Mitsubishi Ki-67 Peggy
Rappels
- Catégorie : Bombardier
- Constructeur : Mitsubishi
- Premier vol : 27 décembre 1942
- Production : 687 appareils construits (cellules neuves)
Historique
A la fin des années 1930, l'Armée impériale japonaise envisageait de plus en plus sérieusement la possibilité de nouveaux conflits en Asie. Dans ce cas de figure, un adversaire potentiel du Japon était l'Union Soviétique. Les Soviétiques devaient effectivement se mesurer aux Japonais, indirectement en soutenant les forces chinoises, mais aussi plus directement lors de violents combats frontaliers, entre 1938 et 1939.En février 1941. l'état-major de l'Armée impériale chargea Mitsubishi du développement d'un tout nouveau modèle de bombardier lourd. Il devait notamment remplacer à terme les Nakajima Ki-49 (code allié : Helen). L'appareil fut officieusement prévu pour agir dans le cadre d'un futur conflit en Mandchourie, contre l'Union Soviétique, mais pouvait aussi s'avérer utile dans d'autres conflits dans le Pacifique.
Mitsubishi chargea l'ingénieur Hisanojô Ozawa de la réalisation de ce travail. Osawa prit le temps nécessaire pour le développement de cet appareil, cherchant à obtenir le meilleur résultat possible. Il fallut attendre presque un an pour qu'un premier prototype effectue son vol initial, le 27 décembre 1942. Cependant, cette attente ne fut pas inutile, et le nouveau bombardier, baptisé Rikugun Yon-Shiki Jû Bakugeki-ki (bombardier lourd de l'Armée type 4), ou Ki-67, démontra très vite de grandes qualités.
Trois prototypes de Ki-67 furent assemblés entre décembre 1942 et mars 1943. Malheureusement, les exigences de l'état-major de l'aviation de l'Armée impériale compromirent gravement la production en série. A cela vint s'ajouter l'intérêt de la Marine impériale, qui d'ordinaire s'abstenait soigneusement de choisir les mêmes appareils que l'Armée, sauf dans le cas de modèles performants. C'est ainsi qu'en janvier 1943, Mitsubishi dut se lancer dans le développement d'un Ki-67 (variante désignée Yazukuni ; il ne semble pas qu'il y ait une désignation officielle suivant les codes d'identification propres à la marine impériale) destiné aux attaques à la torpille, qui ne devait finalement être produit qu'à une petite centaine d'exemplaires.
Finalement, la production du Hiryû ne débuta réellement qu'en avril 1944, pour une entrée en service actif en octobre 1944.
Le Ki-67 était un appareils monoplan bimoteur, de construction entièrement métallique. Il était doté d'une voilure montée en position médiane, juste derrière le cockpit, et d'un train d'atterrissage entièrement escamotable. Les deux jambes du train principal se rétractaient dans les nacelles des moteurs. Deux postes vitrés se situaient aux extrémités du fuselage, ainsi que deux bulles vitrées entre la voilure et la dérive. Il était facile à construire et à entretenir, deux qualités utiles dans le cadre d'une production et d'un conflit de masse.
Pour la motorisation, Osawa choisit deux Ha-104 à refroidissement par air, chacun actionnant une grande hélice métallique quadripale à vitesse constante. Ces moteurs assuraient de bonnes performances au Ki-67, quoique légèrement inférieurs aux spécifications initiales (vitesse de 550 km/h, contre 535 km/h maximum pour le Hiryû). L'aérodynamisme de leurs nacelles avait été très travaillé de façon à limiter au maximum la trainée et à optimiser les performances de l'avion.
Un soin particulier fut cette fois apporté à la protection de l'équipage et de l'appareil. Les réservoirs de carburant furent pourvus de systèmes auto-obturants, tandis que des plaques de blindage protégeaient ces mêmes réservoirs ainsi que les postes d'équipage. L'armement embarqué était aussi supérieur à celui de la majorité des bombardiers japonais : quatre (puis cinq) mitrailleuses de calibre 12,7 mm étaient associées à un canon de calibre 20 mm, implanté dans une tourelle dorsale.
Ils furent d'abord déployés en Chine à l'été 1944 puis, en petit nombre, dans certaines zones du Pacifique. Ils intervinrent plus massivement à l'automne 1944, notamment dans le cadre de la 8è division aérienne (8è Hikoshidan), dans la région de Formose (Taïwan) et des îles Ryû-Kyû puis, en 1945, dans les violents combats d'Iwo-Jima et d'Okinawa. Engagés dans les derniers mois de la guerre, les Hiryû ne purent donner leur pleine mesure. Le manque de carburant, la pénurie d'équipages expérimentés et l'écrasante supériorité aérienne alliée limitèrent sérieusement leur efficacité.
Vers la fin du conflit, un certain nombre de Ki-67 furent engagés dans des missions d'attaque suicide. Une version spéciale du Hiryû fut même mise au point, baptisée Ki-167. Cette version avait été conçue grâce aux plans de la charge creuse mise au point par les Allemands, et donnée aux Japonais. Quatre exemplaires furent construits. Enfin, deux appareils dotés de moteurs de 2 400 ch furent construits à la fin de la guerre. Ils devaient servir de prototypes pour une nouvelle version du Ki-67, désignée Ki-67-II.
