Nos pilotes de l'opération Chammal volent à poil, sans possibilité de récupération en cas de problème au dessus des territoires ennemis.
Et tout ça par manque de Cougar Mk2 "Resco" disponibles….
Conflit en Irak et en Syrie
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"Pro patria et humanitate"
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en cas d'éjection, le siège au moins est il localisable/traçable par le bon camp? et je suppose que les alliés les plus près ou aptes à une récupération seraient mobilisés comme si c'étaient un des leurs.
comme je n'ose pas poser d'autres questions au sujet d éventuelle capture par l'ennemi… je note juste le "tapis de sol" destiné à ce que les hélicos ne soulèvent pas trop de poussière, parce que vous aviez parlé de ça dans un sujetmoi je suis la fougère et lui l'oiseau de fer -
en cas d'éjection, le siège au moins est il localisable/traçable par le bon camp?
Le siège non, le pilote oui.On peut défier le ciel, mais il ne faut pas se moquer de lui.J-M Saget -
Et apparemment il y en reste beaucoup à tirer dans les stocks, de quoi faire de grosses explosions
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foxkilo02 a écrit
Nos pilotes de l'opération Chammal volent à poil, sans possibilité de récupération en cas de problème au dessus des territoires ennemis.
Et tout ça par manque de Cougar Mk2 "Resco" disponibles….
Sans surprise.
Espérons qu'il n'y aura pas de drame analogue à celui de ce malheureux pilote jordanien*.
J'allais mettre "feu pilote jordanien", avant de réaliser le caractère inapproprié du propos…ogotaï a écrit
l’armée de l’Air frappe très fort avec ses missiles Scalp-EG(…) Dernier terme de l’équation, et sans doute celui qui est le plus sujet à spéculation : la durée de vie des missiles. Fabriqués et livrés au début des années 2000, les SCALP-EG français devront être remis à niveau à partir de 2018 (révision du système propulsif, du système de guidage, de la charge militaire…) pour retrouver du potentiel.
L’actuelle loi de programmation militaire ne prévoit une remise à niveau que de 100 missiles, sur les 500 livrés par MBDA. Si d’autres missiles seront sans doute révisés après 2020, il semble peu probable que l’ensemble des stocks bénéficie de cette mise à niveau. Le reliquat devra alors être démantelé. Mais le démantèlement coûtant cher, il semble alors plus judicieux de tirer le missile en opération…
Ce serait dommage de démanteler ces missiles, en ces temps troublés et dans lesquels on a tendance à manquer de munitions !
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L'Irak ne devrait pas manquer de munitions non plus :
U.S approves $800 million sale of Hellfire missiles to Iraq
Et cela tombe bien, la situation est toujours qualifiable de conflit ardu :
25 Iraqi fighters killed thwarting IS assault in Haditha
En Français sur Ouest France : Irak. 25 combattants tués en déjouant une offensive de l'EI
Si tant est qu'il faille confirmer que ce fil a de l'avenir…¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. -
Les forces spéciales US montent en puissance en Irak contre l'EI, avec l'appui en particulier de la 101ème aéroportée et ses éléments d'élite :
Elite U.S. targeting force has arrived in Iraq to fight the Islamic State¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. -
La 101e ne fait pas partie des forces spéciales américaines ! C'est un peu notre 2eme REP ou la 76e de la Garde chez les russes mais ce n'est pas une division "spéciale"
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Zut, je voulais dire "avec l'appui de la 101ème aéroportée notamment" (dont c'est un grand retour en Irak, avec 1800 soldats en déploiement).
J'ai corrigé.
Autre news que j'ai oublié dans mon post hier (décidément ) :
la coalition bombarde une réserve de cash de l'EILa coalition a bombardé ce lundi une réserve d’argent liquide du groupe Etat islamique à Mossoul dans le nord de l’Irak contenant l’équivalent de « millions de dollars », a assuré lundi un responsable américain.
« Nous estimons » la valeur des sommes visées « en millions de dollars », « probablement des dinars » irakiens provenant des « activités illégales » de l’EI comme la contrebande de pétrole , le « pillage » ou « l’extorsion », a indiqué cette source.¤ Nicolas Sur AMN : Nico2, inscrit le 09 Jan 2006, 16:45>> N'oubliez pas de lire et de relire le Règlement du forum.>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres. -
Après 3 mois de frappes russes et d’aides de la coalition internationale contre l’EI difficile de faire un point précis de ce qui se passe en Syrie.
