Tout à fait, cette montée en pression est inquiétante.
Cependant, le Président Donald Trump est relativement modéré dans ce conflit naissant :
Il a promis à sa base électorale (durant sa campagne) ainsi qu'aux américains (une fois en fonction) de cesser d'engager les États-Unis dans des conflits lointains et aux tenants et aboutissants confus, en particulier au Moyen-Orient.
Dans les actes, Donald Trump fait plutôt dans la retenue, bien plus que dans les paroles.
Il doit y avoir des conseillers militaires compétents qui savent pertinemment qu'attaquer l'Iran présente un risque d'embraser toute la région, même avec des frappes ciblées et action limitées (ex: comme en Syrie, en riposte aux attaques chimiques menées par le régime de Bachar Al-Assad contre des civils).
Je trouve rassurant que les États-Unis pèsent sérieusement le pour et le contre, cette fois-ci.
Là on peut s'inquiéter, c'est que l'Iran semble jouer la provocation à plusieurs niveaux, que ce soit avec les attaques de pétroliers ou avec la descente de ce drone RQ-4, dont il est loin d'être établi qu'il était effectivement dans l'espace aérien iranien.
Or, Donald Trump est aussi entouré d'un certain nombre de faucons, comme Mike Pompeo (Secrétaire d’État), ou John Bolton (actuel conseiller à la sécurité nationale).
Ces deux hommes sont des partisans d'un changement de régime à Téhéran.
John Bolton était déjà un faucon très actif du temps de l'administration de GW Bush, dont il fut membre (sous-secrétaire d'État chargé des questions de désarmement , de 2001 à 2005) puis dont il est resté proche par la suite (Ambassadeur des États-Unis à l'ONU en 2005, puis conseiller influent par la suite).
Un autre paramètre : Donald Trump n'aime pas perdre la face, surtout au moment où il vient de lancer officiellement sa campagne pour l'élection présidentielle de novembre 2020, à l'issue de laquelle il espère décrocher un second mandat.
Sans omettre les Israéliens et les Saoudiens, farouches adversaires de l'Iran et qui poussent ouvertement les États-Unis à agir contre ce pays et son régime.
L'ensemble constitue bien un cocktail explosif.
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