On peut également évoquer le cas d'une version d'interception, désignée Ki-109, qui fut produite à vingt-deux exemplaires entre 1944 et 1945. Cette version, armée d'un canon frontal de calibre 75 mm, était initialement destinée à contrer les raids de jours des bombardiers B-29 américains. Elle fut abandonnée quand les B-29 passèrent aux raids nocturnes. Une variante dédiée au transport, baptisée Ki-97 et capable d'accommoder vingt-et-un passagers dans un nouveau fuselage elliptique, ne dépassa pas le stade de la maquette
Au total, 687 Hiryû furent construits entre 1942 et 1945, prototypes inclus. Au moins cinq d'entre eux furent envoyés sur le sol américain après-guerre afin d'y être évalués en détail.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Anciens pays utilisateurs
- Indonésie : Armée de l'air indonésienne
- Japon impérial : Armée de l'air japonaise impériale
Versions
- Mitsubishi Ki-67-I AEW : 1 prototype doté du radar Taki 1 Model II.
- Mitsubishi Ki-67-I KAI : 3 prototypes avec des moteurs Mitsubishi Ha-104 Ru.
- Mitsubishi Ki-67-Ia : Première version de série. Plus de 420 exemplaires modifiés pour le torpillage.
- Mitsubishi Ki-67-Ib : Tourelle de queue renforcée avec 2 canons de 20 mm.
- Mitsubishi Ki-67-II : Version équipée de moteurs Mitsubishi Ha-214 de 2400 ch. 2 exemplaires.
- Mitsubishi Ki-69 : Projet de chasseur d'escorte.
- Mitsubishi Ki-97 : Projet d'avion de transport.
- Mitsubishi Ki-109 : Version armée d'un canon frontal de calibre 75 mm.
- Mitsubishi Ki-109b : Dérivé de chasse de nuit, avec un canon de 37 mm.
- Mitsubishi Ki-112 : Projet de bombardier en bois.
- Mitsubishi Ki-167 : Version destinée aux attaques suicide. 4 exemplaires.
- Mitsubishi Q2M1 Taiyo : Projet d'avion de lutte anti sous-marine pour la Marine Japonaise.
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Il était assez rapide, c'est vrai.
Mais surtout il avait des réservoirs fermés, un armement défensif bien plus efficace ( des 12,7 au lieu de 7,7 ). Au niveau de la charge, non, ça n'est pas du tout comparable avec les bombardiers alliés. 800 kg, c'est à peine un léger et els Japonais le classaient comme un lourd.
Mais en manoeuvrabilité, rien à dire. Je connais peu de bombardiers de la guerre pouvant faire des tonneaux sans trop broncher. ^^Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18 -
Encore un Japonais, mais j'ai gardé le meilleur pour la fin. ^^
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Historique :
A la fin des années 1930, l'Armée impériale japonaise envisageait de plus en plus sérieusement la possibilité de nouveaux conflits en Asie. Dans ce cas de figure, un adversaire potentiel du Japon était l'Union Soviétique. Les Soviétiques devaient effectivement se mesurer aux Japonais, indirectement en soutenant les forces chinoises, mais aussi plus directement lors de violents combats frontaliers, entre 1938 et 1939.
En février 1941. l'état-major de l'Armée impériale chargea Mitsubishi du développement d'un tout nouveau modèle de bombardier lourd. Il devait notamment remplacer à terme les Nakajima Ki-49 (code allié : Helen). L'appareil fut officieusement prévu pour agir dans le cadre d'un futur conflit en Mandchourie, contre l'Union Soviétique, mais pouvait aussi s'avérer utile dans d'autres conflits dans le Pacifique.
Mitsubishi chargea l'ingénieur Hisanojô Ozawa de la réalisation de ce travail. Osawa prit le temps nécessaire pour le développement de cet appareil, cherchant à obtenir le meilleur résultat possible. Il fallut attendre presque un an pour qu'un premier prototype effectue son vol initial, le 27 décembre 1942. Cependant, cette attente ne fut pas inutile, et le nouveau bombardier, baptisé Rikugun Yon-Shiki Jû Bakugeki-ki (bombardier lourd de l'Armée type 4), ou Ki-67, démontra très vite de grandes qualités.
Trois prototypes de Ki-67 furent assemblés entre décembre 1942 et mars 1943. Malheureusement, les exigences de l'état-major de l'aviation de l'Armée impériale compromirent gravement la production en série. A cela vint s'ajouter l'intérêt de la Marine impériale, qui d'ordinaire s'abstenait soigneusement de choisir les mêmes appareils que l'Armée, sauf dans le cas de modèles performants. C'est ainsi qu'en janvier 1943, Mitsubishi dut se lancer dans le développement d'un Ki-67 (variante désignée Yazukuni ; il ne semble pas qu'il y ait une désignation officielle suivant les codes d'identification propres à la marine impériale) destiné aux attaques à la torpille, qui ne devait finalement être produit qu'à une petite centaine d'exemplaires.
