Tensions au Moyen-Orient et autour d'Israel

Par contre, il semblerait que les Israéliens n'étaient pas seuls, en tout cas pour la détection des menaces… 

Et visiblement, les quatre Rafale B de le 4e Escadre de chasse déployés sur la base aérienne projetée H5, en Jordanie, ont aidé ce pays à intercepter les drones et missiles qui survolaient son territoire.


En lisant l'article, j'ai été surpris en apprenant que le dernier pilote des "ailes françaises" à avoir obtenu une victoire aérienne, en avril 1945, était Suisse, Henri de son prénom. 

jericho a dit le 15/04/2024 à 16:34 :

En lisant l'article, j'ai été surpris en apprenant que le dernier pilote des "ailes françaises" à avoir obtenu une victoire aérienne, en avril 1945, était Suisse, Henri de son prénom. 

Henri Suisse vole pour la France, les Gardes Suisses pour le Pape… Je ne sais pas s'il vous en reste pour le Valais ou les Grisons.

Pour en revenir à l'article, j'aime bien l'insistance mise par les autorités françaises à préciser qu'ils sont intervenus à la demande de la Jordanie (sous-entendu : pas d'Israël, surtout). Pas sûr que cela ne trompe grand monde, cela dit…

Pas sûr que cela ne trompe grand monde, cela dit…

C'est aussi la version jordanienne. Si ce pays demande effectivement l'appuis de l'AAE, c'est un peu difficile de refuser, non? 

Certes… Mais on peut aussi se rappeler que la Jordanie dépend fortement de son alliance avec les États-Unis. Et que les USA sont le principal allié d'Israël. En d'autres termes, pas sûr que les jordaniens aient eu le choix de la version qu'ils ont donné. Au demeurant, il reste tout à fait légitime de défendre son espace aérien… 
Je trouve juste que la communication française chausse de bien gros sabots pour tenter de se défendre d'avoir aidé Israël, chose qui passe assez mal dans l'opinion publique française (ce qu'on peut comprendre d'ailleurs au vu du caractère excessif des représailles infligées - pour l'essentiel - à la population civile de Gaza).

En d'autres termes, pas sûr que les jordaniens aient eu le choix de la version qu'ils ont donné.

Là, si j'ose dire, c'est un peu leur problème, pas celui de la France.

Je trouve juste que la communication française chausse de bien gros sabots pour tenter de se défendre d'avoir aidé Israël, chose qui passe assez mal dans l'opinion publique française (ce qu'on peut comprendre d'ailleurs au vu du caractère excessif des représailles infligées - pour l'essentiel - à la population civile de Gaza).

Je comprends tout à fait que l'opinion publique réagisse fortement aux caractère excessif des représailles israéliennes, j'en suis également choqué. Mais je ne suis pas sûr que laisser passer des missiles ou des drones qui risquent de faire des dizaines de victimes civiles de plus, même si c'est en Israël, aidera à la paix.

paxwax a dit le 16/04/2024 à 23:27 :

Certes… Mais on peut aussi se rappeler que la Jordanie dépend fortement de son alliance avec les États-Unis. Et que les USA sont le principal allié d'Israël. En d'autres termes, pas sûr que les jordaniens aient eu le choix de la version qu'ils ont donné. Au demeurant, il reste tout à fait légitime de défendre son espace aérien… 
Je trouve juste que la communication française chausse de bien gros sabots pour tenter de se défendre d'avoir aidé Israël, chose qui passe assez mal dans l'opinion publique française (ce qu'on peut comprendre d'ailleurs au vu du caractère excessif des représailles infligées - pour l'essentiel - à la population civile de Gaza).

Oui, je suis assez d'accord.

Au passage, j'ai appris (mais pas encore vérifié) que les territoires d'ambassades et de consulats n'étaient plus considérés comme faisant partie du territoire du pays distant ; autrement dit Israël n'aurait pas attaqué le territoire iranien.
Je crois tout de même les doigts pour que ça s'arrête-là…

Esprit cynique, mais c'est curieux : il semble que ni les jordaniens ni les irakiens n'aient demandé l'aide de la France ou des USA pour protéger leur espace aérien. Pourtant, les missiles et/ou drones israéliens lancés sur l'Iran ont bien dû passer quelque part pour aller jusqu'à leur cible .

Sources images Nairaland 

Un conflit qui dure, et sur le front duquel aucune accalmie ne semble se dessiner :

Israël va "prendre le contrôle de toute la bande de Gaza", annonce Benjamin Netanyahu  (RTS)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu'Israël allait "prendre le contrôle de toute la bande de Gaza", où l'armée a intensifié son offensive et attribué à des pressions diplomatiques sa décision d'autoriser une reprise limitée de l'aide humanitaire dans le territoire dévasté et affamé.

"Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande", a affirmé lundi Benjamin Netanyahu, qui avait dévoilé un plan en ce sens début mai. L'armée israélienne a d'ailleurs appelé des habitants de la bande de Gaza à évacuer divers secteurs du sud du territoire palestinien. (…)

Toujours plus et toujours plus loin …

Mais pendant le même temps, la Ligue Arabe se réunit et affiche un point de vue sensiblement différent :

La Ligue arabe appelle à financer la reconstruction de Gaza, pour contrer la proposition de Donald Trump (L'Express)

Alors que la tournée de Donald Trump au Moyen-Orient s'est achevée hier sans avancée concrète sur le dossier gazaoui, l'armée israélienne a annoncé ce matin le lancement de l'opération "Chariots de Gideon".

