Breguet Br.1100

Rappels

  • Catégorie : Prototype
  • Constructeur : Breguet drapeau du pays
  • Premier vol : 31 mars 1957
  • Version du : Breguet Br.1001 Taon
  • Production : 1 appareil construit (cellule neuve)
  • Missions : Attaque au sol
Breguet Br.1100

Historique

En août 1953, le ministère de l'Air lança un programme afin de se doter d'un avion d'attaque tout-temps biréacteur, afin d'augmenter ses chances de survie en mission. Parmi les réacteurs proposés se trouvaient les Snecma R-105, Hispano-Suiza R-800 ou Turbomeca Gabizo. Ce dernier était le plus avancé et fut choisi pour plusieurs projets. Le programme définitif fut publié en janvier 1955, avec un complément "Marine". Cette dernière n'envisageait que le biréacteur. L'Armée de l'Air ne rejetait pas complètement un monoréacteur, mais préférait le biréacteur.

Plusieurs avionneurs présentèrent des projets, et seuls Breguet et Dassault furent retenus, avec respectivement le Br.1001 et l’Étendard II.

Le Br.1001 avait été conçu comme biréacteur, avec une variante monoréacteur, le Br.1001Bis. L'évolution fut telle qu'elle entraîna également, dès 1955, un changement de désignation, le Br.1001Bis devenant le Br.1001 "Taon" et le Br.1001 originel le Br.1100. 2 Turboméca Gabizo de 1120 kgp (1500 avec PC) remplacèrent les Viper d'origine.

Il était aussi armé de 2 canons DEFA 551 (552 pour les versions de série) de 30 mm avec 250 obus ou d'un panier interne Brandt 22 de 15 roquettes SNEB de 68 mm. Il devait emporter des bombes de 500 livres (1000 livres sur les versions de série), des réservoirs de carburant ou de napalm, et des lance-roquettes Matra 116 ou des roquettes T-10 ou HVAR.

3 prototypes furent commandés, dont le Br.1100M, une version navalisée destinée à la Marine. L'armée de l'Air et la Marine firent des compromis afin que les 2 versions aient des éléments communs, tels qu'une structure renforcée et une aile à l'envergure réduite. Le dessin fut confié à Georges Ricard.

Le Br.1100-01 effectua son vol inaugural le 31 mars 1957 entre les mains d'Yves Brunaud. Contrairement au Br.1001, son fuselage ne correspondait pas à la loi des aires, ce qui explique pourquoi son développement fut plus court et qu'il s'envola avant son prédécesseur. Il était cependant prévu de l'appliquer sur les versions de série (Br.1101 pour la version "Air" et Br.1110 pour la version "Marine").

Les essais, menés surtout par Bernard Witt, démontrèrent qu'il était trop lourd, sous-motorisé, et que la traînée induite par les tuyères pénalisait les performances. De plus, les Gabizo étaient moins performants que prévus et ne fournissaient en réalité que 940 kgp. S'il remplissait les conditions demandées aux basses vitesses, il était en deçà des attentes aux vitesses transsoniques. La voilure par contre fut réutilisée telle quelle sur le projet Br 1003. Le Br.1100-01 effectua 65 vols jusqu'au 21 décembre 1957.

A cette date, l'Armée de l'Air décida d'abandonner la formule biréacteur et de s'intéresser aux monoréacteurs à Atar 101 très prometteurs qui venaient d'apparaître, l’Étendard IV et le Baroudeur. Le deuxième prototype du Br.1100 avait été achevé à 80 % avant d'être abandonné.




Texte de Clansman.

Caractéristiques

  • Masse maxi au décollage : 6 545 kg (14 429 lbs)
  • Masse à vide : 3 793 kg (8 362 lbs)
  • Surface alaire : 19,52 m² (210,112 sq. ft)
  • Hauteur : 4,35 m (14,272 ft)
  • Envergure : 7,83 m (25,689 ft)
  • Longueur : 12,52 m (41,076 ft)

Équipage

  • Équipage : 1

Performances

  • Mach maximal BA : Mach 0,94
  • Mach maximal HA : Mach 1,06
  • Vitesse maximale BA : 1 128 km/h (701 mph, 609 kts)
  • Rapport poussée/masse à sec maxi au décollage : 0.29
  • Charge alaire maxi au décollage : 335.30 kg/m²
  • Rapport poussée/masse à sec à vide : 0.50
  • Charge alaire à vide : 194.31 kg/m²

