Leonardo Falco EVO

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : Leonardo drapeau du pays
  • Premier vol : 23 juillet 2012
  • Lancement du projet : 2009
  • Missions : Attaque au sol, Lutte anti-missiles, Lutte anti-navires, Observation, Reconnaissance, Renseignement électronique, Drone, Search And Rescue, Drone d'attaque
  • Voir aussi… : SELEX Galileo Falco
Leonardo Falco EVO

Historique

Galileo Avionica, qui deviendra plus tard SELEX Galileo, développe dans les années 1990 un drone d’observation et de reconnaissance nommé Falco. Opérationnel en 2006, cet appareil a une configuration bipoutre, une voilure en "ailes de mouette" et un moteur actionnant une hélice propulsive située à l’arrière du fuselage. Son autonomie de 14 heures est plutôt intéressante, cependant sa capacité d’emport de 70 kg empêche tout emport d’armement.

En 2009, Leonardo décide le développement d’un nouveau drone, aux capacités MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) qui pourrait être armé pour l’attaque au sol. Désigné "Falco EVO", sa configuration générale est proche du Falco, mais ses dimensions sont nettement plus grandes avec une envergure qui passe de 7 à 12 mètres et une masse au décollage qui est augmentée de moitié.

Le fuselage est entièrement redessiné. Le nez est constitué d’un radôme de forme hémisphérique abritant l’antenne du radar Gabbiano TS Ultra-Light aux capacités de détection air-air, mais surtout air-sol et air-surface avec des modes haute résolution à synthèse d'ouverture. Sur le dessus du fuselage, juste avant l’emplanture des ailes, un dôme abrite l’antenne de communication par satellite. Les autres systèmes électroniques, de reconnaissance et de communication sont, comme sur le modèle précédent, principalement installés dans la partie avant du fuselage. À l’arrière se trouve le moteur thermique entraînant l’hélice propulsive tripale. Ce moteur Diesel, qui peut aussi fonctionner avec du carburant pour avion Jet A1, fourni également l’électricité nécessaire au fonctionnement du drone et de tous ses équipements embarqués. Les ailes en positions hautes sont en "ailes de mouette". Elles supportent les deux poutres de queues terminées par des empennages verticaux inclinés vers l’intérieur et reliés entre eux par un plan servant d’empennage horizontal. Le train d’atterrissage tricycle est fixe, avec une roue de nez directrice. Dans une boule optronique stabilisée et située sous le fuselage, des caméras TV HD et IR thermique, ainsi qu’un désignateur laser, sont installés. Ils permettent des missions de jour comme de nuit en transmettant en temps réel les images obtenues au contrôle au sol. Un radar AESA PICOSAR, divers capteurs de sources NBC, des équipements de contre-mesures électroniques, de détection et d’écoute de signaux électroniques et de communication (ELINT/COMINT) lui permettent une grande polyvalence.

Le Falco EVO opère depuis une piste ou un terrain aménagé. Il effectue généralement sa mission de manière autonome, du décollage jusqu’à l’atterrissage.
Les systèmes de contrôle et de gestion des missions est identique à celui du Falco. La station de contrôle au sol est généralement installée à l’intérieur d’un conteneur chauffé et climatisé, facilement transportable par avion ou camion et rapidement mis en service une fois déposé. L’équipe d’opérateurs peut y programmer la mission, la suivre en direct et la modifier en cours si besoin. Bien que ce soit possible, les opérateurs ne pilotent généralement pas le drone en direct. Un traitement immédiat des images et autres informations obtenues par le drone est possible grâce é la transmission en temps réel. Au-delà de 200km, la communication se fait par un relais satellite. En général, un système de surveillance Falco EVO comprend trois drones, une station de contrôle, un terminal de données et un équipement de support technique. Les performances du drone Falco EVO permettent de maintenir une surveillance sur zone permanente (24/7). Les données collectées et retransmises en temps réel peuvent également être reçues par de petites unités de première ligne via des terminaux vidéo distants (RVT).

Grâce à son moteur de 60kW (80cv), sa charge utile passe de 70 à 100kg et son endurance à 20h. De plus, il dispose d’un point d’attache sous chaque aile pouvant supporter une charge de 50kg chacun. Cela lui permet, par exemple, d’être armé de deux missiles air-sol guidés par laser.

Son premier vol a lieu le 23 juillet 2012.

En mars 2013, pressé de mettre en œuvre un drone armé pour ses opérations en Afghanistan, le gouvernement italien choisi de commander des drones RQ-7 "Shadows", plutôt que d’attendre quelques mois de plus pour acheter le "Falco EVO" en cours de finalisation. Ce choix d’un drone américain, alors que jusque-là les produits nationaux avaient la préférence, diminue la visibilité du Falco EVO.

En décembre 2018, un système de Falco EVO est évalué par la Guardia di Finanza dans le cadre de la surveillance Frontex. Dans une configuration de patrouille maritime, les drones sont déployés depuis l'aéroport de Lampedusa (île de Lampedusa, Italie) afin de démontrer ses capacités à surveiller les frontières extérieures de l'Union européenne. L’expérience semble avoir été une réussite.

En 2021, le Bengladesh devient le premier pays à commander le Falco EVO pour ses forces armées.

Pays utilisateur

Versions

  • Leonardo Falco EVO : Version initiale du Falco EVO, équipé d‘un moteur de 60 kW et pouvant être armé.

Sur le forum…