Historique
Le Mirage IV doit son origine à la volonté politique française, poursuivie par De Gaulle, de se doter d'une force de dissuasion nucléaire. Celle-ci fait suite aux événements de Suez. Les études préliminaires, lancées en 1956, s'achèvent le 20 mars 1957. En effet, le futur bombardier doit pouvoir tenir Mach 2 bien plus de 20 minutes, ce qui pose des problèmes d'échauffement du kérosène, des liquides hydrauliques et des équipements. On prend donc pour base le Mirage III, mais agrandi par deux, et emportant trois fois plus de carburant. Le prototype est commandé le 28 novembre 1956, 11 jours après le vol inaugural du Mirage III. Il est alors rapidement préféré au SO-4060, son concurrent potentiel.
Le Mirage IV 01 est plus un démonstrateur qu'un véritable prototype, destiné à étudier le vol supersonique prolongé. Sa fabrication dure 18 mois et il effectue son premier vol le 17 juin 1959 aux mains de Roland Glavany pendant 40 minutes. Il bat un record de vitesse le 19 septembre 1960 sur 1 000 km en circuit fermé avec 1 822 km/h, aux mains de René Bigand. Il est suivi de 3 autres prototypes, dont le 3e est équipé du système de navigation et de bombardement, et le 4e représentatif de la série.
Le programme Mirage IVA est lancé en octobre 1959. Equipé d'Atar 9D, il doit peser 32 tonnes au décollage, avoir un rayon d'action de 1100 km minimum et être ravitaillable en vol. La tâche s'avère complexe et englobe 300 entreprises en France. 50 avions sont commandés le 29 mai 1962.
En 1964, on envisage d'en faire un appareil de reconnaissance stratégique équipé du conteneur CT-52. 12 exemplaires seront commandés et les essais auront lieu d'octobre 1968 à 1970.
Plusieurs variantes, jamais construites, furent envisagées : Le Mirage IV-C, de chasse lourde, était le projet originel de Dassault. Le Mirage IV-B de bombardement était deux fois plus grand que le Mirage IV-A. Le Mirage IV-M était une version embarquée pour un porte-avions lui aussi annulé. Enfin, des Mirage IV remotorisés avec des Rolls-Royce Avon ou Spey étaient respectivement destinés à l'Australie et au Royaume-Uni.
Outre l'Australie et le Royaume-Uni, l'Inde et Israël semblèrent intéressés un temps par le Mirage IV. L'Afrique du Sud est parfois également cité. Mais le Mirage IV étant d'abord un bombardier de frappe nucléaire, son exportation ne pouvait être réellement envisagée.
Le premier avion de série vole le 7 décembre 1963 et est livré en 1964. 2 avions seront livrés par mois jusqu'en 1968. Le Mirage IV équipera 9 escadrons de bombardement et 1 d'entraînement, qui sont : 1/91 Gascogne, 2/91 Bretagne, 3/91 Beauvaisis, 1/93 Guyenne, 2/93 Cévennes, 3/93 Sambre, 1/94 Bourbonnais, 2/94 Marne, 3/94 Arbois et enfin le CIFAS 328.
3 axes de pénétrations étaient prévus : l'un par le nord et la mer baltique pour atteindre Mourmansk et Moscou, l'autre par le sud et le détroit du Bosphore pour atteindre Sébastopol ou Odessa, et enfin au centre pour atteindre les pays du Pacte de Varsovie. Ce dernier, trop protégé et donc dangereux, fut finalement supprimé. En 1966, le Mirage IV fera des essais de largage réel de la bombe atomique AN-21 dans le Pacifique. A cet époque, le vol à haute altitude devenant risqué, la structure est renforcée et un camouflage appliqué afin de permettre la pénétration par basse altitude.
