même si je ne suis pas très optimiste je vous trouve tous un peut trops pessimiste
le Vietnam c'était il y a 30 ans et depuis les choses on évolué.
il y à une donnée que vous ne prenez pas en compte du tout et qui est fondamentale
l'idéologie du principal contributeur en forces sur place, les USA
au Vietnam ou en somalie, le soldat de base ne savait pas ce qu'il foutait là
contre le Japon on venais venger Pearl Arbour et on s'engageait pour cela depuis le fin fond du midle ouest.
en Irak 80 des GI pensent que Bush lesà arnaqué pour le pétrole et aliburton
l'afganisan lui fait l'unanimité dans leur coeur sous forme de deux tours en feu…
le tour en afganisan relève pour certain de la casi croisade (voir dans le dsi de juillet le très bon article sur un gal Français inséré dans l'organe de com de l'otan et qui en parle très bien).
Ce téatre enregistre encore un fort taux de demandes volontaires affectations de la part des GI ce qui n'est pas le cas depuis longtemps de l'Irak
Hors par le passé à prouvé que qu'a chaque fois que l'Amérique s'est estimée en "croisade" (pas dans le sens religieux bien sur), elle à su "durer" dans le conflit jusqu'à une "non-défaite" à minima.
cette armée US n'est pas une armée européenne et ses traditions qui peuvent nous paraitre puériles d'idéalisation du conflit y sont très fortes, et sur ce point les avis sur l'Afghanistan y son unanimes : buter ben laden jusque dans les chiottes
donc je pense que pour cette raison de fond, même si l'Amérique ne gagne pas militairement ce conflit, ils peuvent à long terme, ne serais'ce que parsqu'ils en on les moyens financiers, transformer suffisamment le pays pour peut à peut le rendre "incompatible" avec les doctrines taliban.
Pratéeus il y à peut à très ouvertement annoncé que l'engagement de l'Amérique en Afghanistan se chiffrerais en dizaines d'années, et personne aux USA ne l'a contesté…
Enfin sur le plan géostratégique aucuns des voisins n'a interret à ce que l'amérique perde cette Guerre :
* pour es Iraniens il faut un statu co qui fige les USA sur place et mobilise des troupes
* pour les chinois ce conflit coupe les autonomistes musulmans de source de financement et d'armes
* pour les russes… no coment, un bon afgan et un afgan mort
* pour les anciennes républiques russes, vus les prix de passage pour le ravitaillement c'est mieux que le pétrole ce conflit
* pour les indiens mieux vaut les usa que le pakistan
* pour le Pakistan, le toutou taleb à échappé à son maitre et commence à lui bouffer la jambe
bref il n'y à jamais eus localement un tel consensus contre les taleb ce qui change totalement la donne par rapports au Vietnam ou à l'Irak ou encore à la Corée ou l'algérie
en résumé sur le fond du conflit, je n'ai aucun doute sur l'issue à long terme, renforcé par l'aspect "légall et onusien" de celui-ci, les occidentaux ne peuvent pas perdre d'autant plus qu'il vont "islamiser" leurs forces avec l'arrivée des Turcs.
sur la forme, il y auras "du sang de la sueur et… beaucoup de morts" et on vas peut être finir par prétendre d'y mener une opération de police mais une vrai guerre mais dans tous les cas il vas marquer l'évolution des forces armées occidentales pour les 15 ans à venir avec de surprenantes conséquences pour nos forces (abandon possible du famas par exemple qui deviens de plus en plus d'actualité).
donc pour moi la seul question de fond est en fait: quel est l"objectif final des occidentaux sur place et combien faudra t'il de temps et de morts pour que l'on trouve la bonne formule politico-militaire pour y arriver…
hors sur ces deux points on est loin d'avoir la réponse à ce jour.
Conflit en Afghanistan.
