Marine nationale : La plus forte activité à la mer des grandes flottes occidentales
[Bâtiments français et frégate britannique en Méditerranée Mer et Marine - V. Groizeleau]
Bâtiments français et frégate britannique en Méditerranée
crédits : Mer et Marine - V. Groizeleau
30/08/2007
Malgré le vieillissement de sa flotte, la France présente une activité opérationnelle très soutenue sur les océans. Selon les attachés navals français à Londres et Washington, le nombre moyen de jours à la mer de ses unités est même nettement supérieur à celui de l'US Navy ou de la Royal Navy. Ainsi, en 2006, chaque sous-marin français a navigué, en moyenne, 137 jours dans l'année, contre 94 jours pour les submersibles britanniques et 75 pour les unités américaines. Seul porte-avions en service, le Charles de Gaulle a opéré, quant à lui, 140 jours l'an passé, contre 56 jours en moyenne pour chacun des deux porte-aéronefs anglais et 84 pour les 12 porte-avions américains. Les frégates de la Marine nationale devancent, elles aussi, leurs collègues étrangères, avec 108 jours de mer, contre 101 jours pour la Royal Navy et 73 pour l'US Navy. La différence la plus conséquente vient de la flotte amphibie tricolore, dont les quatre unités ont été très sollicitées en 2006 : 168 jours de mer en moyenne pour chaque bateau, contre 76 pour les Britanniques et 67 pour les Américains. Les forces de guerre des mines ont, quant à elle, réalisé en moyenne 77 jours de mer, contre respectivement 62 et 41 jours.
C'est uniquement dans le domaine des bâtiments de soutien que la Royal Navy fait mieux, avec 111 jours de mer, à comparer aux 102 jours des Français et aux 30 jours des Américains.
Sur l'ensemble de l'année 2006, les navires de la Marine nationale ont donc été très actifs, ce qui démontre un excellent niveau de disponibilité. Depuis 2003 et la politique conjointe du Service de Soutien de la Flotte et de DCNS en matière d'amélioration du maintien en condition opérationnelle (MCO), le taux de disponibilité de la flotte française est passé de 56 à 75%. Néanmoins, cette utilisation intensive, souvent consécutive à un nombre réduit d'unités en service (porte-avions et navires amphibies notamment), peut avoir ses inconvénients comme, à terme, une usure prématurée des matériels.
source: http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=105366