Le retrait des Mirage IV était prévu pour 1976, mais l'arrivée de l'ASMP changea la donne : en effet, 18 Mirage IVA sont transformés en Mirage IVP (pour Pénétration) afin de l'emporter. Le premier Mirage IVP vole le 12 octobre 1982 et les appareils entrent en service le 1er mai 1986. Ils seront livrés jusqu'en 1987.
L'arrivée du Mirage 2000N en 1988 va entraîner le retrait du service du Mirage IV et seuls 8 exemplaires du Mirage IVP vont encore servir au sein du ERS 1/91 Gascogne, dans des missions de reconnaissance stratégique. Ce sera alors le seul appareil de ce type européen, en dehors des U-2 et SR-71. De tels missions existent depuis 1974, au Tchad, puis en Bosnie, au Yemen, au Kosovo, en Afghanistan, en Irak juste avant l'invasion de 2003.
L'appareil sera définitivement retiré du service en 2005, après 41 ans de service et 337000 heures de vol. Sur 62 exemplaires, 15 sont encore visibles dans des musées, dont celui du Bourget. Un exemplaire sera exposé en Grande-Bretagne, au Yorkshire Air Museum à Elvington.
Texte de Clansman.
Ancien pays utilisateur
Versions
- Dassault Mirage IV
: Prototypes, 4 exemplaires.
- Dassault Mirage IV A
: Version de bombardement, 62 exemplaires.
- Dassault Mirage IV Avon
: Projet d'une version destinée à l'Australie, motorisée par des Rolls-Royce Avon.
- Dassault Mirage IV B
: Version très agrandie, surface alaire de 130 mètres carrés.
- Dassault Mirage IV C
: Version réduite (surface alaire de 43 m²), destinée à la chasse lourde et l'interception.
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Dassault Mirage IV E
: Variante de guerre électronique du Mirage IV-B, jamais construite.
- Dassault Mirage IV K
: Projet d'une version destinée au Royaume-Uni, motorisée par des Rolls-Royce Spey.
- Dassault Mirage IV M
: Projet d'une version embarquée monoplace.
- Dassault Mirage IV P
: Version de pénétration aérienne basée sur le Mirage IV A. 18 exemplaires modifiés.
-
Dassault Mirage IV S
: Variante du Mirage IVK avec l'avionique du TSR-2.
| Longueur
| Envergure
| Hauteur
| Surface alaire
| Masse à vide
| Masse maxi au décollage
| Vitesse maximale HA
| Mach maximal HA
| Mach maximal BA
| Plafond opérationnel
| Distance franchissable
| Rayon d'action
| Charge militaire
| Équipage
| Carburant (masse)
|
---|
Dassault Mirage IV A | 23,49 m (77,067 ft) | 11,85 m (38,878 ft) | 5,4 m (17,717 ft) | 78 m² (840 sq. ft) | 14 500 kg (31 967 lbs) | 33 745 kg (74 395 lbs) | 2 340 km/h (1 454 mph, 1 263 kts) | | | 20 000 m (65 617 ft) | | 1 240 km (771 mi, 670 nm) | 6 800 kg (14 991 lbs) | 2 | |
---|
Dassault Mirage IV B | 28 m (92 ft) | 16 m (52 ft) | | 130 m² (1 399 sq. ft) | | 57 000 kg (125 664 lbs) | | Mach 2,4 | | | 5 000 km (3 107 mi, 2 700 nm) | | | 2 | 23 500 kg (51 809 lbs) |
---|
Dassault Mirage IV M | 19,35 m (63,484 ft) | 11,75 m (38,55 ft) | 5,3 m (17,388 ft) | | 9 585 kg (21 131 lbs) | 16 500 kg (36 376 lbs) | | Mach 2 | | 20 500 m (67 257 ft) | | | | 1 | |
---|
Dassault Mirage IV K | 24,1 m (79,068 ft) | | | | | 36 287 kg (80 000 lbs) | | Mach 2,5 | Mach 1,15 | | 5 556 km (3 452 mi, 3 000 nm) | | 8 165 kg (18 000 lbs) | 2 | |
---|
Dassault Mirage IV C | 19,3 m (63,32 ft) | | | 43 m² (463 sq. ft) | 11 000 kg (24 251 lbs) | | | | | | | | | | |
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Sur le forum…
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Clansman a écrit
A noter qu'on va peut-être enfin en exporter un exemplaire.
