Tachikawa Ki-9 Spruce
Rappels
- Catégorie : Avion d'entraînement de base
- Constructeur : Tachikawa
- Premier vol : 7 janvier 1935
- Production : 2 618 appareils construits (cellules neuves)
Historique
Quand le Japon entra dans la Seconde Guerre Mondiale, les responsables militaires occidentaux s'aperçurent très rapidement qu'ils avaient commis une grave erreur d'appréciation. Avant le conflit, les avions japonais étaient généralement perçus comme inférieurs aux avions mis en ligne par les grandes puissances européennes et par les États-Unis dans le Pacifique. En réalité, l'armée et la marine impériale disposaient non seulement de bons appareils, mais aussi et surtout de pilotes très bien entraînés, qui posèrent très vite de graves problèmes aux aviateurs alliés.Les composantes aériennes des forces armées japonaises disposaient chacune de leurs propres centres de formation, plus ou moins spécialisés. Ainsi, l'armée impériale entretenait des centres de formation élémentaire à Hitachi, Kumagaya, Niigata, Tachiaraï et Utsunomiya. Après être passés en leur sein, les élèves-pilotes qui réussissaient leur cursus pouvaient atteindre des écoles plus pointues (comme l'école d'Akeno pour la chasse, ou celle d'Hamamatsu pour le bombardement), des unités d'instruction (destinées à la formation du personnel, mais considérées comme aptes au combat) et enfin des unités d'active.
Au début des années 1930, les appareils destinés à l'instruction étaient anciens et leur nombre trop peu important pour suivre le développement de la force aérienne de l'armée impériale. Les responsables militaires décidèrent en conséquence de se procurer un nouvel appareil. Le premier modèle qui attira leur attention fut l'Ishikawajima R-5, en 1933. Ce dernier, un biplan biplace, était un appareil performant, mais qui fut finalement refusé par l'armée. Les raisons de ce refus étaient liées à la taille de l'appareil, jugé trop petit, mais surtout au choix du moteur, un Cirrus Hermes Mk IV de 125 ch.
Au printemps 1934, Ishikawajima (qui devait devenir en 1936 le constructeur Tachikawa), reçut instruction de développer un nouvel appareil-école. Trois prototypes furent conçus, le premier destiné à l'entraînement primaire, les deux autres à l'entraînement intermédiaire. Le premier posa des difficultés, et fut à deux doigts d'être écarté, avant de faire l'objet de travail supplémentaire et de devenir le Tachikawa Ki-17. Les autres donnèrent naissance au Tachikawa Ki-9. Le premier vol effectué par un Ki-9 eut lieu le 7 janvier 1935. Les essais qui suivirent donnant satisfaction, l'entreprise reçut les premières commandes dans la foulée et la production démarra immédiatement.
Le Ki-9 était un biplan, dont le plan de voilure inférieur était légèrement plus court que le plan supérieur. Les deux étaient reliés par des mâts latéraux et des haubans longitudinaux. La structure de l'avion était composée de bois, de toile et d'alliages légers. Deux postes de pilotage ouverts se situaient à l'avant du fuselage, l'un pour l'élève-pilote, l'autre pour l'instructeur. L'avion reposait enfin sur un train d'atterrissage assez complexe, une roulette de queue soutenant la partie arrière au sol. Les roues étaient pourvues de carénages, qui étaient souvent enlevés à l'usage.
Pour sa motorisation, le Ki-9 fut pourvu d'un Nakajima Ha-13 en étoile, d'une puissance de 350 ch. Ce moteur entraînait une hélice bipale en bois, à pas fixe, et permettait d'atteindre en pointe une vitesse de 240 km/h. Il se révéla suffisamment fiable et endurant pour permettre la formation de milliers d'élèves-pilotes, jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Entré en service dès 1935 sous la désignation appareil d'instruction type 95 modèle 1, le Ki-9 devait en effet être opérationnel jusqu'en 1945, du moins en ce qui concerne le Japon. Il assurait des missions d'entraînement intermédiaire dans les différents centres de formation de l'armée impériale. On l'employa aussi dans des vols d'observation et au moins l'un d'entre eux fut doté d'un cockpit fermé en vue de transporter un officier en plus du pilote. En revanche, il ne servit pas dans des missions de combat, car ne pouvant recevoir aucun armement.
