Cinétic a écrit
Je connais pourtant le JL-1 chinois à carburant solide.
http://en.wikipedia.org/wiki/JL-1
Le JL-2 à lui son 1er étage en solide.
http://en.wikipedia.org/wiki/JL-2
Le SS-N-20 Sturgeon sur les Typhoon est à carburant solide:
http://en.wikipedia.org/wiki/SS-N-20
ET aussi le SS-N-17 Snipe http://en.wikipedia.org/wiki/SS-N-17
le Sagarika indien de 750 km de portée: http://en.wikipedia.org/wiki/Sagarika
Après est-ce qu' on peut dire qu' ils maitrisent totalement le sujet? c' est à l' interprétation de chacun.
Mais tous les missiles russes que tu cites là sont des missiles qui datent de l'ère soviétique. La perte des bureaux d'études situés dans les ex-républiques soviétiques (Ukraine, notamment) a porté un rude coup à la maitrise russe de ces technologies. Certes, le JL2 est récent, mais primo il est chinois, développé par eux et (à ma connaissance très imparfaite dans le domaine
) sans l'aide des russes. Secundo, est-il aujourd'hui en service? Il est vrai que si ce n'est pas le cas, ça ne saurait tarder.
En fait, histoire de dire que je ne sortais pas ça de mon chapeau
, j'ai retrouvé les articles qui me faisaient penser ça. J'avais lu dans
Le Parisien :
[L'échec du dernier tir du missile Boulava] pourrait avoir "des conséquences graves pour la Russie qui risque de perdre la composante maritime de ses forces nucléaires stratégiques", renchérit l'expert indépendant Alexandre Konovalov, président de l'Institut des évaluations stratégiques.
Aux yeux de M. Felgenhauer, "l'industrie russe de la défense s'est désagrégée à un tel point qu'elle n'arrive tout simplement pas à faire fonctionner un système aussi compliqué".
Le Boulava, issu du missile Topol-M sol-sol (le SS-27 dans la nomenclature américaine), est destiné à être lancé d'un sous-marin. Passer d'une fusée sol-sol à une fusée mer-sol est très compliqué, selon les experts.
D'autre part, dans l'
article de Wikipédia sur le Boulava, on lit :
L'Union soviétique, au sortir de sa 3e génération de MSBS (R-39 Taifun et R-39M Grom), connait des problèmes de propulsion, de guidage et de précision (qui stagne depuis 1989 à 500 mètres d'écart circulaire probable). La solution pour réacquérir un savoir-faire apparaît être le R-39M Grom, premier MSBS conçu en Russie sans l'aide des bureaux d'études situés dans les anciennes républiques soviétiques. Après l'échec des trois premiers tirs menés à partir de 1996, le R-39M Grom est abandonné au profit du Boulava. La décision de développer ce dernier est prise en 1998 malgré trois tests ratés.
Enfin, sur
Ria Novosti, pourtant un organe de presse résolument pro-russe dirons-nous
:
A l’heure actuelle la capacité défensive du pays est assurée dans une grande mesure par son potentiel nucléaire, et son affaiblissement critique risque d’avoir de lourdes conséquences. Depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale et – particulièrement – depuis la désagrégation de l'URSS, trop de gens – des chefs de haut rang jusqu’aux spécialistes à l’usine – se sont habitués à ce que la punition la plus terrible pour leur négligence envers leurs devoirs, leurs décisions et leurs actions est le licenciement. Il est évident qu'au moins dans la sphère du maintien des forces nucléaires stratégiques, ce système doit être reconsidéré. Le prix de ces négligences devient trop élevé.
Cela dit, je suis tout sauf un spécialiste des missiles, surtout russes. Donc je ne fais que présenter les quelques arguments qui m'ont conduit à penser que la maitrise russe des SLBM est aujourd'hui mise en péril. Je tiens à préciser qu'en dehors de ça, je ne maîtrise pas du tout le sujet.