PLAAF et de sa marine (dans une version torpilleur). Il fut également vendu à la Corée du Nord, à l'Albanie (un exemplaire, utilisé de 1971 à 1992), au Pakistan (utilisés sous la dénomination B-56, en complément du B-57 américain. Ils furent peu appréciés des pilotes et échangés rapidement contre des F-6 supplémentaires), et la Roumanie (14 appareils, des B-5, B-5R et BT-5).

Les versions de reconnaissance et de guerre électronique furent retirées du service depuis 1995, mais des rumeurs veulent que la Chine l'utilise encore, comme bombardier léger et appareil d'appui au sol. La Corée du Nord disposerait encore de 80 H-5.


Texte de Clansman.

Pays utilisateurs

Anciens pays utilisateurs

Versions

  • Harbin B-5 : Version export du H-5.
  • Harbin B-5R : Version export du HZ-5.
  • Harbin B-56 : Désignation du B-5 dans l'armée de l'air pakistanaise.
  • Harbin BT-5 : Version export du HJ-5.
  • Harbin H-5 : Version de bombardement de base.
  • Harbin H-5 Ying : Désignation d'un H-5 modifié avec l'avionique du JH-7.
  • Harbin H-5A : Désignation des H-5 équipés de l'arme nucléaire.
  • Harbin HD-5 : Version de guerre électronique.
  • Harbin HG-5 : Version de guerre électronique.
  • Harbin HJ-5 : Version d'entraînement. 186 exemplaires.
  • Harbin HZ-5 : Version de reconnaissance photographique.

Sur le forum…

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  • Il en resterait effectivement peut-être un régiment, au sein de la marine populaire. Mais ça n'est pas sur.

    Concernant les H-5 nord-coréens, on les trouve notamment tout près de la frontière chinoise. Je me demande si ça n'est pas à Uiju.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • La Chine fut une importante utilisatrice du Il-28, et l'armée de l'air, après une période d'utilisation en opération, demanda d'y inclure un certains nombre de modifications. Cela allait donner le H-5 (H pour Hongzhaji, bombardier), construit par Harbin.

    Cette firme s'occupait de la maintenance des Il-28 depuis les années 1950, et en construisait même certaines pièces importantes. Son projet, conduit sous la responsabilité de Hu Xichuan, qui fut assisté de Qi Zhikun, Xiong Wenjie et Li Guangshu, démarra en 1963.

    Le prototype du H-5 différait de l'Il-28 original sur 40% du design original, dont la structure de l'aile, simplifiée et allégée de 110 kg, et l'équipement embarqué provenant du H-6 (comme la tourelle de queue par exemple). Il reçut également un nouveau radar plus performant, un nouveau viseur de bombardement, un nouvel équipement IFF, une tourelle à commande électrique, une capacité en munition plus importante.

    Il est armé de 2 canons à simple tube de 23 mm dans le nez, et d'un canon de 23 mm jumelé dans la tourelle de queue. Sa capacité en munitions totale est de 650 obus. Il peut emporter 3000 kg en soute (4 bombes de 500 kg, ou 12 bombes de 250 kg), et possède 8 points d'emport sous les ailes.

    La production des machines-outils commença en 1964, et deux prototypes furent achevés en 1966. L'un d'eux fut utilisé pour des essais statiques entre juillet et septembre. L'appareil effectua son vol inaugural le 25 septembre 1966. La production, elle, démarra en avril 1967. Elle cessera en 1984, après plusieurs centaines d'exemplaires.

    L'appareil entra en service dans plusieurs versions, dont une consacrée à la frappe nucléaire. Dès septembre 1967, la PLAAF réclama une telle aptitude pour ses H-5 et deux ingénieurs, Xia Zhenhua et Sun Zhaoqing, accomplirent un travail de 6 mois. Le 27 décembre 1968, un H-5 larguait sa première bombe nucléaire, et les autres H-5 furent portés à ce standard. Ses piètres performances n'en permettent cependant pas d'en faire un véritable bombardier stratégique. Cette version est parfois appelée H-5A. La dénomination export du H-5 (bombardier de base) est B-5.

    Très rapidement, dès le milieu des années 1960, la nécessité de disposer d'un appareil d'entraînement se fit jour. Le HJ-5 (Hongzhaji Jiaolianji) fut construit à partir de mai 1967 et s'envola pour la première fois le 12 décembre 1970. Les tests furent terminés en avril 1972 et 186 HJ-5 furent construits. Le BT-5 est sa version export.

    Le HZ-5 (Hongzhaji Zhenchaji) est une version de reconnaissance photographique, dont le développement commença en décembre 1970 pour n'aboutir qu'en 1977. 2 caméras furent logées dans la soute à bombes, capables de fonctionner de jour comme de nuit, à moyenne et haute altitude. Son autonomie augmentait de 50%, gràce à des ailes servant intégralement de réservoir en carburant. Il permit de combler le manque d'appareils de reconnaissance tactiques. Le B-5R est sa dénomination export.

    Plusieurs douzaines d'appareils furent également construits ou modifiés afin de servir à la guerre électronique, sous la dénomination HD-5 (Hongzhaji Dian).

    Enfin, un H-5 modifié et portant le nom de Ying (Aigle) servit de banc d'essais pour l'avionique du JH-7. Remotorisé avec des moteurs WS-5 (Wopen-5A, de 2700 kgp), il porterait la désignation H-5B.

    La Chine l'utilisa, ou l'utilise peut-être encore, au sein de la PLAAF et de sa marine (dans une version torpilleur). Il fut également vendu à la Corée du Nord, à l'Albanie (un exemplaire, utilisé de 1971 à 1992), au Pakistan (utilisés sous la dénomination B-56, en complément du B-57 américain. Ils furent peu appréciés des pilotes et échangés rapidement contre des F-6 supplémentaires), et la Roumanie (14 appareils, des B-5, B-5R et BT-5).

    Les versions de reconnaissance et de guerre électronique furent retirées du service depuis 1995, mais des rumeurs veulent que la Chine l'utilise encore, comme bombardier léger et appareil d'appui au sol. La Corée du Nord disposerait encore de 80 H-5.


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hong_H-5


    http://en.wikipedia.org/wiki/Ilyushin_Il-28#Chinese_variants


    http://www.globalsecurity.org/military/world/china/h-5.htm


    http://www.airliners.net/search/photo.search?aircraft_genericsearch=Harbin%20H-5


    http://www.sinodefence.com/airforce/groundattack/h5.asp
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