SELEX Galileo Falco

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : SELEX Galileo drapeau du pays
  • Premier vol : décembre 2003
  • Production : 50 appareils construits (cellules neuves)
  • Missions : Observation, Reconnaissance, Drone
  • Voir aussi… : Leonardo Falco EVO
SELEX Galileo Falco

Historique

Le SELEX Galileo "Falco" est un drone à ailes hautes, motorisé par un moteur à piston actionnant une hélice tripale, il est muni de deux poutres de queues entre lesquelles se trouve un empennage horizontal, les dérives sont penchées vers l’intérieur, le train d’atterrissage tricycle est fixe.

Désirant lancer sur le marché un système de drone d’observation, l’entreprise Galileo Avionica lance durant les années 1990 le développement d’un appareil de surveillance et de reconnaissance désigné "Falco". Par la suite, Galileo Avionica fusionne avec SELEX S&AS pour devenir SELEX Galileo, une des succursales de Finmeccanica.

Le premier vol est effectué en décembre 2003. Plus de 40 heures de vols sont par la suite effectuées à partir de Salto di Quirra, en Sardaigne, pour valider les commandes de vol et le système de guidage. L’intégration des systèmes électro-optiques sont effectués en 2005 et le radar embarqué en 2006.

Le fuselage du "Falco" abrite les systèmes électroniques, de reconnaissance et de communication dans la partie avant, alors que dans sa partie arrière est installé le moteur équipé d’une hélice propulsive tripale. Ce moteur thermique d’une puissance de 48 kW (66 cv) fourni également l’électricité nécessaire au fonctionnement des appareils embarqués.

Les ailes en positions hautes sont formées de deux parties distinctes, formant des "ailes de mouettes" : le premier tiers, allant jusqu’à l’emplanture des poutres de queue, possède un dièdre positif, alors que la partie extérieure est légèrement en flèche et possède un léger dièdre négatif.
Les deux poutres de queues sont terminées par des empennages verticaux penchés vers l’intérieur, reliés entre eux à leurs bases par un plan servant d’empennage horizontal.
Le train d’atterrissage tricycle est fixe, chaque jambe est munie d’une roue qui peut être protégée par un carénage profilé.

L’équipement peut être constitué de caméras TV et IR, de divers capteurs de sources NBC, d’un désignateur laser ou d’un radar multi-mode de surveillance et de recherche Gabbiano T20N, lui permettant une grande polyvalence. Des systèmes de contre-mesures électroniques et des éjecteurs de paillettes et de leurres thermiques peuvent également être installés pour son autoprotection.



Le "Falco", qui mesure 5,25 m de long et 7,2 m d’envergure pour 420 kg à pleine charge, doit être manipulé par plusieurs personnes. Il peut décoller par ses propres moyens ou à l’aide d’une rampe munie d’un lanceur pneumatique et l’atterrissage se fait sur une piste classique ou peu préparée. Un système ATOL (Automatic Take Off and Landing) lui permet de décoller et d’atterrir de façon automatique. Sa vitesse peut atteindre 217 km/h, son plafond opérationnel est de 5’000 m et son autonomie maximum de 14 heures. Son faible bruit leur permet de s’approcher des objectifs sans se faire remarquer. Le drone peut être piloté en direct ou effectuer un vol programmé à l’avance de façon autonome.

Le drone "Falco" fait partie d’un ensemble comprenant en général trois à cinq drones pour une station de contrôle au sol comprenant les systèmes de guidage et de traitement des données envoyées. L’appareil peut communiquer en temps réel les images et autres informations obtenues par ses capteurs embarqués jusqu’à une distance de 200 km de sa station de contrôle au sol. Cette dernière est en général située dans une sorte de caisson d’environ 6 m de long, équipé de chauffage et de climatisation, où tous les systèmes de pilotage et de traitement des données sont installés. Ces containers sont facilement transportable par avion ou camion et rapidement mis en service une fois déposé.

