Kronshtadt Orion

Rappels

  • Catégorie : Drone
  • Constructeur : Kronshtadt drapeau du pays
  • Lancement du projet : 2011
  • Missions : Attaque au sol, Guerre électronique, Lutte anti-chars, Lutte anti-navires, Observation, Patrouille maritime, Reconnaissance, Renseignement électronique, Surveillance du territoire, Drone
Kronshtadt Orion

Historique

C’est en 2011, dans le cadre du programme Inokhodets financé par le ministère russe de la Défense, que le constructeur russe Kronstadt commence le développement d'un drone destiné à concurrencer le MQ-9 Reaper américain. La première maquette de l’Orion, puisque c’est ainsi qu’il a été baptisé, est présentée en 2013. Construit en 2015, le premier prototype commence ses vols d’essais durant le premier semestre 2016.

La configuration de l’Orion est assez conventionnelle pour ce type d’appareil, de même que sa structure essentiellement fabriquée en fibres de carbone et matériaux composites. Il possède un long fuselage, relativement fin, de section transversale semi-circulaire avec le dessous aplatit. Il contient les équipements de communication, la suite avionique, les réservoirs de carburant et, à l’arrière, le moteur actionnant une hélice propulsive bipale. Le prototype a utilisé un moteur Rotax 914 de 86 kW (115 ch) équipé d'un turbocompresseur, mais les modèles de série sont habituellement équipés du moteur russe APD-110/120 d’une puissance équivalente et développé par la société Agat en coopération avec TSIAM. Les ailes, en position médiane, sont droites et effilées. L’empennage est en "V", avec des surfaces également effilées. Le train d’atterrissage tricycle est entièrement escamotable. Pour une utilisation dans des conditions météorologiques difficiles, le drone est équipé d’un système antigivre.

Sous l’avant du fuselage, l’Orion est équipé d’une boule gyrostabilisée contenant deux caméras IR thermiques de champs angulaires différents, d’une caméra grand-angle, d’un télémètre laser, ainsi que d’un désignateur de cible laser. Ces équipements sont couplés avec un système de reconnaissance automatique de cibles (ATR). Ces équipements permettent de transférer en temps réel les informations et images obtenues à la station de contrôle au sol, ainsi qu’à d’autres aéronefs ou unités au sol. Installée dans le cockpit, une suite de contre-mesure électronique doit permettre de perturber les systèmes de navigations adverses. À l’arrière, dans une nacelle profilée, se trouve un radar. Le drone est équipé de quatre points d’emport sous les ailes permettant d’embarquer environ 200 kg de missiles ou de bombes guidées ou non guidées diverses (missile antichar Kornet ou Vikhr, FAB-50, Kab-100, Kab-50L, Kab-20S, etc.). Il peut également emporter des missiles air-air : une vidéo publiée en 2021 montre un drone Orion tirant un missile de ce type contre un drone Camcopter S-100. 

L'Orion est fabriqué dans l'usine de Kronstadt à Doubna au nord de Moscou, où une nouvelle ligne de production en série a été lancée en avril 2021. Ses divers équipements doivent lui permettre d’effectuer un grand nombre de missions telles que : l’observation, la reconnaissance et la surveillance aérienne, la détection et le suivi de cibles, la destruction de cibles au sol, l’évaluation des dommages causés par les attaques, la cartographie aérienne, le relevé radar, la détection de radars au sol et leur positionnements et l’écoute des communications.

Selon le ministère Russe de la défense, l'Orion est utilisé pour la première fois pour des missions de frappe au sol en 2019 en Syrie, alors qu’il n’est pas encore officiellement en service au sein des forces armées russes. La livraison officielle des trois premiers Orion de série a eu lieu en avril 2020. Un système complet est constitué d’une station de contrôle au sol, du système de communication par radio et par satellite, du système de décollage et d’atterrissage automatique, ainsi que de quatre à six drones "Orion".

Depuis mars 2022, les drones Orion sont régulièrement utilisés dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine pour effectuer des missions d’attaque au sol sur des positions d’infanterie, mais également pour détruire des blindés ou des unités d’artillerie. Le 9 avril, une vidéo montre un Orion avait effectué plusieurs frappes réussies sur des véhicules ukrainiens, mais la première perte au combat d'un drone de ce type a été signalée le 7 avril. Le 17 août 2023, 6 drones Orion auraient été perdus au combat selon Oryx. Par la suite, avec l’amélioration des défenses antiaériennes Ukrainiennes, les drones de moyenne altitudes comme l’Orion sont beaucoup moins utilisés, car trop vulnérables. Ils sont remplacés sur la ligne de front par des munitions rôdeuses ou des drones FPV (First Person View).

