Fiat G.55/I

Rappels

  • Catégorie : Avion de combat
  • Constructeur : Fiat drapeau du pays
  • Version du : Fiat G.55 Centauro
  • Production : 15 appareils construits (cellules neuves)
  • Missions : Attaque au sol, Chasse

Historique

Série construite pendant la guerre (15 exemplaires avant l'armistice).

Caractéristiques

  • Masse maxi au décollage : 3 718 kg (8 197 lbs)
  • Masse normale au décollage : 3 520 kg (7 760 lbs)
  • Masse à vide : 2 630 kg (5 798 lbs)
  • Surface alaire : 21,11 m² (227,226 sq. ft)
  • Hauteur : 3,13 m (10,269 ft)
  • Envergure : 11,85 m (38,878 ft)
  • Longueur : 9,37 m (30,741 ft)

Équipage

  • Équipage : 1

Performances

  • Distance franchissable : 1 200 km (746 mi, 648 nm)
  • Plafond opérationnel : 12 750 m (41 831 ft)
  • Vitesse maximale HA : 623 km/h (387 mph, 336 kts)
  • Rapport puissance/masse maxi au décollage : 0.29 kW/kg
  • Charge alaire maxi au décollage : 176.13 kg/m²
  • Rapport puissance/masse à vide : 0.41 kW/kg
  • Charge alaire à vide : 124.59 kg/m²

Motorisation

Armement

  • Nombre de points d'emport : 2
  • Charge militaire : 320 kg (705 lbs)
Armement fixe
  • 2 × mitrailleuses Breda-SAFAT 12.7 de 12,7 mm (0,5 in) avec 300 coups chacun au-dessus du moteur.
  • 2 × canons Mauser MG 151/20 de 20 mm (0,79 in) avec 200 coups chacun dans les ailes
  • 1 × canon Mauser MG 151/20 de 20 mm (0,79 in) avec 250 coups dans le moyeu de l'hélice

Sur le forum…

  • A partir de 1941, les ingénieurs italiens s'intéressèrent au nouveau moteur allemand à cylindres en ligne, le DB-605. Il allait donner naissance à une 3e génération de chasseurs, nommée série 5. Giuseppe Gabrielli, l'ingénieur de chez Fiat, conçu un nouvel appareil de construction entièrement métallique, le G.55.

    Le prototype vola pour la première fois le 30 avril 1942, entre les mains de Valentino Cus. 3 prototypes furent construits et seul le dernier fut armé d'un canon MG 151 de 20 mm et de 4 mitrailleuses Breda-SAFAT de 12,7 mm. Le G.55, nommé Centauro, montra de bonnes performances et de caractéristiques de vol et fut ensuite testé à Guidonia pour être comparé à ses concurrents le MC 205 et le Re.2005. Il se classa 2e. Il atteignait 620 km/h, un peu moins que prévu, mais disposait d'une cellule solide et avait la meilleure stabilité quelque soit l'altitude. Son cockpit surélevé donnait une bonne visibilité. Le seul reproche fut une nette tendance à se déporter vers la gauche au décollage, qui fut corrigée par une légère modification de la dérive afin de compenser l'effet de couple. Le G.55 fut choisi pour la production en série.

    Début 1943, les principaux chasseurs en service au sein de la Regia Aeronautica étaient incapables d'affronter les bombardiers américains, qui volaient trop haut pour eux. Grâce à ses grandes ailes, le G.55 montrait les meilleures performances en altitude. De plus, son armement était conséquent. Pas moins de 2400 exemplaires furent prévus.

    La production démarra par une présérie de 34 exemplaires, encore proches du prototype. 19 seulement furent construits. La première version de série, nommée Serie 1, était armée de 3 canons MG 151 et de 2 mitrailleuses de 12,7 mm, ainsi que de bombes ou de réservoirs largables. 6 appareils de présérie furent portés à ce standard.

    Les chasseurs de la série 5 furent testés par les Allemands à partir du 20 février 1943. Ceux-ci, menés par l'Oberst Petersen, furent particulièrement impressionnés par le G.55 au point d'estimer qu'il fut le meilleur chasseur de l'Axe. Il fut même question de produire le G.55 en Allemagne. En tout état de cause, il fut surtout question de le remotoriser avec un DB 603, ce qui allait donner naissance à la version G.55/II armée de pas moins de 5 canons de 20 mm, puis à la version G.56. Les plans de production furent abandonnés quelque temps après l'armistice, lorsqu'on se rendit compte qu'il fallait 15000 heures pour produire un G.55, là ou un Bf 109 n'en demandait que 5000.

    Le premier appareil à entrer en service fut le 3e prototype, qui fut assigné au 20° Gruppo le 21 mars 1943. Le G.55 connut son baptême du feu le 5 juin 1943 au-dessus de la Sardaigne. Il participa aussi à la défense de Rome au sein du 353 Squadriglia.

