Le Si 204 sur le site
Le Fh 104 sur le site
Siebel Fh 104 Hallore
Rappels
- Catégorie : Avion de liaison
- Constructeur : Siebel
- Premier vol : 25 février 1937
- Production : 47 appareils construits (cellules neuves)
- Voir aussi… : Siebel Si 204
Historique
En 1934, l'entreprise Klemm Leichtflugzeugbau commença le développement d'un tout nouvel appareil de transport civil. Ce modèle bimoteur devait être proposé aux compagnies aériennes civiles. Le résultat des travaux des ingénieurs fut le Klemm Kl 104. Toutefois, quand Klemm vendit l'usine de Halle (en Saxe) en 1937, au constructeur Siebel, son développement n'était pas achevé.Tandis que Siebel s'inspirait du Kl 104 pour répondre à la demande du RLM qui devait mener à la construction du Si 204, les ingénieurs de Halle poursuivirent la conception du Kl 104. Le premier prototype, rebaptisé Fh 104, put ainsi effectuer son premier vol le 25 février 1937. En août de la même année, les autorités donnèrent leur accord pour le lancement de la production en série du nouvel appareil. Il fut surnommé Hallore.
Le Fh 104 était un appareil monoplan avec une voilure droite, implantée en position basse. Son fuselage était construit en métal, tandis que la voilure était encore en bois. Il était équipé d'un train d'atterrissage rétractable, dont les deux jambes principales s'inséraient dans les nacelles moteurs. Le pilote et quatre passagers étaient assis dans une cabine fermée, pourvue de plusieurs panneaux vitrés.
Pour motoriser le Fh 104, Siebel choisit le même moteur que celui qui équipait déjà le Messerchmitt Bf 108, le Hirth HM 508, à refroidissement par air, et d'une puissance de 280 ch. Deux exemplaires furent installés dans des nacelles, près du cockpit. Ils entraînaient chacun une hélice bipale. Ils assuraient des performances respectables à l'appareil. Aucun armement ne fut jamais installé. Il n'y avait pas non plus de plaque de blindage ou de protection.
La production fut lancée à la fin de l'année 1937. Elle n'atteignit cependant jamais un rythme très soutenu. Seuls 47 exemplaires furent construits, jusqu'à l'année 1942. Les Fh 104 furent affectés à des missions de transport léger. Surtout, ils servirent d'appareils de liaison à plusieurs officiers de haut rang de la Luftwaffe, dont le futur maréchal Albert Kesselring et l'ancien as de la Première Guerre Mondiale, Ernst Udet.
On peut noter que le Fh 104 participa à plusieurs courses aériennes internationales avant-guerre, pendant lesquelles il se distingua.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Anciens pays utilisateurs
- Allemagne du IIIe Reich : Luftwaffe (IIIe Reich)
- Slovaquie : Armée de l'air slovaque
- Tchécoslovaquie : Armée de l'air tchécoslovaque
Versions
- Klemm Kl 104 : Désignation du projet chez Klemm.
- Siebel Fh 104 : Unique version de série.
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Et pour conclure l'année, le père du Siebel 204, le Siebel Fh 104.
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Historique :
En 1934, l'entreprise Klemm Leichtflugzeugbau commença le développement d'un tout nouvel appareil de transport civil. Ce modèle bimoteur devait être proposé aux compagnies aériennes civiles. Le résultat des travaux des ingénieurs fut le Klemm Kl 104. Toutefois, quand Klemm vendit l'usine de Halle (en Saxe) en 1937, au constructeur Siebel, son développement n'était pas achevé.
Tandis que Siebel s'inspirait du Kl 104 pour répondre à la demande du RLM qui devait mener à la construction du Si 204, les ingénieurs de Halle poursuivirent la conception du Kl 104. Le premier prototype, rebaptisé Fh 104, put ainsi effectuer son premier vol le 25 février 1937. En août de la même année, les autorités donnèrent leur accord pour le lancement de la production en série du nouvel appareil. Il fut surnommé Hallore.
Le Fh 104 était un appareil monoplan avec une voilure droite, implantée en position basse. Son fuselage était construit en métal, tandis que la voilure était encore en bois. Il était équipé d'un train d'atterrissage rétractable, dont les deux jambes principales s'inséraient dans les nacelles moteurs. Le pilote et quatre passagers étaient assis dans une cabine fermée, pourvue de plusieurs panneaux vitrés.