C'est fait !
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En fait, j'ai l'impression que c'est surtout en Grande-Bretagne qu'elle a fait du bruit. J'ai trouvé des "what if" en langue anglaise. Ici en France, rien.
C'est en effet dommage qu'on soit passé à côté de ça, mais d'une part le gouvernement britannique n'en voulait vraiment pas, et d'autre part, le fait même que le Mirage IV soit un bombardier stratégique (nucléaire) interdisait toute réelle chance à l'export. Ce dernier point, que j'évoque dans la fiche principale, a été confirmé par Serge Dassault lui-même dans une séance de questions à l'Assemblée (je crois) qui doit être quelque part dans mes sources.
Bref, un beau rêve, mais concrètement aucune chance.
j'ai l'impression qu'avait déjà les mêmes problèmes qu'aujourd'hui avec le F-35
Comment ça ? La mise au point du Mirage IV n'a pas été réellement difficile, simplement il y avait des versions trop grandes, ou trop petites, on a choisi un moyen terme. Techniquement aucun problème, mais le Mirage IV-B aurait été un gouffre financier.
Par contre, la mise au point du TSR-2, elle a peut-être été difficile en effet.
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je n'avais jamais entendu parler de cette histoire, alors qu'elle semble avoir fait du bruit sur le moment.
C'est tout de même dommage qu'on ait raté une telle occasion
j'ai l'impression qu'avait déjà les mêmes problèmes qu'aujourd'hui avec le F-35
Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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Le Mirage IV Spey :
En 1965, lorsque le gouvernement Wilson annula le TSR.2 au profit du F-111K censé être moins cher et plus rapidement disponible, les constructeurs aéronautiques britanniques en furent désemparés. La BAC, en particulier, fut scandalisée et humiliée.
En mai 1965 elle se tourna vers le Mirage IV, déclaré opérationnel en France depuis octobre 1964, dans l'idée de le construire sous licence. Doté d'une structure renforcée pour accueillir deux réacteurs à double flux Rolls-Royce Spey, il serait certainement aussi efficace que le F-111 et moins cher.
Dassault lui-même se montre intéressé et réagit rapidement : le projet est officiellement présenté au gouvernement britannique le 16 juillet 1965. Les réacteurs retenus sont des Spey RB-168-25R (93.4 kN de poussée chacun, soit 9,525 kgp ou 21,000 lbf). Deux variantes du Spey-Mirage semblent envisagées : Le Mirage IVK simplement remotorisé avec le Spey et le Mirage IVS pourvu de l'avionique du TSR-2.
Ces réacteurs, également présents sur la version britannique du Phantom, pourraient pousser le Mirage IV à Mach 2,5 au lieu de Mach 2,2 à haute altitude et à Mach 1,15 à basse altitude. La vitesse de croisière est de Mach 2,2 à haute altitude et Mach 0,9 en conditions tropicales. Sa consommation serait réduite d'un tiers, donnant un rayon d'action de 3000 miles nautiques (5500 km). A basse altitude, ce rayon d'action équivaut à celui du F-111 et augmente d'un tiers si la mission est effectuée en partie à haute altitude. La masse maximale atteindrait alors 80 000 livres, dont 18 000 livres de charge militaire.
Les modifications se limitaient à agrandir l'arrière du fuselage pour accueillir les Spey plus gros et plus lourd que l'Atar, de 3 pouces et l'allonger de 61 cm (2 pieds). Le vol à basse altitude ne semblait requérir aucune modification. En réalité, il faudrait également agrandir les entrées d'air, revoir le radome de nez ainsi que la perche de ravitaillement en vol. Enfin, l'avionique particulièrement avancée du TSR.2 aurait été conservée.