Entre la propagande « Poutinienne » relayée par certains blogues et la propagande islamistes sur les réseaux sociaux, difficile d’établir un semblant de vérité.
A la demande d’Ansierra (et pour me faire pardonner !) ainsi qu’au challenge proposé par Nico2, je vais essayer de clarifier un peu la situation en ce début d’année 2016 soit près de 5 ans après les premiers soulèvements. Je ne vais pas faire un récapitulatif global du conflit mais plutôt m’intéresser à l’évolution de la bataille avant et après le début de l’intervention Russe avec un aspect uniquement « terrain » tout en faisant un focus sur les forces régulières syriennes. J’ai volontairement délaissé les diverses factions qui viennent complexifier la situation. Mais il faut savoir que chaque brigade régulière du régime syrien sont renforcées des Forces de Défense Nationales voire de comité de défense locaux, voire de factions étrangères.
Pour mieux appréhender ce résumé je vous conseille de vous munir d’une carte de la Syrie possédant le découpage en 14 gouvernorats, unité territoriale que j’utilise largement ici…
Avant l’intervention Russe du 30 septembre 2015:
Importants revers pour les forces de Bachar :
En 2015, rien ne va plus pour les forces pro-gouvernementales qui en septembre ne contrôlent plus que 20 à 30% du territoire syrien mais encore environ 40 % de la Syrie habitée dite aussi « Syrie utile »
En effet les forces fidèles à Bachar Al-Assad ont subi d’importants revers :
En février 2015, à Alep, l'armée syrienne soutenue par le Hezbollah lance une offensive afin d'encercler la ville au nord et de couper sa voie d'approvisionnement avec la Turquie. La tentative se solde par un échec, les loyalistes sont repoussés après de très durs combats et laisse la place aux rebelles.
Au mois de mars, une alliance appelée « l'Armée de la conquête » (soutenue par l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie) et incluant le Front Al-Nosra a conquis la quasi-totalité de la province d’Idlib.
En mai, le régime syrien subit un nouveau revers dans le gouvernorat de Homs en permettant à l'État islamique de s'emparer de trois champs gaziers et de deux mines de phosphate. L’Etat islamique (EI) récupère également la ville de Palmyre et se rapproche dangereusement de Damas. Avec cette prise, l’EI détient près de 50% de la Syrie.
A l'ouest, les rebelles progressent également contre le régime. Vers la fin du mois d'août 2014, dans le sud de la Syrie, les rebelles du Front du Sud et du Front al-Nosra lancent une offensive dans le gouvernorat de Deraa et le gouvernorat de Kuneitra .Partout ils repoussent les forces loyalistes.
Enfin en septembre, après deux années de siège, la base aérienne d'Abou Douhour, qui était la dernière position tenue par l'armée syrienne dans le gouvernorat d'Idleb, est prise par le Front al-Nosra.
Le régime syrien très en difficulté et malgré le soutien indéfectible de Téhéran, se résout alors à abandonner la reconquête de certaines provinces du pays et à se concentrer sur la défense de la « Syrie utile », soit les villes de Damas, Hama, Homs et la région côtière de Lattaquié, zones vitales pour sa survie.
Les forces pro-gouvernementales adoptent ainsi une stratégie défensive qui ne peut que ralentir une fin annoncée du régime…
Des rebelles nombreux, victorieux, mais divisés :
A noter également et pour complexifier la situation, des alliances et surtout des combats entre groupes rebelles.
Ainsi en novembre 2014, un conflit éclate entre le Front al-Nosra et les rebelles du Front révolutionnaire syrien et du Mouvement Hazm, soutenus par les Américains. Les rebelles modérés sont ainsi chassés du gouvernorat d’Idlib puis de l’Ouest d’Alep où l’ensemble de l’arsenal fournit aux modérés par les Américains tombent aux mains d’Al Quaida en janvier 2015. En mars, le mouvement Hazm annonce sa dissolution.
