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Plan 3 vues du Durandal IV
Sud-Est SE-212 Durandal
Rappels
- Catégorie : Prototype
- Constructeur : Sud-Est
- Premier vol : 20 avril 1956
- Production : 2 appareils construits (cellules neuves)
Historique
Dès la fin de la seconde guerre mondiale, l’armée de l’Air recherche auprès des industriels français, une solution pour couvrir rapidement les besoins grandissants de la défense nationale notamment dans la doctrine d’« interdiction du ciel ».La demande est urgente et les besoins exacerbés par les débuts de la Guerre froide. De ce fait, l’armée de l’Air émet, en mars 1946, un programme officiel de « chasseur d’interception et d’assaut ». Malheureusement l’ensemble des projets de ce programme échouent et l’armée de l’Air doit se résoudre à acheter des machines étrangères.
Un second programme d’intercepteur en 1949, puis un troisième en janvier 1953 sont lancés. Cette dernière spécification vise à procurer à l'armée de l'air un intercepteur léger, capable de contrer les vagues de bombardiers soviétiques. Les critères principaux étaient :
- d’avoir une masse de moins de 4 tonnes
- être capable de grimper à 15 000 mètres en 4 mn
- d’avoir une vitesse en palier de Mach 1.3
- de pouvoir porter un missile de 200 kg
- de se poser à une vitesse inférieure à 180 km/h.
Une multitude de projet naissent alors : le Morane Saulnier MS-1000, le Breguet 1002, le Nord-Aviation 1402 « Gerfaut », les MD-550 et MD-560 de chez Dassault, le SO-9000 « Trident » de la SNCASO …etc.
Le Bureau de recherches de la SNCASE dirigé par Pierre Satre (futur père de la Caravelle) avait, dès 1951, entrepris une série d'études sur un projet d’intercepteur dénommé X-212 « Durandal I ». Cette étude sera reprise en 1953 à Toulouse, pour répondre au cahier des charges de l’armée de l’Air sous la dénomination SE-212 « Durandal II ». L’appareil était de type aile delta et était propulsé avec un réacteur ATAR 101F avec post-combustion. Une fusée d’appoint SEPR 66 était prévue comme aide au décollage et permettait d’assurer une vitesse ascensionnelle élevée.
Mis au point en 1955, le SE-212 n’entra cependant jamais en production. En effet, malgré un premier vol en avril 1956, l’Armée de l’Air avait depuis longtemps choisi le Mirage III pour son programme d’intercepteur léger.
Un contrat entre l’Armée de l’Air et la SNCASE fut signé en 1954 pour la création de 2 prototypes.
Le numéro 001, immatriculé « C » qui effectua son premier vol le 20 avril 1956. Il était propulsé par un réacteur SNECMA Atar 101F de 3800 kg de poussée avec post-combustion et un moteur fusée SEPR 66 de 1500 kg de poussée.
L’Atar 101F fut ensuite remplacé par un Atar 101G de 4 400 kg de poussée avec post-combustion et un moteur fusée SEPR 75 de 750kg de poussée. Le premier vol avec moteur-fusée allumé eu lieu le 19 décembre 1956.
Le numéro 002, immatriculé « D » qui effectua son premier vol le 30 Mars 1957. Les essais en vol amenèrent l’appareil à Mach 1,36 et à 40.355 pieds (12.300 m) sans le moteur-fusée. L’appareil atteint Mach 1,57 et 38.715 pieds (11.800 m ) avec le moteur de fusée. Les vitesses maximums atteintes ont été mesurées sans armement installé.
Le programme se termina en 1958. Les prototypes SE 212 servirent de banc d'essais aux réacteurs de la Snecma avant ferraillage.
Texte de Foxkilo02, avec son aimable autorisation.
Équipage
- Siège éjectable : Martin-Baker Mk 4
Versions
- Sud-Est Durandal IV : Version de série définitive, capable de Mach 2. Jamais construite.
- Sud-Est Durandal IVM : Version navalisée du Durandal IV, jamais construite.
- Sud-Est SE-212 : Prototypes, 2 exemplaires.
