IMAM Ro.37 Lince

Rappels

  • Catégorie : Avion de reconnaissance et d'observation
  • Constructeur : IMAM drapeau du pays
  • Premier vol : 6 novembre 1933
  • Production : 635 appareils construits (cellules neuves)
IMAM Ro.37 Lince

Historique

Durant les années 1920 et 1930, l'Italie se révéla progressivement comme une étoile montante dans le domaine de la construction aéronautique. Elle avait fait des progrès considérables durant la Première Guerre Mondiale, grâce notamment à l'aide apportée par la France et la Grande-Bretagne.

Après le conflit, le travail d'ingénieurs de talent et les commandes gouvernementales contribuèrent à renforcer sa position. Parmi les grands constructeurs italiens, certains se distinguaient, comme l'usine FIAT ou le fabricant d'hydravions Caproni. D'autres travaillaient davantage dans l'ombre.

En 1923, l'Officine Ferroviare Meridionali, jusque-là spécialisée dans le domaine des matériels ferroviaires, se tourna vers la construction d'avions. Elle obtint une licence de production auprès de l'avionneur néerlandais Fokker et put ainsi par exemple lancer, en 1927, la production du Fokker C.V, sous la dénomination Ro.1. L'entreprise évolua durant les années 1930. En 1936, après plusieurs changements, elle reçut son appellation définitive : IMAM (Industrie Meccaniche Aeronautiche Meridionali). Elle avait alors déjà entrepris de concevoir ses propres modèles.

Au début des années 1930, la Regia Aeronautica émit une demande portant sur un appareil léger, destiné à mener des missions de reconnaissance. Ce modèle devait être rapide, avoir des capacités d'attaque au sol et posséder une autonomie supérieure à 1 000 kilomètres. Une première tentative visant à améliorer le Ro.1 connut un échec, le modèle étant refusé par les militaires. A partir de 1934, l'entreprise italienne décida de revoir sa copie et proposa un tout nouvel avion, baptisé Ro.37.

Le Ro.37 se présentait comme un biplan, l'aile supérieure étant plus longue que l'aile inférieure. Le fuselage et la voilure étaient de construction mixte, associant le bois et le métal. L'empennage était recouvert de toile, et avait été conçu pour proposer une incidence variable. Le train d'atterrissage était fixe, et ses roues souvent couvertes par un carénage, destiné à améliorer l'aérodynamisme de l'appareil. L'équipage prenait place dans un double cockpit ouvert, le pilote et l'observateur étant séparés par un large montant.



La motorisation était assurée par un Fiat AR.30A de 600 ch, entraînant une hélice tripale. Conçu pour effectuer des missions de reconnaissance, le Ro.37 était aussi destiné à servir de chasseur. Son armement se composait de deux mitrailleuses fixes, et d'une troisième installée dans le cockpit de l'observateur. Chaque appareil pouvait en outre transporter une charge de bombes légères, allant jusqu'à un total de 180 kilos. Il ne disposait cependant pas de blindage.

Une variante améliorée, baptisée Ro.37bis, fut rapidement développée pour pallier les défauts du Ro.37, notamment son manque de performances dans les milieux chauds et secs. Celle-ci se distinguait principalement par son nouveau moteur, un Piaggio P.IX RC.40 poussé, à alimentation par air.

Les Ro.37 furent intégrés à la Regia Aeronautica, juste à temps pour participer à la campagne aérienne en Ethiopie. Une vingtaine d'appareils y furent déployés. Ce fut cependant en Espagne, durant le dur conflit opposant les nationalistes aux républicains que le Ro.37 fut le plus engagé. Plusieurs dizaines d'appareils servirent au sein des unités italiennes et nationalistes engagées sur ce théâtre d'opérations, essentiellement dans le cadre de missions d'attaque au sol et d'escorte de bombardiers. Plusieurs appareils furent détruits par des tirs venant du sol, ou par des appareils ennemis, notamment par les redoutables chasseurs soviétiques Polikarpov I-15 et I-16. Mais de manière générale, les Ro.37 se comportèrent assez honorablement aux yeux des autorités militaires italiennes.

Au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, environ 250 Ro.37 étaient encore en service, aucun appareil n'ayant pu le remplacer. Ils furent engagés en Afrique du Nord, en Éthiopie et également en Europe, dans la zone des Balkans, assurant surtout des missions de reconnaissance. Ils se révélèrent cependant très vulnérables face aux chasseurs adverses, et furent rapidement retirés des premières lignes. On trouvait cependant encore quelques Ro.37 actifs en septembre 1943, au moment de l'armistice italien.



On estime la production totale à environ 635 exemplaires (dont 475 Ro.37bis). Le type connut un certain succès à l'exportation : quelques dizaines d'appareils furent fournis à l'Afghanistan, l'Autriche, l'Equateur, la Hongrie et l'Uruguay.


Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.

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  • IMAM Ro.37 : Version de base, destinée à la reconnaissance.
  • IMAM Ro.37bis : Version améliorée et dotée d'un nouveau moteur. 475 exemplaires.

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  • Historique :

    Durant les années 1920 et 1930, l'Italie se révéla progressivement comme une étoile montante dans le domaine de la construction aéronautique. Elle avait fait des progrès considérables durant la Première Guerre Mondiale, grâce notamment à l'aide apportée par la France et la Grande-Bretagne. Après le conflit, le travail d'ingénieurs de talent et les commandes gouvernementales contribuèrent à renforcer sa position. Parmi les grands constructeurs italiens, certains se distinguaient, comme l'usine FIAT ou le fabricant d'hydravions Caproni. D'autres travaillaient davantage dans l'ombre.