A partir de février 2015 les forces Forces Démocratiques Syriennes (regroupant principalement des Kurdes ainsi que des rebelles arabes proches de l'Armée syrienne libre, des tribus locales et des chrétiens du Conseil militaire syriaque) lancent une offensive dans le Nord est syrien contre l’EI. Avec l’aide du soutien aérien des forces de la coalition, la FDS gagne du terrain malgré les fortes contre attaques de l’EI. Près de 400 villages du Nors est Syrien et de la frontière avec l’Irak sont ainsi reconquis.
Cette coalition s’allie même avec les forces pro-Assad pour la défense d’Hassaké fin mai 2015 ce qui permettra de repousser l’EI.
En juin, les Kurdes de l’YPG et l'Armée syrienne libre s’associent pour reprendre un bout de frontière entre la Syrie et la Turquie à Tall Abyad. L’EI est obligé de faire retraite et perd ainsi un important point de passage des djihadistes étrangers vers la Syrie et un axe de la contrebande de pétrole vers la Turquie.
Les Kurdes pousseront les mois suivants leurs gains territoriaux en direction de la ville de Raqqa.
En août, l’EI change de stratégie et attaque au Nord d’Alep les rebelles et le Front Al Nusra. Un certains nombres de villages tombent dans leurs escarcelles notamment la petite ville stratégique de Marea.
Après le 30 septembre 2015:
Une armée peu nombreuse renforcée par des forces extérieures hétéroclites :
L’arrivée des Russes sur le théâtre Syrien a permis aux forces pro- gouvernementales de reprendre l’offensive malgré un nombre de combattants de plus en plus restreint.
Le principal problème est qu’il existe une multitude de fronts et l’Armée Arabe Syrienne (SAA) a fondu en 4 ans de conflit.
En fait, il ne resterait à la SAA (Syrian Arab Army) un peu moins de 100 000 hommes dont un grand nombre peu fiable et peu formé au combat. De même, l’armement lourd s’amenuise du fait des pertes au combat mais aussi par l’usure et le manque de pièces de rechanges.
D’après un rapport de mi-2015 des Forces Syriennes Libres, il ne resterait en fait aux forces gouvernementales que :
• 40 000 combattants opérationnels
• Environ 60 avions de combats (sans les hélicos)
• Un peu plus de mille blindés de toutes sortes.
Pour pallier son manque d’hommes, Assad à délégué à des milices étrangères une partie de la gestion militaire de son territoire.
Le Hezbollah libanais s’occupe ainsi du gouvernorat de Qalamoun, tout au long de la frontière libanaise. Il y aurait entre 8 à 10 000 hommes.
Les chiites irakiens sont en charge des combats autour de Damas mais bon nombre sont rentrés dans leur pays pour combattre l’EI. Ils n’en resteraient que quelques centaines.
Les Hazaras (chiites afghans ou pakistanais) sont quand à eux, de plus en plus présents et se concentrent essentiellement dans le gouvernorat d’Alep. Il y en aurait entre 2 et 3000.
Enfin les Iraniens sont présents sous la forme de « conseillers militaires » et seraient entre 2 et 3000 hommes.
De nouvelles armes :
L’intervention russe à donc permis de relancer une dynamique d’attaque même si les combats sont souvent limités et concernent des points précis du territoire syrien.
La tactique a également changé puisque le modèle russe à été imposé à savoir pas d’attaque sans préparation d’artillerie intense et couverture aérienne.
Elle a aussi permis à la SAAF (Syrian Arabe Air Force) de souffler et de se refaire quelque peu une santé (pour preuve un seul appareil officiellement abattu en novembre alors que jusqu’en septembre 2015, les pertes étaient plutôt autour de 3 appareils par mois.)
Enfin, les Russes et les Iraniens ne sont pas venus les mains vides. De nouveaux matériels plus modernes ont fait leur apparition notamment au niveau de l’artillerie avec l’arrivée des nouveaux canons MTSA-B ou BM-27 « Uragan » et BM-30 lance-roquettes « Smerch ». On a même aperçu sur une vidéo un char TOS-1A en action près dans le gouvernorat de Lattaquié.
S’ajoute à cela, des munitions plus précises et plus destructrices (notamment à sous-munitions) sont maintenant utilisées par la SaaF ce qui permet aux appareils de prendre moins de risques dans leur approche.
Au niveau des blindés, des T-90 ont débuté sur le front au sud d’Alep lors de la bataille pour la ville de Khan Touman en novembre 2015. Certains seraient également placés en défense à Damas.