Des "frappes d'envergures" sont menées sur l'enclave palestinienne, marquant le début du plan de Benyamin Netanyahu pour la "conquête" de Gaza (…)

De Bagdad, où il participe à un , s'est dit "alarmé par les informations sur les plans d'Israël d'étendre ses opérations terrestres", demandant de nouveau un "cessez-le-feu permanent" et la fin du blocage israélien de l'aide humanitaire, en vigueur depuis le 2 mars.

[Le sommet de la Ligue arabe à Bagdad - auquel s'est joint le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres - appelle aux financements pour reconstruire Gaza, comme alternative à la proposition de [Donald] Trump. (…)]

Et point notable :

La tournée en grande pompe dans le Golfe de Donald Trump a pris fin vendredi, après avoir été marquée par des promesses d’investissements mirobolantes, mais aussi une ouverture historique vis-à-vis de la Syrie et un optimisme sur le dossier nucléaire. Reste le grand absent de cette tournée : Israël. Non seulement Donald Trump ne s'y est pas rendu mais il ne l'aura guère évoqué dans ce qu'il perçoit comme un "Moyen-Orient moderne naissant" (…) Il est apparu en outre en porte-à-faux avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la Syrie, le cessez-le-feu avec les houthis au Yémen et l'Iran.

A voir jusqu'où ces dissenssions pourront aller.

Alors que le conflit Israël - Hamas se poursuit dans une sorte d'enlisement, se dessine un nouveau front pour lequel les répercussions pourraient être importantes :

« Les conséquences seront énormes » : une attaque d’Israël contre l’Iran serait imminente, Téhéran joue l’escalade  (La Voix du Nord)

La situation au Moyen-Orient s’est brutalement tendue ces dernières heures. Les négociations entre l’Iran et les États-Unis seraient dans l’impasse et Israël serait sur le point de lancer des frappes.

La guerre entre Israël et l’Iran semble désormais inévitable. Le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a adopté jeudi matin une résolution condamnant l’Iran pour « non-respect » de ses obligations nucléaires, nouvel avertissement avant un éventuel renvoi du dossier aux Nations unies.

En réaction, l’Iran a annoncé la construction un nouveau site d’enrichissement d’uranium et une augmentation « significative » de sa production d’uranium enrichi. « Nous remplaçons toutes ces centrifugeuses de première génération par des machines avancées de sixième génération » à l’usine d’enrichissement nucléaire de Fordo, au sud de Téhéran, a déclaré Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA). (…)

L'attitude de l'Iran n'est pas très judicieuse, c'est une sorte de bras de fer dont l'issue risque d'être douloureuse…

Certes les Etats-Unis ont fauté en mai 2018 (enfin le Président Donald Trump, puisque c'est de son fait…) en se retirant unilatéralement et brutalement de l'accord JCPOA de 2015.

Cependant, les dirigeants iraniens auraient là l'occasion de rentrer dans la normalité (j'allais écrire "dans le rang" :biggrin en mettant de côté ces ambitions nucléaires pour privilégier un retour dans une économie davantage florissante.

Là ils prennent le risque d'un scénario à l'irakienne, et qu'il y ait le feu à toute la région…

Et bien c'est allé encore plus vite que ce que je pensais :

Israël frappe l’Iran : ce que l’on sait des frappes sur des sites militaires et nucléaires   (HuffPost)

Israël a mené des frappes contre l’Iran, visant un site d’enrichissement d’uranium et tuant de hauts responsables militaires. (…)

Frappes israéliennes sur l’Iran : Israël a engagé 200 avions de combat  (CNews)

Une opération historique. «200 avions de combat» ont visé une centaine de cibles iraniennes a rapporté l’armée israélienne Tsahal. Ils ont tué deux hommes fort du régime iranien et blessé une cinquantaine de civils, dans la nuit de jeudi 12 juin au vendredi 13.

Les pilotes israéliens «sont encore en train d'attaquer» en Iran, a annoncé Israël. (…)

A voir à présent comment cela va évoluer… 

Un article sur les limites techniques des frappes israéliennes contre le programme nucléaire iranien : le manque de bombes lourdes anti-bunker empêchent la destruction du site nucléaire de Fordo, situé sous une montagne.

Je ne sais même pas si les MOAB suffiraient pour ce genre de cible.

Là c'est mal parti pour se calmer tout de suite. Autant l'« altercation » précédente semblait calculée pour éviter une escalade, autant là on est à une autre échelle et l'Iran peut légitimement considérer que ses intérêts vitaux sont atteints.

Je suis bien d'accord avec toi. Et ce "on vous attaque mais si vous ripostez on rase votre capitale" n'est absolument pas acceptable. C'est le même discours, à peu de chose près, que Poutine a eu avec l'Ukraine. La différence, c'est que la Russie, sans utiliser d'armes nucléaire, n'en a pas vraiment les moyens contrairement aux Israéliens.