Reprise du topo pour une fiche, avec l'autorisation de Jeliot.
Le Me 163 était directement inspiré du DFS 194, lui-même basé sur les travaux du docteur Lippisch. Or, DFS se montra incapable de construire ne serait-ce qu'une cellule pour un prototype. Lippisch rejoignit donc Messerschmitt avec toute son équipe et un DFS 194 inachevé le 2 janvier 1939. Le prototype achevé fut convoyé à Peenemünde pour essais en 1940, et y reçut son moteur-fusée.
La construction d'une série de prototypes commença début 1941 sous la désignation Me 163. En reprenant le chiffre de l'ancien Bf 163, on espérait tromper les services de renseignements Alliés. Le V4 fut le premier à voler avec un moteur-fusée, un HWK RII-203, le 1er septembre 1941. Il franchit la vitesse de 1004,5 km/h entre les mains de Heini Dittmar le 2 octobre 1941, en piqué. Le V10, lui, servit à tester le moteur-fusée BMW P3330A.
5 Me 163A-0 furent également construits. Lippisch avait choisi un train largable afin d'économiser le poids, mais celui-ci posa problème : il pouvait causer des dommages à l'avion s'il ne s'était pas détaché. Quand à l'atterrissage en planeur, il rendait l'appareil vulnérable. Il ne pouvait ensuite être déplacé qu'en tracteur, l'installation sur cet engin étant d'ailleurs une procédure longue. Enfin, son autonomie était extrèmement faible (7 minutes sur moteur, 25 avec le vol plané).
Malgré tout, ses performances impressionnèrent le RLM et il fut décidé d'en construire une version opérationnelle. De son côté, Walter mettait au point le HWK 109-509, qui fonctionnait grâce au mélange de 2 carburants, le C-Stoff et le T-Stoff. Le premier était inflammable et le deuxième corrosif (il rongeait la peau), ce qui rendait leur manipulation très dangereuse. Il ne restait rien d'un Me 163 qui explosait. Cela nécessita des tenues protectrices spéciales pour le pilote. Enfin, le cockpit n'était pas pressurisé et le pilote ne pouvait rester qu'un temps limité en hautes altitudes.
30 Me 163B-0 et près de 300 Me 163B-1 furent construits. Le B-0 fut doté de 2 canons MG 151 de 20 mm et le B-1 de 2 canons MK 108 de 30 mm, alimentés par 60 obus. Le Me 163 décollait à 320 km/h, et restait à basse altitude jusqu'à atteindre la vitesse de 680 km/h. Alors, il larguait son train principal et atteignait l'altitude de 12000 mètres, avec une incidence de 70°. Il accélérait jusqu'à 880 km/h. A ces vitesses, il restait agile selon l'un de ses pilotes d'essai, Rudolph Opitz.
Les Me 163A et B servirent d'abord à l'entraînement, et une version biplace, désignée Me 163S, s'avéra rapidement nécessaire. Deux Me 163B furent convertis et servirent essentiellement à l'entraînement à l'atterrissage comme planeur. Sa production fut dispersée dans l'Allemagne, et on dut recourir au bois pour construire ses ailes.
Waldemar Voigt mit au point le Me 163C, construit à 3 exemplaires (un seul vola sans le moteur prévu, le HWK 109–509 C). Il se caractérisait par une aile plus grande. Enfin, le projet fut confié à Junkers et le Me 163 fut redessiné par Heinrich Hertel. Sa version fut d'abord nommée Me 163D avant de devenir le Ju 248, puis le Me 263. Enfin, il servit de base à son équivalent japonais, le J8M/Ki-200.
Le Me 163 entra en service en mai 1944 au sein du JG 400 basé près de Leipzig, à très petite échelle. Les chasseurs Alliés étaient incapables de l'intercepter. Volants seuls ou par paire, les Me 163 traversaient les box de bombardiers en montée puis en descente, afin de les viser deux fois. Bien que stable, le Me 163 était trop véloce pour l'époque. Sa grande vitesse dénotait une vitesse de rapprochement très rapide, et donc un temps pour viser et tirer extrêmement court. De plus, l'arme avait une portée faible, ce qui limitait le temps de tir à 2 secondes à peine.
A la fin de juillet 1944, des Me 163 tentèrent en vain d'intercepter des B-17 lors de leur première mission de combat. De fait, seuls 16 victoires seront enregistrées. Siegfried Schubert fut le pilote qui se débrouilla le mieux, avec 3 victoires. Quand aux pilotes alliés, il leur suffisait d'attendre que l'appareil soit posé pour l'attaquer au sol. 6 appareils furent ainsi perdus, ainsi que 9 par accident.
Les espoirs de déployer des Me 163 tous les 40 km s'évanouirent lorsque le carburant vint à manquer. La défense sur zone fut attribuée aux tous premiers missiles sol-air que l'Allemagne commençait à mettre en oeuvre. Dans les tous derniers jours de l'Allemagne nazie, il fut abandonné au profit du Me 262. Opérationnellement, le Me 163 fut un échec complet.
364 Me 163 furent construits au total, et moins d'un quart virent le combat. Au moins 48 Me 163 furent capturés, et au moins 10 ont survécu à la guerre et sont exposés. 21 furent transférés au Royaume-Uni, mais un seul fut testé en vol, uniquement en planeur. 5 furent envoyés aux Etats-Unis, qui le testèrent en vol, en planeur après l'avoir largué d'un B-29. L'URSS en captura un certain nombre.
Une réplique volante fut construite entre 1994 et 1996 par Joseph Kurtz, un ancien pilote de Me 163. Uniquement planeur, il fut vendu à EADS. La firme XCOR Aerospace tenta de proposer des Me 163 sécurisés (en particulier au niveau du moteur-fusée), baptisés Komet II, mais en resta au stade du projet.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Messerschmitt_Me_163http://aerostories.free.fr/reaction/page7.htmlhttp://jn.passieux.free.fr/html/Me163.phphttp://www.aviation-fr.info/guide/me163.phphttp://jpcolliat.free.fr/trident/trident-9.htmhttp://www.avionslegendaires.net/messerschmitt-me-163-komet.php<!– l –><a class="postlink-local" href="
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http://en.wikipedia.org/wiki/Messerschmitt_Me_163http://www.warbirdsresourcegroup.org/LRG/me163.htmlhttp://www.aviastar.org/air/germany/me-163.php
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