En 1939, Tachikawa entama la construction d'une version améliorée du Ki-9, désignée Ki-9b. Celle-ci était dotée d'un fuselage légèrement plus court, d'un train d'atterrissage simplifié et se révéla plus manœuvrable en vol.
La production totale se monta à 2 618 exemplaires. Tachikawa en produisit l'essentiel, à savoir 2 398 entre 1935 et 1942, Kokusaï en fournissant 220 supplémentaires entre 1943 et 1945. Les Ki-9 furent répertoriés par le renseignement interallié et baptisés Spruce. Ils servirent dans de nombreuses régions de l'empire japonais, notamment en Chine et en Mandchourie. Plusieurs forces aériennes de pays alliés ou dominés par le Japon furent dotées de Ki-9. Après-guerre, de nombreux exemplaires encore parfaitement opérationnels furent saisis et volèrent encore quelques années au sein des forces chinoises ainsi qu'aux mains des rebelles indonésiens ou encore de la Corée du Sud.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Anciens pays utilisateurs
- Chine : Armée de l'air chinoise
- Corée du Sud : Armée de l'air sud-coréenne
- Indonésie : Armée de l'air indonésienne
- Japon impérial : Armée de l'air japonaise impériale
- Mandchoukouo : Armée de l'air mandchoue
- Taïwan : Armée de l'air taïwanaise
Versions
- Kokusai Ki-9 : Exemplaires produits par Kokusai (220).
- Tachikawa Ki-9 : Version initiale de série.
- Tachikawa Ki-9b : Version plus manoeuvrable.
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Historique :
Quand le Japon entra dans la Seconde Guerre Mondiale, les responsables militaires occidentaux s'aperçurent très rapidement qu'ils avaient commis une grave erreur d'appréciation. Avant le conflit, les avions japonais étaient généralement perçus comme inférieurs aux avions mis en ligne par les grandes puissances européennes et par les Etats-Unis dans le Pacifique. En réalité, l'armée et la marine impériale disposaient non seulement de bons appareils, mais aussi et surtout de pilotes très bien entraînés, qui posèrent très vite de graves problèmes aux aviateurs alliés.
Les composantes aériennes des forces armées japonaises disposaient chacune de leurs propres centres de formation, plus ou moins spécialisés. Ainsi, l'armée impériale entretenait des centres de formation élémentaire à Hitachi, Kumagaya, Niigata, Tachiaraï et Utsunomiya. Après être passés en leur sein, les élèves-pilotes qui réussissaient leur cursus pouvaient atteindre des écoles plus pointues (comme l'école d'Akeno pour la chasse, ou celle d'Hamamatsu pour le bombardement), des unités d'instruction (destinées à la formation du personnel, mais considérées comme aptes au combat) et enfin des unités d'active.
Au début des années 1930, les appareils destinés à l'instruction étaient anciens et leur nombre trop peu important pour suivre le développement de la force aérienne de l'armée impériale. Les responsables militaires décidèrent en conséquence de se procurer un nouvel appareil. Le premier modèle qui attira leur attention fut l'Ishikawajima R-5, en 1933. Ce dernier, un biplan biplace, était un appareil performant, mais qui fut finalement refusé par l'armée. Les raisons de ce refus étaient liées à la taille de l'appareil, jugé trop petit, mais surtout au choix du moteur, un Cirrus Hermes Mk IV de 125 ch.
Au printemps 1934, Ishikawajima (qui devait devenir en 1936 le constructeur Tachikawa), reçut instruction de développer un nouvel appareil-école. Trois prototypes furent conçus, le premier destiné à l'entraînement primaire, les deux autres à l'entraînement intermédiaire. Le premier posa des difficultés, et fut à deux doigts d'être écarté, avant de faire l'objet de travail supplémentaire et de devenir le Tachikawa Ki-17. Les autres donnèrent naissance au Tachikawa Ki-9. Le premier vol effectué par un Ki-9 eut lieu le 7 janvier 1935. Les essais qui suivirent donnant satisfaction, l'entreprise reçut les premières commandes dans la foulée et la production démarra immédiatement.
