Les planeurs Breguet : la série des Breguet Br.900 à Br.906

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  • Après la Seconde Guerre Mondiale, l'usage du bois en aéronautique disparut presque complètement. Pour utiliser une main d'oeuvre de menuisiers qualifiés, Breguet décida de se tourner vers la conception et construction de planeurs. Ainsi naquit la série des Breguet Br. 900 à 906.

    Voici donc une série de fiches sur ces machines, un peu oubliées, mais dont certaines se révélèrent très performantes :
    - Breguet 900 et 900S
    - Breguet 901
    - Breguet 902
    - Breguet 904
    - Breguet 905
    - Breguet 906
    Auxquelles sera adjoint le projet de planeur stratosphérique Br.903, qui fut construit, mais ne vola jamais.
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  • Breguet Br.900 et Breguet Br.900S

    Les premiers planeurs de Breguet


    1 / Développement

    L'étude du Br.900 fut rapidement menée, débouchant sur la construction d'une cellule, quasiment achevée, lorsque Breguet demanda l'expertise d'un célèbre vélivole de l'époque, Paul Lepanse. Celui-ci émit de nombreuses critiques, notamment sur la masse trop élevée, et le maitre couple trop large. Un nouveau fuselage fut donc mis en chantier.
    Le premier vol eu lieu le 17 juin 1948, avec l'immatriculation F-WEPE (et baptisé "Louisette", en référence à Louis Breguet). Présenté pour essais officiel au CEV, le planeur reçut des avis négatifs, du fait des ses qualités de vol un peu trop pointues.
    Breguet arrêta là le développement de cette machine, pour redéfinir un nouveau prototype, le Breguet 900-2. Il fit son premier vol en mars 1949 (F-WFKC), et se révéla rapidement une machine de performance, battant notamment le record français de distance à but fixé, parcourant 470 km. Huit exemplaires de série, Breguet Br.900S, furent commandés par l'Etat, afin d'en doter les Aéro-Clubs (d'autres sources citent seulement 6 exemplaires de série).
    Cependant, si le Br. 900S était un planeur performant, il était aussi d'un pilotage difficile, et fut peu apprécié des vélivoles. Le leçon fut apprise par Breguet lorsqu'il développa son successeur, le Breguet 901.


    2 / Description

    Planeur de compétition monoplace, construction traditionnelle en bois et toile. Voilure monolongeron, de profil Breguet L14, avec un allongement de 16 (15,962 exactement), avec des aérofreins d'extrados et d'intrados. Le Br.900 avait des aérofreins DFS se déployant d'arrière vers l'avant, alors que les 900S avaient des Schempp-Hirth perforés, sortant verticalement. Si le 900 n'avait pas de volet, les 900S furent doté de volets de courbure, pouvant se braquer continuellement entre -3 et + 35°. Ces volets permettaient d'abaisser notablement la vitesse d'atterrissage et de mieux profiter des ascendances faibles. Il faut noter la faible envergure de la voilure, seulement 14,35 m, induisant une forte charge alaire.
    Fuselage monocoque en bois, atterrisseur constitué d'un patin en bois, amorti, et d'une roue à moitié noyée dans le fuselage, complété d'un patin de queue en acier. La dérive verticale venait de construction avec le fuselage, les empennages horizontaux se relevaient contre le dérive.
    Du fait de leur longue vie, et de constantes recherches d'améliorations, tous ces planeurs ont présenté de légères différences dans leur aspect.


    3 / Caractéristiques
    Breguet Br.900S
    Dimensions :
    - Envergure : 14,35 m
    - Longueur : 6,47m
    - Surface alaire : 12,90 m²
    - Allongement : 15,96
    - Masse à vide : 211 kg
    - Masse maximale au décollage : 306 kg

    Performances :

    • Vitesse maximale (VNE) : 180 km/h (en air calme)

    • Vitesse de décrochage : 40 km/h (volet à 35°)

    • Taux de chute mini : 0,75 m/s à 73 km/h

    • Finesse maximale : 27 à 78 km/h




    4 / Utilisation

    Si le développement du Br. 900 "Louisette" fut rapidement abandonné pour se consacrer au 900S, ce planeur a eu néanmoins un très longue carrière, car il vole toujours ! Utilisée jusqu'en 1956 par le Centre Interclubs de Vol à Voile de la Ferté-Alais, elle avait été ensuite remisée dans un coin de hangar. C'est finalement le 11 avril 2015 après un long et minutieux travail de restauration, que Marc Weibel l'a faite voler de nouveau à Poitier.