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franchement tu as raison et c'est pas vraiment fait pour me rassurer parce que l'esprit croisade je crois pas que c'est celui qu'il faut adopter, ça colle pas vraiment avec la doctrine de gagner "les esprits et les coeurs"Faun a écrit
il y à une donnée que vous ne prenez pas en compte du tout et qui est fondamentale
l'idéologie du principal contributeur en forces sur place, les USA
au Vietnam ou en somalie, le soldat de base ne savait pas ce qu'il foutait là
contre le Japon on venais venger Pearl Arbour et on s'engageait pour cela depuis le fin fond du midle ouest.
en Irak 80 des GI pensent que Bush lesà arnaqué pour le pétrole et aliburton
l'afganisan lui fait l'unanimité dans leur coeur sous forme de deux tours en feu…
le tour en afganisan relève pour certain de la casi croisade (voir dans le dsi de juillet le très bon article sur un gal Français inséré dans l'organe de com de l'otan et qui en parle très bien).
ça je pense qu'on est tous d'accord, le taliban arrivera pas à gagner la guerre et donc les alliés à la perdre mais le problème c'est qu'on voit pas comment la gagner cette guerre. Parce que l'objectif initial c'était pas de pas la perdreFaun a écrit
Hors par le passé à prouvé que qu'a chaque fois que l'Amérique s'est estimée en "croisade" (pas dans le sens religieux bien sur), elle à su "durer" dans le conflit jusqu'à une "non-défaite" à minima.Faun a écrit
Enfin sur le plan géostratégique aucuns des voisins n'a interret à ce que l'amérique perde cette Guerre :
* pour es Iraniens il faut un statu co qui fige les USA sur place et mobilise des troupes
* pour les chinois ce conflit coupe les autonomistes musulmans de source de financement et d'armes
* pour les russes… no coment, un bon afgan et un afgan mort
* pour les anciennes républiques russes, vus les prix de passage pour le ravitaillement c'est mieux que le pétrole ce conflit
* pour les indiens mieux vaut les usa que le pakistan
* pour le Pakistan, le toutou taleb à échappé à son maitre et commence à lui bouffer la jambe
bref il n'y à jamais eus localement un tel consensus contre les taleb ce qui change totalement la donne par rapports au Vietnam ou à l'Irak ou encore à la Corée ou l'algérie
c'est vrai personne n'a intérêt à ce que les Etats-Unis perdent la guerre (encore qu'il faut pas sous estimé les apprentis sorciers de la région qui croient au grand cataclysme) mais précisement personne n'a intérêt dans la région à ce que les Etat-Unis gagnent la guerre. On en revient toujours à la même chose, les alliés peuvent pas perdre la guerre mais ils peuvent pas la gagner non plus.
Franchement l'Afghanisation de la guerre ça marchera pas plus que la Vietnamisation. L'armée Afghane sera toujours limitée par les appartenances clainiques qui font qu'elle ne sera jamais vraiment nationale (au sens ou on l'entend en Europe). Pour ce qui en particulier des Turcs, ils vont envoyer du monde mais pour faire des actions civiles, ils vont limiter leur intervention en zone de combat (même si la frontière entre les deux est de plus en plus ténues)Faun a écrit
en résumé sur le fond du conflit, je n'ai aucun doute sur l'issue à long terme, renforcé par l'aspect "légall et onusien" de celui-ci, les occidentaux ne peuvent pas perdre d'autant plus qu'il vont "islamiser" leurs forces avec l'arrivée des Turcs.
:
Je sais c'est un peu pessimiste -
justement pour les turc ce qui devrais changer c'est qu'il ne vont pas faire que des actions civiles
ils veulent rentrer dans l'Europe et Obama veux des troupes…
Obama à donc dis : ils doivent rentrer dans l'Europe
et les turcs on répondus, on vas fournir des combattants en Afghanistan
bref chacun y trouve son compte mais bon ç'est une autre histoire -
Un peu voire très réducteur mais pas dénué d'intérêt cette réflexion…Faun a écrit
justement pour les turc ce qui devrais changer c'est qu'il ne vont pas faire que des actions civiles
ils veulent rentrer dans l'Europe et Obama veux des troupes…
Obama à donc dis : ils doivent rentrer dans l'Europe
et les turcs on répondus, on vas fournir des combattants en Afghanistan
bref chacun y trouve son compte mais bon ç'est une autre histoire
Je pense surtout qu'il ne faut pas négliger le fait que la Turquie entend désormais se faire entendre comme puissance en devenir et c'est donc à ce titre qu'elle souhaite se donner une plus grande visibilité internationale. -
Il faut bien se rappeler que lors de la guerre contre les Soviétiques, il n'y avait pas les Moudjahidins contre les Soviétiques, mais 4 (ou 5 ?) partis globalement contre les Soviétiques, et Massoud ne représentait qu'un seul de ces partis. Chacun de ces partis était constitué de plusieurs clans, chacun mené par un chef de guerre local.Vizira a écrit
l'Afghanistan c'est surtout une mosaïque de peuple (pachtounes, tadjiks, azaras etc.) qui ont peur que leur voisin prennent le pouvoir et qu'il favorise ses liens tribaux.
