Atlas AH-2 Rooivalk

Rappels

  • Catégorie : Hélicoptère
  • Constructeur : Atlas drapeau du pays
  • Premier vol : 15 janvier 1990
  • Production : 14 appareils construits (cellules neuves)
Atlas AH-2 Rooivalk

Historique

Le Denel AH-2 "Rooivalk" est un hélicoptère d’attaque biplace en tandem, bimoteur, muni d’un rotor principal quadripale et d’un rotor de queue à cinq pales, d’un train d’atterrissage classique non rétractable et de moignons d’ailes pouvant emporter des armes.

En 1980, l’Afrique du Sud souhaite se doter d’un hélicoptère de combat, mais le pays étant soumis à un embargo des Nations-Unies, la solution ne peut venir que des entreprises locales. Dès 1981, Atlas Aircraft Corporation construit un prototype désigné XH-1 "Alpha" dérivé de l’Aérospatiale SA.316B "Alouette III" pour faciliter son développement et en diminuer les coûts. Biplace en tandem, le fuselage étroit et muni d’un canon en tourelle, la configuration de l’"Alpha" est celle d’un hélicoptère d’attaque moderne. Il effectue son premier vol en 1985 et est testé durant une année, mais la turbine Turbomeca Artouste IIIB ne possède pas la puissance nécessaire pour offrir de bonnes performances à un hélicoptère de combat blindé et lourdement armé.

En parallèle, les ingénieurs d’Atlas travaillent sur deux Aérospatiale SA.330 "Puma" désignés XTP-1 "Beta". Ces appareils reçoivent plusieurs modifications, dont une sonde d’enregistrement de données sur le côté droit du nez, une quille sous la dérive à la façon des "Super-Puma", et des moignons d’ailes. Ces derniers comportent chacun deux points d’attache pour des paniers à roquettes ou des canons en nacelle et un troisième point d’ancrage à l’extrémité. Par la suite, au moins un de ces appareils est muni d’une tourelle équipée d’un canon Vektor GA-1 Rattler de 20mm sous le nez.

Plutôt satisfaits des résultats obtenus avec certaines de ces modifications, les équipes de développement d’Atlas propose de les reporter en série aux SA.330 "Puma" de la SAAF. Cela donne par la suite l’Atlas "Oryx", un hélicoptère aux performances largement supérieures au modèle initial.

Mais surtout, ces deux XTP-1 "Beta" permettent aux ingénieurs de mettre au point, à partir de 1984, un nouveau prototype d’hélicoptère de combat désigné XH-2 (Experimental Helicopter N°2). Redésigné CSH-2 XDM (Combat Support Helicopter N°2 - Experimental Development Model), cet appareil est basé en grande partie sur les éléments du "Puma", principalement en ce qui concerne la structure de la queue, le système dynamique et la transmission. Il est chargé des essais sur les performances en vol et des différents systèmes devant permettre la diminution des signatures infrarouge et sonore.



Un second prototype, le CSH-2 ADM (Advanced Development Model), est construit par la suite. Il effectue à partir de 1992 la mise au point de l’avionique et des armes. Une troisième cellule est également montée pour effectuer les essais au sol.

L’hélicoptère final est par la suite désigné AH-2 "Rooivalk" et la SAAF en commande 12 exemplaires..

L’AH-2 effectue son premier vol le 15 janvier 1990. En 1992, Atlas Aircraft Corporation est racheté par Denel Aviation qui continue la mise au point du programme.

Le "Rooivalk" se présente comme un hélicoptère de combat moderne, avec son fuselage étroit et son habitacle muni de deux sièges en tandem. L’opérateur de système d’arme est assis à l’avant, alors que le pilote est à l’arrière sur un siège surélevé lui offrant une excellente visibilité. Ils sont équipés de viseurs de casque permettant de visualiser les paramètres de vol et désigner les cibles.

La cellule est renforcée, afin de résister au mieux en cas de crash, et en grande partie blindée pour protéger l’équipage et les équipements les plus sensibles. Les réservoirs de carburants d’un volume total de 1’854 L sont auto-obturant.

