L’avionneur russe Soukhoï a dévoilé mercredi son premier avion civil pour le marché mondial, le Superjet 100, jet régional de 100 places.
Plus connu pour la construction d’avions militaires, le groupe Soukhoï Corporation mise désormais sur l'aéronautique civile. Pour concevoir son nouvel avion, le Superjet 100, il s’est allié à de nombreux partenaires occidentaux parmi lesquels Boeing, l’italien Alenia, les français Safran et Thales.
L’assemblage de ce nouveau modèle se fera à Komsomolsk-sur-Amour dans une usine moderne située en bordure de la Chine à 8000 km de Moscou.
Présents sur place lors de la cérémonie de présentation de l’avion, les responsables de Safran, Thales ou encore Alenia ont estimé que l’avionneur russe s’est adapté aux normes de gestion des coûts de ses partenaires occidentaux. Il doit effectivement en être ainsi dans un marché où la concurrence entre le brésilien Embraer et le canadien Bombardier fait rage depuis plusieurs années, sans compter les versions réduites des appareils Boeing et Airbus, également présents sur le segment des avions régionaux de type jet.
Le groupe russe bénéficie déjà de 73 commandes, en majorité russes, et compte sur une centaine avant la fin de l’année. Itali Airlines a déjà commandé 10 appareils livrables de 2009 à 2011.
Mikhaïl Pogossian, président de Soukhoï, estime que les commandes occidentales devraient tomber une fois les premiers appareils livrés. Il ajoute que son groupe devrait être rentable à partir du 300e appareil. Avec un prix inférieur de 25% à celui de l’Embraer 190, il mise sur 1000 ventes dans les 20 prochaines années pour un marché des avions régionaux de 70 à 100 places estimé à 5000 commandes pour la même période.
L’avionneur russe pourra certainement compter sur l’appui de la maison Russie dans un secteur où l’interventionnisme des Etats est largement débattu à l’OMC.
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