Le gouvernement britannique envoie une mission de la RAF pour évaluer le Mirage IVA, puis une équipe d'experts pour évaluer le coût des modifications à apporter pour l'équiper du moteur Spey.
L'équipage de la RAF (le Wing Commander Fletcher, le Squadron Leader Frith et le Squadron Leader Smith) teste le premier appareil de série à Istres, du 13 au 29 septembre 1965. 15 heures de vol sont effectuées en 11 vols, dont 8 sous équipage entièrement britanniques. Les rapports sont dithyrambiques : pour eux, il surpasse tous les avions en service dans la RAF, même le Lightning. Un pilote va jusqu'à dire qu'il a "volé plus d'heures à Mach 2 dans cet appareil que tout le commandement de la Chasse britannique sur le Lightning"… Le Mirage IV est en effet capable de voler à Mach 2 pendant plus d'une demie-heure. Certaines sources parlent même de la RAF toute entière, ce qui est exagéré et en réalité une farce.
En revanche, la BAC met en doute le sérieux de l'équipe d'experts gouvernementaux envoyés chez Dassault, dont l'examen lui a semblé superficiel. Il faut dire que cette équipe a reçu la consigne de ne surtout pas contredire Wilson, bien décidé à acheter américain.
La BAC et Rolls-Royce font le forcing pour faire accepter le Mirage IV Spey, dont 80 exemplaires pourraient être livrés à partir de 1968, pour la moitié du prix du F-111 (soit 3 millions 300 mille dollars de l'époque par unité). De fait, le débat autour du Mirage IV opposé au F-111 prit un tour enflammé en Grande-Bretagne, mêlant hommes politiques, experts aéronautiques et même des hauts fonctionnaires des finances.
Ce débat dura toute l'année 1965, mais la BAC dut compter avec la mauvaise foi du gouvernement confinant parfois à la désinformation (notamment sur les dates de livraisons reculées à 1972). En février 1966, les dés furent jetés et une commande de 50 F-111 fut annoncée, jetant le Mirage IV Spey aux oubliettes. Ce dernier aurait pu intéresser d'autres pays que la Grande-Bretagne, comme l'Australie, la France elle-même. Israël était intéressé par le Mirage IV, peut-être cette version. L'Inde et l'Afrique du Sud sont parfois cités.
L'échec de ce Mirage IV Spey eut des conséquences politiques : il renforça la détermination de De Gaulle à quitter l'OTAN (ce dont le Mirage IV d'origine, de part sa mission nucléaire, était déjà en partie responsable) et à refuser à la Grande-Bretagne l'entrée dans l'Europe. De même, il influa négativement sur de futurs projets franco-britanniques aéronautiques comme l'AFVG.
Quand aux Britanniques, après l'échec du F-111K, ils devront se rabattre sur le Buccaneer.
Le Mirage / Jack Gee
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_Mirage_IV#Contacts_.C3.A0_l.27exportationhttp://www.secretprojects.co.uk/forum/index.php?topic=299.0https://hushkit.net/2013/05/23/how-the-raf-almost-acquired-mirage-ivs/http://www.airvectors.net/avmir4.html#m4http://www.whatifmodellers.com/index.php?topic=4831.0http://www.pistonheads.com/gassing/topic.asp?h=0&f=191&t=983763http://www.institut-strategie.fr/ihcc_nuc1_Dassault.htmlhttps://books.google.fr/books?id=ZoR8AwAAQBAJ&pg=PT549&lpg=PT549&dq=mirage+iv+spey&source=bl&ots=lIPdLDHQpo&sig=UMrltHCHssnKvpDZOHShxYshmXQ&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjoh9aC0ufRAhUDfRoKHdXNDAk4ChDoAQgxMAM#v=onepage&q=mirage%20iv%20spey&f=falsehttps://books.google.fr/books?id=vADGZ-FOub4C&pg=PA169&lpg=PA169&dq=mirage+iv+spey&source=bl&ots=VCBi34e5vG&sig=UW9n-h1e8HmGkNoSpX_j8pTU4Tw&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjoh9aC0ufRAhUDfRoKHdXNDAk4ChDoAQg7MAU#v=onepage&q=mirage%20iv%20spey&f=falsehttp://www.militaryaiworks.com/download-hangar/file-library/download/7-aircraft-models/613-ai-dassault-mirage-iv-royal-af-ivk-s-mpai
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It's juste a copy-coller.
