Nakajima Ki-49 Helen
Rappels
- Catégorie : Bombardier
- Constructeur : Nakajima
- Premier vol : 1939
- Production : 819 appareils construits (cellules neuves)
Historique
Le Ki-49 fut mis au point selon une directive de l'aviation de l'armée de terre japonaise en vue de remplacer le bombardier moyen Mitsubishi Ki-21, qui venait à peine d'entrer en service en Chine et en Mandchourie. La directive fut publiée début 1938 : elle demandait la conception d'un bombardier lourd, pourvu d'une autonomie de 3 000 kilomètres, et capable d'emporter une tonne de bombes et de se défendre sans escorte de chasse. Le prototype vola début 1939 [une autre source indique août] mais l'accord officiel des autorités n'intervint qu'en 1940. L'appareil reçut alors la désignation Ki-49-I ou Type 100. Il reçut le surnom Donryû, le dragon de l'orage.D'aspect relativement imposant au premier coup d'oeil, le Donryû avait en fait les mêmes dimensions qu'un Lockheed Hudson. Son fuselage était étroit et ne laissait guère de place à son équipage. Construit tout en métal, équipé d'un train d'atterrissage rétractable et d'une voilure implantée en position basse, le Ki-49 présentait, malgré sa taille supérieure, de nombreuses similitudes avec le Kawasaki Ki-48 (qui était également produit par les usines Nakajima).
Cependant, les ingénieurs de Nakajima avaient fait des choix très originaux pour l'époque dans la construction aéronautique nippone. Dès le départ, la protection de l'appareil fut considérée comme une priorité. Les parties les plus sensibles de l'appareil furent protégées par des plaques de blindage, tandis que des réservoirs auto-obturants prenaient place dans la voilure. L'armement était également innovant : le Ki-49 fut ainsi le premier bombardier japonais à être pourvu d'une tourelle de queue, emportant une mitrailleuse.
Entré en production en septembre 1941, le type entra en service en août 1942. Instruits par les premiers combats dans le Pacifique, les Japonais modifièrent rapidement le Ki-49, dès le printemps 1942. Le résultat fut le Ki-49-II, qui se distinguait par ses nouveaux moteurs, son armement renforcé et une meilleure protection. Seuls 129 Ki-49-I avaient été produits.
Le prototype était motorisé par deux moteurs Nakajima Ha-5 KAI en étoile d'une puissance unitaire de 950 ch. Ils furent remplacés durant les essais par des Ha-41 de 1 250 ch. Ces modifications prirent du temps et retardèrent l'entrée en service du type. Par la suite, le Ki-49-II reçut des Ha-109 de 1 450 ch. Cet accroissement de puissance permit le renforcement de l'armement et du blindage, mais ce renforcement réduisit l'augmentation attendue des performances.
L'armement évolua également : initialement armé d'un canon de calibre 20 mm et de cinq mitrailleuses de calibre 7,7 mm, le Ki-49 reçut à partir de sa version Ki-49-II des mitrailleuses de calibre 12,7 mm (sauf sur les postes de tir latéraux, pourvus de mitrailleuses de calibre 7,92 mm). Le canon de calibre 20 mm, dérivé d'un fusil antichar, était une arme puissante, mais elle était alimentée par des chargeurs de 15 obus chacun, ce qui réduisait la cadence de tir. La charge de bombes resta la même, une tonne maximum.
Les Ki-49-IIa et IIb commencèrent à opérer en Chine avec les 7è et 61è Hikô-Sentai 7 et 61, où ils attaquèrent à plusieurs reprises des villes chinoises et les bases de la China Air Task Force du général Claire Chennault. Le 12è Hikô-Sentai 12, basé à Medan et Sabang (sur l'île de Sumatra), qui opérait au sein de la IIIème armée de l'air japonaise, déploya ses bombardiers contre des objectifs situés en Birmanie et en Inde. Plusieurs sorties eurent notamment lieu sur Calcutta. Transférés à Timor, plusieurs unités nippones lancèrent plusieurs attaques contre Darwin, en Australie, en 1943. La Nouvelle-Guinée fut aussi un théâtre d'opérations particulièrement destructeur pour les Donryû.