Longueur | Envergure | Surface alaire | Masse à vide | Masse maxi au décollage | Vitesse ascensionnelle | Plafond opérationnel | Vitesse maximale HA | Mach maximal HA | Nombre de points d'emport | Équipage | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Sud-Est SE-212 | 12,07 m (39,6 ft) | 7,44 m (24,409 ft) | 29,6 m² (318,612 sq. ft) | 4 575 kg (10 086 lbs) | 6 700 kg (14 771 lbs) | 200 m/s (656 ft/s) | 16 500 m (54 134 ft) | 1 667 km/h (1 036 mph, 900 kts) | Mach 1,57 | 1 | 1 |
Sud-Est Durandal IVM | Mach 2 |
Sur le forum…
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Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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je connaissais un certain nombre de protos français de cette période, mais je ne pensais pas qu'il y avait autant de projets qui ne sont au final pas allés très loinEt tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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Dans la fin des années 1950, entre 1956 et 1958, la Marine Nationale recherche un intercepteur embarqué. Divers projets sont soumis, comme le Breguet 1120 Sirocco, une version navalisée du Mirage III ou encore une version navalisée du Durandal.
Cette dernière était plus exactement basée sur le Durandal IV, qui aurait du être la version définitive du Durandal et capable de Mach 2. Ce Durandal IV devait être équipé d'un Atar plus puissant, sans doute l'Atar 9C de 6000 kgp avec PC. Un moteur-fusée amovible était également prévu. Le fuselage était allongé en conséquence.
L'entrée d'air était toujours frontale, mais avec un cône de nez dans la partie supérieure. Celui-ci abritait certainement le radar d'interception tout-temps prévu. L'armement était varié : canons, missiles, bombes et roquettes.
Mais le Mirage III était clairement supérieur et le Durandal IV ne fut jamais construit, condamnant le Durandal IVM navalisé par la même occasion. De plus, les années 1957 et 1958 furent des années de restrictions budgétaires, mettant fin à nombre de projets redondants.
https://books.google.fr/books?id=H6MKCwAAQBAJ&pg=PT376&lpg=PT376&dq=durandal+iv+marine&source=bl&ots=hKyJmaYalN&sig=Y1G_O94znE7-I7W6dtW2zZrVibo&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwixnJ_k3ZvSAhUBwBQKHcmBBaoQ6AEILTAC#v=onepage&q=durandal%20iv%20marine&f=false
https://www.eurosae.com/pdf/comaero/Bonnet_Avions_militaires_II.pdf
(p.235 du livre, p.25 du pdf)
http://www.secretprojects.co.uk/forum/index.php?topic=372.0
http://www.secretprojects.co.uk/forum/index.php?topic=837.0
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Bienvenue à bord Dahlia bleue (bis)
Comme je sens que ton arrivée est bien partie pour provoquer un afflux de réactions, je me suis permis de rediriger les messages afférents dans un topic idoine, dans la rubrique qui l'est aussi.
Voici le lien.
Ainsi foxkilo02 ne sera pas découragé de nous faire de nouvelles fiches sur des appareils peu connus, mais qui valent néanmoins la peine de l'être.¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. -
C'est en cherchant des éléments sur cet appareil que je me suis inscrite sur ce forum.
Je me suis aussi aperçue que je connaissais déjà (me semble-t-il) certains contributeurs. -
Son plus grand tort est qu'il était peu évolutif… sauf dans sa phase de conception : près de 21 changements majeurs entre 1951 et 1956 !!PCmax a écrit
C'est vrai que le Durandal était quand même un peu léger, même si ses performances étaient relativement honnêtes. La preuve est qu'il a été "remplacé" par le Mirage III, d'un gabarit quand même supérieur."Pro patria et humanitate" -
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C'est vrai que le Durandal était quand même un peu léger, même si ses performances étaient relativement honnêtes. La preuve est qu'il a été "remplacé" par le Mirage III, d'un gabarit quand même supérieur.Escaladant le bleu brûlant du vaste ciel J'ai survolé les cimes battues par les vents Et sous la coupole sainte de l'espace infini , Tendant la main, j'ai touché la face de Dieu.1/13 Artois
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Allez, une petite fiche digne d'un pont de la Toussaint
Origines
Dès la fin de la seconde guerre mondiale, l’armée de l’Air recherche auprès des industriels français, une solution pour couvrir rapidement les besoins grandissants de la défense nationale notamment dans la doctrine d’« interdiction du ciel ».
La demande est urgente et les besoins exacerbés par les débuts de la Guerre froide.