En 2007, la version en série est prête à entrer en production.

En 2009, les essais de catapultages à partir du lanceur pneumatique Robonic MC2555LLR sont terminés, ainsi que l’intégration du PicoSAR, un radar AESA à ouverture synthétique (SAR) capable d’identifier et de poursuivre des cibles terrestres, et même de détecter des IDE.

Le Pakistan est le premier utilisateur militaire du "Falco" avec cinq systèmes comprenant les stations de contrôle au sol et vingt-cinq drones livrés depuis 2009. Selex Galileo semble avoir signé un contrat avec la Jordanie pour développer sur place un système de drone basé sur le "Falco", utilisant des technologies électro-optiques de fabrication locale, pour les Force d’opérations spéciales jordaniennes.
L’Arabie Saoudite utilise également des systèmes "Falco", mais il semble que ce soit un contrat d’utilisation sur plusieurs années, et non pas une acquisition définitive. De même que les forces de l’ONU opérant en République Démocratique du Congo (Monusco) qui ont un contrat pour 3 ans d’utilisation, avec éventuellement une prolongation de deux années supplémentaires.



D’autres clients sont annoncés, mais leurs identités n’ont pour l’instant pas été révélées.
En 2009, la Libye s’était intéressée au "Falco". Depuis, d’autres pays réticents à s’équiper de matériel israélien comme l’Algérie, les Emirats Arabes Unis et la Malaisie se sont dit également intéressés par le système.

Depuis 2009, une nouvelle version est en cours de développement sous la désignation de "Falco EVO". Ses dimensions sont plus importantes, avec une envergure de 12,5 m. Grâce à un nouveau moteur de 60 kW (80 cv), sa charge utile passe de 70 à 100 kg et son endurance à 18 h. De plus, il dispose d’un point d’attache sous chaque aile pouvant supporter une charge de 50 kg chacun. Cela lui permet, par exemple, d’être armé de deux missiles air-sol guidés par laser.
Son premier vol est effectué le 23 juillet 2012.

En mars 2013, pressé de mettre en œuvre un drone armé pour ses opérations en Afghanistan, le gouvernement italien choisi de commander des drones RQ-7 "Shadows", plutôt que d’attendre quelques mois de plus pour acheter le "Falco EVO". Ce choix d’un drone américain, alors que jusque là les produits nationaux étaient choisis, risque de compromettre la suite du programme "EVO" si d’autres forces armées ne l’achètent pas.

Début 2014, une cinquantaine de drones "Falco" sont en service dans le monde.


Texte de Jericho, avec son aimable autorisation.

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  • :bieres: Cheers

    Index maj.
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Clansman a écrit

    Et hop !
    Et hips! :bieres:

    Merci. ;)
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Et hop !
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Le SELEX Galileo "Falco" est un drone à ailes hautes, motorisé par un moteur à piston actionnant une hélice tripale, il est muni de deux poutres de queues entre lesquelles se trouve un empennage horizontal, les dérives sont penchées vers l’intérieur, le train d’atterrissage tricycle est fixe.

    Désirant lancer sur le marché un système de drone d’observation, l’entreprise Galileo Avionica lance durant les années 1990 le développement d’un appareil de surveillance et de reconnaissance désigné "Falco". Par la suite, Galileo Avionica fusionne avec SELEX S&AS pour devenir SELEX Galileo, une des succursales de Finmeccanica.

    Le premier vol est effectué en décembre 2003. Plus de 40 heures de vols sont par la suite effectuées à partir de Salto di Quirra, en Sardaigne, pour valider les commandes de vol et le système de guidage. L’intégration des systèmes électro-optiques sont effectués en 2005 et le radar embarqué en 2006.