Sinon, il aurait fallu un porte-avions lui même impressionnant.
Mirage IV "Avon" :
Dès 1961, l'Australie cherche un nouveau bombardier, à la fois pour remplacer ses Canberra et pour répondre aux commandes de Tu-16 Badger par l'Armée de l'Air indonésienne.
Pas moins de 5 appareils furent sélectionnés en finale, dont les Vulcan et TSR-2 britanniques, le F-111 américain et le Mirage IV-A, ici remotorisé avec des Rolls-Royce Avon à la manière des Mirage IIIO qui venaient d'être vendus. Frederick Scherger, alors Chief of the Air Staff et responsable de la modernisation de la force aérienne australienne, penche pour le Vulcan puis le Mirage IV Avon, qui ont le mérite d'être opérationnels.
En 1963, le gouvernement australien, qui préfère bénéficier de la protection américaine, choisit le F-111C. Le Mirage IV ne fut donc pas exporté en Australie.
La fiche sur le sitehttps://en.wikipedia.org/wiki/Dassault_Mirage_IV#Proposed_export_variantshttps://en.wikipedia.org/wiki/Frederick_Scherger#1957.E2.80.9361:_Chief_of_the_Air_Staffhttp://trove.nla.gov.au/newspaper/article/104268328http://jetfreak-7.deviantart.com/art/Mirage-IV-Royal-Australian-Air-Force-354410406
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- Emplacement : Pas loin de la grosse fuite d'eau qui remplit le Léman...
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Tiens, un Mirage IV sur un porte-avion, ça devait être impressionnant!
Au fait, Clans, maintenant dou you alzo vraillete ze data inne hainegliche?
" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch
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Le Mirage IV-M :
Au début des années 1950, la Marine Nationale envisage au moins un porte-avions en plus des futurs Foch et Clemenceau : le PA-58 (de l'année de sa budgétisation future, en 1958). Ce porte-avions, de 45000 tonnes à pleine charge, est plus imposant que ses prédécesseurs et déjà destiné à mettre en œuvre une force aéronavale de dissuasion nucléaire.
Le projet est retardé d'un an pour raisons budgétaires et la Marine Nationale revoit ses demandes à la baisse avec le PA59, ne pesant plus que 35000 tonnes. Le nom prévu reste le même : Verdun.
C'est en 1957 que la Marine Nationale réfléchit aux avions qui seront embarqués sur le Verdun. Le programme CB62 prévoit un chasseur tous-temps, devant peser 15 tonnes de masse maximale au décollage afin d'être compatible avec les Foch et Clemenceau, et un bombardier nucléaire atteignant 20 tonnes de masse maximale au décollage. Le 30 août, des catapultes de 75 ou 100 m sont retenues.
La Marine Nationale s'intéresse au Mirage IV alors à l'étude. Dassault remet un avant-projet le 28 décembre 1956, puis un projet en mars 1957.
Le Mirage IV-M proposé est monoplace, avec des ailes et une dérive repliables. De part ses caractéristiques, il semble dériver du Mirage IV-C, version de chasse réduite par rapport au futur Mirage IV-01.
