Tachikawa Ki-70 Clara
Rappels
- Catégorie : Prototype
- Constructeur : Tachikawa
- Premier vol : 1943
- Production : 3 appareils construits (cellules neuves)
- Missions : Reconnaissance
Historique
A la fin de l'année 1942, la composante aérienne de l'armée impériale japonaise utilisait pour mener ses missions de reconnaissance stratégique le Mitsubishi Ki-46 (code allié : Dinah). Alors que le Ki-46-III était en passe d'entrer en service, l'avionneur Tachikawa était en train de développer un successeur à cet appareil (la conception débuta selon certaines sources dès le printemps 1939 mais se serait poursuivi de manière très lente). Le premier des trois prototypes de ce nouveau modèle sortit d'usine en février 1943. Il fut officiellement désigné Ki-70 Shisaku Shireïbu Teïsatku (appareil de reconnaissance stratégique expérimental Ki-70).
Le Ki-70 avait une structure entièrement métallique, un fuselage cylindrique affiné aux deux extrémités et d'apparence lisse, se terminant par un empennage vertical double. Les deux parties de l'empennage étaient séparées par une large section métallique presque aussi grande qu'une aile. Le nez de l'avion était abondamment vitré pour faciliter l'observation et se situait juste devant le cockpit abritant le pilote. Un second compartiment vitré à l'arrière abritait le troisième membre d'équipage (opérateur radio/mitrailleur) chargé de la défense de l'avion. La voilure était située en position médiane, juste en arrière du cockpit. Le train d'atterrissage, composé de deux jambes de train avant et d'une roulette arrière était entièrement escamotable. Extérieurement, le Ki-70 avait une allure incontestablement élégante.
Deux moteurs Ha-104 furent implantés sous la voilure. Ils développaient une puissance maximale de 1 900 ch au décollage, entraînant chacun une hélice métallique quadripale à vitesse constante. Ils permettaient au Ki-70 d'atteindre la vitesse maximale de 580 km/h, ce qui était cependant inférieur aux attentes et aux spécifications exigées. L'installation de Ha-211 Ru plus performants (2 200 ch développés au décollage) fut envisagée mais ne put être menée à bien. Étant prévu pour opérer à des altitudes et à des vitesses élevées, l'armement du nouvel appareil fut réduit au minimum, avec une mitrailleuse calibre 7,7 mm tirant vers l'avant et une mitrailleuse calibre 12,7 mm installée dans la partie vitrée arrière. Aucune protection passive n'avait été prévue.
Les essais en vol du Ki-70 démontrèrent qu'il était non seulement trop lent mais également trop lourd. Les pilotes qui le testèrent se plaignirent de la difficulté qu'il y avait à le piloter et de son manque de manœuvrabilité. En comparaison, les nouvelles versions développées autour du Ki-46 étaient bien plus prometteuses et surtout beaucoup plus performantes. Le coup de grâce fut porté au Ki-70 avec la dégradation de la situation militaire du Japon. L'armée impériale n'avait plus besoin d'avions de reconnaissance stratégique mais de chasseurs et de bombardiers modernes et en grand nombre. En conséquence, Tachikawa fut prié de se concentrer sur ses productions déjà en cours (notamment celle du chasseur Nakajima Ki-43). Les trois prototypes déjà construits furent mis de côté puis détruits à une date non déterminée.
Il est possible qu'ils aient survécu assez longtemps pour être vus des soldats alliés venus occuper le Japon à la fin de la guerre, car un code d'identification allié fut attribué au Ki-70. Il est ainsi connu sous la désignation Clara. Aucun appareil de ce type n'est plus visible aujourd'hui.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Caractéristiques
- Masse maxi au décollage : 9 855 kg (21 727 lbs)
- Masse à vide : 5 895 kg (12 996 lbs)
- Surface alaire : 43 m² (463 sq. ft)
- Hauteur : 3,7 m (12,139 ft) (d'autres sources indiquent 3,46 m)
- Envergure : 17,8 m (58,399 ft)
- Longueur : 14,5 m (47,572 ft)
Équipage
- Équipage : 3
Performances
- Vitesse maximum : 580 km/h (360 mph, 313 kts)
- Vitesse de croisière : 490 km/h (304 mph, 265 kts) à 5400 m
- Distance franchissable : 2 480 km (1 541 mi, 1 339 nm)
- Plafond opérationnel : 11 000 m (36 089 ft)
- Rapport puissance/masse maxi au décollage : 0.28 kW/kg
- Charge alaire maxi au décollage : 229.19 kg/m²
- Rapport puissance/masse à vide : 0.47 kW/kg
- Charge alaire à vide : 137.09 kg/m²
Motorisation
- 2 × moteurs à cylindres en étoile Mitsubishi Ha-104 de 1 397 kW (1 900 ch, 1 874 hp)
Armement
Armement fixe
- 1 × mitrailleuse Nagoya Ho-103 de 12,7 mm (0,5 in) tirant vers l'arrière.
- 1 × mitrailleuse Type 89 de 7,7 mm (0,3 in) tirant vers l'avant.