    Lors de l'armistice, le 8 septembre 1943, 34 exemplaires avaient été construits, dont les 3 prototypes, les 16 G.55/0 de présérie et 15 G.55/I de série. 2 appareils furent récupérés par les Alliés, dont un fut envoyé à Tangmere en Grande-Bretagne le 17 mars 1945. Après son dépot à Ford, on ne sait ce qu'il est devenu.

    Il servit au sein de l'Aeronautica Nazionale Repubblicana, la force aérienne reconstituée par Mussolini en Italie du Nord. On estime à 18 le nombre d'exemplaires utilisés par l'ANR, et à 12 le nombre d'exemplaires réquisitionnés par la Luftwaffe. L'usine de Fiat, à Turin, était sous contrôle allemand et continua à produire des G.55 jusqu'au 25 avril 1944, date à laquelle elle fut bombardée. 15 exemplaires furent alors détruits, alors que 164 avaient été construits, et 97 livrés à l'ANR. La construction fut momentanément dispersée, puis stoppée en septembre 1944. L'ANR reçut au total 148 G.55, 37 étaient prêts à être livrés, et 73 à des stades divers de construction. Au total, 500 exemplaires étaient prévus, dont 300 G.55/I et 200 G.55/II. L'annulation de la production fut impopulaire au sein des pilotes italiens, qui préféraient le G.55 au Bf 109G qui le remplaça en unité.

    Après la guerre, le G.55 entra en service au sein de la nouvelle force aérienne italienne, l'Aeronautica Militare Italiana. Fiat relança la production du G.55 en 1946, en se servant des pièces non utilisées. Il proposa le G.55A, version monoplace de chasse qui vola pour la première fois le 5 septembre 1946, et le G.55B, version biplace d'entraînement, qui vola le 12 février 1946. L'Italie reçut 19 G.55A et 10 G.55B qui furent utilisés jusqu'en 1950 pour l'entraînement avancé. Il fut également vendu à l'Argentine (30 G.55A et 15 G.55B, utilisés de 1948 à 1959). 17 G.55A argentins furent revendus à l’Égypte immédiatement. Ce pays reçut au total également 15 G.55B, utilisés de 1948 à 1955. Ils furent utilisés contre les Spitfire Israéliens lors de la guerre de 1948 et étaient dépourvus de canons et n'emportaient que les 4 mitrailleuses.

    349 exemplaires furent construits, 274 avant la guerre et 75 après. Un seul a survécu, et est maintenant exposé au Musée de l'Aviation Militaire de Vigna di Valle, près de Rome. Il s'agit en réalité d'un G.59A modifié, qui dérivait lui-même du G.55.


    Versions :

    G.55 : 3 prototypes.

    G.55/0 : 16 appareils de présérie.

    G.55/I : Version de chasse.

    G.55/II : version chasseur-bombardier, qui resta sur la planche à dessin.

    G.55S : Version équipée d'une torpille de 450 mm. Le SM-79 avait prouvé son efficacité, mais était trop lent. L'Etat-Major songea donc qu'un chasseur doté d'une torpille pourrait s'échapper plus facilement. Fiat fut donc chargé d'étudier une version du G.55 pouvant emporter une torpille de 680 kg. La première version fut annulée au profit du G.57 qui devait lui aussi emporter une torpille. Le G.57 étant lui aussi annulé, le projet revit le jour sous la forme du G.55S. Il emportait une torpille de 920 kg et de 5,46 mètres de long. Le prototype, un G.55 modifié, vola pour la première fois en août 1944 et fut testé avec succès en janvier 1945. Les performances restaient bonnes, 10 exemplaires de présérie et 100 exemplaires de série furent commandés par l'ANR. La fin de la guerre annula le projet. Le G.55S fut remis au standard de série I et fut le premier G.55 à entrer en service au sein de l'AMI.

    G.56 : Version équipée du DB 603A de 1750 ch. 2 prototypes furent construits et volèrent à partir de mars 1944. Il atteignit une vitesse comprise entre 690 et 700 km/h. Malgré ses performances supérieures au Bf 109G, K et Fw 190A, malgré le fait qu'il surclassa tous ses concurrents, l'Allemagne interdit sa mise en production. Le premier prototype survécut à la guerre et fut utilisé comme banc d'essais volant.

    G.57 : Projet de version motorisée par un Fiat A.83RC 24-52 de 1250 chevaux, qui devait emporter lui aussi une torpille.


    La fiche sur le site


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fiat_G.55/56


    http://www.avionslegendaires.net/fiat-g-55-centauro.php


    <!– l –><a class="postlink-local" href="http://forum.aviationsmilitaires.net/viewtopic.php?f=35&t=1754&p=71405#p71405
    ">viewtopic.php?f=35&t=1754&p=71405#p71405</a><!– l –>

    http://en.wikipedia.org/wiki/Fiat_G.55


    http://www.century-of-flight.net/Aviation%20history/photo_albums/timeline/ww2/Fiat%20G.55%20I%20Centauro.htm


    http://www.aviastar.org/air/italy/fiat_centauro.php
    Rang, sang, race et dieux n'entrent en rien dans le partage du vice… et de la vertu. (de Cape et de Crocs, tome 1).>> N'oubliez pas de lire et de relire le Réglement du forum>> N'oubliez pas de consulter les index des sujets avant de poster les vôtres.
      Lien   Revenir ici   Citer
  • ciders a écrit