Finalement, la production du Hiryû ne débuta réellement qu'en avril 1944, pour une entrée en service actif en octobre 1944.
Le Ki-67 était un appareils monoplan bimoteur, de construction entièrement métallique. Il était doté d'une voilure montée en position médiane, juste derrière le cockpit, et d'un train d'atterrissage entièrement escamotable. Les deux jambes du train principal se rétractaient dans les nacelles des moteurs. Deux postes vitrés se situaient aux extrémités du fuselage, ainsi que deux bulles vitrées entre la voilure et la dérive. Il était facile à construire et à entretenir, deux qualités utiles dans le cadre d'une production et d'un conflit de masse.
Pour la motorisation, Osawa choisit deux Ha-104 à refroidissement par air, chacun actionnant une grande hélice métallique quadripale à vitesse constante. Ces moteurs assuraient de bonnes performances au Ki-67, quoique légèrement inférieurs aux spécifications initiales (vitesse de 550 km/h, contre 535 km/h maximum pour le Hiryû). L'aérodynamisme de leurs nacelles avait été très travaillé de façon à limiter au maximum la trainée et à optimiser les performances de l'avion.
Un soin particulier fut cette fois apporté à la protection de l'équipage et de l'appareil. Les réservoirs de carburant furent pourvus de systèmes auto-obturants, tandis que des plaques de blindage protégeaient ces mêmes réservoirs ainsi que les postes d'équipage. L'armement embarqué était aussi supérieur à celui de la majorité des bombardiers japonais : quatre (puis cinq) mitrailleuses de calibre 12,7 mm étaient associées à un canon de calibre 20 mm, implanté dans une tourelle dorsale.
Ils furent d'abord déployés en Chine à l'été 1944 puis, en petit nombre, dans certaines zones du Pacifique. Ils intervinrent plus massivement à l'automne 1944, notamment dans le cadre de la 8è division aérienne (8è Hikoshidan), dans la région de Formose (Taïwan) et des îles Ryû-Kyû puis, en 1945, dans les violents combats d'Iwo-Jima et d'Okinawa. Engagés dans les derniers mois de la guerre, les Hiryû ne purent donner leur pleine mesure. Le manque de carburant, la pénurie d'équipages expérimentés et l'écrasante supériorité aérienne alliée limitèrent sérieusement leur efficacité.
Vers la fin du conflit, un certain nombre de Ki-67 furent engagés dans des missions d'attaque suicide. Une version spéciale du Hiryû fut même mise au point, baptisée Ki-167. Cette version avait été conçue grâce aux plans de la charge creuse mise au point par les Allemands, et donnée aux Japonais. Quatre exemplaires furent construits. Enfin, deux appareils dotés de moteurs de 2 400 ch furent construits à la fin de la guerre. Ils devaient servir de prototypes pour une nouvelle version du Ki-67, désignée Ki-67-II.
On peut également évoquer le cas d'une version d'interception, désignée Ki-109, qui fut produite à vingt-deux exemplaires entre 1944 et 1945. Cette version, armée d'un canon frontal de calibre 75 mm, était initialement destinée à contrer les raids de jours des bombardiers B-29 américains. Elle fut abandonnée quand les B-29 passèrent aux raids nocturnes. Une variante dédiée au transport, baptisée Ki-97 et capable d'accommoder vingt-et-un passagers dans un nouveau fuselage elliptique, ne dépassa pas le stade de la maquette
Au total, 687 Hiryû furent construits entre 1942 et 1945, prototypes inclus. Au moins cinq d'entre eux furent envoyés sur le sol américain après-guerre afin d'y être évalués en détail.
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Caractéristiques :
Type :
Bombardier et bombardier torpilleur moyen
Équipage :
Entre 6 et 8 hommes.
Moteurs :
2 Mitsubishi Ha-104 en étoile, à refroidissement par air, de 14 cylindres en double étoile, d'une puissance unitaire de 1 900 ch
Performances :
Vitesse maximale à 6 100 m : 535 km/h
Vitesse de croisière : 400 km/h
Temps de montée à 6000 m : 14 mn 30 s
Plafond pratique : 9 400 m
Distance franchissable maximale : 3 800 km
Poids :
A vide : 8 645 kg
Maximal au décollage : 13 765 kg
Dimensions :
Envergure : 22,50 m
Longueur : 18,70 m
Hauteur : 5,60 m
Surface alaire : 65,85 mètres carrés
Armement :
4 mitrailleuses Ho-103 de calibre 12,7 mm (1 à l'avant, 1 dans chacun des 2 postes de tir latéraux, 1 dans la tourelle de queue)
1 canon Ho-105 de calibre 20 mm dans la tourelle dorsale (400 obus)
800 kg de bombes ou 1 torpille de 1 070 kg (Type 91 ou Type 94)
Pays utilisateurs :
Japon (armée impériale)Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18