Sur le forum…
-
La fiche sur le site
Merci pour cette belle fiche, Ciders. Malheureusement, il faudra se contenter de ta propre iconographie…
Un bel appareil, en effet.Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. -
Historique :
A la fin de l'année 1942, la composante aérienne de l'armée impériale japonaise utilisait pour mener ses missions de reconnaissance stratégique le Mitsubishi Ki-46 (code allié : Dinah). Alors que le Ki-46-III était en passe d'entrer en service, l'avionneur Tachikawa était en train de développer un successeur à cet appareil (la conception débuta selon certaines sources dès le printemps 1939 mais se serait poursuivi de manière très lente). Le premier des trois prototypes de ce nouveau modèle sortit d'usine en février 1943. Il fut officiellement désigné Ki-70 Shisaku Shireïbu Teïsatku (appareil de reconnaissance stratégique expérimental Ki-70).
Le Ki-70 avait une structure entièrement métallique, un fuselage cylindrique affiné aux deux extrémités et d'apparence lisse, se terminant par un empennage vertical double. Les deux parties de l'empennage étaient séparées par une large section métallique presque aussi grande qu'une aile. Le nez de l'avion était abondamment vitré pour faciliter l'observation et se situait juste devant le cockpit abritant le pilote. Un second compartiment vitré à l'arrière abritait le troisième membre d'équipage (opérateur radio/mitrailleur) chargé de la défense de l'avion. La voilure était située en position médiane, juste en arrière du cockpit. Le train d'atterrissage, composé de deux jambes de train avant et d'une roulette arrière était entièrement escamotable. Extérieurement, le Ki-70 avait une allure incontestablement élégante.
Deux moteurs Ha-104 furent implantés sous la voilure. Ils développaient une puissance maximale de 1 900 ch au décollage, entraînant chacun une hélice métallique quadripale à vitesse constante. Ils permettaient au Ki-70 d'atteindre la vitesse maximale de 580 km/h, ce qui était cependant inférieur aux attentes et aux spécifications exigées. L'installation de Ha-211 Ru plus performants (2 200 ch développés au décollage) fut envisagée mais ne put être menée à bien. Étant prévu pour opérer à des altitudes et à des vitesses élevées, l'armement du nouvel appareil fut réduit au minimum, avec une mitrailleuse calibre 7,7 mm tirant vers l'avant et une mitrailleuse calibre 12,7 mm installée dans la partie vitrée arrière. Aucune protection passive n'avait été prévue.
Les essais en vol du Ki-70 démontrèrent qu'il était non seulement trop lent mais également trop lourd. Les pilotes qui le testèrent se plaignirent de la difficulté qu'il y avait à le piloter et de son manque de manœuvrabilité. En comparaison, les nouvelles versions développées autour du Ki-46 étaient bien plus prometteuses et surtout beaucoup plus performantes. Le coup de grâce fut porté au Ki-70 avec la dégradation de la situation militaire du Japon. L'armée impériale n'avait plus besoin d'avions de reconnaissance stratégique mais de chasseurs et de bombardiers modernes et en grand nombre. En conséquence, Tachikawa fut prié de se concentrer sur ses productions déjà en cours (notamment celle du chasseur Nakajima Ki-43). Les trois prototypes déjà construits furent mis de côté puis détruits à une date non déterminée.
Il est possible qu'ils aient survécu assez longtemps pour être vus des soldats alliés venus occuper le Japon à la fin de la guerre, car un code d'identification allié fut attribué au Ki-70. Il est ainsi connu sous la désignation Clara. Aucun appareil de ce type n'est plus visible aujourd'hui.
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Caractéristiques :
Version :
Tachikawa Ki-70
Type :
Avion de reconnaissance stratégique
Équipage :
3 hommes
Motorisation :
2 Mitsubishi Ha-104 à 18 cylindres en double étoile, à refroidissement par air, d'une puissance de 1 900 ch
Poids :
Masse à vide : 5 895 kg
Masse maximale au décollage : 9 855 kg
Performances :
Vitesse maximale : 580 km/h
Vitesse de croisière : 490 km/h à 5 400 m
Plafond pratique : 11 000 m
Autonomie : 2 480 km
Dimensions :
Envergure : 17,80 m
Hauteur : 3,70 m (d'autres sources indiquent 3,46 m)
Longueur : 14,50 m
Envergure : 43 mètres carrés
Armement :
1 mitrailleuse Ho-103 calibre 12,7 mm, tirant vers l'arrière
1 mitrailleuse Type 89 calibre 7,7 mm, tirant vers l'avant
Pays utilisateurs :
Japon (armée impériale ; prototypes)
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Sources :
- Bernard Baeza, Les avions de l'armée impériale japonaise, 1910-1945, Éditions Lela Presse, 2011
- https://en.wikipedia.org/wiki/Tachikawa_Ki-70
- http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=1297
- http://www.aviastar.org/air/japan/tachikawa_ki-70.php
- http://www.daveswarbirds.com/Nippon/aircraft/Clara.htm
- http://www.airwar.ru/enc/spyww2/ki70.html
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Images :
Maquette officielle du Ki-70
Profil trois vues du Ki-70
L'un des trois prototypes du Ki-70 au sol
Représentation schématique de l'intérieur du Ki-70
NB : la dernière illustration semble montrer que les deux mitrailleuses étaient implantées à l'arrière, une dans la cabine arrière et l'autre à l'extrémité du fuselage. Cela n'est pas attesté dans d'autres sources.Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18