Mais c’est surtout avec ses systèmes Krasukha-4, UAV Pchela-1T , Orlan-10 ou encore Dozor 600 voir avec ses 2 appareils il-20M1 que les Russes ont redonné la vue et l’ouïe aux forces de Bachar sur le terrain.
L’intervention Russe a également permis de « robotiser » le conflit avec l’apparition sur le champ de bataille de bataille du robot de combat de types « Argo » et "Platform-M"
Au niveau de l’armement du fantassin on peut également noter la livraison d’AK-74M et AKS-74U en remplacement des vielles AK-47 Type-56 et AKM
Les premières offensives :
Octobre :
Le premier mois de l’intervention russe en Syrie n’a pas radicalement modifié le champ de bataille.
Des gains marginaux sont effectués dans les gouvernorats d’Alep et de Lattaquié dans le Nord, et dans ceux de Daraa voir à Quneitra dans le Sud,
Dans ceux d’Hama et d’Homs les gains sont rapidement effacés par des contre attaques et finalement le front reste quasi stable. Très vite, les articles de presse expliquent que l’intervention russe ne changera rien. Et on peut les croire au vue du maigre résultat des forces d’Assad et malgré les frappes intensives russes.
Mais sur le terrain, les forces pro-gouvernementales se font surprendre par la défense rebelle et notamment par un grand nombre de missiles antichar TOW qu’elles rencontrent.
Une analyse montre effectivement qu’avec le début de l’intervention Russe en Syrie correspond la plus grande utilisation de missiles antichars depuis le début de la guerre : 140 tirs recensés au mois d’octobre contre les forces syriennes !!! (Une moyenne de 50 par mois était enregistrée les 6 mois précédent.)
Les colonnes blindées de l’armée syrienne, fer de lance de ses attaques, sont littéralement clouées sur place. La progression est stoppée et ne reprendra qu’avec l’aide des russes qui grâce à leur matériels vont coordonner les futures attaques.
Novembre
Le mois de novembre voit les premiers résultats pour les forces pro-Assad.
Le gouvernorat d’Alep enregistre une progression lente mais soutenue des forces syriennes à la fois contre l’EI où elles arrivent à briser le siège établi depuis 2 ans de la base aérienne de Kweires et à repousser les djihadistes vers l’Est mais aussi contre la coalition rebelle « Armée de la conquête » (ou « Jaish al-Fateh ») d’Alep avec la prise de nombreuses villes ou villages et en repoussant les rebelles vers le Sud.
Dans le gouvernorat d’Homs les forces d’Assad récupèrent quelques villes et villages et se rapprochent à 4 km de la ville antique de Palmyre toujours tenue par ISIS
Le gouvernorat de Deraa voit également l’armée syrienne progressée mais très modérément tout comme dans celui de Lattaquié.
Pas de changements significatifs dans les autres gouvernorats.
Par contre, dans le gouvernorat de Hama c’est le groupe rebelle « Jund Al-Aqsa » qui capture la ville stratégique de Morek en chassant la 87e brigade de l'armée arabe syrienne.
Dans la province d’Hasakah, les Kurdes et la coalition des forces démocratiques syriennes lancent une grande offensive contre l’EI et leur reprennent près de 1 400 km² dont plusieurs villes importantes et 2 champs pétroliers.
décembre
Le dernier mois de l’année 2015 voit l’armée syrienne et ses alliés confirmés leur progression dans les gouvernorats précédemment cités, grâce notamment à une forte couverture aérienne des avions russes.
Les objectifs d’Assad se font plus clairs et se caractérisent principalement par le besoin de contrôler les principales voies de communication du pays. Les autoroutes M5 entre Damas et Homs, M1 entre Homs et Lattakié sont sous l’entier contrôle des forces pro-gouvernementales. Autres objectifs, les passages aux frontières, véritables poumons pour la rébellion et ISIS. Assad à donc fait porter l’effort de ses troupes dans le gouvernorat de Lattaquié pour bloquer les accès entre les rebelles et la Turquie, tout comme au Sud dans le gouvernorat de Lattaquié avec les passages frontaliers jordaniens près de la ville de Deraa.