La motorisation est assurée par deux turbines Turbomeca Makila 1K2 de 1’420 kW (1’931 cv) chacune. Des filtres à air spécialement conçus permettent d’éviter l’ingestion de sable par les moteurs. Un système de dilution de l’air chaud sortant des turbines avec de l’air ambiant permet de diminuer la signature infrarouge.

Le rotor principal quadripale est surmonté d’une coupole au dessus du moyeu. Le rotor anti-couple à cinq pales est situé sur la droite du sommet de la dérive. Sur la gauche, est fixé un stabilisateur horizontal. En dessous, une petite quille permet d’améliorer la stabilité et de servir de montant pour la roulette de queue.

Le train d’atterrissage principal, muni de roue, est équipé de puissants amortisseurs permettant d’encaisser des chocs importants. Des lames coupe-câble y sont fixées, de même qu’au dessus et au-dessous du fuselage.



Au dessus du nez se trouve un radar Doppler qui permet l’acquisition de cible, mais également d’éviter d’éventuels obstacles. En couplant ses informations avec celles du GPS, le système de navigation permet à l’AH-2 de se diriger sans visibilité. Au dessous se trouve une tourelle stabilisée munie d’un désignateur et télémètre laser, d’un FLIR et d’une caméra à faible niveau de lumière. Grace à ces différents capteurs, le système d’arme est capable de rechercher et de poursuivre ses cibles de jour comme de nuit.
Sous l’avant du fuselage se trouve une tourelle munie d’un canon GIAT F2 de 20 mm approvisionné de 700 obus. Pointé grâce aux viseurs de casque de l’équipage, il peut tourner de 90° par seconde et possède une cadence maximale de 740 cps/min.

Les moignons d’ailes sont équipés de trois points d’ancrage chacun. L’armement dépend du genre de mission à accomplir, mais en général les points intérieurs emportent des paniers contenant 19 roquettes FFAR de 70mm (2,75 in), les points centraux un panier à roquettes ou jusqu’à 4 missiles antichars chacun, et les points extérieurs des missiles air-air d’autoprotection Mistral ou A-Darter.
Plusieurs types de missiles antichars peuvent être utilisés : l’AGM-114 "Hellfire", le Hot 3 ou le ZT-6 Mokopa de fabrication locale.

La protection du "Rooivalk" est également assurée par des détecteurs d’alerte radar et de départ de missiles, de même que de CME et d’éjecteurs de paillettes et de leurres thermiques.

Par expérience, la SAAF voulait un hélicoptère robuste et facile à entretenir. Lors d’un déploiement, un hélicoptère de transport de taille moyenne, transportant des pièces de rechanges de base et quatre mécaniciens, suffit pour maintenir en état de vol le "Rooivalk" durant une assez longue période loin de tout autre support technique autre que le ravitaillement en carburant et munitions.

Le premier AH-2 "Rooivalk" de série entre en service au sein du Squadron 16 de la SAAF en mai 1999, les autres sont livrés jusqu’en 2001. Leurs systèmes d’armes n’est à ce moment pas complet, et ils ne peuvent utiliser que leur canon et des roquettes.



En 2005, il est décidé de faire une remise à niveaux des logiciels. Le 3 août, durant ces tests, un appareil se crashe sans faire de victime, malheureusement la cellule est irréparable.

En 2007, n’arrivant pas à vendre le "Rooivalk" à l’extérieur, Denel annonce la fin des investissements en vue d’éventuelles exportations.

Il est décidé d’amener les 11 appareils en service au sein de la SAAF à leur potentiel complet, désigné Block 1F, pour 2011. Cela implique des modifications de la boite de vitesse, un meilleur refroidissement du canon en tourelle et l’amélioration du système de visée pour l’intégration de missiles antichars, en particulier les ZT-6 "Mokopa" qui possèdent une portée de 8 à 10 km. Les livraisons des appareils modifiés dans cette configuration se sont effectuées entre 2011 et mars 2013.

Les missions principales pour lequel il est engagé est la reconnaissance armée, l’appui aérien rapproché, le combat antichar, l’escorte armée et la pénétration derrière les lignes ennemies.

