Conflit en Afghanistan.

Le Général Desportes critique la stratégie actuelle en Afghanistan

Grosso-modo, le gros problème pour lui est qu'on ne fait pas une guerre en s'attachant un bras dans le dos. Ça peut se comprendre, d'ailleurs.

Il parle également d'une perte du moral des troupes.

Petraeus en Afghanistan pour aménager la stratégie américaine

Arrivé sur place pour une visite des lieux, avec un C-40 USAF couleurs gouvernementales S.V.P, le nouveau boss des US dans ce quagmire qu'est l'Afghanistan aura fort à faire…

Psychodrame parisien autour de la stratégie militaire en Afghanistan : à propos du pavé dans la mare jeté par le général Desportes

Général Lamballe : « Il faut quitter l'Afghanistan, le laisser à son sort… »
Dans la mesure où ce sont des extraits de livre, je me permets de faire un copier-coller, ça sera plus simple :

"La plupart des observateurs et analystes estiment aujourd’hui qu’aucune solution militaire ne peut être envisagée en Afghanistan. Désormais, l’on parle d’une solution politique. C’est une autre chimère. Il n’y a pas plus de solution politique que de solution militaire. Quand bien même on parviendrait à un accord, les parties afghanes signataires (gouvernement de Karzai, talibans, mouvements autonomes, …) pourraient ensemble ou séparément le déchirer dès le départ des troupes étrangères. Quant aux mouvements et factions non signataires, ils dénonceraient le manque de concertation et affirmeraient la non légitimité de l’accord.

Il faut quitter l’Afghanistan, le laisser à son sort, laisser les Afghans choisir leur propre destin, la guerre civile ou la réconciliation. Si, après notre départ d’Afghanistan, les talibans s’emparent par la force ou non du pouvoir, ce qui est vraisemblable, laissons-les gouverner à leur guise. Les populations qu’ils administreront finiront bien par s’apercevoir qu’ils ne sont pas meilleurs et plus efficaces que les modérés. Ils seront probablement pires et alors, après une prise de conscience populaire, tout peut changer, mais seulement de par la volonté des Afghans.

Si les talibans et les membres d’Al Qaïda nous menacent à partir de leur sanctuaire afghan, protégeons-nous mieux en développant encore nos services de renseignement, en engageant des actions offensives localisées mais seulement sur information précise"

C'est vrai qu'il y a un certain nombre de voix pour dire qu'on est dans une impasse… reste à savoir quand et comment s'en sortira-t-on…

Il faut en profiter que le retrait d' Irak ne sois pas fini (et donc qu' on en ait pas vu les tristes conséquences inévitables).
Enfin, ce sont des paroles courageuses car à l' encontre du politiquement correct.
Le problème ( enfin un des problèmes ) est quand même le gros arrière gout d' échec qui résulterait de cette politique.

Si les talibans et les membres d’Al Qaïda nous menacent à partir de leur sanctuaire afghan, protégeons-nous mieux en développant encore nos services de renseignement, en engageant des actions offensives localisées mais seulement sur information précise"

Il faut peut être arrêter un peu de se voiler la face, une phrase comme celle ci-dessus ça veut dire que les militaires savent très bien où il faut taper, mais que les politiques pour des raisons qui n'appartiennent qu'à eux ne donnent pas le feu vert. Dans l'opinion les opérations de sécurisation localisées et la formation de l'armée afghane ça passe mieux, même si on y laisse des plumes, que les opérations razzia sur les retranchements talibans.

Cinétic a écrit

Il faut en profiter que le retrait d' Irak ne sois pas fini (et donc qu' on en ait pas vu les tristes conséquences inévitables).
Enfin, ce sont des paroles courageuses car à l' encontre du politiquement correct.
Le problème ( enfin un des problèmes ) est quand même le gros arrière gout d' échec qui résulterait de cette politique.

Bof, de toutes façons cette guerre est un échec absolu, alors se rendre à l'évidence tôt ou tard…

… le point où je diverge, c'est qu'il faut empêcher à tout prix un retour au pouvoir des Taliban.

Aussi, au final je m'aperçois qu' "on" ne peut quitter ce pays ainsi.

Quand je dis "on" je désigne les Américains, car il s'agit de leur guerre. La France est engagée dans ce bourbier, mais sur le nombre, on voit bien qu'il s'agit d'une guerre US.

Quel malheur d'être empêtré là-dedans…

Si on part, les talibans reprendront le pouvoir. C'est inévitable. Le gouvernement ne tient que par la corruption. Sitôt l'argent disparu, l'armée s'effondrera et tout ce beau monde partira à Dubaï. Au mieux, une coalition de chefs de guerre locaux parviendra à tenir en respect quelques temps les talibans, avec l'appui plus ou moins intéressé d'Etats étrangers. Mais ça ne durera pas. On l'a bien vu en Somalie. Vous pouvez donner un coup de pied dans la fourmillère, envoyer les chars et les avions, et écraser quelques centaines de fourmis, mais la reine survit toujours.