    Le fuselage du "Falco" abrite les systèmes électroniques, de reconnaissance et de communication dans la partie avant, alors que dans sa partie arrière est installé le moteur équipé d’une hélice propulsive tripale. Ce moteur thermique d’une puissance de 48kW (66cv) fourni également l’électricité nécessaire au fonctionnement des appareils embarqués.
    Les ailes en positions hautes sont formées de deux parties distinctes, formant des "ailes de mouettes" : le premier tiers, allant jusqu’à l’emplanture des poutres de queue, possède un dièdre positif, alors que la partie extérieure est légèrement en flèche et possède un léger dièdre négatif.
    Les deux poutres de queues sont terminées par des empennages verticaux penchés vers l’intérieur, reliés entre eux à leurs bases par un plan servant d’empennage horizontal.
    Le train d’atterrissage tricycle est fixe, chaque jambe est munie d’une roue qui peut être protégée par un carénage profilé.
    L’équipement peut être constitué de caméras TV et IR, de divers capteurs de sources NBC, d’un désignateur laser ou d’un radar multi-mode de surveillance et de recherche Gabbiano T20N, lui permettant une grande polyvalence. Des systèmes de contre-mesures électroniques et des éjecteurs de paillettes et de leurres thermiques peuvent également être installés pour son autoprotection.

    Le "Falco", qui mesure 5,25m de long et 7,2m d’envergure pour 420kg à pleine charge, doit être manipulé par plusieurs personnes. Il peut décoller par ses propres moyens ou à l’aide d’une rampe munie d’un lanceur pneumatique et l’atterrissage se fait sur une piste classique ou peu préparée. Un système ATOL (Automatic Take Off and Landing) lui permet de décoller et d’atterrir de façon automatique. Sa vitesse peut atteindre 217km/h, son plafond opérationnel est de 5’000m et son autonomie maximum de 14 heures. Son faible bruit leur permet de s’approcher des objectifs sans se faire remarquer. Le drone peut être piloté en direct ou effectuer un vol programmé à l’avance de façon autonome.
    Le drone "Falco" fait partie d’un ensemble comprenant en général trois à cinq drones pour une station de contrôle au sol comprenant les systèmes de guidage et de traitement des données envoyées. L’appareil peut communiquer en temps réel les images et autres informations obtenues par ses capteurs embarqués jusqu’à une distance de 200km de sa station de contrôle au sol. Cette dernière est en général située dans une sorte de caisson d’environ 6m de long, équipé de chauffage et de climatisation, où tous les systèmes de pilotage et de traitement des données sont installés. Ces containers sont facilement transportable par avion ou camion et rapidement mis en service une fois déposé.

    En 2007, la version en série est prête à entrer en production.

    En 2009, les essais de catapultages à partir du lanceur pneumatique Robonic MC2555LLR sont terminés, ainsi que l’intégration du PicoSAR, un radar AESA à ouverture synthétique (SAR) capable d’identifier et de poursuivre des cibles terrestres, et même de détecter des IDE.

    Le Pakistan est le premier utilisateur militaire du "Falco" avec cinq systèmes comprenant les stations de contrôle au sol et vingt-cinq drones livrés depuis 2009. Selex Galileo semble avoir signé un contrat avec la Jordanie pour développer sur place un système de drone basé sur le "Falco", utilisant des technologies électro-optiques de fabrication locale, pour les Force d’opérations spéciales jordaniennes.
    L’Arabie Saoudite utilise également des systèmes "Falco", mais il semble que ce soit un contrat d’utilisation sur plusieurs années, et non pas une acquisition définitive. De même que les forces de l’ONU opérant en République Démocratique du Congo (Monusco) qui ont un contrat pour 3 ans d’utilisation, avec éventuellement une prolongation de deux années supplémentaires.
    D’autres clients sont annoncés, mais leurs identités n’ont pour l’instant pas été révélées.
    En 2009, la Libye s’était intéressée au "Falco". Depuis, d’autres pays réticents à s’équiper de matériel israélien comme l’Algérie, les Emirats Arabes Unis et la Malaysie se sont dit également intéressés par le système.

