Au début des années 1960, Aeroflot utilisait toujours, pour ses lignes régionales, d'antiques Li-2, Il-12 ou Il-14. Elle demanda à Yakovlev d'en étudier un successeur à turbines. L'accent fut mis sur la sécurité, la fiabilité et la possibilité d'opérer à partir de terrains peu ou mal préparés, disposant de terrains de moins de 700 mètres, par mauvais temps.

Yakovlev étudia des projets propulsés par turbopropulseurs ou par réacteurs, et même un ADAV. Il se rabattit finalement sur un triréacteur équipé de AI-25, un moteur nouveau à l'époque. L'appareil dispose d'ailes basses et droites, placées en arrière, d'une large dérive en T et d'un train tricycle rétractable. Le troisième réacteur prend place à la base de la dérive. Le fuselage, pressurisé et d'un diamètre de 2,4 mètres, accueille de 24 à 27 passagers, voire 32 en haute densité. Sa capacité en carburant est de 3800 litres.

Le premier des 5 prototypes construits décolla pour la première fois le 21 octobre 1966. La production fut lancée en 1967 à Saratov et les autorités soviétiques certifièrent l'engin en 1968. Aeroflot le mit en service pour la première fois le 30 septembre 1968, sur la ligne Moscou-Kostroma.

3 versions civiles virent le jour : le Yak-40 de base, le Yak-40D (pour Dal'niy, longue distance) apparu en 1975 et emportant 6 tonnes de carburant, et le Yak-40K, un convertible cargo-passagers capable d'emporter 3200 kg de fret (peu d'exemplaires furent effectivement transformés).

Il faut y rajouter les versions destinées à l'export : le Yak-40EC et le Yak-40V propulsé par 3 AI-25T.

Des projets virent le jour : les Yak-40L et TL, propulsés par des Lycoming LF507-1N et dont l'aile présentait une légère flèche. Le Yak-40M était une version allongée prévue pour 40 passagers. Le Yak-40 M-602 servit de banc d'essai au turbopropulseur tchécoslovaque M-602.

1011 exemplaires furent produits jusqu'en novembre 1981. 130 furent exportés dans 18 pays. Le Yak-40 fut le premier appareil soviétique à être certifié en Occident (Italie et Allemagne de l'Ouest) et fut présenté dans 75 pays, dont les USA, où il faillit être construit avec des réacteurs Garrett TFE731 et une avionique occidentale. En novembre 2011, 220 exemplaires étaient toujours en service.

Le Yak-40 a également eu une carrière militaire. Des exemplaires furent convertis pour le renseignement électronique (Yak-40-25, avec un nez de MiG-25R et un système SRS-4A, et le Yak-40 Kalibrovshchik), pour la guerre électronique (Yak-40 Akva, avec des nacelles de brouillage), pour l'observation (Yak-40 Fobos, avec deux grands dômes dorsaux), le recueil de données météorologiques (Yak-40 Liros, Yak-40 Meteo), à la reconnaissance (Yak-40REO, Yak-40 Shtorm).

Il est encore en service en Biélorussie (1 sur 5 reçus), à Cuba (3 sur 8 reçus), Ethiopie (1), Guinée-Equatoriale (1, en réserve), Russie (1), Serbie (2), Syrie (6), Tchéquie (2 exemplaires), Yémen (2).

Il fut en service en Angola (1), Bulgarie (1), Guinée-Bissau (1), Hongrie (2), Laos (2), Lituanie (1), Madagascar (2), Pologne (9), Tchécoslovaquie (8), Ukraine (6), Union Soviétique, Vietnam (5), Yougoslavie (6), Zambie (3), Zimbabwe (3).


La fiche sur le site


http://fr.wikipedia.org/wiki/Yakovlev_Yak-40


http://red-stars.org/spip.php?article66


http://www.bourse-des-vols.com/appareil-Yakovlev_Yak-40-112.php


http://richard.ferriere.free.fr/archives/essai/yak40.pdf


http://jn.passieux.free.fr/html/Yak40.php


http://en.wikipedia.org/wiki/Yakovlev_Yak-40


http://www.airliners.net/aircraft-data/stats.main?id=386


http://www.yak.ru/ENG/PROD/current_40.php