La seule chose qui pourrait éviter une mainmise talibane serait qu'ils se mettent tous sur la tronche. Mais le souci, c'est que contrairement à la Somalie, beaucoup de gens ont des intérêts dans la zone. Personne n'a intérêt à laisser le pays régler ses comptes sans intervenir. Mais ce sera au détriment des civils, une donnée négligeable il est vrai ( je suis ironique là ).

On aurait pu faire comme l'URSS : partir, mais en alimentant des troupes fiables. Le gouvernement afghan a tenu jusqu'à la chute de l'URSS, ce qui est plutôt une belle prouesse étant donné la stabilité toute relative de la zone.

Mieux que ça. Il a tenu trois ans SANS recevoir de l'aide soviétique. La légende selon laquelle c'est la chute de l'URSS qui a tout bouleversé est erronée, puisque Gorbatchev a coupé le robinet à aides dès 1988-1989, pour tous les alliés de l'URSS.

Sharky 125 a écrit

Si les talibans et les membres d’Al Qaïda nous menacent à partir de leur sanctuaire afghan, protégeons-nous mieux en développant encore nos services de renseignement, en engageant des actions offensives localisées mais seulement sur information précise"

Il faut peut être arrêter un peu de se voiler la face, une phrase comme celle ci-dessus ça veut dire que les militaires savent très bien où il faut taper, mais que les politiques pour des raisons qui n'appartiennent qu'à eux ne donnent pas le feu vert. Dans l'opinion les opérations de sécurisation localisées et la formation de l'armée afghane ça passe mieux, même si on y laisse des plumes, que les opérations razzia sur les retranchements talibans.

je suis de ton avis SHARKY.
malheureusement il y a guerre et guerre, celle que l'on mène et celle que l'ennemi mène.

Grosso-modo, le gros problème pour lui est qu'on ne fait pas une guerre en s'attachant un bras dans le dos.

aujourd'hui on fait la guerre avec l'opinion public et le risque de dommage collatéral.

il y a encore 70 ans, pour prendre une ville, on la rasé d'abord et après on la prenait, mais au détriment des habitants.

aujourd'hui il faut chipoter (ce que je trouve tout à fait normal pour les populations), si on fait ça, ça donne ça, et si on fait ça comme ça bah ça donne plus ça, et entre deux il y a 8 de nos gars qui sont sur le carreaux.

vous allez pas me dire qu'avec la puissance de feux et les moyens sur place on n'arrive pas au moindre résultat!

malheureusement on ne fait pas la même guerre, les talibans se mélangent à la foule et nous on essaie d'éviter de bouger les cadres des maisons.

je voudrais reprendre une phrase de ce lien:
http://www.laplumelesabre.com/index.php?post/2008/11/25/Repenser-la-guerre-au-XXIe-si%C3%A8cle-Deuxi%C3%A8me-partie-%3A-mettre-en-ad%C3%A9quation-les-fins%2C-les-moyens-et-les-m%C3%A9thodes


Gagner, c'est atteindre ses buts de guerre. Mais ceux-ci sont trop flous (vaincre le terrorisme) ou inatteignables (faire de l'Afghanistan un État moderne et démocratique…).

imaginez en france, nous forcer à manger mac-do et des sushis, eh bien je préfère encore ma cuisine française….

ceci n'est que mon avis.

Personne n'est obligé en France à manger hamburgers et sushis, si les gens mangent ces plats c'est parce qu'ils les trouvent bons. N'aimant pas l'odeur de pipi de ce plat français que l'on nomme l'andouillette, je m'inscris en faux contre ces théories qui consistent à mélanger nourriture et guerre!

Tiens, il pleut…

Rafighter a écrit

Personne n'est obligé en France à manger hamburgers et sushis, si les gens mangent ces plats c'est parce qu'ils les trouvent bons. N'aimant pas l'odeur de pipi de ce plat français que l'on nomme l'andouillette, je m'inscris en faux contre ces théories qui consistent à mélanger nourriture et guerre!

Tiens, il pleut…

Non, c'est vrai personne ne peut nous obliger à manger hamburgers et sushis, sauf que de plus en plus on mange halal et là les talib ils nous le mettent de manière grandiose. Une tête de pont de neuf millions d'hommes est établie chez nous, il serait temps qu'on les coupe de leur base et leur base on sait où elle est.

On sort du domaine strictement aéronautique là.

ciders a écrit

On sort du domaine strictement aéronautique là.

le sujet de ce topic est un conflit, pas seulement les avions. Mais rassure toi ayant donné le fond de ma pensée, cela n'ira pas plus loin.

En même temps, on débordait aussi du cadre du conflit en Afghanistan même.