Motorisation

Armement

Armement fixe
  • 2 × canons DEFA 551 de 30 mm (1,18 in) avec 250 coups chacun
Roquettes

Sur le forum…

  • Paxwax a écrit

    Manifestement, un taon ne pique pas assez fort. Il y a peut-être des modifs à faire sur la fiche du Super-Frelon? :mrgreen:
    Pas besoin d'aller jusque là: selon la cocarde, je peux être assez sensible au Hornet… :mrgreen:
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Jericho a écrit

    Aïe! … Plus fort, j'ai rien senti… :bonnet:

    Manifestement, un taon ne pique pas assez fort. Il y a peut-être des modifs à faire sur la fiche du Super-Frelon? :mrgreen:
    "En temps de paix, le kamikaze n'a plus de raison de sauter sur quoi que ce soit d'inflammable. Il s'étiole. Le suicide était le seul but de son existence : maintenant qu'il n'a plus de raison de mourir, il n'a plus de raison de vivre.Heureusement, il est possible d'aider le kamikaze à en finir en déclenchant en lui cette irrépressible envie d'exploser sur l'ennemi qui lui valut naguère son immense prestige auprès des gonzesses. Comment? C'est simple : il suffit d'imiter le cri du porte-avions. Regardez bien. Pout, pout, pout, ….Kamikaze : Banzaï !Etonnant, non?"Desproges
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  • Aïe! … Plus fort, j'ai rien senti… :bonnet:
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  • Euh bin… Comment te dire ? :fouet: :mrgreen:
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
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  • Clansman a écrit

    Avant de passer la main à mon ami Jericho, je procède à une refonte des projets Breguet :
    Euh… tu veux dire qu'il va falloir me remettre à bosser? :mrgreen:
    " J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres."  A. Einstein       "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles."  Max Frisch
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  • Le Br.1100 sur le site

    Le Br.1100M sur le site
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  • Avant de passer la main à mon ami Jericho, je procède à une refonte des projets Breguet :

    Le Breguet 1100 :


    En août 1953, le ministère de l'Air lança un programme afin de se doter d'un avion d'attaque tout-temps biréacteur, afin d'augmenter ses chances de survie en mission. Parmi les réacteurs proposés se trouvaient les Snecma R-105, Hispano-Suiza R-800 ou Turbomeca Gabizo. Ce dernier était le plus avancé et fut choisi pour plusieurs projets. Le programme définitif fut publié en janvier 1955, avec un complément "Marine". Cette dernière n'envisageait que le biréacteur. L'Armée de l'Air ne rejetait pas complètement un monoréacteur, mais préférait le biréacteur.

    Plusieurs avionneurs présentèrent des projets, et seuls Breguet et Dassault furent retenus, avec respectivement le Br.1001 et l’Étendard II.

    Le Br.1001 avait été conçu comme biréacteur, avec une variante monoréacteur, le Br.1001Bis. L'évolution fut telle qu'elle entraîna également, dès 1955, un changement de désignation, le Br.1001Bis devenant le Br.1001 "Taon" et le Br.1001 originel le Br.1100. 2 Turboméca Gabizo de 1120 kgp (1500 avec PC) remplacèrent les Viper d'origine.

    Il était aussi armé de 2 canons DEFA 551 (552 pour les versions de série) de 30 mm avec 250 obus ou d'un panier interne Brandt 22 de 15 roquettes SNEB de 68 mm. Il devait emporter des bombes de 500 livres (1000 livres sur les versions de série), des réservoirs de carburant ou de napalm, et des lance-roquettes Matra 116 ou des roquettes T-10 ou HVAR.

    3 prototypes furent commandés, dont le Br.1100M, une version navalisée destinée à la Marine. L'armée de l'Air et la Marine firent des compromis afin que les 2 versions aient des éléments communs, tels qu'une structure renforcée et une aile à l'envergure réduite. Le dessin fut confié à Georges Ricard.

    Le Br.1100-01 effectua son vol inaugural le 31 mars 1957 entre les mains d'Yves Brunaud. Contrairement au Br.1001, son fuselage ne correspondait pas à la loi des aires, ce qui explique pourquoi son développement fut plus court et qu'il s'envola avant son prédécesseur. Il était cependant prévu de l'appliquer sur les versions de série (Br.1101 pour la version "Air" et Br.1110 pour la version "Marine").