Même si les objectifs sont encore loin d’être atteints dans leur globalité, les gains se font tout de même sentir. Certaines poches rebelles se trouvent ainsi isolées et ont de grosses difficultés de ravitaillement. Ainsi, le quartier tenu par les rebelles à Homs est évacué grâce à un accord avec les autorités syriennes. De même dans le gouvernorat du Rif Dimachq où le dernier bastion rebelle du Qualamoun, la ville de Madaya, est complètement assiégé.
Enfin, la stratégie du régime syrien a également misé sur l’élimination des chefs des principaux groupes rebelles. Ainsi, Zahran Alloush, chef du groupe djihadiste « Jaish al-Islam » mais aussi Ismail Nassif chef du groupe « Nour al Din al Zenki » ou encore Abu Rateb, chef du très influent « Ahrar al Sham », tous éliminés par des attaques ciblées.
Etat des lieux actuels
Aujourd’hui, il y a 7 gouvernorats où ils existent d’importants affrontements:
gouvernorat d’Alep :
Au sud de la ville la 43eme et 154eme brigades de la 4eme division mécanisée avec le Hezbollah, Harakat Al-Nujaba (paramilitaire irakien) et les Forces de défense nationale (FDN) sont confrontés aux forces de la coalition de l'armée de la Conquête («Jaish al-Fateh »). Après de très nombreuses pertes dues aux missiles antichars des rebelles, l’armée syrienne a progressé au Sud Sud Ouest de la ville dans le secteur de la voie rapide M5 avec notamment la prise des villes de Tal Hader et Al Eiss. Une percée d’une 20aine de kilomètre de profondeur et d’une 10aine de largeur à ainsi été opérée au prix de très lourdes pertes notamment chez les blindées.
A l’Est, c’est la brigade d’élite des forces spéciales nommées « Forces Tigres » qui combat l’EI et Al-Sham. C’est elle qui a libéré la base aérienne de Kweires et qui a instaurée une zone tampon vers le Nord. Elle continue sa progression vers le Nord en grappillant plusieurs villages avec pour objectif prochain la prise de la place force de l’EI à savoir Al Bab.
Au Nord d’Alep une lutte s’est également engagée entre les groupes rebelles du Front Al Nosra et l’EI. Ces derniers ne cessent de gagner du terrain mais pourraient se trouver à cours de ravitaillement avec les avancées Kurdes et celles des Forces pro-gouvernementales au Nord-Est et à l’Est
gouvernorat de Lattaquié :
La 103eme brigade des Gardes Républicains tentent de repousser les rebelles Jabhat Al-Nusra et des restes du FSA vers la frontière turque. Dans un environnement difficile de forêt et de montagnes, les troupes fidèles à Bachar El Assad se sont emparées d’environ 70 km² depuis le début Octobre 2015. Ces derniers jours la bataille pour la ville de Salma a fait rage mais a finalement été remportée par l’armée loyaliste le 12 janvier. Prochains objectifs, les montagnes turkmènes et surtout la place forte d’Al Rabiyah.
gouvernorat d’Hama :
Légère poussée au Nord des forces pro-gouvernementales avec des gains faibles mais qui ont repoussé de quelques kilomètres les rebelles du groupe Jund Al Aqsa. Ces derniers continuent d’ailleurs de tenir Morek qu’ils avaient enlevé en octobre 2015.
Au Sud Est la 66e brigade de la 11e division blindée du 3e Corps d’armée, a effectué une percée le long de la rivière Orontes et a pris une 12 aine de villages aux multiples groupes rebelles du Jabhat Al-Nusra, Harakat Ahrar Al-Sham et FSA. L’objectif annoncé est de regagner la ville de Taqsees.
Au Sud, c’est avec la 47e brigade de la 11e division blindée du 3e Corps d’armée que l’armée syrienne tente de couper en deux la poche rebelle située entre Hama et Homs et de se rapprocher à distance d’artillerie d’Al Rastan, dernière place forte rebelle dans la région.
gouvernorat d’Homs :
A l’Est, la 167e brigade blindée de la 18e Division du 3eme corps d’armée tente de reprendre la région de Palmyre à l’EI. Après quelque succès elle est arrivée aux portes de la ville Antique (-de 4km). Cependant une contre offensive de l’EI le 13 janvier 2016 a permis à l’organisation de reprendre un village et de capturer un dépôt de munitions de l’armée syrienne comprenant un T-55, des mortiers, et des missiles AT, entre autres… C’est le point le plus critique pour les forces de Bachar qui peuvent à tout moment être débordés.