Alors le chef providentiel tu le trouveras pas, si tu met un pachtoune (comme Karzaï) tous les autres peuples ont peur et idem si tu mets un Tadjik ou un Azaras.
Même Massoud avec sa légitimité de la résistance contre les soviétiques n'a pas pu fédérer le pays
Mais ces partis n'hésitaient pas à faire la guerre entre eux, des chefs locaux pouvaient très bien migrer d'un parti à l'autre (avec leurs hommes), et certains pouvaient s'allier temporairement avec les Soviétiques pour lutter contre un parti adverse… Bref, en quelques mots, c'était le bordel.Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett -
La Grande-Bretagne envoi 1000 soldats en renfort…
http://www.opex360.com/2009/09/22/letat-major-britannique-planifie-un-renfort-de-son-contingent-en-afghanistan/
Les grands montre l'exemple?
Les Etats-unis vont surement augmenter les effectifs aussi.
http://www.armees.com/Afghanistan-possible-augmentation.html
Le but est d'avoir entre 10000 et 45000 hommes en plus. -
C'est plus une fourchette, c'est un râteausamkenobi a écrit
Le but est d'avoir entre 10000 et 45000 hommes en plus. -
Ogotaï a écrit
C'est plus une fourchette, c'est un râteau
On doit écouter la même radio.Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18 -
l'Afghanistan c'est surtout une mosaïque de peuple (pachtounes, tadjiks, azaras etc.) qui ont peur que leur voisin prennent le pouvoir et qu'il favorise ses liens tribaux.
Je me permets de rebondir sur cette réflexion intéressante faite en page 1 avec une petite analyse effectuée dans le cadre de mes études (relations internationales et stratégie). Il s'agit donc d'un commentaire de texte sur un rapport effectué par l'ambassadeur de France revenant d'Afghanistan en 1963.
Alors le chef providentiel tu le trouveras pas, si tu met un pachtoune (comme Karzaï) tous les autres peuples ont peur et idem si tu mets un Tadjik ou un Azaras.
Même Massoud avec sa légitimité de la résistance contre les soviétiques n'a pas pu fédérer le pays
L’Afghanistan
Commentaire de texte : Rapport de fin de mission de l’ambassadeur de France en Afghanistan, 1er janvier 1963
Introduction :
L’auteur évoque un pays tourmenté, ingrat et il est vrai que ce n’est pas la situation géographique du pays qui contrediront cette affirmation. Situé aux limites du Proche-Orient et de l’Asie, l’Afghanistan est un pays de hauts plateaux et de montagnes, sans accès à la mer, et où la végétation est rare. C’est un pays de montagnes impénétrables, de déserts impitoyables et de climats extrêmes. Du fait que son territoire de 652 090 km² est enclavé au carrefour des civilisations persane, turque, arabe, indienne, chinoise et russe cette position stratégique a longtemps entraîné des luttes d’appropriation du territoire. L’histoire de l’Afghanistan est en effet jalonnée de nombreuses invasions: Perses, Alexandre le Grand, Huns, Arabes, Turcs, Mongols de Gengis Khan, Indiens, Britanniques et Soviétiques. Partout à travers le pays, les ruines témoignent des nombreux règnes, invasions et carnages qui ont eu lieu en Afghanistan. Et c’est cela même qui est à l’origine de l’Afghanistan que nous connaissons, les Afghans comptant effectivement en leur sein tous les peuples que les envahisseurs ont rassemblés. C’est la raison pour laquelle Arnaud d’Andurain parle des ancêtres des Afghans qui sont en fait un mélange de très nombreuses ethnies parmi lesquelles on en retiendra quatre principales que sont les Pashtouns (38%), les Tadjiks (25%), les Hazaras (19%), et les Ouzbeks. Historiquement, les Pashtouns se sont souvent politiquement et militairement opposés aux Tadjiks et l'un des grands principes séculaires qui anime les tribus pashtounes est la vengeance (ou vendetta) qu'elles pratiquent entre elles ou contre les autres ethnies du pays. On comprend alors mieux l’auteur lorsqu’il évoque les sentiments de rudesse et de méfiance qui caractérisent les populations afghanes.
