Conflit en Irak et en Syrie

Encore un "petit" effort :

Irak: les forces gouvernementales préparent l'assaut final sur Tikrit

Les forces irakiennes se préparaient samedi à lancer l'assaut contre les derniers jihadistes du groupe Etat islamique retranchés à Tikrit, qui va être reprise dans "dans les trois prochains jours" selon un commandant. (…)

La bataille de Tikrit pourrait prendre fin "dans 72 heures", le temps nécessaire pour chasser les jihadistes de cette ville à 160 km au nord de Bagdad que l'EI contrôle depuis juin 2014, a affirmé samedi le porte-parole des Unités de mobilisation populaire, Karim al-Nouri. (…)

Les derniers jihadistes dans la ville, qui ne sont plus que "60 à 70", sont "encerclés de toutes parts", a ajouté M. Nouri qui s'exprimait depuis la périphérie de Tikrit, près du village d'Awja*.

Hameau natal de Saddam Hussein, ndlr.

Selon lui, la libération de Tikrit sera annoncée une fois qu'un passage sécurisé aura été assuré au milieu des milliers d'engins piégés déposés par les jihadistes pour défendre la ville.

Jour après jour, la progression est visible à Tikrit.

Irak : l'armée réclame le soutien de la coalition pour prendre Tikrit à Daech

Les forces irakiennes avançaient dimanche prudemment dans Tikrit, truffée de bombes par les jihadistes du groupe Etat islamique. «La progression est lente mais constante», indiquait le général Abdelwahab al-Saadi, l'un des principaux commandants de l'offensive lancée le 2 mars pour reprendre cette ville située à 160 km au nord de Bagdad, aux mains de l'EI depuis neuf mois. (…°

Déplorant l'aide «limitée» de l'aviation irakienne, pas toujours suffisamment précise, [un général irakien] a appelé à un appui aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis pour déloger les derniers jihadistes à Tikrit. Alors qu'on lui demandait si de tels raids aideraient les forces irakiennes dans la bataille, il a répondu : «Bien sûr (…) Les Américains ont des équipements perfectionnés, ils ont des appareils AWACS (NDLR. de surveillance aérienne). Ils sont capables de localiser exactement les cibles». D'après lui, cette absence des avions de la coalition dans le ciel de Tikrit est «politique», liée au fait que l'Iran chiite est très impliqué dans l'offensive en cours sur la ville, avec la présence très remarquée du général Ghassem Souleimani, ce qui indispose à Washington.

Dans le même temps, les américains devraient apprécier que l'Iran s’implique positivement dans ce conflit.

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Allez, histoire de rigoler un peu (si si ) :

Et maintenant; ce sont les "ricains" qui s'y mettent…et pas n'importe qui…
Arrêté alors qu’il rejoignait Daesh

En parlant des USA, un drône Predator américain a été abattu par la DCA syrienne aujourd'hui.

Source: OPEX 360

http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/syrie-apres-quatre-ans-guerre-civile-france-doit-elle-renouer-bachar-22547


Je suis d'accord sur un point : maintenant, il est trop tard, il aurait fallu prendre une décision il y a 4 ans. Après, je trouve assez facile de juger la guerre civile qui a lieu et des crimes de guerre qui ont eu lieu. Je suis aussi d'accord pour dire que la réaction française pour la Syrie est liée aux mauvais choix pour la Tunisie.

On parle d'une guerre totale, pour les forces en présence, il s'agit de gagner ou de se faire massacrer en cas de défaite. Je connais assez peu de guerre totale dans laquelle on respecte les lois de la guerre. Par contre, on aurait probablement pu éviter cette guerre totale en échange de concessions du régime. Ok, un dictateur avec quelques centaines de morts sur la conscience serait resté en place, mais on aurait évité quelques centaines de milliers de morts.

Tout à fait d'accord avec ton analyse d9
Et maintenant nous soutenons Al-Sissi qui politiquement est équivalent à ce qu'est Bachar El-Assad. Il y a une totale absence de cohérence de notre diplomatie au Moyen-Orient

Il est juste de rappeler que la position française découle largement de l'attitude américaine, consistant à laisser le dirigeant syrien allégrement dépasser la ligne rouge constituée par l'utilisation d'armes chimiques nonobstant les mises en garde.

La France ne pouvait pas raisonnablement passer outre l'abstention américaine dans les actes.

Infos du jour, non des moindres :

Le chef de l'EI aurait été gravement blessé en Irak

Selon un diplomate occidental et un conseiller du gouvernement irakien interrogés par le quotidien britannique, Al-Baghdadi a subi des blessures qui ont mis sa vie en danger dans une frappe menée le 18 mars près d'Al-Baaj, dans la province de Ninive, près de la frontière syrienne.

L'état de santé d'Al-Baghdadi aurait été suffisamment sérieux pour que des responsables de l'État islamique se préparent à nommer un nouveau chef. Il aurait cependant lentement récupéré depuis, mais sans recommencer pour autant à gérer les activités courantes du groupe.

