
Origines
Dès la fin de la seconde guerre mondiale, l’armée de l’Air recherche auprès des industriels français, une solution pour couvrir rapidement les besoins grandissants de la défense nationale notamment dans la doctrine d’« interdiction du ciel ».
La demande est urgente et les besoins exacerbés par les débuts de la Guerre froide.
De ce fait, l’armée de l’Air émet, en mars 1946, un programme officiel de « chasseur d’interception et d’assaut »
Malheureusement l’ensemble des projets de ce programme échouent et l’armée de l’Air doit se résoudre à acheter des machines étrangères.
Un second programme d’intercepteur en 1949, puis un troisième en janvier 1953 sont lancés.
Cette dernière spécification vise à procurer à l'armée de l'air un intercepteur léger, capable de contrer les vagues de bombardiers soviétiques. Les critères principaux étaient :
- d’avoir une masse de moins de 4 tonnes
- être capable de grimper à 15 000 mètres en 4mn
- d’avoir une vitesse en palier de Mach 1.3
- de pouvoir porter un missile de 200 kg
- de se poser à une vitesse inférieure à 180 km/h.
Une multitude de projet naissent alors : le Morane Saulnier MS-1000, le Breguet 1002, le Nord-Aviation 1402 « Gerfaut », les MD-550 et MD-560 de chez Dassault, le SO-9000 « Trident » de la SNCASO …etc.
Le Bureau de recherches de la SNCASE dirigé par Pierre Satre (futur père de la Caravelle) avait, dès 1951, entrepris une série d'études sur un projet d’intercepteur dénommé X-212 « Durandal I ».
Cette étude sera reprise en 1953 à Toulouse, pour répondre au cahier des charges de l’armée de l’Air sous la dénomination SE-212 « Durandal II ». L’appareil était de type aile delta et était propulsé avec un réacteur ATAR 101F avec post-combustion. Une fusée d’appoint SEPR 66 était prévue comme aide au décollage et permettait d’assurer une vitesse ascensionnelle élevée.
Mis au point en 1955, le SE-212 n’entra cependant jamais en production. En effet, malgré un premier vol en avril 1956, l’Armée de l’Air avait depuis longtemps choisi le Mirage III pour son programme d’intercepteur léger.
Prototypes :
Un contrat entre l’Armée de l’Air et la SNCASE fut signé en 1954 pour la création de 2 prototypes.

L’Atar 101F fut ensuite remplacé par un Atar 101G de 4 400 kg de poussée avec post-combustion et un moteur fusée SEPR 75 de 750kg de poussée.
Le premier vol avec moteur-fusée allumé eu lieu le 19 décembre 1956.

Le programme se termina en 1958. Les prototypes SE 212 servirent de banc d'essais aux réacteurs de la Snecma avant ferraillage.
La production
Aucune mise en production.
Caractéristiques du SE-212:
Rôle : intercepteur léger
Date du premier vol : 20 avril 1956
Mise en service dans l’Armée de l’Air : jamais mis en service
Équipage : 1
Motorisation : Snecma Atar 101 F + moteur fusée SEPR 66 de 1500kgp puis, 1 SNECMA Atar G-3 de 4500 kgp et 1 fusée SEPR 75 de 750 kgp
Puissance : 3800kgp + 1500kg puis 4400kgp + 750kgp
Longueur : 12.07 m
Envergure: 7,44 m
Masse à vide : 4575 Kg
Masse max. : 6700 Kg
Performances
Vitesse max. atteinte : 1667 km/h
Vitesse ascensionnelle: 200 m/s
Plafond max. atteint: 16500 m
Armement:
- 1 missile Nord type 5103 « AA20 » ou 1 missile Matra R511 EM en emport ventral (armement principal)
- 2 canons DEFA de 30mm ou 24 roquettes SNEB de 68mm (armement secondaire envisagé mais jamais testé)
Sources:
Wikipédia.
Aviafrance.
avionslegendaires