Caproni Ca.18

  • Avion biplace d’observation et de reconnaissance italien des années 1910.

    En 1913, le Corpo Aeronautico Militare du Royaume d’Italie cherche à s’équiper d’un avion de reconnaissance aérienne. Caproni propose son Ca.18, directement dérivé du Ca.17, vraisemblablement déjà testé par les responsables militaires italiens, et de ses monoplans précédents. Les deux membres d’équipages sont assis en tandem dans deux cockpits séparés. Le fuselage est composé de montants en bois, renforcés par des tirants en câble métallique recouvert de toile. Les ailes, qui sont droites et installées en position médiane-haute, ont également une structure en bois recouverte de toile. Dépourvues d’ailerons, le roulis est contrôlé en gauchissant leurs extrémités grâce à des câbles fixés au sommet d’une structure pyramidale installée au-dessus du fuselage, devant le poste de pilotage. L’empennage est de type conventionnel, avec une dérive monobloc. Le train d’atterrissage est composé de deux roues à rayons et d’un patin installé sous le fuselage, un peu en avant de l’empennage horizontal. Un moteur Gnome Lambda de 80cv entraîne une hélice bipale en bois.

    Le Ca.18 est refusé, les responsables militaires préférant s’équiper d’un autre appareil, très probablement le Farman MF.11 fabriqué en France. Caproni étant en difficulté financière, le gouvernement rachète son entreprise, mais Gianni Caproni en reste le directeur.

    Après cette évaluation, un groupe de pilotes et de responsables techniques sont tout de même très intéressés par l’avion de Caproni dont ils apprécient les qualités de vol, ainsi que sa vitesse et son autonomie plus importantes que ses concurrents d’alors. Ils font pressions pour obtenir des Ca.18 afin d’en équiper la nouvelle 15a Squadriglia du Servizio Aeronautico, destinée à effectuer des missions de reconnaissance et d’observation en collaboration avec les unités d’artillerie. Cette unité, qui sera désignée 15ª Squadriglia da bombardamento Caproni, est ainsi la première unité de la Regia aeronautica à être équipé d’avions de conception et de fabrication entièrement nationale. Ces six appareils sont utilisés en première ligne durant la première phase de la première guerre mondiale, avant d’être remplacés par d’autre avions conçus par Caproni, afin d’assurer non seulement des missions de reconnaissance, mais également de bombardement.

    Une version spécialement conçue pour la chasse est développée sous la désignation de Ca.20 en 1913.
    Son envergure est réduite pour améliorer la maniabilité et une casserole d’hélice de grand diamètre, en forme d’ogive, permet un meilleur aérodynamisme. Il est équipé d’un moteur Le Rhône de 110ch et d’une mitrailleuse de 7,7mm à tambour tirant par-dessus le disque de l’hélice. Durant ses premiers vols, au début de l’année 1914, il se révèle plus rapide que ses concurrents et il est considéré comme le premier (ou un des premiers) chasseur. Malgré l’entrée en Guerre du royaume d’Italie, le Ca.20 n’intéresse pas le Servizio Aeronautico, ni les responsables militaires qui demandent à Caproni de se consacrer aux bombardiers, laissant ainsi le Ca.20 au stade du prototype.


    Versions :
    Ca.17 : Prototype d’avion monoplan italien de reconnaissance construit dans les années 1910, très probablement testé, voire utilisé, par le Servizio Aeronautico del Regio Esercito.


    Ca.18 : Avion monoplan italien de reconnaissance, biplace en tandem, construit dans les années 1910 à sept exemplaires, dont un prototype.
    Dérivé des monoplans Caproni précédents, le Ca.18 est motorisé par un Gnome Lambda de 80cv entraînant une hélice tractrice bipale en bois. Les deux membres d’équipages sont assis en tandem dans deux cockpits séparés. Le fuselage est composé de montants en bois, renforcés par des tirants en câble métallique recouvert de toile. Les ailes, qui sont droites et installées en position médiane-haute, ont également une structure en bois recouverte de toile. Dépourvues d’ailerons, le roulis est contrôlé en gauchissant leurs extrémités grâce à des câbles fixés au sommet d’une structure pyramidale installée au-dessus du fuselage, devant le poste de pilotage. L’empennage est de type conventionnel, avec une dérive monobloc. Le train d’atterrissage est composé de deux roues à rayons et d’un patin installé sous le fuselage, un peu en avant de l’empennage horizontal.

    Ca.19 : Version polyvalente et plus puissante du Ca.18, équipée d’un moteur Gnome 14 Omega-Omega de 100ch.