Affublé du nom de code Helen par les Alliés, le Ki-49 s'avéra une proie facile pour la chasse alliée. Transportant une charge de bombes réduite, il était surtout trop lent et trop peu armé pour faire face aux appareils alliés. De nombreux appareils furent détruits en vol, mais aussi au sol, les bases aériennes japonaises près du front étant généralement peu protégées et mal défendues. Toutefois, l'appareil ne fut pas abandonné. Les survivants furent affectés à des missions de transport (au sein d'unités nouvellement constituées, les Yusô Hikô-Chûtaï) ou de patrouille maritime : 34 Ki-49-IIB furent convertis en Ki-49-IIC, équipés d'un radar air-surface Taki-1, d'une portée maximale de 100 kilomètres. D'autres appareils furent engagés dans des missions-suicide dans les Philippines.
699 exemplaires du Ki-49-II furent construits, entre l'été 1942 et la fin 1944.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Anciens pays utilisateurs
- France : Armée de l'Air et de l'Espace (3 exemplaires)
- Indonésie : Armée de l'air indonésienne — Exemplaires capturés
- Japon impérial : Armée de l'air japonaise impériale
Versions
- Nakajima Ki-49-I : 1re version de série. 129 exemplaires.
- Nakajima Ki-49-IIa : Version remotorisée.
- Nakajima Ki-49-IIb : Version à l'armement défensif amélioré.
- Nakajima Ki-49-IIc : appareils convertis pour la patrouille maritime.
- Nakajima Ki-49-III : équipé de Ha-117 de 2420 ch, 6 exemplaires furent construits, à la fin de l'année 1943.
- Nakajima Ki-58 : Version d'escorte.
- Nakajima Ki-80 : Version éclaireur, 2 prototypes finalement employés comme banc d'essais volant pour moteurs.
Sur le forum…
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Mise à jour aussi. Je n'allais pas laisser le Ki-48 tout seul.Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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Sympa et beau boulot
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On avait dit du japonais… voilà du japonais.
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Nakajima Ki-49 Donryû :
Historique :
Le Ki-49 fut mis au point selon une directive de l'aviation de l'armée de terre japonaise en vue de remplacer le bombardier moyen Mitsubishi Ki-21, qui venait à peine d'entrer en service en Chine et en Mandchourie. La directive fut publiée début 1938 : elle demandait la conception d'un bombardier lourd, pourvu d'une autonomie de 3 000 kilomètres, et capable d'emporter une tonne de bombes et de se défendre sans escorte de chasse. Le prototype vola début 1939 [une autre source indique août] mais l'accord officiel des autorités n'intervint qu'en 1940. L'appareil reçut alors la désignation Ki-49-I ou Type 100. Il reçut le surnom Donryû, le dragon de l'orage.
D'aspect relativement imposant au premier coup d'oeil, le Donryû avait en fait les mêmes dimensions qu'un Lockheed Hudson. Son fuselage était étroit et ne laissait guère de place à son équipage. Construit tout en métal, équipé d'un train d'atterrissage rétractable et d'une voilure implantée en position basse, le Ki-49 présentait, malgré sa taille supérieure, de nombreuses similitudes avec le Kawasaki Ki-48 (qui était également produit par les usines Nakajima).
Cependant, les ingénieurs de Nakajima avaient fait des choix très originaux pour l'époque dans la construction aéronautique nippone. Dès le départ, la protection de l'appareil fut considérée comme une priorité. Les parties les plus sensibles de l'appareil furent protégées par des plaques de blindage, tandis que des réservoirs auto-obturants prenaient place dans la voilure. L'armement était également innovant : le Ki-49 fut ainsi le premier bombardier japonais à être pourvu d'une tourelle de queue, emportant une mitrailleuse.
Entré en production en septembre 1941, le type entra en service en août 1942. Instruits par les premiers combats dans le Pacifique, les Japonais modifièrent rapidement le Ki-49, dès le printemps 1942. Le résultat fut le Ki-49-II, qui se distinguait par ses nouveaux moteurs, son armement renforcé et une meilleure protection. Seuls 129 Ki-49-I avaient été produits.
