Aérospatiale AS.12
Rappels
- Type : Missile air-surface
- Constructeur : Aérospatiale
- Date : 1957
Historique
Dans les années 1950, la firme française Nord Aviation met au point un missile surface-surface baptisé SS.12, dérivé des SS.10 et SS.11. Sa version air-surface, l'AS.12, entre en service dans la Marine Nationale en 1960.
L’AS.12 est un missile léger avant tout destiné à armer des hélicoptères, dont les Super Frelon et Lynx de l'Aéronavale.
Il est pourvu d’un moteur à carburant solide. Le guidage en vol se fait par fil et la conduite de tir est visuelle, facilitée par des fusées lumineuses fixées à l’arrière du corps du missile. De portée assez réduite, le missile fait courir un certain risque aux plateformes de tir, d’autant que le vol peut durer près d’une trentaine de secondes à distance maximale. L’AS.12 a une portée maximale de 8 kilomètres. Il n’est pas supersonique.
Ce missile connait un certain succès à l’exportation (Bruneï, Chili, Iran, Irak, Koweït, Turquie…) . La Royal Navy est d'ailleurs l'une des principales utilisatrices, notamment depuis ses Westland Wasp. Engagés durant le conflit des Malouines en 1982, les engins britanniques endommagent sérieusement le sous-marin argentin Santa Fé, sans toutefois le couler. Plusieurs types d’appareils emportèrent à un moment ou à un autre l’AS.12 : on peut citer l’Alouette III, le P-2 Neptune ou l'Alizé. La production de l’AS.12 dure ainsi près de 30 ans.
Remplacé au sein de la Royal Navy par le Sea Skua, il connait un autre remplaçant en la personne de l'AS.15TT. Développé en partie avec l’aide financière et technique de l’Arabie Saoudite (qui en fut d’ailleurs le seul client), le TT est beaucoup plus performant que l’AS.12. Toujours propulsé par un moteur à carburant solide, il est guidé par radio. Il est aussi plus rapide et est capable de voler très près de la surface. Le radar Thomson-CSF Agrion 15 fut développé en parallèle avec l’AS-15TT. Il est capable de détecter des cibles de surface entre 100 et 150 kilomètres.