Que veux-tu, ces fiches sont un grand… projet.Nico2 a écrit
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Quand l’embargo militaire est voté en novembre 1977, suite à la résolution 418 de l’ONU, l’Afrique du Sud est engagée dans la South African Border War. Durant ce conflit, qui a commencé en 1966, elle fait face aux côtés de l’UNITA (Union Nationale pour l'Indépendance Totale de l'Angola) à une coalition réunissant l’Angola, l’Ethiopie, la SWAPO (Organisation du peuple du Sud-Ouest africain) et Cuba. À partir de 1984, l’Angola s’équipe de chasseurs MiG-23 et de nouveaux radars plus sophistiqués qui ne permettent plus à la SAAF de maintenir sa supériorité aérienne dans le sud de l’Angola. Par conséquent, le gouvernement sud-africain lance deux programmes pour recouvrer sa suprématie à court et moyen terme : la modernisation de ses Mirage III et le développement d’un avion de combat multirôle moderne. Le premier programme donnera le jour au Cheetha, qui effectuera son premier vol dès 1986, et le second au projet FCA-1 Carver. Ces deux études sont dirigées par la société sud-africaine Atlas Aircraft Corporation.
Le Carver, destiné à remplacer les Mirage III, Cheetah, English Electric Canberra et Blackburn Buccaneer dès la moitié des années 1990, devra être à la fois capable de performances air-air supérieures aux nouveaux avions soviétiques, tout en conservant des capacités air-sol au moins identiques à celles des appareils qu’il remplacera. Ce n’est pas tout à fait un hasard si la configuration avec des ailes en Delta rappelle un peu celle des Mirage 2000 et 4000. En effet, pour ce programme, l’Afrique du Sud engage de nombreux ingénieurs aéronautiques français qui ont participés au développement de ces deux Mirage, ainsi que des israéliens ayant travaillés sur le Lavi.
Sous la direction de David Fabish, ancien designer de Dassault Aviation, les travaux débutent en 1986. La première configuration choisie est un monoréacteur d’environ 16 mètres de long et 9 mètres d’envergure, muni d’ailes en Delta en position médiane avec des apex sous lesquels sont installées les entrées d’air. Sa dérive est en flèche, et il ne possède pas d’empennages horizontaux. Durant sa fabrication, l’utilisation de matériaux composites doit être généralisée afin de réduire sa masse à vide et sa surface équivalente radar (SER). Toutes les armes alors en service au sein de la SAAF, tant air-air que air-sol, doivent être adaptées. Selon les premiers calculs, ce nouvel appareil devrait avoir des performances assez comparables à celles du Mirage 2000, mais avec une SER probablement légèrement inférieure. Plusieurs tentatives faites pour acquérir un réacteur moderne comme les Snecma M53 ou M88 sont soldées par un échec. Par conséquent Atlas doit se contenter de l’Atar 09K50 construit en grande partie sous licence en Afrique du Sud et qui, après certaines modifications, offre une poussée de 54kN à sec et 77,5kN avec postcombustion, soit environ 10% de plus que le modèle original.
Assez rapidement, il apparait qu’un monoréacteur ne pourra pas avoir les capacités du Buccaneer, tant en charge offensive, qu’en rayon d’action. L’Afrique du Sud étant encore en conflit avec ses voisins, ces exigences ne sont pas jugées négociables. Par conséquent, l’étude doit être reprise quasiment depuis le début avec une configuration bimoteur qui impose des dimensions et des masses plus importantes. Cette modification en profondeur retarde le projet d’environ deux ans.
L’étude enfin terminée, au début de l’année 1988 la construction d’un prototype est lancée. Bien que biréacteur et de dimensions plus importantes, il reprend la même configuration générale que le projet initial. Les ailes en Delta sont en position médiane et sont prolongées vers l’avant par des apex sous lesquels sont installées les entrées d’air. Ces dernières, de plus grandes dimensions également, alimentent les deux réacteurs ATAR installés côte-à-côte. La dérive est en flèche et l’avion est démuni d’empennages horizontaux. Une grande verrière protège les deux membres d’équipage assis en tandem sur des sièges éjectables, celui de derrière étant surélevé pour offrir une meilleure visibilité à son occupant. Le train d’atterrissage tricycle s’escamote dans le fuselage.
Suite à l’accord tripartite signé en juillet 1988, précédant l’accord de paix signé en août et du retrait des contingents cubains de la région à partir de l’année suivante, la pression concernant le développement du Carver diminue peu à peu, et l’intérêt du gouvernement aussi.
En février 1991, avant que le prototype ne vole, le président sud-africain F. W. de Klerk annonce l'annulation du FCA-1 qui est jugé trop coûteux pour être justifié en temps de paix. La levée de l’embargo suite à l’abolition de l’Apartheid permet à l’Afrique du Sud d’accéder à des appareils déjà commercialisés. La SAAF sera finalement équipée de SAAB JAS 39 Gripen, des appareils aux performances très en dessous de celles exigées pour le Carver, mais aux coûts opérationnels nettement moins importants.
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