Armée de l'air russe impériale

Historique

Les origines de l'aviation militaire russe remontent aux années 1880 avec l'émergence de travaux théoriques puis pratiques. D'abord tournés vers les aérostats, les chercheurs russes s'intéressent à partir du début du XXè siècle aux aéronefs plus lourds que l'air. Les progrès russes furent rapides avec l'utilisation dès 1902 de ballons pour l'observation d'artillerie dans le cadre de manœuvres militaires. En 1904, la première école d'aérodynamique fut fondée par Zhukovsky. D'abord acquis en France, les premiers avions russes furent ensuite suivis par des créations nationales construites par des ingénieurs de talent tel Igor Sikorsky. Les deux premières écoles de pilotage furent quant à elles ouvertes en 1910.

En 1912, la composante aérienne de l'armée de terre russe fut séparée du génie avant de devenir indépendante en 1915. Elle était au déclenchement de la Première Guerre Mondiale la seconde force aérienne mondiale en termes quantitatifs, juste derrière la France. Les pilotes russes passèrent rapidement des missions de reconnaissance et de réglage des tirs de l'artillerie à des opérations plus offensives : attaque au sol puis chasse des aéronefs adverses. La montée en puissance de la force russe fut cependant handicapée par des capacités de production très limitées (environ 5 600 appareils produits de 1914 à octobre 1917, soit à peine plus que l'Autriche-Hongrie mais bien moins que les 20 000 avions de l'Italie ou les 45 000 de l'Allemagne) et par un manque global de fiabilité des appareils russes et d'un approvisionnement déficient en pièces détachées.

Au moment de l'effondrement du régime tsariste, les avions encore opérationnels furent majoritairement saisis par les bolchéviques, certains finissant aux mains des Blancs (anti-bolchéviques) et furent utilisés dans la guerre civile qui suivit. Certains pilotes et ingénieurs fuirent à l'étranger. Les installations aériennes existantes finirent par être intégrées à la nouvelle armée de l'air soviétique.