Problématique :
Au regard des réflexions que suscitent les premières lignes du texte d’Andurain, on commence à entrevoir le problème qu’il soulève dans ce rapport de fin de mission. C’est cela même qui constituera notre problématique, à savoir : Est-il possible de parler d’indépendance et de politique étrangère comme le fait l’auteur pour un pays tel que l’Afghanistan ? Ceci amène alors l’interrogation suivante : la nation Afghane existe t-elle réellement ou sommes-nous face à un Etat créé de toutes pièces au gré des invasions et des traités?
Plan :
I/Un Etat soumis aux luttes d’influence
II/L’Afghanistan face à l’ingérence Soviétique
I/Un Etat soumis aux luttes d’influence
On note dès le début du texte l’idée de sauvegarde de l’indépendance afghane qui semble être un sujet important pour un pays qui peine alors à se faire reconnaître comme nation à part entière. L’Afghanistan est alors un pays très jeune dont l’indépendance date d’août 1919 et dès les premières années, l’Afghanistan se place dans une situation de dépendance vis-à-vis de l’URSS qui équipe et entraîne ses forces armées. Cette influence russe va d’autant plus se renforcer que le Pakistan, en conflit avec l’Afghanistan, signe un pacte d’assistance militaire avec les Etats-Unis. Cependant, cette influence soviétique ne se fait vraiment ressentir que dans le domaine militaire là où en matière économique et technique, les deux grands sont à égalité. Le pays est alors le terrain d’une féroce lutte d’influence entre les deux géants qui se disputent la souveraineté du pays. On est alors en pleine Guerre Froide, la crise des missiles de Cuba vient de se terminer (28 Octobre 1962) et les tensions sont extrêmement vives entre Etats-Unis et URSS qui tentent d’asseoir leur influence sur les derniers pays non alignés.
L’auteur voit l’intérêt que porte les deux grands à l’Afghanistan comme une chance pour le pays qui se joue de la compétition Etats-Unis/URSS en en faisant un multiplicateur de puissance pouvant aider au développement économique du pays. Cette compétition est une arme et le choix de l’Afghanistan de ne pas se positionner pour l’un ou l’autre des deux blocs tout en acceptant l’aide de ces derniers permet à la nation afghane de crier haut et fort sa neutralité. Le pays se place en effet dans une logique de non-alignement et veut profiter de l’intérêt des deux grands pour avancer vers le développement économique et donc à plus long terme vers l’indépendance totale du pays. Cependant, on voit bien que d’Andurain lui-même ne croit pas à cette possibilité et considère plutôt que l’Afghanistan se dirige vers une dépendance grandissante vis-à-vis de l’assistance soviétique qui, je cite (l.11) : «l’emporte en étendue sur l’assistance de l’Amérique ». Selon l’auteur, la politique menée par l’Afghanistan la rapproche inéluctablement de la soumission à une puissance étrangère là où depuis l’indépendance en 1919, le pays n’a de cesse de tout mettre en œuvre pour se créer une place à part entière dans le concert des nations. On peut citer pour illustrer cela les mesures radicales destinées à moderniser les institutions traditionnelles qui furent imposées en 1923 à la suite de l’instauration d’un gouvernement constitutionnel. On note aussi l’établissement de relations commerciales étroites avec l’Allemagne, l’Italie et le Japon en 1931 ou encore l’entrée de l’Afghanistan aux Nations Unies en Novembre 1946. Tous ces éléments montrent en effet la volonté de se positionner comme nation à part entière en se construisant une politique économique et une politique étrangère propre. Arnaud d’Andurain considère que l’Afghanistan se jette dans la gueule du loup soviétique qui, de surcroît, est en parfaite opposition avec « le système politique et la doctrine » alors défendue par la nation afghane. L’URSS est alors une dictature communiste là où souffle sur l’Afghanistan un vent de modernisation sous le règne de Zahêr Shah et l’on note par exemple l’abandon du voile islamique ou encore la mixité des universités. A cela vient s’ajouter la promulgation d’une nouvelle constitution en 1964 et en 1965 les partis politiques sont autorisés.
