14è Armée aérienne indépendante (PVO)

Historique

Activée en avril 1960, la 14è Armée aérienne indépendante (14-я отдельная армия ПВО) fut chargée de la défense aérienne des régions de Sibérie centrale et orientale ainsi que d'une partie de l'Asie centrale. A partir de son quartier général de Novossibirsk, elle commandait à sa création à trois puis quatre divisions de défense aérienne plus un escadron indépendant de transport (43è puis 197è OTAP).

La 20è DPVO était répartie entre Novossibirsk et Krasnoiarsk et couvrait également le bassin charbonnier du Kouzbass. Elle devint un corps aérien (38è KPVO) en 1980 puis de nouveau une division (41è DPVO) en 1994. Elle possédait un unique régiment de chasse (849è IAP), une brigade de missiles sol-air, sept à huit régiments de missiles sol-air et deux régiments de détection aérienne.

La 26è DPVO devait protéger Irkoutsk, les centres urbains de la vallée de l'Angara et du lac Baïkal ainsi que la Transbaïkalie, plus les régions septentrionales jusqu'à Tiksi. Nettement mieux dotée, elle contrôla jusqu'à trois régiments de chasse (22è et 350è IAP, 712è GvIAP), une brigade et cinq régiments de missiles sol-air, une brigade et trois régiments de détection aérienne. Affaiblie en 1980 avec le départ des chasseurs et alors rebaptisée 39è KPVO, elle récupéra six ans plus tard le 350è IAP et le 712è GvIAP. En 1988, elle fut à nouveau rebaptisée (94è DPVO).

La 33è DPVO rayonnait entre les oblasts d'Omsk et de Semipalatinsk, entre le sud de la Sibérie et le nord-est du Kazakhstan. En 1970, elle contrôlait deux régiments de chasse (64è et 356è IAP), une brigade et quatre régiments de missiles sol-air, plus deux régiments de détection aérienne. Affaiblie par des prélèvements d'unités dans les années 1970 et 1980, elle fut progressivement agglomérée au nouveau 50è GvKPVO (voir plus bas).

La 22è DPVO fut la dernière et la moins équipée des quatre formations. Créée en 1969, elle reçut la charge de surveiller les vastes étendues entre Pechora, la péninsule du Taimyr, le centre industriel de Norilsk et le port arctique de Dikson. Mais elle ne reçut un régiment de chasse qu'à la toute fin de la Guerre Froide avec le transfert du 57è GvIAP de la 10è Armée aérienne, disposant en plus de deux régiment de missiles sol-air et de deux régiments de détection aérienne.

Deux autres formations furent constituées tardivement :

- en 1980, le 56è KPVO aggloméra quatre régiments de missiles sol-air et deux régiments de détection dispersés entre Omsk, Chagan et Semipalatinsk, rejoints par les 64è et 356è IAP en 1986
- en 1986, le 50è GvKPVO fut constitué à partir d'éléments des 26è et 33è DPVO et du contingent soviétique déployé en Mongolie, et placé sous le contrôle direct de la PVO. Il devait défendre l'espace aérien de Transbaïkalie et de Yakoutie. En 1989, il revint à la 14è Armée aérienne et alignait en 1990 deux régiments de chasse (22è et 350è IAP), une brigade et deux régiments de missiles sol-air, une brigade et deux régiments de détection aérienne

La fin de la Guerre Froide vit de nouvelles réorganisations.

Le 56è KPVO fut dissous en 1994. En 1998, le 50è GvKPVO fusionna avec le 39è KPVO pour devenir la 26è GvDPVO. Ses moyens graduellement réduits, la 14è Armée aérienne ne disposait plus en 2000 que des 26è GvDPVO, 22 et 41è DPVO, réduits à deux formations deux ans plus tard avec la dissolution de la 22è DPVO.

A l'heure actuelle, la 14è Armée subsiste sous la forme de la plus faible des cinq armées aériennes russes. Elle ne contrôle plus qu'une division mixte (21è GvSAD) à trois régiments : le 712è IAP (sur MiG-31, à Kansk), le 764è IAP (sur MiG-31, à Bolshoye Savino) et le 2è GvBAP (sur Sukhoï Su-34, à Shagol). La base russe de Kant au Kirghizistan dépend aussi de cette armée.