Il a reçu son baptême du feu le 4 novembre 2013, durant la rébellion du M23 en République Démocratique du Congo, lorsque deux des trois "Rooivalk" combattant au sein des forces de l’ONU (MONUSCO) sont intervenus en tirant des salves de roquettes sur les positions ennemies, près de Chanzu.

En 2014, seuls 14 AH-2 ont volé, soit deux prototypes et 12 appareils de série.
Plusieurs pays ont été intéressés par l’achat de cet hélicoptère, mais au final, aucune commande extérieure n’a été signée. Parmi les principaux marchés perdus, on trouve le Royaume-Uni qui a préféré l’AH-64 Apache, l’Australie l’EC665 Tigre et la Turquie l’A-129 Mangusta…


Texte de Jéricho, avec son aimable autorisation.

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Versions

  • Atlas CSH-2 ADM : Désignation du second prototype.
  • Atlas CSH-2 XDM : Désignation du premier prototype durant les essais en vol.
  • Atlas XH-2 : Désignation du premier prototype durant ses travaux d'étude.
  • Denel AH-2 Rooivalk Mk I : Version de série. 12 exemplaires.
  • Denel AH-2 Rooivalk Mk II : Projet de version modernisée et améliorée.

Sur le forum…

  • Je trouve au contraire que c'est plutôt du bon boulot. Les Sud-Africains, même s'ils ne sont pas des débutants de façon générale, n'avaient pas tellement d'expérience dans des programmes de cette taille.

    Ils ont mené le programme avec intelligence : ils ont fait des démonstrateurs, un prototype à partir d'un ventilo existant, et au final ils ont quelque chose qui fonctionne. Certes, ils ne l'ont pas vendu, mais tout le monde sait que ces marchés sont légèrement truqués…
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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  • Merci Jericho pour cette fiche sur cet appareil incontournable. :)
    ¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Clansman a écrit

    La fiche sur le site
    Merci!

    Clansman a écrit

    Ben dis-donc, c'est clairement pas une réussite. :shock:
    C’est vrai que ce n’est pas une réussite industrielle, avec seulement douze appareils de série construits, mais ça a permis de garder un savoir faire technologique important, surtout dans l’électronique et l’électro-optique.

    Et ça aurait pu ne pas être si mal. Une des erreurs était peut-être de chercher à faire un super-hélicoptère, aussi perfectionné que l’Apache : le développement a duré plus de temps que prévu, ce qui a engendré des coûts plus importants. La crise avec les pays frontaliers comme l’Angola s’est aussi un peu calmée, ce qui nécessitait plus non plus autant d’hélicoptères de combat (d’après une source dont je ne connais pas la fiabilité, il semblerait que 36 appareils étaient envisagés). Une petite série augmente également le coût, ce qui le place à un prix comparable à l’Apache et au Tigre.

    En plus, c’est un peu le Poulidor : plusieurs fois il a fini deuxième dans les choix finaux, battu par des appareils différents (Apache, Tigre, Mangusta), ce qui veut aussi dire qu’il a parfois fini devant ces même appareils sur les autres marchés.

    Face à l’AH-64 Apache (Royaume-Uni, par exemple), il y avait toute la pression politique et industrielle des USA.
    Face à l’AW-129 Mangusta (Turquie), il y a surtout le prix qui a joué, le Mangusta ne jouant pas dans la même catégorie.
    Face à l’EC665 Tigre (Australie)… c’était un peu perdu d’avance, puisque le concurrent de Denel n’est autre que le fabriquant des turbine et de plusieurs systèmes du Rooivalk ! Certains bruits auraient couru qu’Eurocopter n’aurait pas voulu garantir le soutient technique si le Rooivalk était choisi…
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • La fiche sur le site

    Ben dis-donc, c'est clairement pas une réussite. :shock:
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Oups! Merci Ciders.


    Décidément, me voici en train de radoter… l'âge sans doute… :merlin:
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  • Le premier AH-2 "Rooivalk" de série entre en service au sein du Squadron 16 de la SAAF en mai 1999, les autres sont livrés jusqu’en 2001.

    En 2005, il est décidé de faire une remise à niveaux des logiciels. Le 3 août de la même année, durant des essais en vol, un appareil se crashe sans faire de victime. Malheureusement la cellule est irréparable.