Le prototype était motorisé par deux moteurs Nakajima Ha-5 KAI en étoile d'une puissance unitaire de 950 ch. Ils furent remplacés durant les essais par des Ha-41 de 1 250 ch. Ces modifications prirent du temps et retardèrent l'entrée en service du type. Par la suite, le Ki-49-II reçut des Ha-109 de 1 450 ch. Cet accroissement de puissance permit le renforcement de l'armement et du blindage, mais ce renforcement réduisit l'augmentation attendue des performances.
L'armement évolua également : initialement armé d'un canon de calibre 20 mm et de cinq mitrailleuses de calibre 7,7 mm, le Ki-49 reçut à partir de sa version Ki-49-II des mitrailleuses de calibre 12,7 mm (sauf sur les postes de tir latéraux, pourvus de mitrailleuses de calibre 7,92 mm). Le canon de calibre 20 mm, dérivé d'un fusil antichar, était une arme puissante, mais elle était alimentée par des chargeurs de 15 obus chacun, ce qui réduisait la cadence de tir. La charge de bombes resta la même, une tonne maximum.
Les Ki-49-IIa et IIb commencèrent à opérer en Chine avec les 7è et 61è Hikô-Sentai 7 et 61, où ils attaquèrent à plusieurs reprises des villes chinoises et les bases de la China Air Task Force du général Claire Chennault. Le 12è Hikô-Sentai 12, basé à Medan et Sabang (sur l'île de Sumatra), qui opérait au sein de la IIIème armée de l'air japonaise, déploya ses bombardiers contre des objectifs situés en Birmanie et en Inde. Plusieurs sorties eurent notamment lieu sur Calcutta. Transférés à Timor, plusieurs unités nippones lancèrent plusieurs attaques contre Darwin, en Australie, en 1943. La Nouvelle-Guinée fut aussi un théâtre d'opérations particulièrement destructeur pour les Donryû.
Affublé du nom de code Helen par les Alliés, le Ki-49 s'avéra une proie facile pour la chasse alliée. Transportant une charge de bombes réduite, il était surtout trop lent et trop peu armé pour faire face aux appareils alliés. De nombreux appareils furent détruits en vol, mais aussi au sol, les bases aériennes japonaises près du front étant généralement peu protégées et mal défendues. Toutefois, l'appareil ne fut pas abandonné. Les survivants furent affectés à des missions de transport (au sein d'unités nouvellement constituées, les Yusô Hikô-Chûtaï) ou de patrouille maritime : 34 Ki-49-IIB furent convertis en Ki-49-IIC, équipés d'un radar air-surface Taki-1, d'une portée maximale de 100 kilomètres. D'autres appareils furent engagés dans des missions-suicide dans les Philippines.
699 exemplaires du Ki-49-II furent construits, entre l'été 1942 et la fin 1944.
Il faut relever l'existence deux autres versions du Ki-49 :
- le Ki-49-III : équipé de Ha-117 de 2420 ch, 6 exemplaires furent construits, à la fin de l'année 1943
- le Ki-58 : cette version contribua au retard de mise au point du Ki-49. Il devait assurer des missions d'escorte de bombardiers, avec un armement lourd (cinq canons de calibre 20 mm, trois mitrailleuses de calibre 12,7 mm). Il fut abandonné, au profit du chasseur Nakajima Ki-43
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Caractéristiques :
Version :
Nakajima Ki-49 IIa
Type :
Bombardier moyen
Equipage :
7 à 8 hommes
Moteurs :
2 Nakajima Ha-109 en étoile de 1450 ch
Performances :
Vitesse maximale à 5 000 m : 492 km/h
Vitesse de croisière : 350 km/h
Temps de montée à 5 000 m : 13 minutes 39 secondes
Plafond pratique : 9 300 m
Distance franchissable normale : 2 950 km
Poids :
A vide : 6 530 kg
Maximal au décollage : 11 400 kg
Dimensions :
Envergure : 20,42 m
Longueur : 16,50 m
Hauteur : 4,25 m
Surface alaire : 69,05 mètres carrés
Armement :
5 mitrailleuses manuelles Type 89 (1 dans chacun des postes de tir avant, arrière, ventral et de chaque côté du fuselage)
1 canon flexible Ho-1 de 20 mm dans la tourelle dorsale
1 000 kg de bombes au maximumAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18