la brume est tombée voilà une semaine et celle-ci ne s'est toujours pas levée en ce vendredi.
englobant la nature de son long manteau blanc, les rayons du soleil y pénètrent à peine…
à la nuit tombée, elle glisse sur les toits et se déploie sur les collines ne laissant apparaître que des ombres furtives…
l'atmosphère est imprégnée de mystère, de merveilleux, de surnaturel et de magie…
je m'abandonne à mon imagination…et me plonge dans ces légendes normandes, qui puisent leurs racines dans l'histoire……..
il en est une celle du "dragon de Villedieu"
C’est un charmant pays que celui de Villedieu-lès-bailleul ! Le laboureur y peut semer à coup sûr son grain, le sol y est toujours fécond. Les prairies sont verdoyantes et épaisses ; les arbres y deviennent grands et vigoureux, les champs y sont abondants et fertiles. Ainsi comme est joyeux l’aspect de ses belles campagnes ! C’est une contrée privilégiée dans la Normandie, si privilégiée pourtant déjà !…
Il n’y a qu’un lieu qui contraste avec cette nature vivante et vigoureuse, avec cette végétation si riante. Non loin du tertre sur lequel s’élève l’église, s’étend , dans une longueur de quelques centaines de pas, un ravin profondément creusé dans des roches calcinées. On a le coeur serré d’arriver ainsi, sans transition, dans cette solitude ; ce n’est plus la fraîcheur de la plaine, la beauté d’une campagne verte et riche ; on n’a sous les yeux que quelques arbres rachitiques, produits comme à regret par une nature souffrante, quelques buissons de genêts et d’épines, ce que Dieu donna à l’homme après sa chute. Le terrain, environné de rochers arides et brunis, n’offre ensuite que de la terre noire comme la tourbe, des cailloux brûlés du soleil ; au milieu de ce site désolé coule un ruisseau ; mais ce n’est pas, comme ailleurs, une source limpide et joyeuse, celui-là mouille de ses eaux rares et troublées quelques touffes de joncs desséchés qu’il agite en fuyant. — En avançant un peu, on retrouve toujours la désolation et le deuil ; des bruyères et des ronces disputent quelque suc des pierres au milieu desquelles on découvre une cavité de plusieurs pieds de diamètre. — C’était la retraite du Dragon.
Il n’y eut plus de danses le soir dans le village, plus de doux propos sur le gazon des taillis, plus de promenades dans les prairies.
Un monstre, hideux et féroce, était venu en punition du crime ; il ravageait le pays, détruisait les moissons ; sa gueule était un gouffre, il en sortait de la flamme et de la fumée.
Malheur alors au berger attardé dans la plaine, au laboureur conduisant son attelage, au pâtre gardant le bétail ; malheur ! le serpent dévorait tout !
Dans une telle détresse, les plus sages du village, voyant que les cierges brulés devant la madone de l’église, les neuvaines et les messes étaient inutiles, s’en allèrent chercher un guerriers, un homme habile et de grande réputation, qui habitait une chaumière isolée.
Le son du Dragon retenti au loin, et l’on vit accourir pour le combattre ce preux et noble chevalier.
Jamais son coeur intrépide n’avait eu soupçon de la peur ; jamais sa poitrine ne s’était levée à l’approche d’un danger, les coups que portait son bras ne tombaient jamais à faux. mais lorsqu’il approchait de l'antre du dragon, sa taille de géant et sa force prodigieuse lui firent faute…
autour de lui le sol était jonché de cadavre, dont les ossements blanchis demeurèrent exposés sur le sol, monument de la faiblesse humaine contre la puissance surnaturelle.
Le monstre devait être vaincu!
Entendez-vous résonner dans le ciel, le battement de ses ailes?
Entendez-vous retentir dans le lointain les hurlements roques de la bête?
saisissant sa lance, il se couvrit de sa pesante armure, de ses cuissarts de fer, harnacha son cheval de caparaçons de bataille, et les voilà tous deux, masse de fer, s’avançant contre le serpent.
Il aperçut le monstre, prêt à s’élancer sur lui, vomissant des tourbillons de fumée et de soufre brûlant.
Alors il y eut une lutte horrible entre le dragon et le beau chevalier.
Le cheval, intrépide comme son maître, bondissait autour de la bête furieuse, qui, cherchait à les enlacer de ses mille noeuds mortels.
La lance souple et solide du chevalier lui portait plusieurs coups.
en s’avançant pour donner le dernier coup, le redoutable reptile profita de la confiance de son adversaire, renversa le chevalier de sa monture, l’étouffa de son souffle infernal, et tous disparaissaient dans cette impénétrable brume…
L’écho du ravin redit le dernier mot que prononça sa bouche ; ce mot était:
wouaaah!
On rapporta avec respect les restes sanglants du jeune héros, un long cortège défila dans le cimetière, et la terre se referma.
spotter ou chevalier des temps moderne à la conquête de leur saint graal, accomplissent leur quête quoi qu'il advienne.
le dragon en qestion est en fait un A-310 de l'armée de l'air allemande le 10+24.
à noter également la présence de C-130 saoudien dans la semaine!
les pilotes de chasse font du bruit.les pilotes de bombardiers font l'histoire.ex-AMN 3700 messages 1 janvier 2006