    Quand aux 900S, ils volèrent en club, très appréciés des pilotes expérimentés, mais peu du commun
    des vélivoles. Les principaux reproches étaient un profil mal adapté aux charges alaires élevées, une instabilité longitudinale, rendant le pilotage fatiguant, un pilotage aux basses vitesse délicat, et une complexité dans les opérations de montages et démontages. Si les Breguet 900 et 900S ont bien été construits à la fin des années 40, leur conception était cependant celle de machine de la décennie précédente, notamment le profil d'aile épais utilisé.


    5 / Sources

     - Jean CUNY, Pierre LEYVASTRE : « Les avions Breguet (1940/1971) », Docavia n°6, Editions Larivière, Paris, 1975
    - http://richard.ferriere.free.fr/br900/breguet_900.html
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jff le 4 décembre 2022 17:45
  • Merci pour cette fiche. Pas facile à piloter, je veux bien, mais une vitesse de décrochage de 40km/h, c'est plutôt bon non?
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • oui, c'est même bon, ça permet d'accrocher des ascendances serrées, par petit temps, mais le problème est que le profil trainait beaucoup dès que le planeur prenait de la vitesse, donc gros taux de chute : 5m/s à 165 km/h ! Cinq metres/seconde c'est presque deux étage à la seconde ! Donc de piètre performances en concours. De plus, la forte charge alaire n'aidait pas. Bref un pilotage un peu pointu, une bonne machine en local pour les très bons pilotes, mais pas pour la majorité, et pas pour des circuits (malgré les records de distances).
    Mais Breguet a compris la leçon, et les autres planeurs seront de bonne bêtes de compétition, même les biplaces
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  • Breguet Br.901

    Un planeur de compétition, deux fois champion du Monde !

    1 / Développement

    Le Breguet Br.901 est la réponse à un programme officiel de 1950 visant à avoir un planeur de compétition pour les prochains championnats du Monde de Vol à Voile de juillet 1954. Tout le dessin fut optimisé dans ce but, avec un nouveau profil d'aile et une ligne beaucoup plus aérodynamique.
    Le premier vol du prototype F-WAJA eu lieu le 11 mars 1954, à Toulouse, et il prouva sa valeur en se classant premier aux Championnats du Monde, à Camphill (UK), puis à ceux de 1956, à Saint-Yan, en France, mais cette fois ci piloté par l’américain McReady. Il battit également plusieurs records, donc celui d'altitude, avec un vol à 9450m. L'Etat, au travers du Service de l'Aviation Légère et Sportive, envisagea un moment la commande de 60 planeurs, mais seule la première tranche de 20 fut entièrement réalisée, et 8 appareils de la seconde (parfois signalée à 13 cellules). La raison était le cout élevé d'une telle machine et une certaine complexité de mise en œuvre. Malgré cela, le Br.901 fut un planeur apprécié en club, très moderne pour son époque, affichant de bonnes performances. Il permit à de nombreux vélivole à s'essayer à de long circuits au dessus de la campagne. Les Br.901S, S1 et S2 furent des version modifiées, ne différant que par quelques détails (fuselage allongé de 0,510m, forme de dérive différente, …)
    Comme son prédécesseur, les exemplaire du Br.901 subirent tout au long de leur vie de multiples modifications et améliorations mariant parfois des éléments provenant de différentes machines.