Pour motoriser le Fh 104, Siebel choisit le même moteur que celui qui équipait déjà le Messerchmitt Bf 108, le Hirth HM 508, à refroidissement par air, et d'une puissance de 280 ch. Deux exemplaires furent installés dans des nacelles, près du cockpit. Ils entraînaient chacun une hélice bipale. Ils assuraient des performances respectables à l'appareil. Aucun armement ne fut jamais installé. Il n'y avait pas non plus de plaque de blindage ou de protection.
La production fut lancée à la fin de l'année 1937. Elle n'atteignit cependant jamais un rythme très soutenu. Seuls 47 exemplaires furent construits, jusqu'à l'année 1942. Les Fh 104 furent affectés à des missions de transport léger. Surtout, ils servirent d'appareils de liaison à plusieurs officiers de haut rang de la Luftwaffe, dont le futur maréchal Albert Kesselring et l'ancien as de la Première Guerre Mondiale, Ernst Udet.
On peut noter que le Fh 104 participa à plusieurs courses aériennes internationales avant-guerre, pendant lesquelles il se distingua.
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Caractéristiques :
Version :
Siebel Fh 104
Type :
Appareil de transport léger
Equipage :
1 pilote (parfois 2)
Motorisation :
2 moteurs Hirth HM108 de 8 cylindres en V, à refroidissement par air, d'une puissance unitaire de 280 ch
Poids :
Masse à vide : 1 510 kg
Masse maximale : 2 350 kg
Performances :
Vitesse maximale : 350 km/h
Vitesse de croisière : 335 km/h
Plafond opérationnel : 6 600 m
Distance franchissable maximale : 920 km
Dimensions :
Envergure : 12,06 m
Hauteur : 2,64 m
Longueur : 9,50 m
Surface alaire : 22,3 mètres carrés
Armement :
Aucun
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Images :
Siebel Fh 104, vu de face
Plan trois vuesAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18 -
En lisant ta réponse, j'ai d'abord cru à une coquille fixée sur l'avant de l'avion!
Je crois que j'ai besoin de repos: vivement l'année prochaine!
Et je te remercie aussi parce que grace à ta fiche et à ces photos, j'ai repensé à ma première maquette: achetée durant les vacances en Italie quand j'étais gosse, c'était un appareil allemand très ressemblant à celui-ci, avec un nez entièrement vitré. Impossible de me souvenir du modèle… et après une recherche sur Google, je pense que ça devait être un Heinkel He-111. Ahh, nostalgie: les premières pièces qui collent aux doigts, etc…" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
Parce que c'est une coquille. En l'occurence, il s'agirait bien d'un Si 204A. Mes confuses.Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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Merci pour cette fiche d'un Si bel appareil que je connaissais pas!
Qui a dit "encore un!" ?!?
Par contre, tu dis que le Si 204D avait le nez entièrement vitré, pourquoi sur la vue de cette version avec les cocardes françaises ce n'est pas le cas? Ce serait un Si204A ou est-ce une sous-version? Merci d'avance pour l'info!" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
Historique :
Dans le cadre des programmes de réarmement lancés par l'Allemagne dans les années 1930, l'aéronautique militaire fut l'objet de beaucoup d'attention de la part des autorités allemandes. Toutefois, l'aéronautique civile ne fut pas mise à l'écart, d'autant que les appareils civils préfigurèrent souvent des modèles militaires.
A la fin des années 1930, le RLM (Ministère allemand de l'Air) demanda la conception d'un petit appareil de transport, au profit de la compagnie aérienne publique allemande, la Luft Hansa. Le modèle demandé devait avant tout servir sur les lignes intérieures de la compagnie. Pour ce faire, le RLM s'adressa en 1938 à un petit constructeur allemand, Siebel, basé à Halle (Saxe). La compagnie se mit au travail, en coopération avec le ministère et la compagnie aérienne.
Siebel, en se basant sur le Klemm Kl 104 (Klemm ayant été absorbé par Siebel en 1937), proposa rapidement un plus gros prototype, désigné Si 204A. Celui-ci suscita très tôt l'intérêt des autorités. Deux prototypes furent achevés au début de l'année 1940, l'un d'entre eux effectuant le vol initial du type en septembre 1940 (d'autres sources évoquent la date du 25 mai 1940). Toutefois, c'est à ce moment que le RLM demanda des modifications substantielles. En effet, le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale et des opérations à l'ouest de l'Europe, et l'accroissement constant du nombre d'appareils requis par la Luftwaffe amenèrent Siebel à faire du Si 204A un appareil militaire.
