Transfert de technologies

Salut, j´ai déplacé ton message ici, afin d´avoir un sujet propre au thème que tu abordes.
Je pense que ces pays prennent de l´importance, à des degrés divers, sur l´échiquier mondial, et qu´ils en prennent pleinement conscience.
Auparavant, le monde était divisé en deux. Maintenant, le monde est beaucoup plus diversifié et émergent des pays qui aimeraient bien profiter des espaces ainsi libérés pour se hisser parmi les grands.
De plus, ils veulent également optimiser leurs achats, surtout en ces temps de crise.
Cela se traduit par des contrats qui font en sorte que l´investissement effectué pour acheter des appareils reviendra au pays, sous différentes formes : contrats avec des sociétés locales, donc création d´emplois, taxes sur les sociétés donc de l´argent reviendra dans les caisses de l´Etat, et apprentissage de savoir-faire et de compétences.
Le Brésil est ici un cas particulier. Ils ont en effet le troisième groupe industriel aéronautique mondial avec Embraer, et un transfert de technologie leur permettrait de devenir encore plus performants par la suite. Pourquoi à terme, ne développeraient-ils pas leur propre appareil de combat ? L´AMX a été fait avec l´Italie, mais ils pourraient essayer de faire des avions de combat 100% brésiliens, pour imiter d´une certaine manière l´industrie japonaise, même si les différences entre le Japon et le Brésil sont énormes en termes de passé aéronautique, etc.
L´Inde essaye de se démocratiser pour justement ne plus être dépendante des vetos et/ou discussions sur d´éventuelles ventes de matériel militaire.
Maintenant, il n´en demeure pas moins que des pays comme les USA, la Russie, la France et d´autres pays européens ont un savoir-faire qui reste supérieur en termes de qualité. Mais dans un monde où tout tourne de plus en plus autour des prix, etc., la quantité n´est pas forcément le critère idéal.
Mieux vaut-il prendre 20 avions ultra-modernes plutôt que 50 avions moins récents mais encore capables ? Nombre de pays privilégient la seconde option. Et sur ce genre de marchés, ces pays vont possiblement concurrencer les grandes nations aéronautiques.
Enfin, faut-il transférer de la technologie. J´opte pour la position française : oui, mais à certaines conditions. Si l´on veut rester indépendant concernant notre défense, nous ne pouvons pas nous permettre de tout transférer. Il faut garder certaines choses sous secret national. Un peu comme le JSF pour les américains, la différence étant que cet appareil a pour vocation de remplacer le F-16 au niveau mondial, c´est-à-dire de faire un nouveau "marché du siècle". Je vois en cela les efforts répétés des américains pour éviter par exemple que le Rafale ne se vende à l´export, histoire d´assurer une victoire du JSF pour les années à venir.

Pilou a écrit

Un peu comme le JSF pour les américains, la différence étant que cet appareil a pour vocation de remplacer le F-16 au niveau mondial, c´est-à-dire de faire un nouveau "marché du siècle"

Remplacer le F-16 au niveau mondial ça m'étonnerait fort, car même en ôtant le transfert de certaines technologies sensibles, le F-35 aura toujours une prix exorbitant! Déjà, l'unique technologie de conception furtive coûte une fortune -à l'achat et à l'entretien- et je doute fort que nombres des pays disposant de F-16 aient les moyens, voire même le seul intérêt, d'en acheter…

C´était pourtant un des objectifs du programme… au début. En faire une vedette des ventes. A l´occasion j´essayerais de remettre la main sur l´article qui mentionnait cette info.

Je te crois sur parole Pilou

En revanche, nous savons tous qu'entre les objectifs initiaux du programme et les objectifs actuels, il y a une sacrée marge. Aujourd'hui l'objectif c'est d'arriver à finir le JSF et déjà, même avant de l'exporter à l'étranger, arriver à le vendre aux partenaires

Rome ouvre une enquête sur l’achat d’un fabricant de drones militaires par deux sociétés publiques chinoises

La Chine recrute des pilotes militaires occidentaux pour apprendre à neutraliser leurs avions.

Depuis 2019, la Chine aurait engagé une trentaine d'anciens pilotes de chasse et quelques pilotes d'hélicoptères de la Royal Air Force pour enseigner à ses propres troupes les techniques de neutralisation des appareils occidentaux, ont révélé des médias qui citent des sources occidentales proches du dossier. Ces professionnels, retraités ou près de l'âge de la retraite, auraient été attirés par des salaires de plus de 270'000 francs par an proposé par une entreprise basée en Afrique du Sud et baptisée "Test Flying Academy of South Africa", bien qu'elle n'ait aucun lien avec les autorités sud-africaines. Les pilotes embauchés par la Chine n'ont, a priori, violé aucune loi sur le transfert d'informations secrètes ou sensibles, mais les enseignements apportés à leurs homologues chinois nuisent à la sécurité britannique et occidentale, déplore une source officielle citée par de nombreux médias britanniques.

A priori, il y aurait également des pilotes français concernés.

Peut-être qu'aucun secret précis n'a été dévoilé, mais ça reste très limite… j'espère qu'on va pouvoir muscler la législation pour bloquer ça.