Lors de sa mise sur le marché, la version export Orion E a quelques difficultés à se vendre à l’exportation. La faute, probablement, à un marché déjà saturé par les conceptions chinoises, américaines, turques et israéliennes proposées depuis de longues années dans cette catégorie.

Pays utilisateur

Versions

  • Kronshtadt Orion Inokhodets : Version initiale, également connue sous le nom russe : иноходец (Inokhodets, "déambulation" en français). Peut transporter quatre bombes guidées ou quatre missiles pour une charge utile maximale de 250 kg.
  • Kronshtadt Orion-E : Version export de reconnaissance et d’observation de l'Orion, probablement non armée et présentée pour la première fois au salon aéronautique MAKS -2017.
  • Kronshtadt Orion-EW : Version de guerre électronique.

Sur le forum…

  • La fiche sur le site.
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Drone de combat MALE monomoteur conçu en Russie dans les années 2010, équipé d’une hélice propulsive, d’ailes médianes et d’un empennage en "V".

    C’est en 2011, dans le cadre du programme Inokhodets financé par le ministère russe de la Défense, que le constructeur russe Kronstadt commence le développement d'un drone destiné à concurrencer le MQ-9 Reaper américain. La première maquette de l’Orion, puisque c’est ainsi qu’il a été baptisé, est présentée en 2013. Construit en 2015, le premier prototype commence ses vols d’essais durant le premier semestre 2016.

    La configuration de l’Orion est assez conventionnelle pour ce type d’appareil, de même que sa structure essentiellement fabriquée en fibres de carbone et matériaux composites. Il possède un long fuselage, relativement fin, de section transversale semi-circulaire avec le dessous aplatit. Il contient les équipements de communication, la suite avionique, les réservoirs de carburant et, à l’arrière, le moteur actionnant une hélice propulsive bipale. Le prototype a utilisé un moteur Rotax 914 de 86 kW (115 ch) équipé d'un turbocompresseur, mais les modèles de série sont habituellement équipés du moteur russe APD-110/120 d’une puissance équivalente et développé par la société Agat en coopération avec TSIAM. Les ailes, en position médiane, sont droites et effilées. L’empennage est en "V", avec des surfaces également effilées. Le train d’atterrissage tricycle est entièrement escamotable. Pour une utilisation dans des conditions météorologiques difficiles, le drone est équipé d’un système antigivre.

    Sous l’avant du fuselage, l’Orion est équipé d’une boule gyrostabilisée contenant deux caméras IR thermiques de champs angulaires différents, d’une caméra grand-angle, d’un télémètre laser, ainsi que d’un désignateur de cible laser. Ces équipements sont couplés avec un système de reconnaissance automatique de cibles (ATR). Ces équipements permettent de transférer en temps réel les informations et images obtenues à la station de contrôle au sol, ainsi qu’à d’autres aéronefs ou unités au sol. Installée dans le cockpit, une suite de contre-mesure électronique doit permettre de perturber les systèmes de navigations adverses. À l’arrière, dans une nacelle profilée, se trouve un radar. Le drone est équipé de quatre points d’emport sous les ailes permettant d’embarquer environ 200 kg de missiles ou de bombes guidées ou non guidées diverses (missile antichar Kornet ou Vikhr, FAB-50, Kab-100, Kab-50L, Kab-20S, etc.). Il peut également emporter des missiles air-air : une vidéo publiée en 2021 montre un drone Orion tirant un missile de ce type contre un drone Camcopter S-100. 

    L'Orion est fabriqué dans l'usine de Kronstadt à Doubna au nord de Moscou, où une nouvelle ligne de production en série a été lancée en avril 2021. Ses divers équipements doivent lui permettre d’effectuer un grand nombre de missions telles que : l’observation, la reconnaissance et la surveillance aérienne, la détection et le suivi de cibles, la destruction de cibles au sol, l’évaluation des dommages causés par les attaques, la cartographie aérienne, le relevé radar, la détection de radars au sol et leur positionnements et l’écoute des communications.