On en vient alors ici à un premier bilan peu optimiste pour l’Afghanistan qui semble, après une trentaine d’années d’indépendance, renouer avec les vieux démons de la soumission à l’influence étrangère. Le pays mène une politique dangereuse pour son indépendance en jouant plus ou moins habilement du combat que se livre les deux grands. L’Afghanistan, terre sans cesse soumise à l’étranger ne sait gérer son indépendance. Elle se laisse doucement entraîner par le géant soviétique qui petit à petit grignote l’indépendance pourtant si récemment acquise. Arnaud d’Andurain voit plusieurs raisons à cela et c’est ce que nous allons maintenant étudier.
II/L’Afghanistan et l’ingérence soviétique
A cette soviétisation de l’Afghanistan, l’auteur voit tout d’abord comme explication ce qu’il appelle le rêve du Pashtounistan. Cette crise trouve ses racines quelques années en arrière en 1878. Les forces armées anglo-indiennes envahirent une nouvelle fois l'Afghanistan et la campagne militaire britannique fut couronnée d’un certain succès et, par le traité de Gandarak (26 mai 1879), le souverain afghan dut accepter un semi-protectorat anglais qui visait à isoler le pays de toute influence extérieure autre que britannique. Les Britanniques annexèrent la partie du territoire afghan située entre, d’une part, le fleuve Indus et, d’autre part, la célèbre passe de Khyber.
La moitié des Pashtounes se trouvèrent ainsi sous contrôle du gouvernement britannique de l’Inde (aujourd'hui au Pakistan). Puis la Grande-Bretagne imposa en 1893 la «ligne Durand» qui avalisait cette conquête.
Le Traité de la ligne Durand, qui fut signé le 12 novembre 1893 entre Abdul Rahmân Khân, l’émir de Kaboul, et Sir Henry Mortimer Durand, le secrétaire des Affaires étrangères du gouvernement britannique de l’Inde, apportait de vastes zones habitées par les Pashtouns d'Afghanistan sous le contrôle administratif des Britanniques.
En 1947, soit avec l'accession à l'indépendance de l'Inde et du Pakistan, l'Afghanistan demanda la tenue d'un référendum d'autodétermination dans la province de la Frontière du Nord-Ouest, région du Pakistan peuplée essentiellement de Pashtouns et de Baloutches. Le 2 juillet 1949, le Parlement afghan proclamait l’annulation des accords signés par les précédents gouvernants afghans avec le gouvernement britannique de l’Inde, dont surtout le fameux accord Durand qui avait cédé de vastes portions du territoire afghan à l’Empire des Indes britanniques. Cette loi unilatérale d’annulation et de résiliation de l’accord Durand a, à l’époque, gagné la grande admiration du public afghan. Les tensions entre le Pakistan et l'Afghanistan persistèrent pendant plusieurs années, car le projet afghan — dont celui de créer un «Grand Afghanistan» incluant les territoires perdus — n'a évidemment jamais abouti, le Pakistan n’ayant aucun intérêt à résilier cet accord Durand et s'amputer lui-même d'une partie de son territoire actuel. Ce rêve du Pashtounistan était soutenu par les soviétiques comme le prouve la visite en 1955 du Premier ministre soviétique Boulganine, qui se dit favorable à la création d'un État du Pashtounistan. On comprend alors ici beaucoup mieux la décision des dirigeants afghans de se tourner vers l’URSS là où les Etats-Unis venaient de signer un traité d’assistance militaire avec le Pakistan. Le second argument d’Andurain s’entend là aussi plus clairement et il est vrai que le pouvoir afghan ayant promis plus que ce qu’il pouvait en fait réaliser s’est enfermé dans un véritable cercle vicieux que la Russie a parfaitement exploité. Elle a su profité d’une position de faiblesse du gouvernement afghan pour se glisser dans la brèche et offrir son soutien dans une affaire qui ne la concerne pas au premier plan.