Les ingénieurs de Siebel décidèrent de transformer le troisième prototype du Si 204. Ce dernier devait voler à la fin de l'année 1941. Plusieurs autres prototypes devaient suivre, avant que le Si 204D ne soit accepté officiellement par la Luftwaffe en 1942. Il devait y connaître une longue carrière, en remplacement du Focke Wulf 58.
Le Si 204 se présentait comme un appareil très classique. Il s'agissait d'un monoplan, de construction entièrement métallique. Il était pourvu d'une voilure implantée en position basse, située juste arrière le cockpit. Le fuselage, de forme ogivale, était percé de quatre hublots carrés et d'une porte, sur chaque flanc. Il disposait d'un empennage bidérive et d'un train d'atterrissage rétractable, formé de deux jambes principales et d'une roulette de queue.
Le nez de l'appareil était entièrement vitré, au contraire du Si 204A civil qui avait un nez métallique. Une autre différence concernait la motorisation. Siebel avait choisi des Argus As.410 d'une puissance unitaire de 450 ch. Les Si 204D furent équipés d'une version améliorée, des Argus As.411, qui développaient près de 600 ch et entraînaient chacun une hélice à deux pales. Ces moteurs poussaient l'appareil à plus de 350 km/h. L'équipage ne pouvait de toute façon compter sur aucun armement (seuls quelques appareils reçurent des tourelles armées de mitrailleuses, pour la formation des mitrailleurs de la Luftwaffe).
Le Si 204 fut d'abord attribué aux unités de formation de la Luftwaffe, notamment pour l'entraînement des équipages d'appareils multimoteurs. Il servit également d'appareil de liaison et de transport (il pouvait transporter 5 passagers). La Luft Hansa opéra également plusieurs exemplaires dans le cadre de ses lignes civiles. Il devint rapidement populaire parmi les équipages de la Luftwaffe, qui appréciaient la fiabilité et la robustesse du type. Cela n'empêcha pas la perte de nombreux appareils sous le feu ennemi.
Le déroulement du conflit amena le RLM à prendre des mesures originales. Siebel étant chargé prioritairement de la production du Junkers Ju-88, il fallut sous-traiter celle du Si 204. Le RLM choisit plusieurs entreprises en Tchécoslovaquie (Aero notamment) mais aussi en France. La SNCAC (Société des Constructions Aéronautiques du Centre) devait ainsi fabriquer 168 exemplaires du Si 204 pendant la guerre. Au total, environ 1 200 Si 204 devaient être produits dans toute l'Europe, entre 1942 et 1944, date à laquelle la production cessa au profit des chasseurs et bombardiers à réaction.
La fin du conflit n'entraîna pas la fin du service pour les Si 204 survivants. Des exemplaires saisis par les forces soviétiques furent transférés à l'Aeroflot, qui les utilisa pendant plusieurs années. Les chaînes de production continuèrent également de tourner pendant plusieurs années : ainsi, Aero Vodochody produisit 179 exemplaires (en différentes versions, civiles et militaires). Mais c'est en France que le type connut le plus de succès. La France devait produire plus de 300 exemplaires du NC-201 et du NC-202 Martinet (cette version se distinguant de la précédente par un nez modifié, non vitré, et une nouvelle cabine). Ces appareils étaient remotorisés avec des moteurs Renault (puis SNECMA) 12S-00, entraînant des hélices tripales à pas variable. L'Armée de l'Air en utilisa jusqu'en 1964, dans les mêmes missions que la Luftwaffe durant la guerre (une version gunship reçut une mitrailleuse de calibre 7,5 mm en sabord). D'autres devaient être exportés dans plusieurs pays européens. Certains servirent jusqu'au début des années 1970.
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Caractéristiques :
Version :
Siebel Si 204
Type :
Appareil d'entraînement et de transport léger
Equipage :
2 hommes
Motorisation :
2 moteurs Argus As.411, de 12 cylindres en V, à refroidissement par air, d'une puissance unitaire de 600 ch
Poids :
Masse à vide : 3 950 kg
Masse maximale au décollage : 5 600 kg
Performances :
Vitesse maximale : 368 km/h
Vitesse de croisière : 315 km/h
Plafond pratique : 7 500 m
Distance franchissable maximale : 1 800 km
Dimensions :
Envergure : 21,33 m
Hauteur : 4,25 m
Longueur : 12,95 m
Surface alaire : 46 mètres carrés
Armement :
Aucun
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Images :
Plan trois vues du Si 204D
Si 204A sous cocardes françaisesAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18