    En 1923, l'Officine Ferroviare Meridionali, jusque-là spécialisée dans le domaine des matériels ferroviaires, se tourna vers la construction d'avions. Elle obtint une licence de production auprès de l'avionneur néerlandais Fokker et put ainsi par exemple lancer, en 1927, la production du Fokker C.V, sous la dénomination Ro.1. L'entreprise évolua durant les années 1930. En 1936, après plusieurs changements, elle reçut son appellation définitive : IMAM (Industrie Meccaniche Aeronautiche Meridionali). Elle avait alors déjà entrepris de concevoir ses propres modèles.

    Au début des années 1930, la Regia Aeronautica émit une demande portant sur un appareil léger, destiné à mener des missions de reconnaissance. Ce modèle devait être rapide, avoir des capacités d'attaque au sol et posséder une autonomie supérieure à 1 000 kilomètres. Une première tentative visant à améliorer le Ro.1 connut un échec, le modèle étant refusé par les militaires. A partir de 1934, l'entreprise italienne décida de revoir sa copie et proposa un tout nouvel avion, baptisé Ro.37.

    Le Ro.37 se présentait comme un biplan, l'aile supérieure étant plus longue que l'aile inférieure. Le fuselage et la voilure étaient de construction mixte, associant le bois et le métal. L'empennage était recouvert de toile, et avait été conçu pour proposer une incidence variable. Le train d'atterrissage était fixe, et ses roues souvent couvertes par un carénage, destiné à améliorer l'aérodynamisme de l'appareil. L'équipage prenait place dans un double cockpit ouvert, le pilote et l'observateur étant séparés par un large montant. La motorisation était assurée par un Fiat AR.30A de 600 ch, entraînant une hélice tripale. Conçu pour effectuer des missions de reconnaissance, le Ro.37 était aussi destiné à servir de chasseur. Son armement se composait de deux mitrailleuses fixes, et d'une troisième installée dans le cockpit de l'observateur. Chaque appareil pouvait en outre transporter une charge de bombes légères, allant jusqu'à un total de 180 kilos. Il ne disposait cependant pas de blindage.

    Une variante améliorée, baptisée Ro.37bis, fut rapidement développée pour pallier les défauts du Ro.37, notamment son manque de performances dans les milieux chauds et secs. Celle-ci se distinguait principalement par son nouveau moteur, un Piaggio P.IX RC.40 poussé, à alimentation par air.

    Les Ro.37 furent intégrés à la Regia Aeronautica, juste à temps pour participer à la campagne aérienne en Ethiopie. Une vingtaine d'appareils y furent déployés. Ce fut cependant en Espagne, durant le dur conflit opposant les nationalistes aux républicains que le Ro.37 fut le plus engagé. Plusieurs dizaines d'appareils servirent au sein des unités italiennes et nationalistes engagées sur ce théatre d'opérations, essentiellement dans le cadre de missions d'attaque au sol et d'escorte de bombardiers. Plusieurs appareils furent détruits par des tirs venant du sol, ou par des appareils ennemis, notamment par les redoutables chasseurs soviétiques Polikarpov I-15 et I-16. Mais de manière générale, les Ro.37 se comportèrent assez honorablement aux yeux des autorités militaires italiennes.

    Au déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale, environ 250 Ro.37 étaient encore en service, aucun appareil n'ayant pu le remplacer. Ils furent engagés en Afrique du Nord, en Ethiopie et également en Europe, dans la zone des Balkans, assurant surtout des missions de reconnaissance. Ils se révélèrent cependant très vulnérables face aux chasseurs adverses, et furent rapidement retirés des premières lignes. On trouvait cependant encore quelques Ro.37 actifs en septembre 1943, au moment de l'armistice italien.

    On estime la production totale à environ 635 exemplaires (dont 475 Ro.37bis). Le type connut un certain succès à l'exportation : quelques dizaines d'appareils furent fournis à l'Afghanistan, l'Autriche, l'Equateur, le Hongrie et l'Uruguay.

    ………………………………………………………………………………………

    Caractéristiques :

    Version :

    Meridionali Ro.37bis

    Type :

    Appareil de chasse et de reconnaissance

    Equipage :

    2 hommes

    Moteur :

    1 Piaggio P.IX RC.40 en étoile, d'une puissance de 560 ch

    Poids :

    A vide : 1 585 kg
    Maximal au décollage : 2 420 kg

    Performances :

    Vitesse maximale à 5 000 mètres : 330 km/h
    Vitesse de croisière : 250 km/h
    Plafond pratique : 7 200 m
    Autonomie : 1 120 km

    Dimensions :

    Envergure : 11,08 m
    Hauteur : 3,15 m
    Longueur : 8,56 m
    Surface alaire : 31,35 mètres carrés

    Armement :

    2 mitrailleuses Breda-SAFAT de calibre 7,7 mm (montées à l'avant du fuselage)
    1 mitrailleuse Breda-SAFAT de calibre 7,7 mm (montée sur un axe, à l'arrière du cockpit)
    Jusqu'à 180 kg de bombes, emportées sous le fuselage

    ………………………………………………………………………………………

    Images :

    :arrow: Vue au sol
    :arrow: Ro.37 en opérations, avant le décollage
    :arrow: Vue rapprochée du cockpit et du moteur
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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