Selon un diplomate occidental, Al-Baghdadi était dans un convoi de trois véhicules visé par la coalition alors qu'il se trouvait entre les villages d'Umm Al-Rous et d'Al-Qaraan. Trois personnes sont mortes dans cette attaque. Selon lui, ceux qui ont mené l'opération ne savaient pas qu'Al-Baghdadi se trouvait parmi les passagers du convoi.

Info à nuancer cependant (voir l'article).

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Irak: l’ancien bras-droit de Saddam Hussein est mort

Izzat Ibrahim al-Douri, ancien proche de Saddam Hussein, est mort. Sa tête avait été mise à prix par les Etats-Unis ; elle valait, en 2003, 10 millions de dollars. Izzat Ibrahim al-Douri avait déjoué toutes les recherches. Il a trouvé la mort dans des combats non loin de Tikrit.

L'EI menace Palmyre en Syrie et avance dans l'ouest de l'Irak

Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) se rapprochaient vendredi du joyau archéologique de Palmyre dans le désert syrien, suscitant l'inquiétude de l'Unesco (…).

Les extrémistes sunnites se trouvent désormais à "un kilomètre" de Palmyre, cité antique célèbre pour ses colonnades torsadées et ses tours funéraires, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui rapporte des combats autour de cette ville de la province de Homs (centre).


L'ONG a indiqué vendredi soir à l'AFP que l'EI avait exécuté 23 civils, dont neuf enfants, dans un village au nord de Palmyre, précisant que des membres de la famille d'employés du gouvernement figuraient parmi les personnes assassinées. La veille, l'EI avait exécuté 26 civils "pour collaboration avec le régime". A Beyrouth, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova s'est dit "très inquiète" de l'avance jihadiste sur Palmyre, inscrit en 1980 sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité.

Le grand jeu d'échecs continue :

En Irak, l’État islamique sur le point de prendre la ville de Ramadi

En juin 2014, les djihadistes de l'Etat islamique (EI) lancaient une offensive éclair, notamment dans la région irakienne d'Al-Anbar, où ils avaient pris le contrôle de la ville de Mossoul, la deuxième du pays, en repoussant une armée irakienne en lambeaux.

Près d'un an plus tard, et après avoir été contenu par les forces irakiennes et leur appui aérien occidental, l'EI progresse à nouveau dans la région. La ville de Ramadi, capitale de cette province stratégique de l'Ouest, où vivent 400 000 personnes, est en passe de tomber sous leur contrôle.

Ramadi étant situé à 120 km de Bagdad.

Quel succès cette contre-offensive des forces gouvernementales pour freiner l'EI…

L'organisation EI ne cesse de progresser en Syrie, avec récemment la prise de Palmyre, ville abritant un site antique exceptionnel :

Syrie. En images : Palmyre au main des djihadistes, trésor en péril.

La stratégie américaine déployée jusqu'alors se révèle très moyennement efficace !

Clairement, le mouvement actuel est en faveur de l'organisation EI :

La triple victoire des islamistes en Irak

En s’emparant de Ramadi, l’EI a ridiculisé la stratégie américaine de raids aériens et a révélé l'échec du gouvernement à restaurer un semblant d’unité au pays.

La semaine dernière, le numéro deux du commandement américain en Irak, le général Thomas Weidley, a fait une déclaration qui devrait lui valoir un rappel immédiat à Washington. "Les extrémistes, a dit le général, sont sur la défensive et incapables de rassembler des forces importantes susceptibles de lancer des attaques coordonnées. C’est le résultat des campagnes aériennes menées avec nos alliés."

Le mardi qui a suivi, le 19 mai, la 8e division de l’armée irakienne, chars et véhicules blindés en tête, suivis par la troupe entassée comme elle pouvait dans des camions, a abandonné, sans même combattre, ou si peu, la ville de Ramadi, 500 000 habitants, capitale de la province d’Anbar, distante de Bagdad comme Chartres l’est de Paris. Autrement dit, l’armée irakienne a laissé l’État islamique s’installer presque aux portes de la capitale irakienne, laissant sur place armes, munitions et intendance, et sans se soucier des civils affolés qui fuyaient aussi vite qu’ils le pouvaient devant les hordes barbares.

Tout rentre dans l'ordre !

Ça valait le coup de passer des années à entraîner l'armée irakienne…

Faudrait peut-être expliquer aux hommes politiques qu'une armée ne se bâtit pas en un claquement de doigts avec quelques dollars

Serait-ce une nouvelle division fantôme de l'armée irakienne ?

Je ne serais pas aussi affirmatif que toi : on ne connait pas la volonté réelle des États-Unis. Ce qui est sûr, c'est que leur aide aux « rebelles modérés » est totalement inutile, voire nuisible.