    Selon le ministère Russe de la défense, l'Orion est utilisé pour la première fois pour des missions de frappe au sol en 2019 en Syrie, alors qu’il n’est pas encore officiellement en service au sein des forces armées russes. La livraison officielle des trois premiers Orion de série a eu lieu en avril 2020. Un système complet est constitué d’une station de contrôle au sol, du système de communication par radio et par satellite, du système de décollage et d’atterrissage automatique, ainsi que de quatre à six drones "Orion".

    Depuis mars 2022, les drones Orion sont régulièrement utilisés dans le cadre de l'invasion russe de l'Ukraine pour effectuer des missions d’attaque au sol sur des positions d’infanterie, mais également pour détruire des blindés ou des unités d’artillerie. Le 9 avril, une vidéo montre un Orion avait effectué plusieurs frappes réussies sur des véhicules ukrainiens, mais la première perte au combat d'un drone de ce type a été signalée le 7 avril. Le 17 août 2023, 6 drones Orion auraient été perdus au combat selon Oryx. Par la suite, avec l’amélioration des défenses antiaériennes Ukrainiennes, les drones de moyenne altitudes comme l’Orion sont beaucoup moins utilisés, car trop vulnérables. Ils sont remplacés sur la ligne de front par des munitions rôdeuses ou des drones FPV (First Person View).

    Lors de sa mise sur le marché, la version export Orion E a quelques difficultés à se vendre à l’exportation. La faute, probablement, à un marché déjà saturé par les conceptions chinoises, américaines, turques et israéliennes proposées depuis de longues années dans cette catégorie.


    Versions :
    Orion (Inokhodets) : Version initiale, également connue sous le nom russe : иноходец (Inokhodets, "déambulation" en français). Peut transporter quatre bombes guidées ou quatre missiles pour une charge utile maximale de 250 kg.

    Orion-E : Version export de reconnaissance et d’observation de l'Orion, probablement non armée et présentée pour la première fois au salon aéronautique MAKS -2017.
    Le dessus du fuselage, à l’avant, est muni d’un radôme en forme de bulbe pour abriter les systèmes de communication et l’antenne satellite qui lui permettent d’augmenter significativement le rayon d’action.

    Orion "EW" : Version de guerre électronique.
    En 2021 Kronstadt annonce une version avec des modules de guerre électronique capable de brouiller les missiles. Aucune date n'a été communiquée par le groupe pour sa mise sur le marché, sa désignation sera probablement modifiée par la suite.



    Utilisateurs militaires :
    Russie : En service au sein des Forces Terrestres Russes depuis 2020.


    Caractéristiques et performances :
    Longueur : 8 m
    Envergure : 16 m
    Hauteur : 3 m
    Masse maximale au décollage : 1150 kg
    Charge utile : 250 kg
    Points d’emport : 4 sous les ailes
    Vitesse max. : 200 km/h
    Vitesse de croisière : 120 km/h
    Plafond opérationnel : 7’500 m
    Rayon d’action : 250 km sans liaison satellite
    Endurance : 24 h (avec une charge utile de 60kg)
    Distance franchissable : 1'140 km
    Armement : 250 kg d’armement divers (missiles antichars Kornet ou Vikhr-1V, FAB-50, Kab-100, Kab-50L, Kab-20S, etc.)



    Liens internet :
    https://en.wikipedia.org/wiki/Kronshtadt_Orion

    https://uk.wikipedia.org/wiki/%D0%9E%D1%80%D1%96%D0%BE%D0%BD_(%D0%91%D0%9F%D0%9B%D0%90)

    https://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.php?aircraft_id=1848

    https://www.globalsecurity.org/military/world/russia/orion.htm

    https://militaryuv.com/equipment/ucav/kronshtadt_orion

    https://www.military.africa/2023/03/russias-orion-drone-with-proven-air-to-air-capabilities/

    https://www.armyrecognition.com/focus-analysis-conflicts/army/conflicts-in-the-world/russia-ukraine-war-2022/russia-uses-kronshtadt-orion-inokhodets-drone-in-ukraine-armed-with-guided-missile

    https://www.oryxspioenkop.com/2022/04/nascent-capabilities-russian-armed.html

    https://defensebridge.com/article/orion-e.html
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié par jericho le 8 août 2024 12:32