De ce fait, l’armée de l’Air émet, en mars 1946, un programme officiel de « chasseur d’interception et d’assaut »
Malheureusement l’ensemble des projets de ce programme échouent et l’armée de l’Air doit se résoudre à acheter des machines étrangères.
Un second programme d’intercepteur en 1949, puis un troisième en janvier 1953 sont lancés.
Cette dernière spécification vise à procurer à l'armée de l'air un intercepteur léger, capable de contrer les vagues de bombardiers soviétiques. Les critères principaux étaient :
- d’avoir une masse de moins de 4 tonnes
- être capable de grimper à 15 000 mètres en 4mn
- d’avoir une vitesse en palier de Mach 1.3
- de pouvoir porter un missile de 200 kg
- de se poser à une vitesse inférieure à 180 km/h.
Une multitude de projet naissent alors : le Morane Saulnier MS-1000, le Breguet 1002, le Nord-Aviation 1402 « Gerfaut », les MD-550 et MD-560 de chez Dassault, le SO-9000 « Trident » de la SNCASO …etc.
Le Bureau de recherches de la SNCASE dirigé par Pierre Satre (futur père de la Caravelle) avait, dès 1951, entrepris une série d'études sur un projet d’intercepteur dénommé X-212 « Durandal I ».
Cette étude sera reprise en 1953 à Toulouse, pour répondre au cahier des charges de l’armée de l’Air sous la dénomination SE-212 « Durandal II ». L’appareil était de type aile delta et était propulsé avec un réacteur ATAR 101F avec post-combustion. Une fusée d’appoint SEPR 66 était prévue comme aide au décollage et permettait d’assurer une vitesse ascensionnelle élevée.
Mis au point en 1955, le SE-212 n’entra cependant jamais en production. En effet, malgré un premier vol en avril 1956, l’Armée de l’Air avait depuis longtemps choisi le Mirage III pour son programme d’intercepteur léger.
Prototypes :
Un contrat entre l’Armée de l’Air et la SNCASE fut signé en 1954 pour la création de 2 prototypes.
numéro 001, immatriculé « C » qui effectua son premier vol le 20 avril 1956. Il était propulsé par un réacteur SNECMA Atar 101F de 3800 kg de poussée avec post-combustion et un moteur fusée SEPR 66 de 1500 kg de poussée.
L’Atar 101F fut ensuite remplacé par un Atar 101G de 4 400 kg de poussée avec post-combustion et un moteur fusée SEPR 75 de 750kg de poussée.
Le premier vol avec moteur-fusée allumé eu lieu le 19 décembre 1956.
numéro 002, immatriculé « D » qui effectua son premier vol le 30 Mars 1957. Les essais en vol amenèrent l’appareil à Mach 1,36 et à 40.355 pieds (12.300 m) sans le moteur-fusée. L’appareil atteint Mach 1,57 et 38.715 pieds (11.800 m ) avec le moteur de fusée. Les vitesses maximums atteintes ont été mesurées sans armement installé.
Le programme se termina en 1958. Les prototypes SE 212 servirent de banc d'essais aux réacteurs de la Snecma avant ferraillage.
La production
Aucune mise en production.
Caractéristiques du SE-212:
Rôle : intercepteur léger
Date du premier vol : 20 avril 1956
Mise en service dans l’Armée de l’Air : jamais mis en service
Équipage : 1
Motorisation : Snecma Atar 101 F + moteur fusée SEPR 66 de 1500kgp puis, 1 SNECMA Atar G-3 de 4500 kgp et 1 fusée SEPR 75 de 750 kgp
Puissance : 3800kgp + 1500kg puis 4400kgp + 750kgp
Longueur : 12.07 m
Envergure: 7,44 m
Masse à vide : 4575 Kg
Masse max. : 6700 Kg
Performances
Vitesse max. atteinte : 1667 km/h
Vitesse ascensionnelle: 200 m/s
Plafond max. atteint: 16500 m
Armement:
- 1 missile Nord type 5103 « AA20 » ou 1 missile Matra R511 EM en emport ventral (armement principal)
- 2 canons DEFA de 30mm ou 24 roquettes SNEB de 68mm (armement secondaire envisagé mais jamais testé)
Sources:
Wikipédia.
Aviafrance.
avionslegendaires"Pro patria et humanitate"