Historique
Projet de planeur stratosphérique, aussi connu sous le nom de S-10.
Développement
Le projet du planeur stratosphérique Breguet 903 est issu des recherches d'avant -guerre. L'étude fut reprise après-guerre par Arsenal, enrichie des recherches allemandes dans le domaine (DFS 228) avec la référence S-10. Après son abandon par Arsenal, le contrat fut repris SEVIMIA, puis, finalement, en 1954, par Breguet.
La construction du prototype fut très longue. La cabine subit de nombreux essais en caisson de décompression (1958), et la cellule fit l'objet d'essais statiques. Mais l'interèt d'une telle machine s'était envolé, et le projet fut abandonné au début de 1960. Le prototype, achevé, ne vola jamais.
Description
Planeur monoplace stratosphérique (16 000 m d'altitude visé)
Voilure bilongeron en bois, revètue de contreplaqué, utilisant toujours des profils de la série NACA 63. Les volets de courbure et les ailerons étaient à structure en bois, entoilés. L'aile était construite en 3 parties, avec la partie centrale boulonnée sur le fuselage.
Le fuselage était également composé de 3 parties : La cabine étanche cylindrique, réalisée en contreplaqué revètu de laine de verre, à l'exception du cadre arrière, en acier inoxidable. Le nez comprenait 3 coupoles en plexiglas. L'accès se faisait par ces coupoles, ainsi que l'évacuation d'urgence (largable en vol). La partie centrale du fuselage, qui recevait la cabine étanche et supportait les ailes était construite en tubes d'acier soudés, recouverts de contreplaqué. La poutre arrière et les empennages cruciformes était de structure bois, recouverte de contreplaqué.
L'atterrisseur comprenait une roue principale, rentrant, une roulette de queue, et des balancines qui s'escamotaient au niveau de la jonction entre la partie centrale de l'aile et les portions externes.
Le planeur était bien sur équipé d'une alimentation en oxygène et d'un système simplifié, mais léger, de conditionnement d'air. Il recevait également une radio et pouvait emporter une instrumentation scientifique.
Il était prévu de le remorquer le plus haut possible, et après largage, il aurait du profiter des systèmes d'ondes pour atteindre une altitude de plus de 12 000m.
Sources