Au sud-est, la 120e brigade mécanisée de la 18eme division blindée a repris la ville de Maheen aux membres de l’EI avec pour futur objectif la prise d’Al Quaryatayn dernière ville avant le désert.
gouvernorat de Deraa. C’est le point chaud actuel au sud du pays avec notamment la bataille pour la ville stratégique pour Sheikh Miskin, sorte de « mini Stalingrad » qui dure depuis 2012. Aujourd’hui L’armée syrienne (en l’occurrence la 15e brigade mécanisée de la 5eme division blindée du premier Corps d'armée) et ses alliés auraient repris près de 80% de la ville mais l’évolution est parfois rapide dans un sens comme dans l’autre. L’autre front, plus au Sud est la bataille pour Derra et surtout la prise et le contrôle de la frontière jordanienne située à la sortie de la ville (~3km). Si Deraa est largement sous contrôle des troupes gouvernementales, les rebelles du Jabhat Al Nosra et des FSA contrôlent toujours la partie Sud de la ville ainsi que le passage en Jordanie. Les terrains conquis sont ensuite protégés par la 7eme Division mécanisée.
Gouvernorat du Rif Dimashq:
Plusieurs poches rebelles se sont créées dans ce gouvernorat :
La poche de Darraya : Les forces spéciales d’Assad imposent un blocus de la ville et ont regagnées ces derniers jours plusieurs quartiers sur les rebelles du groupe Ajnad Al Sham.
A l’Est du gouvernorat c’est le 102e régiment d'Infanterie des Gardes Républicains qui affronte les rebelles du Jaish Al Islam et du Jabhat Al Nusra pour la poche de Douma. Plusieurs victoires des forces pro-gouvernementales ont repoussés les groupes rebelles qui ont notamment perdu le contrôle de la base aérienne de Marj Al Sultan qu’ils détenaient depuis fin 2012 ainsi que plusieurs villages au Nord de cette base.
Gouvernorat de Deir Ezzor:
Le gouvernorat de Deir Ezzor est dans sa quasi-totalité sous la coupe de l’EI. Seule reste en possession du gouvernement syrien une bande de terre entre la ville d’Ash Sholah et la moitié de Deir Ezzor soit environ 1000km2 principalement de désert. Par contre les armées pro-gouvernementales tiennent toujours la base aérienne et ont même gagné un peu de terrain ces derniers temps avec la 104e brigade aéroportée des Gardes Républicains et la 137e brigade d'artillerie de la 17eme division de réserve. Dernièrement ces 2 brigades ont ainsi récupéré une partie du champ pétrolier d'Al-Thayyam.
Voilà, j’espère que cela vous aidera à avoir une vision de la situation plus précise si cela est vraiment possible …
Reste à vous donner les sources utilisées pour ce résumé :
Wikipédia
Syria deeply
reddit.com
syria.liveumap
syriahr
Luftwaffe AS
Oryx Blog
bellingcat.com
aranews.net
Southfront.org
Youtube (recherche sur « Syria war » ; « Syria army » ; « Syria air force » ; « Syria report »)
Twitter : yarinah1, desyracuse"Pro patria et humanitate" -
foxkilo02 a écrit
A la demande d’Ansierra (et pour me faire pardonner !) ainsi qu’au challenge proposé par Nico2
Ah oui tu plaisantes pas toi, j'avais pas imaginé que tu fasse aussi complet et détaillé ! Un grand grand merci à toi Fox !
Bien que la situation reste confuse, la tendance générale reste la même en fait, l'armée syrienne régulière risque de se faire avoir à l'attrition tout simplement. 40.000 hommes, même renforcés par des éléments étrangers et du matériel iranien et russe, me paraissent trop peu pour envisager encore quelques années de combat.
On comprend donc que l'essentiel des succès ne sont que d'ordre tactiques et que les succès stratégiques comme le verrouillage des frontières sont encore loin d'être atteints (en tout cas pour la frontière sud avec la Jordanie).
La question que je me pose c'est quid des effectifs des forces rebelles? Sont-ils en augmentation? Subissent-ils des pertes importantes?