    Ca.20 : Prototype de chasseur monoplan conçu en 1914.
    Directement dérivé du Ca.18 d’observation, le Ca.20 spécialement conçu pour la chasse effectue son premier vol en 1914. Son envergure est réduite pour améliorer la maniabilité et il est équipé d’une casserole d’hélice de grand diamètre, en forme d’ogive, qui offre un meilleur aérodynamisme en couvrant entièrement la section frontale du fuselage. Cette casserole d’hélice, en métal, est trouée pour permettre le refroidissement du moteur Le Rhône de 110ch. Une mitrailleuse à tambour est installée sur les montants retenant les câbles de gauchissement des ailes, ce qui lui permet de tirer dans l’axe de l’appareil, au-dessus du disque de l’hélice.
    Lors des essais en 1914, il atteint 166km/h, soit 30km/h de plus que les Morane-Saulnier L et Fokker E.1, ses concurrents directs. Il est alors considéré comme le premier (ou un des premiers) chasseur à avoir été conçu en tant que tel. Le Servizio Aeronautico et les responsables militaires ne le jugent pas nécessaire et demandent à Caproni de se consacrer au développement de bombardiers. Etrangement, lors de l’entrée en Guerre du Royaume d’Italie quelques mois plus tard, toujours aucun intérêt n’est porté sur le Ca.20 qui reste au stade du prototype. Il est actuellement visible au Museum of Flight de Seattle.


    Utilisateurs militaires :
    Italie : 6 Ca.18 au sein du Servizio Aeronautico à partir de 1914 ; plus en service.


    Caractéristiques et performances du Ca.18 :
    Equipage : 2
    Longueur : 7,60m
    Envergure : 10,93m
    Hauteur : 2,93m
    Surface alaire : 21,60m2
    Masse à vide : 400kg
    Masse maximale au décollage : 650kg
    Points d’attache : 0
    Moteurs : un Gnome lambda de 80ch
    Vitesse max basse altitude: 120km/h
    Vitesse de croisière : 105km/h
    Endurance : 5h
    Distance franchissable : 530km
    Armement : Sans.


    Caractéristiques et performances du Ca.20 :
    Equipage : 1
    Longueur : 8,36m
    Envergure : 7,92m
    Hauteur : 2,90m
    Surface alaire : 13,38m2
    Masse à vide : 353kg
    Masse maximale au décollage : 586kg
    Moteurs : un Le Rhône de 110ch
    Vitesse max basse altitude: 166km/h
    Vitesse de croisière : 130km/h
    Plafond pratique : 3’450m
    Distance franchissable : 350km
    Armement : une mitrailleuse à tambour Lewis de 7,7mm.



    Liens internet :
    https://it.wikipedia.org/wiki/Caproni_Ca.18

    http://www.airwar.ru/enc/law1/ca18.html

    http://volandia.it/velivolo/ca-18/

    http://www.museumofflight.org/aircraft/caproni-ca20

    https://it.wikipedia.org/wiki/Caproni_Ca.20

    https://italoamericano.org/story/2015-4-29/caproni-ca-20
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
      Lien   Revenir ici   Citer modifié 2 fois par jericho le 8 juillet 2020 10:47
  • Merci pour cette fiche. 
    J'avoue que les avions italiens de cette période me sont totalement inconnus.

    Bon, apparemment, le Ca.18, et encore moins le Ca.20, ne sont pas ceux qui ont le plus marqué l'histoire smiley
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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    Bon, apparemment, le Ca.18, et encore moins le Ca.20, ne sont pas ceux qui ont le plus marqué l'histoire Image
    Ils n'ont en effet pas marqué l'histoire, mais les italiens ont peut-être loupé quelque chose en demandant à Caproni d'abandonner le Ca.20 pour se concentrer uniquement sur les bombardiers. En 1914, ce chasseur maniable offrant une bonne visiblilité (pour l'époque) volait à plus de 165km/h, alors que la plupart de ses concurrents et adversaires directs n'atteignaient pas les 130km/h. Ce ne sera qu'à partir de 1916-1917 que des appareils allemands et austro-hongrois atteindront ces vitesses…
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  • Oui, c'est vrai que c'est surprenant à ce niveau. Remis dans le contexte, 165 km/h, c'est vraiment énorme, de quoi avoir un bel avantage au combat. Mais peut-être y avait-il d'autres bonnes raisons pour abandonner ce projet ?
    Et tous ces points d'exclamation, vous avez remarqué ? Cinq ! C'est la marque d'un aliéné qui porte son slip sur la tête. L'opéra fait cet effet à certains.Terry Pratchett
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