Mais cet appareil est donné pour une masse maximale de 16,5 tonnes au décollage, ce qui le rend trop lourd pour les Foch et Clemenceau. Le Mirage IV-M est abandonné dès 1958. Le Verdun, menacé dès cette même année, est définitivement abandonné en 1961 en faveur des SNLE.
Mirage IV Marine data:
Year: 1957
Powerplant: 2 x (SNECMA ATAR 9 at 6000 Kg)
Span: 11,75 m
Lenght: 19,35 m (16,30 m with wings folded)
Height: 5,30 m (5,00 m with fin tip folded)
Empty weight: 9585 Kg
Max TO weight: 16500 Kg
Max Speed: Mach 2
Ceiling: 20500 m
Time to reach 12000 m: 1 minute and 57 seconds.
La fiche sur le sitehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Verdun_(porte-avions)https://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_Mirage_IV#Les_projetshttp://www.secretprojects.co.uk/forum/index.php?topic=30.0
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Je le ferais quand j'aurai fini de développer tous les projets autour du Mirage IV.
Le Mirage IV-C :
Lorsque Dassault lança l'étude du Mirage IV, c'était dans son esprit d'abord un dérivé de chasse lourd du Mirage III. Les premiers avant-projets étaient d'ailleurs non pas biréacteurs mais monoréacteurs, avec des moteurs Atar de 6, 7 voir 9 tonnes de poussée, la surface alaire allant de 25 à 40 m². Mais pour aller à Mach 2, un moteur-fusée est toujours nécessaire.
Marcel Dassault se lance alors dans l'étude d'un biréacteur, doté d'Atar 9B fournissant 12 tonnes de poussée au total avec réchauffe et qui n'aura donc pas besoin de moteur-fusée. Cet appareil, le Mirage IV-C (pour Chasse), est au Mirage III ce que sera le Mirage 4000 au Mirage 2000 : une version agrandie et biréacteur. A noter que certaines sources anglophones dotent le Mirage IV-C de réacteurs J75 et d'une surface alaire de 70 m², ce qui est en réalité une confusion avec le Mirage IV-B.
Le Mirage IV-C devra avoir une surface alaire de 43 m², une masse à vide de 11 tonnes. Le rapport poussée/masse serait alors supérieur à 1, rêve de tous les chasseurs. Ces caractéristiques le rapproche du futur Rafale.
2 prototypes de cette version d'interception tous-temps sont commandés au début 1956. Mais en réalité, le STAé (Service technique de l'Aéronautique) a une autre idée en tête : en faire un bombardier stratégique, capable d'emporter une bombe atomique qui n'existe pas encore et qui n'est pas officiellement étudiée en France.
Le 15 novembre 1956, le Staé fait savoir à Marcel Dassault que l'unique chasseur devant être étudié est le Mirage III et que le Mirage IV doit évoluer en bombardier. La surface alaire de ce dernier était déjà passée à 50 puis 55 m². Elle se fixera en définitive à 70 m² pour le prototype. Le fuselage de ce dernier est allongé de 2,5 m environ. Le Mirage IV-A faisant 1,7 m de plus que le Mirage IV-01 et mesurant 23,5 m, cela donnait une longueur approximative de 19,3 m pour le Mirage IV-C.
Cette décision eut le mérite de clarifier la situation et d'éviter à Dassault de se lancer dans un appareil sans doute trop spécialisé et trop ambitieux pour la France. Mais il devait la regretter, le Mirage IV-C ayant selon lui le potentiel d'un brillant chasseur bimoteur pouvant concurrencer le F-4 Phantom.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Dassault_Mirage_IV#Les_projetshttp://www.institut-strategie.fr/ihcc_nuc1_Cabriere.htmlhttp://wiki.scramble.nl/index.php/Dassault_Mirage_IV#Mirage_IVChttp://www.air-defense.net/forum/topic/5609-mirage-iv-des-infos/?page=2
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