En fait ce qui me surprend c'est que rien ne paraît bouger (ou légèrement seulement comme tu le soulignes) malgré le pilonnage des VVS. Certes elles surestiment probablement le nombre de frappes ou alors elles usent d'un artifice que je ne connais pas pour gonfler les stats, mais comment se fait-il que les succès tactiques ne soient pas plus prononcés?
Que frappent les avions russes? Parce que quand on voit le nombre de frappes, on se demande s'il reste encore un seul blindé, pièce d'artillerie, centre de commandement etc…entre les mains des rebelles. -
Ansierra117 a écrit
Un grand grand merci à toi Fox !
Merci ! ça m'a permis également d'y voir un peu plus clair….
Effectivement , ça ne transparait pas très bien dans mon résumé MAIS la tendance a évoluée: L'armée syrienne a repris l'initiative depuis l'intervention Russe et gagne même du terrain (même si, et vu le nombre de ses effectifs, ce n'est pas de gros gains.).Ansierra117 a écrit
la tendance générale reste la même en fait,
Oui tout à fait. L'aide iranienne et russe permet à l'armée syrienne de compenser son manque d'effectifs. Donc tout cela ne pourra durer qu'un temps. D'où l'urgence des forces pro-gouvernementales de profiter au maximum de cette aide et notamment des frappes aériennes russes pour gagner un maximum de terrain.Ansierra117 a écrit
l'armée syrienne régulière risque de se faire avoir à l'attrition tout simplement
Moins il y aura de fronts , plus les maigres forces pourront se regrouper et gagner en puissance. C'est l'un des principaux objectifs des offensives syriennes notamment dans le gouvernorat de Lattaquié.
Difficile à dire. d'après ce que j'ai lu, les FSA ont subi de très lourdes pertes et seraient démoralisés par le fait qu'au bout de 5ans de guerre ils ne voient toujours pas d'issue rapide au conflit. Certains auraient baissé les armes, d'autres passeraient côté islamistes, voire EI.Ansierra117 a écrit
La question que je me pose c'est quid des effectifs des forces rebelles? Sont-ils en augmentation? Subissent-ils des pertes importantes?
L'autre point à prendre en compte ce sont les bagarres entre les diverses factions rebelles et notamment entre les islamistes plus ou moins modérés et les groupes liés à Al Quaida et les groupes de l'EI. Au Nord d'Alep par exemple, les groupes liés a Al Quaida ont perdu beaucoup de ressources face à l'EI. Et puis il faut aussi compter sur les forces Kurdes et des forces démocratiques du Nord qui , bien que non alliés à Bachar, combattent l'EI en laissant les forces pro-gouvernementales tranquilles (Sorte d'alliance tacite)
De même, les ressources des groupes rebelles sont soumis aux mêmes difficultés d'attrition que les forces pro-gouvernementales, voire plus avec les frappes aériennes russes. La formation de leurs membres est aujourd'hui plus complexe surtout qu'ils sont maintenant dans une position défensive avec peu de lieux de répit pour se reformer et s'entrainer.
Comme je l'indique dans mon résumé il y a de nombreux fronts sur le territoire syrien qui sont difficiles à couvrir dans leur ensemble même pour une force aérienne importante ( il suffit de voir les résultats de la coalition en Irak et Syrie )Ansierra117 a écrit
En fait ce qui me surprend c'est que rien ne paraît bouger (ou légèrement seulement comme tu le soulignes) malgré le pilonnage des VVS. Certes elles surestiment probablement le nombre de frappes ou alors elles usent d'un artifice que je ne connais pas pour gonfler les stats, mais comment se fait-il que les succès tactiques ne soient pas plus prononcés?
Que frappent les avions russes? Parce que quand on voit le nombre de frappes, on se demande s'il reste encore un seul blindé, pièce d'artillerie, centre de commandement etc…entre les mains des rebelles.
Par contre la force aérienne russe sert principalement à préparer le terrain aux forces au sol et principalement à détruire les fortifications ou places fortes érigées par les rebelles et l'EI.
La destruction du matériel de guerre rebelles sont plus des cibles d'opportunités. Et puis comme pour la coalition, les Russes ne vont pas prendre trop de risques à faire du CAS…
En résumant, je dirais que les russes sont plus dans le bombardement tactique et la coalition dans le bombardement stratégique.
Et cela me ramène à ta question sur les effectifs des forces rebelles, en te répondant qu'il est très difficile d'estimer l'impact des frappes russes sur leurs effectifs.
