stanak a écrit
vu la photo sur le site, pas étonnant qu'ils aient eu du mal à voler avec cet engin
Et voilà, il a pas pu s'empêcher de vanner le vanneau.
Le MS-470 fut conçu en pleine seconde guerre mondiale, sous l'occupation en 1943, à la demande de l'Etat français afin de fournir un appareil d'entraînement aux pilotes de l'Axe.
Les ingénieurs, sous la responsabilité de Gauthier, reprirent des éléments du MS-450, un chasseur dont la construction fut annulée. Les ailes, le train d'atterrissage et l'empennage furent réutilisés. L'appareil était d'une construction entièrement métallique, biplace en tandem, son train d'atterrissage ne s'escamotait pas entièrement et il propulsé par un Hispano-Suiza 12X de 515kW. Enfin, il fut armé de 2 mitrailleuses MAC 1934 de 7,5 mm.
Le prototype MS-470-01 effectua son vol inaugural le 22 décembre 1944, lors de la Libération. L'Armée de l'Air, alors renaissante, commanda 3 MS-472 de présérie. Ceux-ci étaient propulsés par un Gnome-Rhone 14M de 522kW et furent essayés du 12 décembre 1945 à juillet 1946.
230 MS-472 de série, ou Vanneau II, furent commandés et entrèrent en service en décembre 1946 au sein de l'armée de l'air. Les appareils servirent à l'entraînement avancé et prenaient place dans le cursus après les T-6 d'entraînement de base.
A la fin de l'année 1948, il est prévu d'éliminer certains matériels arrivant en limite d'utilisation dans les écoles de chasse. Les Hurricane et P-40 sont à bout de potentiel et sont stockés en attente de réforme , les Miles Martinet ont les longerons fatigués et ne peuvent plus être utilisés et les "Dauntless" sont devenus dangereux. Malgré l'arrivé en renforts d'appareils d'occasion comme les spitfire Mk-IX et quelques P-47 de Châteaudun, le parc utilisé par les écoles de chasse est au bout du rouleau.
Le début de l'année 1949 est ainsi marqué par l'arrivée, pour la première fois, d'avions neufs: en l’occurrence des MS472 "Vanneau". Ils arrivent à Meknès le 10 février en passant par Valence depuis Mont-de-Marsan. 9 appareils sont ainsi livrés. Mais la mise au point s'avère des plus laborieuses. Plus grave encore, la radio et compas sont apparemment totalement inutilisables. Dès le mois de mai 1949, et après une inspection technique approfondie, tous les "Vanneau" sont suspendus de vols ce qui occasionnera un gros déficit d'heure pour les pilotes en formation à cette époque là.
En novembre 1950, les MS 472 réintégreront l'école de chasse mai avec un très faible taux de disponibilités (5/20 en moyenne). Or le "vanneau" devient un élément clé du programme de formation des nouveaux pilotes de chasse: 100 heures doivent être réalisées dont 43 sur MS472, 22 sur BT-13 et 35 sur Spit IX.
L'Aéronavale s'intéressa elle aussi au Vanneau. Le MS-474 Vanneau IV, une version navalisée, fut commandée à 70 exemplaires. Ce fut le premier avion embarqué d'après-guerre de conception française. Il effectua son premier vol le 27 février 1947. Basé sur l'Arromanches, il servit de décembre 1947 à 1959. Il fut à cette date remplacé par le CM-175, la version navale du Magister.
Le MS-475 Vanneau V est une version plus puissante, destinée à l'armée de l'air. Propulsée par un moteur en V Hispano-Suiza 12Y-45 de 850 chevaux, il gagnait en vitesse, et grâce à de nouveaux volets, en maniabilité. Elle vola pour la première fois le 8 août 1947. 201 exemplaires entrèrent en service à partir de mars 1950.
En août 1951, l'école de chasse voit arriver 30 MS 475. Les nouvelles promotions déchantent vite car le MS 475 ne diffère guère du MS 472 si ce n'est par le moteur. Donc , outre un gros problème de train d’atterrissage (cinématique particulière), les problèmes d'instruments de bord ne sont toujours pas résolus. Le vol de nuit était particulièrement difficile avec l'absence de caches flammes.
Heureusement, un certain nombre de problèmes de mise au point pu être corrigé dès août 1952 aux prix de modifications importantes et donc d'un retour dans les Ateliers Industriels de l'Aéronautique (AIA).
D'autres versions furent étudiées : le MS.476, à la surface alaire agrandie (un MS.475 modifié), le MS.477 propulsé par un Renault 12S-02 de 433kW (un MS.475 modifié, qui vola en novembre 1950), Le MS.478 propulsé par un Isotta-Fraschini Delta (non construit), le MS.479 propulsé par un SNECMA 14X de 830 hp (le MS.472 n°285 modifié, qui vola en mars 1952). Toutes ces variantes demeurèrent sans suite.
Une trentaine d'exemplaires furent déployés en Algérie lors de la guerre d'indépendance. Ils y remplirent des missions de reconnaissance et d'appui tactique.
L'appareil commença à être retiré du service en 1959, et fut définitivement remplacé par les MS-733, SIPA S.111 et Magister à la fin des années 1960.
Texte de Clansman avec l'aimable collaboration de Foxkilo02.
stanak a écrit
vu la photo sur le site, pas étonnant qu'ils aient eu du mal à voler avec cet engin
Tu te moques parce que la photo est un peu floue, c'est ça?stanak a écrit
vu la photo sur le site, pas étonnant qu'ils aient eu du mal à voler avec cet engin