    Cette partie-là apparaît deux fois.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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  • Le Denel AH-2 "Rooivalk" est un hélicoptère d’attaque biplace en tandem, bimoteur, muni d’un rotor principal quadripale et d’un rotor de queue à cinq pales, d’un train d’atterrissage tricycle non rétractable et de moignons d’ailes pouvant emporter des armes.

    En 1980, l’Afrique du Sud souhaite se doter d’un hélicoptère de combat, mais le pays étant soumis à un embargo des Nations-Unies, la solution ne peut venir que des entreprises locales. Dès 1981, Atlas Aircraft Corporation construit un prototype désigné XH-1 "Alpha" dérivé de l’Aérospatiale SA.316B "Alouette III" pour faciliter son développement et en diminuer les coûts. Biplace en tandem, le fuselage étroit et muni d’un canon en tourelle, la configuration de l’"Alpha" est celle d’un hélicoptère d’attaque moderne. Il effectue son premier vol en 1985 et est testé durant une année, mais la turbine Turbomeca Artouste IIIB ne possède pas la puissance nécessaire pour offrir de bonnes performances à un hélicoptère de combat blindé et lourdement armé.

    En parallèle, les ingénieurs d’Atlas travaillent sur deux Aérospatiale SA.330 "Puma" désignés XTP-1 "Beta". Ces appareils reçoivent plusieurs modifications, dont une sonde d’enregistrement de données sur le côté droit du nez, une quille sous la dérive à la façon des "Super-Puma", et des moignons d’ailes. Ces derniers comportent chacun deux points d’attache pour des paniers à roquettes ou des canons en nacelle et un troisième point d’ancrage à l’extrémité. Par la suite, au moins un de ces appareils est muni d’une tourelle équipée d’un canon Vektor GA-1 Rattler de 20mm sous le nez.
    Plutôt satisfaits des résultats obtenus avec certaines de ces modifications, les équipes de développement d’Atlas propose de les reporter en série aux SA.330 "Puma" de la SAAF. Cela donne par la suite l’Atlas "Oryx", un hélicoptère aux performances largement supérieures au modèle initial.

    Mais surtout, ces deux XTP-1 "Beta" permettent aux ingénieurs de mettre au point, à partir de 1984, un nouveau prototype d’hélicoptère de combat désigné XH-2 (Experimental Helicopter N°2). Redésigné CSH-2 XDM (Combat Support Helicopter N°2 - Experimental Development Model), cet appareil est basé en grande partie sur les éléments du "Puma", principalement en ce qui concerne la structure de la queue, le système dynamique et la transmission. Il est chargé des essais sur les performances en vol et des différents systèmes devant permettre la diminution des signatures infrarouge et sonore.
    Un second prototype, le CSH-2 ADM (Advanced Development Model), est construit par la suite. Il effectue à partir de 1992 la mise au point de l’avionique et des armes. Une troisième cellule est également montée pour effectuer les essais au sol.
    L’hélicoptère final est par la suite désigné AH-2 "Rooivalk" et la SAAF en commande 12 exemplaires..

    L’AH-2 effectue son premier vol le 15 janvier 1990. En 1992, Atlas Aircraft Corporation est racheté par Denel Aviation qui continue la mise au point du programme.

