AERTEC Tarsis 75
Rappels
- Catégorie : Drone
- Constructeur : AERTEC
- Premier vol : 2017
- Missions : Attaque au sol, Lutte anti-chars, Observation, Reconnaissance, Drone, Drone d'attaque
Historique
L’entreprise espagnole AERTEC, créée à Malaga en 1997, travaille principalement sur les services dans les aéroports, les systèmes de guidage, ainsi que la gestion et la planification de l’industrialisation dans l’aéronautique. Dans les années 2010, AERTEC décide de développer des drones d’observation et de surveillance à usage tant civil que militaire utilisant ses propres systèmes de guidage et de transmission.
Le premier est le Tarsis 25, muni d’ailes droites en position haute, d’un empennage bipoutre, d’un train d’atterrissage tricycle fixe et propulsé par un moteur thermique actionnant une hélice propulsive bipale.
Le Tarsis 75 reprend à peu près la même configuration, mais il est nettement plus grand et pèse jusqu’à 75 kg. Son fuselage est de section transversale carrée et ses ailes, en position médiane, sont droites. L’empennage bipoutre est équipé, à son extrémité, de dérives reliées entre elles, à mi-hauteur, par un plan faisant office d’empennage horizontal. Le train d’atterrissage tricycle est fixe, avec une roue avant mobile pour diriger le drone au sol. Le décollage et l’atterrissage se font de manière conventionnelle, mais il peut également prendre l’air à l’aide d’une catapulte et se poser grâce à un parachute de récupération. Il peut emporter jusqu’à 12 kg de charge utile et son endurance est entre 8 et 14 heures. Il embarque dans une boule optronique située sous son nez des caméras TV HD et IR. En cas de besoin, il peut également embarquer d’autres capteurs dans le fuselage.
Les consoles de contrôle au sol peuvent être installées dans une malle d’environ 180 x 80 x 50 centimètres, facilement transportable dans un véhicule. Le système exécute son plan de vol complet, du décollage à l’atterrissages, de façon totalement automatique. Si la communication est coupée, il peut être demandé que l’appareil retourne à son point de départ. En cas de besoin, il est toujours possible pour l’opérateur de "reprendre la main" et piloter l’appareil manuellement depuis la station de contrôle au sol.
Le Tarsis 75 est présenté pour la première fois en février 2017 durant "Transfiere", le Forum européen pour la science, la technologie et l'innovation qui se tient à Málaga.
En 2019, AERTEC présente ses micro-missiles μASM A-Fox qui pèsent 3 kg pour une charge explosive de 0,5 kg. Leur portée est de 4 à 5 km selon l’altitude à laquelle ils sont tirés. Leur guidage laser semi-actif nécessite qu’une source illumine la cible. Le Tarsis 25 ne possédant une charge utile suffisante, il faut deux drones pour utiliser cet armement : un drone porteur et un drone qui illumine. Le Tarsis 75, avec ses 12 kg de charge utile, n’a pas ce problème et peut emporter plusieurs μASM A-Fox ainsi que le désignateur laser nécessaire au ciblage. Le Tarsis 75 est ainsi devenu le premier drone européen de classe I à intégrer un désignateur laser conforme au STANAG 3733.
Au début des années 2010, le gouvernement colombien cherche à développer son autonomie industrielle et, entre autres, désire que des drones de reconnaissance soient développés et construits dans le pays. Les entreprises colombiennes ne possédant pas le savoir-faire nécessaire, il est décidé de coopérer avec un constructeur étranger. Lorsqu’en 2015 AERTEC signe un contrat avec le ministère colombien de la défense pour financer le co-développement d’un drone et le transfert de technologie, le constructeur espagnol choisi le Tarsis 75 comme base. Ces travaux en collaboration avec CIAC (Corporación de la Industria Aeronáutica Colombiana) amèneront au CIAC ART Quimbaya qui équipe la Force Aérienne Colombienne depuis 2021.
Pays utilisateur
- Colombie :
Armée de l'air colombienne
Versions
- AERTEC Tarsis 75 : Version initiale conçue en Espagne.