À propos des drones, j'ai lu récemment la
Théorie des drones. J'avais un peu peur d'un livre du style « ouhlala, ouhlala, la guerre çaymal çaypabien il faut tout interdire ».
En pratique, j'ai vraiment bien aimé, l'auteur donne de bons arguments.
On passe notamment d'une dualité état de guerre / état de paix à un état de guerre|paix perpétuelle, où n'importe qui dans le monde peut être tué sans procès, en dehors de toute juridiction.
D'un point de vue moral, il reprend les réflexions de philosophes expliquant que donner la mort à la guerre n'est moralement défendable que dans la mesure où on se met soi-même en danger.
Bon, je ne vais pas tout dévoiler, mais il y a pas mal d'axes de réflexion qui sont bien amenés.
Pour moi, ces drones sont une excellente réponse technique, mais aussi une facilité intellectuelle pour ne pas avoir à réfléchir à une vraie solution, politique celle-là.
À propos des pilotes de drone et du syndrome post-traumatique :
D'abord, il explique que dans les premières interviews, les pilotes disaient naïvement que c'était super, tout comme dans les jeux vidéo. Ce n'est qu'après une reprise en main des communications qu'ils ont commencé à ne présenter que des pilotes traumatisés. Accessoirement, la définition de ce syndrome dit clairement qu'il apparaît après une situation d'extrême danger (pour le malade). On ne peut pas dire que les pilotes soient très exposés
Ils sont peut-être déprimés, mais ce n'est pas la même cause que ceux qui sont allés au front.