    Les essais, menés surtout par Bernard Witt, démontrèrent qu'il était trop lourd, sous-motorisé, et que la traînée induite par les tuyères pénalisait les performances. De plus, les Gabizo étaient moins performants que prévus et ne fournissaient en réalité que 940 kgp. S'il remplissait les conditions demandées aux basses vitesses, il était en deçà des attentes aux vitesses transsoniques. La voilure par contre fut réutilisée telle quelle sur le projet Br 1003. Le Br.1100-01 effectua 65 vols jusqu'au 21 décembre 1957.

    A cette date, l'Armée de l'Air décida d'abandonner la formule biréacteur et de s'intéresser aux monoréacteurs à Atar 101 très prometteurs qui venaient d'apparaître, l’Étendard IV et le Baroudeur. Le deuxième prototype du Br.1100 avait été achevé à 80 % avant d'être abandonné.

    Le Br.1100M :


    Le Br.1100M était la version navalisée du Br.1100, avec peu de différences. Il vola une seule fois le 15 novembre 1957, avec Bernard Witt aux commandes, pendant une vingtaine de minutes. Le programme avait déjà été abandonné par la Marine, pour les mêmes raisons que l'Armée de l'Air. La Marine Nationale exigeait vraiment un biréacteur pour raisons de sécurité, et le choix qu'elle fit de l’Étendard IV monoréacteur fut une réelle surprise. Mais elle s'y intéressait depuis 1955 et en commanda 5 exemplaires dès mai 1957.

    Le Br.1100 était considéré comme un appareil raté à tout point de vue. Cependant, il servit de base à un projet des années 1960 : le Br 121. Celui-ci devait devenir de plus en plus lourd et puissant au fil de la conception pour devenir le futur SEPECAT Jaguar.
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  • Le Taon 5 sur le site
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  • Le Breguet 1005, ultime version du Taon :

    page 141 du pdf Breguet/Cuny tome 2

    Br.1005 :

    Le concours LWSTF de l'OTAN (1953) prévoyait dès le départ un avion de seconde génération avec un moteur Orpheus 12 plus puissant que l'Orpheus 3 des prototypes. Le Breguet 1001 Taon devait donc culminer avec la version Br.1005 qui disposait, plus exactement, d'un Orpheus 12 SR (3070 kgp à sec et 3700 kgp avec PC). Un Orpheus 14 SR de 4050 kgp avec PC était envisagé à terme.

    Le Breguet 1005 était optimisé pour l'attaque au sol, grâce à une nouvelle aile : la flèche était plus modérée (38° au lieu de 43°), avec un allongement plus grand et les dispositifs hypersustentateurs perfectionnés du Br.1001.

    Le Breguet 1005 reprenait certaines caractéristiques du Breguet 1003, comme le fuselage, le train d'atterrissage et l'armement interne. Les 5 points d'emport étaient renforcés afin d'emporter des charges plus diversifiées.

    Les réservoirs de carburant étaient réaménagés afin de permettre l'emport de 2700 l, soit plus que le Breguet 1003 (2270 l) et que le Breguet 1001 (1800 l). L'avionique était aussi plus avancée : il emporterait un radar Doppler absent des premières versions, tandis que le radar de télémétrie, le calculateur de bombardement et le viseur seraient plus perfectionnés.

    Une version de reconnaissance photographique, désarmée, était envisagée. 3 caméras étaient placées dans le nez, 2 autres remplaçaient le lance-roquettes de soute et du carburant supplémentaire remplaçait les canons. 3 réservoirs externes lui donnait une capacité de 4550 l, soit une distance de convoyage de 2000 nm.

    Breguet dévoila le Breguet 1005 en novembre 1958. Il fut parfois appelé "super-Taon" par la presse de l'époque, mais Breguet lui préférait l’appellation Taon 5. Le Breguet 1001 était pour Breguet un prototype et estimait pouvoir livrer le Breguet 1005 aux unités dès 1962.

    Mais l'OTAN abandonna l'idée de 2e génération en 1959, le Fiat G.91 ayant été sélectionné. Cela mis un terme définitif au développement du Taon.
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  • Le Breguet 1003 sur le site
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