Niko et PCmax à la BA 115 d'ORANGE Depuis quelques semaines où j’avais reçu un MP sur lequel il me disait venir dans le sud, semaine 15, j’avais actionné ma troupe : programmes de vols, présence ou non appareils particuliers et même… possibilité de pénétrer la BA 115 d’ORANGE. La météo était suivie journalièrement.
Dimanche, 13h00 : L’écran de mon portable affiche « Niko »…je pose la cuisse de mon lièvre et décroche…

Oh putain ! Il habite loin du sud le gars… l’a pas le même accent que moi !
Je lui livre mes infos : L’unique escadron de 2000 est en campagne tir toute la semaine… mais "on" nous propose le décollage piste 32 de deux 2000 vers 10h00 Lundi ; à Midi 10’, décollage d’une patrouille lourde de quatre 2000 même piste puis plus rien jusqu’à 15h00 où un ou deux 2000 quitteront la base. Ca fait pas lourd tout ça mais on tente le coup. Rendez vous sortie A7 à 11h00.
Je reconnais notre ami Niko parmi 12 000 voitures vertes… C’est le seul en 49 !
Salut Salut content de te rencontrer… on a toute la ville à traverser… tu me suis ? Il me suit !
Arrivée à 2km de la piste, un appel de phares dans le rétro et feux de détresse derrière moi…
- Heu… Georges…elle est loin la base ?
- Non, 2 Km… pourquoi ?
- Heu… j’ai plus de gas oil. Me reste 7km d’autonomie.
- Merde… on est loin des pompes ici tu sais Niko.
Nous décidons de régler le problème plus tard. L'heure tourbe. On sort les APN en bordure de la 32 (où Stanak met son escabeau d’habitude.

Nous n’avons pas pu entrer sur la base, manque de personnel d’escorte

) et on enfile les blousons. Il fait froid et humide, le soleil est absent et la base TRES CALME !
Midi 5’ : Un sifflement se fait entendre, puis deux puis trois puis quatre… enfin.
Midi 8’ : Les quatre silhouettes roulent vers nous et se s’alignent à notre gauche. Et là… j’ose pas y penser. Pourvu qu’ils nous fassent pas un décollage en patrouille ! Allez les gars, un par un s’il vous plaît !
Midi 10’ : Et nos vœux sont exaucés. Quinze secondes entre avion, ça permet une bonne visée… par-dessus le grillage. On mitraille et puis… le silence.
Je le brise en précisant : Ben voilà, la journée est finie ! Vérif des photos… bon, on verra sur le PC.
Et si on s’occupait du gas oil de notre ami avant de casser la croûte?
Voilà la manœuvre : On laisse sa bagnole verte sur place, on prend la mienne (verte aussi… des ambitions de modos ?

) et on cherche une station essence dans un rayon de 5 km. C’est parti !
Une heure 10 plus tard, après avoir viré 50 bornes dans le secteur, nous constatons que la plus proche se trouve à 8 kms ! Reste plus qu’à trouver un bidon et y mettre du gas-oil. Bon, je vous dirais pas que trouver un bidon c’est facile… mais avec Niko, c’est rassurant : Pas de stress… Quand il ressort d’un commerce avec le sourire… c’est qu’ils n’y vendent pas de bidon !
Bref, à 13h20, il donne cinq litres à boire à son auto. Elle est heureuse !
Durant tout ce périple, pendant une heure, un KC135 gris suivi de sa perche tourne doucement et très bas sur nos têtes, comme pour nous narguer. Je pense à Outlaw… il a du ENCORE se tromper de direction dans son guidage ! Je le cadre… et hop, dans la boîte. Niko lui fait le pompiste !
Bref, on va se taper une petite entrecôte frittes au resto « Clément Ader » situé à l’entrée de la base. On boit l’apéro et on trinque au forum et à vous. On papote de nous, de vous, d’avions, du forum et encore d’avions ! Un régal.
Café, ardoise et au revoir Monsieur Ader.
Je lui propose alors, plutôt que te shooter un ou deux 2000 de plus (sont tous les mêmes), de venir découvrir tout à côté, le musée avions d’une association locale. OK.
On discute deux minutes avec le responsable qui nous raconte, le coeur lourd, qu’ils sont écœurés de voir que notre Armée de l’Air préfère laisser pourrir ses vieux avions plutôt que de les confier à des passionnés qui leur redonnent virtuellement la vie, avec beaucoup de goût, de soins et d’amour ! On compatit et on visite.
Photographiquement, c’est la cata…
Y’a tellement d’avions et si peu de place qu’il est très difficile d’en isoler un dans le viseur. Quelques uns sont très beaux, d’autres totalement ou partiellement démontés… (que c’est triste un MIII sans ses ailes !

) et je les plains… franchement. On leur parle et on parle en clichant : Niko envoie des « Tiens Ciders… pour toi » en cadrant un Mig 21… moi, de mon côté, devant un joli Crouze, je cause avec Vigi « Oh Vigi… c’est sur ça que tu bossais ? Pas difficile le métier de mécano avions… tout est parqué dessus !». On rigole. On se demande si c’est Tandure ou
Laverguy ou Jojo qui aime les alouettes III… La pauvre, dans quel état elle est. On la shoote… ils feront le tri sur le forum.
L’heure passe et nous devons nous séparer.
Je guide mon ami Niko jusqu’à l’entrée d’autoroute et nos chemins se séparent après de bonnes et franches poignées de mains et promesses de nouvelles rencontres.
Trois minutes que je roule… le téléphone sonne. La voix de mon indicateur de la BA qui me dit « Jo… t’es où ? On vient de recevoir quatre nouveaux 2000 et ils vont faire des touchs and Go jusqu’à 17h00… ». Je les vois dans le ciel à travers mon pare-brise crados. Trop tard… trop loin… une autre fois. Le soleil sort et brille franchement… et merde !
Je rentre chez moi, content de cette petite journée où se sont mêlés l’amitié, le forum, les avions, un peu de stress et beaucoup de sympathie. A refaire hein l’ami ?
18h30. J’appelle Niko pour savoir s’il a trouvé une station service sur le retour. « Non non me dit’il. J’avais 70 bornes d’autonomie à l’ordi et j’en avais que 67 à faire ! J’suis rentré comme ça ». J’suis sur le cul de ce mec !
Un conseil… si un jour vous rencontrez, sans le connaître, un gars marchant sur le bord de la route, un jerrican d'essence à la main et arborant un sourire, arrêtez vous : c'est Niko !
Bon, j'avais prévu de mettre quelques photos sans prétention mais j'ai un souci sur ce post. Je les mettrai en ligne plus tard. Désolé.
Nb : Quand nous étions au bord de la piste, nous étions à 3 ou 4 kms du lieu du crash de l’alpha jet de la PAF le lendemain…