    2 / Description

    Planeur monoplace de compétition, de construction mixte, bois et toile.
    La voilure de grande envergure (17,32 m), monolongeron est entièrement en bois, sauf la partie arrière entoilée. Elle est basée sur un profil semi-laminaire NACA 63, beaucoup plus adapté à la vitesse que l'ancien L14 de Breguet. La construction de l'aile innovait, avec un bord d'attaque réalisé en sandwich de contreplaqué/Klegecel moulé. Le bord de fuite était doté de volets à fente de recul, utilisables sur toute la gamme de vitesse, permettant même des courbures négative pour des transits plus rapides. Aérofreins à l'extrados et l'intrados, sortant perpendiculairement à l'écoulement.
    Le fuselage reprend le profil NACA 63. Il est fabriqué en bois, en deux demi-coquille assemblée selon la ligne médiane. La verrière était noyée dans le profil général, ne faisant pas saillie. Le maitre couple ne faisait que 1m de haut et 60 cm de large. Le train d’atterrissage à roue monotrace était rétractable.
    Parmi les innovations sur un planeur du début des années 1950, on peut citer la radio, l'oxygène, et des ballast dans l'emplanture des ailes. En faisant varier la masse du planeur, on modifiait ainsi sa charge alaire et donc sa vitesse de finesse maximale : Une charge alaire élevée favorise la vitesse sur trajectoire, au contraire, une charge alaire réduite permet de mieux accrocher les ascendances faibles.


    3 / Caractéristiques

    Dimensions :

    • Envergure : 17,32 m

    • Longueur : 7,27m

    • Surface alaire : 15 m²

    • Allongement : 20

    • Masse à vide : 265 kg

    • Masse maximale au décollage : 430 kg


    Performances :

    • Vitesse maximale (VNE) : 225 km/h

    • Vitesse de décrochage : 53 km/h (volet à 25°)

    • Taux de chute mini : 0,60 m/s à 72 km/h et 1,90 m/s à 150 km/h

    • Finesse maximale : 36 à 85 km/h




    4 / Utilisation

    Lorsqu'il commença à voler, en 1954, le Br.901 était parmi les meilleures machine de l'époque, comme en atteste sa place de champion du Monde en 1954 et 1956. Il fit également le régal de nombreux vélivoles français, qui découvrirent un planeur très performant. Un accident mortel en 1960 a interdit de vol un moment les 901. Malgré cela, en 2022, il restait encore inscrit au registre français 21 machines (pas forcement toutes en état de vol). Honorable pour un planeur produit à 36 exemplaires il y a de cela plus de 60 ans ! (3 prototypes, 21 901S, 9 901S1 et 3 901S2)
    Le prototype F-CAJA, champion du monde en 1954 est visible au Musée du Bourget, et un autre engin est préservé à Angers-Marcé(F-CCCP)


    5 / Sources
      Lien   Revenir ici   Citer modifié 2 fois par jff le 9 décembre 2022 20:35
  • Breguet Br.904S Nymphale

    La version biplace du Br.901S

    1 / Développement

    Si la France fut championne du monde en planeur monoplace en 1954, elle offrit de piètres performances en biplace. Il fut donc décidé de développer un biplace sur la base du Br. 901. Il en conservait les principes constructifs et utilisait un certain nombre de pièces communes. Le prototype fit son premier vol le 26 mai 1956, et se classa 5ème aux Championnats du Monde de vol à voile de cette année. Au total seront construits 3 prototypes et 15 appareils de série (904S).


    2 / Description

    Planeur biplace à haute performances, de construction mixte bois et toile. Il reprend beaucoup de solutions du Br. 901S.
    L'aile, agrandie à 20m d'envergure, a toujours un profil semi-laminaire NACA 63 et reprend un bord d'attaque réalisé en sandwich de contreplaqué/Klegecel moulé. Le bord de fuite était doté de volets à fente de recul, utilisables sur toute la gamme de vitesse, permettant même des courbures négative pour des transits plus rapides. Aérofreins à l'extrados et l'intrados, sortant perpendiculairement à l'écoulement. Pour conserver le centrage, malgré le deuxième poste, l'aile présente une légère flèche inverse.
    Le fuselage est fabriqué en bois, en deux demi-coquille assemblée selon la ligne médiane. Les deux verrières sont noyées dans le profil général, ne faisant pas saillie, maitre couple à peine plus haut que le 901S (1,12m par 0,61m). Les empennages sont adaptés du 901, un peu agrandis et de forme un peu plus carrée. Le train d’atterrissage à roue monotrace est rétractable.