J'aurais tout de même tendance à dire qu'elles font mal puisque l'avantage, certes maigre, est réapparu côté force pro-gouvernementale alors qu'on ne leurs donnaient même plus 2 ou 3 mois d'existence en septembre 2015."Pro patria et humanitate" -
Merci Foxkilo02! C'est plus que complet, je vais lire dès que j'ai un peu de temps.
Il y a quelques jours, le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition anti-EI mise en place par les Etats-Unis, annonçait que l'EI avait perdu environ 30% du territoire qu'il contrôlait en Irak et en Syrie au début de l'année 2015. Soit environ 40% en Irak et plus ou moins 20% en Syrie, bien qu'il avoue que dans ce pays il est difficile de se faire une idée très précise.
Après, est-ce la vérité ou est-ce un chiffre gonflé pour encourager à continuer la lutte, ça je ne sais pas…" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
Chapeau Foxkilo, impressionnante compilation!
Comme tu l'écris juste après, l'attrition de l'armée régulière relativement à celle de l'EI (et des autres groupes rebelles) est un point important. L'EI est très efficace dans son recrutement international, donc la couper de toute frontière extérieure par où arrivent combattants et matériels (et part du pétrole) peut changer très vite le rapport de force. C'est l'objectif stratégique affiché des Russes et de Assad.
A ma connaissance, parmi les pays frontaliers de Syrie et du nord de l'Irak, seule la Turquie laisse encore passer du ravitaillement en hommes et matériels vers l'EI. Le Liban, la Jordanie, Israël et l'Iran sont fermés. La fermeture de la frontière turque côté Syrie (déjà opérée par les kurdes côté irakien) devrait étouffer les ravitaillements de l'EI au nord. Il restera bien sûr aux islamistes la possibilité de faire de la contrebande (même si les frontières sont contrôlées par leurs ennemis, elles sont immenses et désertiques), mais plus dans des quantités leur permettant de s'opposer de front à des armées régulières.
Par contre, reste le sud de l'Irak, et les longues frontières Irak-Arabie Saoudite et Irak-Koweit contrôlées par l'EI côté irakien. Et là, j'ai du mal à me faire un avis. Je ne vois que très peu d'indications de ravitaillements par là. L'Arabie Saoudite a-t-elle tout bloqué, notamment depuis la guerre au Yémen? Quelqu'un a une idée?
Reste une chose en tout cas qui a changé: Assad, qui était encore il y a 2 ans pour beaucoup de syriens "le tyran", est maintenant "le président"."En temps de paix, le kamikaze n'a plus de raison de sauter sur quoi que ce soit d'inflammable. Il s'étiole. Le suicide était le seul but de son existence : maintenant qu'il n'a plus de raison de mourir, il n'a plus de raison de vivre.Heureusement, il est possible d'aider le kamikaze à en finir en déclenchant en lui cette irrépressible envie d'exploser sur l'ennemi qui lui valut naguère son immense prestige auprès des gonzesses. Comment? C'est simple : il suffit d'imiter le cri du porte-avions. Regardez bien. Pout, pout, pout, ….Kamikaze : Banzaï !Etonnant, non?"Desproges -
De rien !Jericho a écrit
Merci Foxkilo02!
En Syrie, l'EI a perdu du terrain au Nord (près de 2000km²!) dans les gouvernorats d'Hasaka et de Raqqua face aux troupes Kurdes et celles des forces Forces Démocratiques Syriennes (coalition de plusieurs groupes) ainsi qu dans une moindre mesure dans le gouvernorat d'Alep.Jericho a écrit
plus ou moins 20% en Syrie, bien qu'il avoue que dans ce pays il est difficile de se faire une idée très précise.
Après, est-ce la vérité ou est-ce un chiffre gonflé pour encourager à continuer la lutte, ça je ne sais pas.
Elle en a gagné au Nord d'Alep(environ 200km²) face aux groupes rebelles du Front Al Nusra (Al Quaida)
Face aux troupes gouvernementales, c'est un quasi standby près de Palmyre, une perte d'une 20 aine de km² à Deir Ezzor, au moins 200 km² dans le Rif Dimashq et moins d'une centaine à l'Est d'Alep. Autant dire peanuts !"Pro patria et humanitate"
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