Le Ki-9 était un biplan, dont le plan de voilure inférieur était légèrement plus court que le plan supérieur. Les deux étaient reliés par des mâts latéraux et des haubans longitudinaux. La structure de l'avion était composée de bois, de toile et d'alliages légers. Deux postes de pilotage ouverts se situaient à l'avant du fuselage, l'un pour l'élève-pilote, l'autre pour l'instructeur. L'avion reposait enfin sur un train d'atterrissage assez complexe, une roulette de queue soutenant la partie arrière au sol. Les roues étaient pourvues de carénages, qui étaient souvent enlevés à l'usage.
Pour sa motorisation, le Ki-9 fut pourvu d'un Nakajima Ha-13 en étoile, d'une puissance de 350 ch. Ce moteur entraînait une hélice bipale en bois, à pas fixe, et permettait d'atteindre en pointe une vitesse de 240 km/h. Il se révéla suffisamment fiable et endurant pour permettre la formation de milliers d'élèves-pilotes, jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Entré en service dès 1935 sous la désignation appareil d'instruction type 95 modèle 1, le Ki-0 devait en effet être opérationnel jusqu'en 1945, du moins en ce qui concerne le Japon. Il assurait des missions d'entraînement intermédiaire dans les différents centres de formation de l'armée impériale. On l'employa aussi dans des vols d'observation et au moins l'un d'entre eux fut doté d'un cockpit fermé en vue de transporter un officier en plus du pilote. En revanche, il ne servit pas dans des missions de combat, car ne pouvant recevoir aucun armement.
En 1939, Tachikawa entama la construction d'une version améliorée du Ki-9, désignée Ki-9b. Celle-ci était dotée d'un fuselage légèrement plus court, d'un train d'atterrissage simplifié et se révéla plus manœuvrable en vol.
La production totale se monta à 2 618 exemplaires. Tachikawa en produisit l'essentiel, à savoir 2 398 entre 1935 et 1942, Kokusaï en fournissant 220 supplémentaires entre 1943 et 1945. Les Ki-9 furent répertoriés par le renseignement interallié et baptisés Spruce. Ils servirent dans de nombreuses régions de l'empire japonais, notamment en Chine et en Mandchourie. Plusieurs forces aériennes de pays alliés ou dominés par le Japon furent dotées de Ki-9. Après-guerre, de nombreux exemplaires encore parfaitement opérationnels furent saisis et volèrent encore quelques années au sein des forces chinoises ainsi qu'aux mains des rebelles indonésiens ou encore de la Corée du Sud.
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Caractéristiques :
Version :
Tachikawa Ki-9
Type :
Appareil d'entraînement intermédiaire
Équipage :
1 pilote, 1 instructeur
Motorisation :
1 Hitachi Ha-13 de 9 cylindres en étoile, à refroidissement par air, d'une puissance de 350 ch
Poids :
Masse à vide : 1 015 kg
Masse maximale au décollage : 1 425 kg
Performances :
Vitesse maximale : 240 km/h
Vitesse de croisière : 150 km/h
Vitesse ascensionnelle : 1 000 m en 4 mn 55 s
Plafond pratique : 5 800 m
Distance franchissable maximale : 560 km
Dimensions :
Envergure : 10,32 m
Hauteur : 3 m
Longueur : 7,52 m
Surface alaire : 24,50 mètres carrés
Armement :
Aucun
Pays utilisateurs :
Chine, Chine nationaliste (Taïwan), Corée du Sud, Indonésie, Japon, Mandchoukuo, Thaïlande
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Images :
Ki-9 aux cocardes indonésiennes, dans un musée
Plans trois vues du Ki-9
Ki-9 sud-coréen, aux couleurs de l'USAF
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Sources :
- http://www.aviastar.org/air/japan/tachikawa_ki-9.php
- http://en.wikipedia.org/wiki/Tachikawa_Ki-9
- http://airjap.free.fr/avions/divers/juillet09/Ki9.html
- http://www.daveswarbirds.com/Nippon/aircraft/Spruce.htm
- http://kiwiwebhost.exon.net.nz/~terryjs/index.php?option=com_content&view=article&id=10880:tachikawa-ki-9&catid=55
- http://pwencycl.kgbudge.com/K/i/Ki-9_Spruce.htm
- Bernard Baeza, Les avions de l'armée impériale japonaise. 1910-1945, Éditions Lela Presse, 2011Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18