On constate aussi que d’Andurain se positionne en opposition avec la politique afghane de l’époque qui consistait à penser que l’URSS ne franchirait pas le pas d’une intervention de grande envergure. Moscou renoncerait alors à l’image qu’elle s’est construite de protectrice des pays sous-développés et non-alignés du Tiers-Monde. Ceci reviendrait comme le dit l’auteur à « lever le masque » sur ses intentions réelles et donc a ruiné l’image d’une nation anti-capitaliste et résolument tournée vers l’aide et le développement des pays sous-développés.
L’auteur termine enfin ce rapport par une étude prospective de la situation en considérant que si la Russie franchissait le point de non retour, les Etats-Unis ne pourrait la laisser faire sans intervenir d’une quelconque façon. Il est ici important de rappeler que nous sommes en janvier 1963 et que les évènements donneront raison à d’Andurain moins de vingt ans plus tard en décembre 1979. L’Afghanistan représente pour les soviétiques un moyen de « s’abreuvoir dans les eaux de l’Indus », objectif auquel ils ne veulent renoncer. La situation que pointe du doigt le rapport est donc celle d’un pays en proie à une influence soviétique grandissante et qui ne semble absolument pas consciente du cercle dans lequel elle est enfermée. Les évènements ont depuis confirmé les idées de l’auteur et ce sont bien les Stinger américains qui ont chassé les soviétiques d’Afghanistan.
Conclusion :
Ce rapport de fin de mission de l’ambassadeur d’Andurain montre un pays quelque peu perdu ne sachant pas vraiment gérer l’influence destructrice des deux grands. L’Afghanistan est un pays indépendant depuis peu et les piliers sur lesquels il est construit sont fragiles. C’est un Etat plus qu’une nation et on est face à une conscience tribale et clanique plus que nationale et cela l’auteur le sous-entend dès les premières lignes de son rapport. Le constat n’est pas plus positif dans les lignes qui suivent et l’on se rend compte que le pays se laisse peu à peu aspirer par le tourbillon soviétique qui exploite la moindre brèche du gouvernement afghan. Il est donc difficile de parler de nation afghane tant l’influence étrangère a façonné le pays au cours des siècles. Les choses ne changent donc pas vraiment et l’Afghanistan s’oriente irrémédiablement vers la soumission à l’influence étrangère.
Cela ne fait cependant pas de l’Afghanistan un pays facile à conquérir et les différentes nations qui ont tenté de s’approprier ce territoire se sont finalement heurtés à la ténacité des Afghans. Un proverbe afghan dit la chose suivante : « Moi contre mon frère, moi et mon frère contre mon cousin, moi mon frère et mon cousin, tous unis contre l’étranger ». On comprend alors que bien que ne jouissant pas d’une véritable conscience nationale et d’un pouvoir central fort, l’Afghanistan existe par le courage et la volonté des habitants de ces terres tourmentées et ingrates.
Ce petit travail, sans traiter directement du conflit actuel, vous permettra je l'espère d'appréhender avec des éléments nouveaux l'histoire récente de ce territoire si…compliqué. -
Après le décès de quatre soldats français ces deux derniers jours, la question de l’engagement militaire de la France et de la stratégie des Occidentaux est de nouveau posée.
Ils ne sont même pas morts à cause d'une action des insurgés Taliban en plus …¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. -
Ouai mais on ne va pas se poser la question a chaque fois que il y a des morts…
C'est malheureux oui mais c'est le principe de la guerre je pense. Une guerre sans mort c'est rare et si on ne voulait pas de mort,fallait pas s'engager dans le conflit au tout début.