    Depuis 2009, une nouvelle version est en cours de développement sous la désignation de "Falco EVO". Ses dimensions sont plus importantes, avec une envergure de 12,5m. Grâce à un nouveau moteur de 60kW (80cv), sa charge utile passe de 70 à 100kg et son endurance à 18h. De plus, il dispose d’un point d’attache sous chaque aile pouvant supporter une charge de 50kg chacun. Cela lui permet, par exemple, d’être armé de deux missiles air-sol guidés par laser.
    Son premier vol est effectué le 23 juillet 2012.

    En mars 2013, pressé de mettre en œuvre un drone armé pour ses opérations en Afghanistan, le gouvernement italien choisi de commander des drones RQ-7 "Shadows", plutôt que d’attendre quelques mois de plus pour acheter le "Falco EVO". Ce choix d’un drone américain, alors que jusque là les produits nationaux étaient choisis, risque de compromettre la suite du programme "EVO" si d’autres forces armées ne l’achètent pas.

    Début 2014, une cinquantaine de drones "Falco" sont en service dans le monde.


    Versions :
    Falco : première version produite en série, propulsée par un moteur de 48kW (66cv), non armée, possédant une autonomie de 14h et pouvant emporter une charge utile de 70kg.

    Falco EVO : seconde version en cours de développement. De plus grandes dimensions, elle est propulsée par un moteur de 60kW (80cv), possédant une autonomie de 18h et pouvant emporter une charge utile de 100kg, y compris jusqu’à deux missiles guidés sous les ailes.


    Utilisateurs militaires :
    Arabie Saoudite : Plusieurs systèmes de guidage et leurs drones sont en service.

    ONU : 1 système de guidage avec cinq appareils jusqu’en décembre 2016, éventuellement 2018.

    Pakistan : 5 systèmes de guidage et 25 appareils au sein de la force aérienne depuis mars 2009.


    Caractéristiques "Falco":
    Equipage : 0
    Longueur : 5,25m
    Envergure : 7,20m
    Hauteur : 1,80m
    Masse maximale au décollage : 420kg
    Charge utile : 70kg

    Moteurs :
    Un moteur à piston de 60kW (80cv).

    Performances :
    Vitesse max haute altitude: 216km/h
    Plafond opérationnel : 6’500m
    Autonomie : 2’100km
    Endurance : 14h

    Armement :
    Sans.


    Liens internet :
    http://en.wikipedia.org/wiki/Selex_ES_Falco

    http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=903

    Falco Tactical Unmanned Aerial Vehicle (UAV) - Airforce Technology

    Falco is a state-of-the-art medium-altitude endurance and tactical unmanned air vehicle (UAV) manufactured by the Italian sensors developer Selex Galileo....Read More...

     Lien vérifié par Google SafeBrowsing.



    Falco UAV Flies With New Radar as Program Gathers Pace

    http://www.defensenews.com/article/20130910/DEFREG01/309100024

    Page not found - PAF Falcons - Second to None

    http://www.armyrecognition.com/october_2012_new_army_military_defence_industry_uk/pakistan_intends_to_build_its_own_uav_unmanned_aerial_vehicle_falco_xn_1910125.html

    http://www.flightglobal.com/news/articles/selex-galileos-falco-uav-catapulted-to-success-320306/

    http://www.flightglobal.com/directory/detail.aspx?aircraftCategory=uav&manufacturerType=uav&navigationItemId=372&aircraftId=3494&manufacturer=21978&searchMode=Manufacturer

    1 - Army Technology

    SELEX ES’s Falco unmanned aerial system is the only tactical UAS entirely developed in Europe to have been exported and used in operations.

     Lien vérifié par Google SafeBrowsing.



    http://www.alex-sistemi.it/en/2011/11/alex-sistemi-spa-and-selex-galileo-ground-control-stations-and-falco-uav-mil-iso-std-20-ft-air-transportable-shelter-systems/

    http://pro.flightglobal.com/images/ati/IMAGES/10725.gif
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 9 mars 2020 17:53