    3 / Caractéristiques

    Dimensions :

    • Envergure : 20,00 m

    • Longueur : 9,15 m

    • Surface alaire : 20,00 m²

    • Allongement : 20

    • Masse à vide : 380 kg

    • Masse maximale au décollage : 660 kg


    Performances :

    • Vitesse maximale (VNE) : 220 km/h en air calme (185 air agité)

    • Vitesse de décrochage : 62 km/h (volet à 25°)

    • Taux de chute mini : 0,70 m/s à 70 km/h et 2,25 m/s à 150 km/h

    • Finesse maximale : 35 à 85 km/h



    4 / Utilisation

    Malgré de très bonnes performances, seuls 18 exemplaires furent construits, du fait d'un cout relativement élevé. C'était beaucoup plus une machine de perfectionnement qu'un biplace de début. Il fut néanmoins détenteur du record de France d'altitude, avec un gain d'altitude de 8900 mètres, pour une altitude atteinte de 10400 mètres.
    En 2019, 11 Br 904S étaient encore inscrit au registre français,


    5 / Sources

      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jff le 5 décembre 2022 17:32
  • Breguet Br.902

    Planeur biplace école

    1 / Développement

    Le Breguet Br.902 est né de la nécessité de remplacer les planeurs école C-800, qui arrivent à bout de souffle dans les années 1950. Breguet cherche à faire une machine simple, robuste, nécessitant peu d'entretien et pouvant facilement être maintenue en club, mais offrant néanmoins de bonnes performances.
    Le prototype F-WCDG fit son premier vol le 14 mai 1957. Malgré un comportement honnète, il perdit le marché des planeurs d'entrainement face au Wassmer WA-30 Bijave. Il n'y au aucun autre exemplaire, au delà du prototype.


    2 / Description

    Planeur biplace école. S'il conservait les profil d'aile NACA 63 de ces prédécesseurs, il s'en éloignait radicalement d'un point de vue des principes de construction.
    Fuselage en tube d'acier soudé, entoilé, avec la pointe avant recouverte d'une pièce de stratifié verre-résine. Contrairement au Br.904, le cockpit faisait saillie, afin d'offrir une bonne visibilité à l'élève et à l'instructeur, assis en tandem. Le maitre couple prenait de fait de l’embonpoint, passant à 1,40m par 0,655 m. Atterrisseur composé d'une roue, non escamotale, et d'un patin de queue.
    Aile monolongeron, en bois, recouverte de contreplaqué au bord d'attaque, le reste entoilé. La série des profils NACA 63 était toujours employée. Pas de volet.


    3 / Caractéristiques

    Dimensions :

    • Envergure : 18,00 m

    • Longueur : 9,00 m

    • Surface alaire : 21,60 m²

    • Allongement : 15

    • Masse à vide : 311 kg

    • Masse maximale au décollage : 500 kg


    Performances :

    • Vitesse maximale (VNE) : 220 km/h en air calme

    • Vitesse de décrochage : 60 km/h

    • Taux de chute mini : 0,75 m/s à 72 km/h et 3,50 m/s à 150 km/h

    • Finesse maximale : 26 à 75 km/h




    4 / Sources
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  • Breguet Br.905 Fauvette

    Planeur de classe standard, empennage papillon

    1 / Développement

    En 1957, la Fédération Aéronautique Internationale crée une nouvelle classe de planeurs de compétition : la classe standard. Elle se caractérise par un envergure limité à 15 m, absence de volets, et train fixe. A la même époque, le Br.901S apparaissait trop cher et trop pointu pour une large diffusion dans les clubs. De ce fait, en juillet 1957, Breguet propose un nouveau planeur, répondant à cette classe standard, et plus adapté à l'usage en aérclubs. Il faut commandé en décembre 1957, et fit son premier vol le 15 avril 1958.
    Les essais donnèrent satisfaction, et une série de 50 machines fut construite à l'usine d'Aire sur Adour.
    Cependant, un série d'accidents dus à des faiblesses sur la poutre arrière entrainent une interdiction de vol en septembre 1969. La solution passera par un renforcement des liaisons et des collages. Mais cette modification amènera un surpoids de 32 kg, et peu seront effectuées.