Qu'est qu'il doivent dire les américain eux? ils sont a 300 mortss en afghanistan je penses…Ils ne se posent pas la question de rester ou pas. Bon ouai c'est les US, plus de moyen en hommes, matériel,etc…
Donc je pense qu'il faut arreter de se demander qu'est qu'on fait la ou quoi juste parce que des hommes tombe au combat…
On y est, on la voulu ( fin en partie), on assume et on y reste. -
« Donc je pense qu'il faut arreter de se demander qu'est qu'on fait la ou quoi juste parce que des hommes tombe au combat… »
Certes
« Donc je pense qu'il faut arreter de se demander qu'est qu'on fait la ou quoi »
Là, pas d'accord : c'est bien beau d'être venu en Afghanistan, mais combattre au jour le jour sans aucun but précis, ça ne sert à rien, à part perdre des hommes bêtement, et crâmer inutilement le potentiel déjà limité de notre armée.
On y piétine depuis 2001, il faudrait peut-être se demander si on veut continuer à piétiner longtemps…Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett -
Iceman a écrit
. Un proverbe afghan dit la chose suivante : « Moi contre mon frère, moi et mon frère contre mon cousin, moi mon frère et mon cousin, tous unis contre l’étranger ».
premièrement merci
merci pour ce texte très très intéressant
deuxièmement c qui m'a fait sourir dans ta sitation de ce provèrbe c'est qu'on à quasiment le même au Tchad, ce qui explique pas mal de choses
et je suis enfin totalement d'accord avec l'auteur et je vais même plus loin car dans ces deux pays les années de guerre provoque au final des comportement totalement schizophrène du type :
* je suis prêt a donner ma vie pour repousser l'étranger de mon pays
* je veux en gérer moi même la reconstruction
* mon honneur et mon courage sont au dessus de ma vie
mais
* la vie est courte donc je pille mon état pour mettre les miens à l'abri
* le clan m'a sauvé durand la guerre donc il passe avant le pays dans tous les cas
* tout conflit avec un autre clan se règle avant tout par la force car il n'y a plus d état
bref l'état d'esprit façonné par une génération de dirigeants issue d'une guerre civile s'arrête à la qualité de la pelouse de LEUR jardin
au Tchad, que je met en parallèle pour l'occasion, à chaque fois qu'il y a eus un redressement c'est parce qu'il y à eus un "césar" suffisamment dictateur pour faire plus craindre ses armes que celles de chaque clan, et qu'il as eus un minimum de notion d'état (notion découverte depuis deux ans par le dirigent local en poste depuis 10 ans)) pour le faire évoluer sur une génération nouvelle de dirigeants (ce qui se passe aujourd'hui au Tchad en tout cas).
En résumé je pense par cet exemple, que tant qu'il n'y auras pas un Afgan avec des c… et un flingue plus gros que tous les autres et apte à imposer militairement la paix et la reconstruction, (comme mr Al Maliki en Irak qui est loin d'être un tendre) en résumé un dictateur aillant une notion poussée de l'état.. on vas y brasser pas mal d'air en pure perte.
Et au vu des dernières élections , il s'avère que parmi tous les candidats, aucuns n'ai les qualités requises, chez les perdants comme les gagnants.
pour moi quand les américain veulent se donner du temps sur place , c'est surtout pour y trouver la perle rare.
ce n'est pas pour rien que Massoud fut le premier tué… -
« Donc je pense qu'il faut arreter de se demander qu'est qu'on fait la ou quoi »
Là, pas d'accord : c'est bien beau d'être venu en Afghanistan, mais combattre au jour le jour sans aucun but précis, ça ne sert à rien, à part perdre des hommes bêtement, et crâmer inutilement le potentiel déjà limité de notre armée.
On y piétine depuis 2001, il faudrait peut-être se demander si on veut continuer à piétiner longtemps…
D'accord avec toi,mais si rapatriement des troupes il y aura ,la crédibilité des forces de l'OTAN en prendra un coup…
Les US verrait d'un mauvais oeil le retrait des troupes française car je suppose que d'autres suivront ensuite…
Et les Etats-unis seuls auront du mal a gérer la situation.
Donc personne ne bouge et tout le monde se pose la question en sachant qu'un retrait pour le moment est fort peu probable. -
Ça, c'est sûr, il fallait se poser la question de nos chances de réussite avant de s'engager dans ce bourbier… C'est là qu'on se poser des questions sur les compétences des dirigeants :/Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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