    Le "Rooivalk" se présente comme un hélicoptère de combat moderne, avec son fuselage étroit et son habitacle muni de deux sièges en tandem. L’opérateur de système d’arme est assis à l’avant, alors que le pilote est à l’arrière sur un siège surélevé lui offrant une excellente visibilité. Ils sont équipés de viseurs de casque permettant de visualiser les paramètres de vol et désigner les cibles.
    La cellule est renforcée, afin de résister au mieux en cas de crash, et en grande partie blindée pour protéger l’équipage et les équipements les plus sensibles. Les réservoirs de carburants d’un volume total de 1’854L sont auto-obturant.
    La motorisation est assurée par deux turbines Turbomeca Makila 1K2 de 1’420kW (1’931cv) chacune. Des filtres à air spécialement conçus permettent d’éviter l’ingestion de sable par les moteurs. Un système de dilution de l’air chaud sortant des turbines avec de l’air ambiant permet de diminuer la signature infrarouge.
    Le rotor principal quadripale est surmonté d’une coupole au dessus du moyeu. Le rotor anti-couple à cinq pales est situé sur la droite du sommet de la dérive. Sur la gauche, est fixé un stabilisateur horizontal. En dessous, une petite quille permet d’améliorer la stabilité et de servir de montant pour la roulette de queue.
    Le train d’atterrissage principal, muni de roue, est équipé de puissants amortisseurs permettant d’encaisser des chocs importants. Des lames coupe-câble y sont fixées, de même qu’au dessus et au-dessous du fuselage.
    Au dessus du nez se trouve un radar Doppler qui permet l’acquisition de cible, mais également d’éviter d’éventuels obstacles. En couplant ses informations avec celles du GPS, le système de navigation permet à l’AH-2 de se diriger sans visibilité. Au dessous se trouve une tourelle stabilisée munie d’un désignateur et télémètre laser, d’un FLIR et d’une caméra à faible niveau de lumière. Grace à ces différents capteurs, le système d’arme est capable de rechercher et de poursuivre ses cibles de jour comme de nuit.
    Sous l’avant du fuselage se trouve une tourelle munie d’un canon GIAT F2 de 20mm approvisionné de 700 obus. Pointé grâce aux viseurs de casque de l’équipage, il peut tourner de 90° par seconde et possède une cadence maximale de 740cps/min.
    Les moignons d’ailes sont équipés de trois points d’ancrage chacun. L’armement dépend du genre de mission à accomplir, mais en général les points intérieurs emportent des paniers contenant 19 roquettes FFAR de 70mm (2,75 in), les points centraux un panier à roquettes ou jusqu’à 4 missiles antichars chacun, et les points extérieurs des missiles air-air d’autoprotection Mistral ou A-Darter.
    Plusieurs types de missiles antichars peuvent être utilisés : l’AGM-114 "Hellfire", le Hot3 ou le ZT-6 Mokopa de fabrication locale.
    La protection du "Rooivalk" est également assurée par des détecteurs d’alerte radar et de départ de missiles, de même que de CME et d’éjecteurs de paillettes et de leurres thermiques.

    Par expérience, la SAAF voulait un hélicoptère robuste et facile à entretenir. Lors d’un déploiement, un hélicoptère de transport de taille moyenne, transportant des pièces de rechanges de base et quatre mécaniciens, suffit pour maintenir en état de vol le "Rooivalk" durant une assez longue période loin de tout autre support technique autre que le ravitaillement en carburant et munitions.

    Le premier AH-2 "Rooivalk" de série entre en service au sein du Squadron 16 de la SAAF en mai 1999, les autres sont livrés jusqu’en 2001. Leurs systèmes d’armes n’est à ce moment pas complet, et ils ne peuvent utiliser que leur canon et des roquettes.

    En 2005, il est décidé de faire une remise à niveaux des logiciels. Le 3 août, durant ces tests, un appareil se crashe sans faire de victime, malheureusement la cellule est irréparable.

    En 2007, n’arrivant pas à vendre le "Rooivalk" à l’extérieur, Denel annonce la fin des investissements en vue d’éventuelles exportations.
    Il est décidé d’amener les 11 appareils en service au sein de la SAAF à leur potentiel complet, désigné Block 1F, pour 2011. Cela implique des modifications de la boite de vitesse, un meilleur refroidissement du canon en tourelle et l’amélioration du système de visée pour l’intégration de missiles antichars, en particulier les ZT-6 "Mokopa" qui possèdent une portée de 8 à 10km. Les livraisons des appareils modifiés dans cette configuration se sont effectuées entre 2011 et mars 2013.

    Les missions principales pour lequel il est engagé est la reconnaissance armée, l’appui aérien rapproché, le combat antichar, l’escorte armée et la pénétration derrière les lignes ennemies.

    Il a reçu son baptême du feu le 4 novembre 2013, durant la rébellion du M23 en République Démocratique du Congo, lorsque deux des trois "Rooivalk" combattant au sein des forces de l’ONU (MONUSCO) sont intervenus en tirant des salves de roquettes sur les positions ennemies, près de Chanzu.