    2 / Description

    Planeur monoplace de classe standard, à empennages papillon. La construction s'éloignait des modes traditionnel des planeurs Breguet, faisant plus appel aux tubes d'acier et au plastique moulé. Si ce choix permettait des réparation plus faciles, ainsi qu'un montage sous forme de kits, il se payait par une masse plus élevée.
    Voilure monolongeron bois, utilisant toujours des profils de la série NACA 63, bord d'attaque en sandwich de contreplaqué-klégécel. Extrados revétu de contreplaqué, intrados entoilé. Il n'y a pas de volet.
    Fuselage avant en structure de tubes d'acier, recouvert de polystyrène moulé. Poutre arrière en sandwich de contreplaqué-klégécel. Cette poutre arrière, et ses collages fut la grande faiblesse des Fauvette, résultant en une série d'accidents. Le cockpit faisait saillie donnant l'aspect bossu caractéristique. Maitre couple de 1,20m par 0,58m.
    Empennage papillon, et atterrisseur à roue fixe.


    3 / Caractéristiques

    Dimensions :

    • Envergure : 15,00 m

    • Longueur : 6,30 m (parfois donnée à 6,15m)

    • Surface alaire : 11,25 m²

    • Allongement : 20

    • Masse à vide : 155 kg

    • Masse maximale au décollage : 275 kg


    Performances :

    • Vitesse maximale (VNE) : 220 km/h en air calme

    • Vitesse de décrochage : 55 km/h

    • Taux de chute mini : 0,65 m/s à 65 km/h et 3,4 m/s à 150 km/h

    • Finesse maximale : 30 à 76 km/h



    4 / Utilisation
    La Fauvette fut très appréciée en club, car faisant un bon planeur de transition, avec de bonnes caractéristiques de vol à basse vitesse, mais pénalisé dans les hautes vitesses (transitions entre ascendances). Son gros défaut fut la faiblesse de la poutre arrière et des collages, entrainant plusieurs accident, parfois mortels. La solution fut de renforcer cette partie, mais avec une pénalité de 32 kg. Peu de modifications furent faite et la majeure partie des planeurs cessa de volet à partir de 1969.


    5 / Sources
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  • Breguet Br.906 Choucas

    Une Fauvette pour deux.

    1 / Développement

    Le Breguet Br.906 Choucas est une extrapolation biplace du Br.905 Fauvette. Il en reprend les lignes générale, toujours avec un empennage papillon. Il fit son premier vol le 26 octobre 1959, et se révéla un planeur très réussi, affichant de très bonnes performances. Une commande officielle de 100 exemplaires pour les aéroclubs français fut passée, puis annulée, sans que l'on sache trop bien pourquoi ? Comme Breguet était en difficultés suites à l'aventure Deux-Pont, la société n'insista pas, et le prototype resta seul à voler.
    Cependant, un second prototype avait été mis en chantier, il faut cédé à la CAARP, qui remplaça la partie avant du fuselage par un sandwich de contreplaqué-Klégécel, qui simplifiait la construction et allégeait la machine. Quasiment complet, il ne fut pas achevé et ne vola jamais.

    2 / Description

    Planeur biplace d'entrainement. Il reprend beaucoup de solution technique du Br.905 Fauvette.
    Voilure monolongeron bois, utilisant toujours des profils de la série NACA 63, bord d'attaque en sandwich de contreplaqué-klégécel. Extrados revètu de contreplaqué, intrados entoilé. Il n'y a pas de volet.
    Fuselage avant biplace en structure de tubes d'acier, recouvert de polystyrène moulé. Poutre arrière en sandwich de contreplaqué-klégécel. Le second prototype aurait du avoir un structure entièrement moulée en sandwich Bois-plastique. Empennage papillon, train monotrace non rétractable. Le maitre couple était quasiment celui de la Fauvette, 1,28m par 0,60m. On avait tenu compte des problème de la poutre arrière des Br.905, et les collages bois-métal avaient été remplacés par du boulonnage.

    3 / Caractéristiques
    Dimensions :

    • Envergure : 18,00 m

    • Longueur : 7,90 m

    • Surface alaire : 17,06 m²

    • Allongement : 19

    • Masse à vide : 245 kg

    • Masse maximale au décollage : 460 kg


    Performances :

    • Vitesse maximale (VNE) : 200 km/h en air calme

    • Vitesse de décrochage : 63 km/h

    • Taux de chute mini : 0,70 m/s à 72 km/h

    • Finesse maximale : 32 à 90 km/h



    4 / Utilisation

    Un seul prototype de construit (F-CCCP), qui donna entière satisfaction à tous ses pilotes.

    5 / Sources
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jff le 7 décembre 2022 17:43
  • Breguet Br.903

    Projet de planeur stratosphérique, aussi connu sous le nom de S-10.

    1 / Développement

    Le projet du planeur stratosphérique Breguet 903 est issu des recherches d'avant -guerre. L'étude fut reprise après-guerre par Arsenal, enrichie des recherches allemandes dans le domaine (DFS 228) avec la référence S-10. Après son abandon par Arsenal, le contrat fut repris SEVIMIA, puis, finalement, en 1954, par Breguet.
    La construction du prototype fut très longue. La cabine subit de nombreux essais en caisson de décompression (1958), et la cellule fit l'objet d'essais statiques. Mais l'interèt d'une telle machine s'était envolé, et le projet fut abandonné au début de 1960. Le prototype, achevé, ne vola jamais.


    2 / Description

    Planeur monoplace stratosphérique (16 000 m d'altitude visé)
    Voilure bilongeron en bois, revètue de contreplaqué, utilisant toujours des profils de la série NACA 63. Les volets de courbure et les ailerons étaient à structure en bois, entoilés. L'aile était construite en 3 parties, avec la partie centrale boulonnée sur le fuselage.
    Le fuselage était également composé de 3 parties : La cabine étanche cylindrique, réalisée en contreplaqué revètu de laine de verre, à l'exception du cadre arrière, en acier inoxidable. Le nez comprenait 3 coupoles en plexiglas. L'accès se faisait par ces coupoles, ainsi que l'évacuation d'urgence (largable en vol). La partie centrale du fuselage, qui recevait la cabine étanche et supportait les ailes était construite en tubes d'acier soudés, recouverts de contreplaqué. La poutre arrière et les empennages cruciformes était de structure bois, recouverte de contreplaqué.
    L'atterrisseur comprenait une roue principale, rentrant, une roulette de queue, et des balancines qui s'escamotaient au niveau de la jonction entre la partie centrale de l'aile et les portions externes.
    Le planeur était bien sur équipé d'une alimentation en oxygène et d'un système simplifié, mais léger, de conditionnement d'air. Il recevait également une radio et pouvait emporter une instrumentation scientifique.
    Il était prévu de le remorquer le plus haut possible, et après largage, il aurait du profiter des systèmes d'ondes pour atteindre une altitude de plus de 12 000m.


    3 / Caractéristiques
    Dimensions :

    • Envergure : 24,20 m

    • Longueur : 11,50 m

    • Surface alaire : 41,70 m²

    • Allongement : 14

    • Masse à vide : 604 kg

    • Masse maximale au décollage : 775 kg


    Performances (calculées) :

    • Vitesse maximale (VNE) : 360 km/h en air calme

    • Taux de chute mini : 0,56 m/s à 70 km/h 1,56 m/s à 120 km/h

    • Finesse maximale : 30


    4 / Sources
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  • Merci pour toutes ces fiches JFF.

    Je me suis permis de rajouter quelques photographies libres de droits pour les illustrer.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • parfait, merci Jericho smiley

    Je crois qu'on a fait le tour de tous les engins fabriqués par Breguet depuis la fin de la guerre, et de pas mal de projets aussi.
    Demain je commence Potez,
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  • parfait, merci Jericho Image
    De rien, c'est avec plaisir.

    Je crois qu'on a fait le tour de tous les engins fabriqués par Breguet depuis la fin de la guerre, et de pas mal de projets aussi.
    Merci.

    Demain je commence Potez,
    Pas de soucis. J'ai encore quelques fiches à poster et à finir d'appareils français, mais d'entre deux guerre.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Les Breguet Br.900 à 906 également dans l'index qui va bien avec… smiley

    Et les liens des fiches sur le site :
    Breguet Br.900S
    Breguet Br.901
    Breguet Br.902
    Breguet Br.903
    Breguet Br.904 Nymphale
    Breguet Br.905 Fauvette
    Breguet Br.906 Choucas
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 13 décembre 2022 10:04
  • impec'
    Merci Jéricho smiley
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