    En 2014, seuls 14 AH-2 ont volés, soit deux prototypes et 12 appareils de série.
    Plusieurs pays ont été intéressés par l’achat de cet hélicoptère, mais au final, aucune commande extérieure n’a été signée. Parmi les principaux marchés perdus, on trouve le Royaume-Uni qui a préféré l’AH-64 "Apache", l’Australie l’EC665 "Tigre" et la Turquie l’A-129 "Mangusta"…


    Versions :
    XH-2 : (Experimental Helicopter N°2) première désignation du programme et du premier prototype durant son étude.

    CSH-2 XDM: (Combat Support Helicopter N°2 - Experimental Development Model) Redésignation du premier prototype durant les essais en vol.

    CSH-2 ADM: (Combat Support Helicopter N°2 – Advanced Development Model) Désignation du second prototype.

    AH-2 "Rooivalk" Mk1 : Version de série munie d’une avionique ne permettant que l’engagement du canon en tourelle et de roquettes non guidées, 12 appareils produits.

    AH-2 "Rooivalk" Mk1 Block 1F: Version de série améliorée munie de capacités offensives complètes, 11 appareils convertis.


    Utilisateurs militaires :
    Afrique du Sud : 12 AH-2 "Rooivalk" au sein de la SAAF (16° Squadron), 11 encore en service en 2013.


    Caractéristiques AH-2 "Rooivalk" Mk1 Block 1F :
    Equipage : 2
    Longueur totale : 18,73m
    Longueur du fuselage : 16,39m
    Diamètre du rotor principal : 15,58m
    Surface du rotor principal : 190,6m2
    Diamètre du rotor de queue : 3,05m
    Surface du rotor de queue: 7,30m2
    Hauteur totale : 5,19m
    Masse à vide : 5’730kg
    Masse maximale au décollage : 8’750kg
    Volume total des réservoirs de carburant : 1’854L

    Moteurs :
    Deux turbines Turbomeca Makila 1K2 de 1’420kW (1’931cv) chacune.

    Performances :
    Vitesse max : 309km/h
    Vitesse de croisière : 278km/h
    Vitesse ascensionnelle : 13,3m/s
    Plafond opérationnel : 6’096m
    Rayon d’action : 740km
    Distance franchissable : 1’335km

    Armement :
    Un canon GIAT F2 de 20mm approvisionné de 700 obus en tourelle.
    Jusqu’à quatre paniers à roquettes de 19 roquettes FFAR de 70mm (2,75 in) chacun (76 projectiles au total).
    Jusqu’à 16 missiles antichars AGM-114 "Hellfire", Hot 3 ou ZT-6 Mokopa.
    Jusqu’à quatre missiles air-air d’autoprotection Mistral ou A-Darter.


    Liens internet :
    http://www.denelaviation.co.za/rooivalk.html

    http://en.wikipedia.org/wiki/Denel_Rooivalk

    Rooivalk Attack Helicopter - Army Technology

    The Rooivalk is a latest-generation attack helicopter from Denel Aviation of South Africa. The South African Air Force ordered 12...Read More...

     Lien vérifié par Google SafeBrowsing.



    http://www.military-today.com/helicopters/denel_ah2_rooivalk.htm

    http://www.aircraft.co.za/Encyclopedia/D/459.php

    A brief (brutal) history of the Rooivalk

    The Rooivalk is an impressive war machine, but its history is inextricably tied to South Africas dark past, writes eNCA.com reporter Simon Shear.

     Lien vérifié par Google SafeBrowsing.



    http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=487

    Denel delivers last Rooivalk helicopter to SAAF

    Denel Aviation has handed over the final domestically manufactured Rooivalk combat support helicopter under contract to the South African Air...Read More...

     Lien vérifié par Google SafeBrowsing.



    http://www.janes.com/article/29514/rooivalk-attack-helo-makes-combat-debut-in-drc

    Denel AH-2 Rooivalk

    Operators, Versions and serials of the Denel AH-2 Rooivalk helicopter

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    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié 2 fois par jericho le 9 mars 2020 18:02