    Si ça avait été des F-22, Lockheed aurait fait faillite. :bonnet:

    Un avionneur de la région Bordelaise…dont le nom m'échappe… aurait été fort marri également. :bonnet:
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Si ça avait été des F-22, Lockheed aurait fait faillite. :bonnet:
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Certaines sources parlent de +/-140 appareils détruits sur le site Fiat…d'autres entre 70 à 80 (qui me semble plus réaliste :journal: ).
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Ils ont perdu tant d'appareils que ça en une attaque ? Ils ont bien visé pour une fois ou alors ça a été un straffing en règle ? :shock:

    Après, effectivement, entre la production et les appareils utilisés, il peut y avoir un fossé important.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Bon, je viens de faire le tour de toute mes archives, on tourne aux alentours de 150 appareils en service. :?
    Sauf Avions-légendaires qui annonce 105 appareils. :mrgreen:
    Maintenant, il est clair que si certains auteurs prennent le nombre d'appareils produits…dans ce cas, il faut effectivement inclure la grosse centaine qui s'est fait détruire sur les parking de l'usine Fiat, lorsqu'elle fut rayé de la carte en Avril 44.
    Je trouve que ce chiffre est biaisé, vu que cette centaine de G-55 n'a peut-être même pas fait ses points fixes de sortie de chaine d'assemblage et, encore moins vu ne serait-ce que l'ombre d'un pilote.


    EDIT:
    J'ai fait une petite "MAJ" de ma fiche avec tes infos. ;)
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Ce n'est pas l'avis de David Mondey, on dirait. :tomcat:

    Va falloir que j'aille fouiller les bas-fonds de la librairie de Fat pour vérifier.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Pour les chiffres de production, ceux que tu cites inclus certainement les exemplaires produits et en attente de réception, qui ont été détruit lors du bombardement du 25 Avril 1944.
    J'ai retenu le chiffre de 148 exemplaires, car à +/- 5 c'est celui que je trouve dans tous mes livres. ;)
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Quelques informations supplémentaires :

    - l'Egypte a reçu deux lots distincts de Centauro ; elle a acheté 15 G.55B en 1948 et a reçu de l'Argentine 17 ( ou 18 ) G.55A. Il semble que des Centauro égyptiens aient combattu des Spitfire israéliens, certainement durant le conflit de 1948
    - l'Italie s'est servie après-guerre de ses G-55 comme appareils d'entraînement avancé

    Concernant les chiffres de production, Wikipédia, ainsi que l'Univers des Avions ( 1939-1945 ) paru chez Grund, donnent 274 appareils produits entre la capitulation italienne et la fin du conflit, plus 75 autres exemplaires produits après la guerre.

    Dans les versions du Centauro, on peut aussi citer le G.56, produit à deux exemplaires avec un moteur allemand DB.603. Equipé de trois canons de 20 mm et capable d'atteindre les 680 km/h, il n'est cependant jamais entré en production. Quant au G.55S, il n'y en aurait eu qu'un unique prototype.
    Ah que je destroye tout ! Ou pas. :pSur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
      Lien   Revenir ici   Citer
  • Le G-55 doit son origine au Fiat G-50 Freccia qui se révéla dépassé lorsqu'il fut engagé au combat.
    Le G-50 possédant d'excellente qualité de vol, les ingénieurs de Fiat décidèrent de conserver sa cellule en y adaptant le moteur Allemand DB-605 dont l'Italie avait acquit les droits de fabrication sous licence.
    L'armement trop faible du Freccia fut également abandonné pour être remplacé par des canons MG également de fabrication Allemande.
    Le premier G-55 Centauro vola le 30 Avril 1942.
    Début 1943 une première série de 19 appareils fut produite, ils étaient armé d'un MG 151/20 et de quatre mitrailleuses de 12,7mm Breda-Safat, cette pré-série devait comprendre 34 unités, mais l'armement insuffisant amena Fiat à lancer la production des appareils de série I qui disposaient de trois MG-151 et de deux mitrailleuses de 12,7mm, ces appareils étaient également équipés de deux points d'emport sous voilure pour des réservoirs supplémentaires ou des bombes de 175 kg.
    A cette époque, les troupes Alliés étaient déjà sur le sol Italien et la production du G-55 fut déplacé dans le nord de l'Italie, sous le contrôle des Allemands.
    Un total de 148 G-55 Centauro fut produite avant l'arrêt de la production suite à un bombardement le 25 Avril 1944 des usines Fiat qui ne purent redémarrer avant la libération de l'ensemble de la péninsule Italienne par les troupes alliés.
    Sur ces 148 unités une partie fut utilisé par la Luftwaffe, le reste étant laissé à l'ersatz de force aérienne Italienne de l'armée fasciste du Nord.
    Deux versions furent étudiées, la Série II uniquement équipés avec cinq canons MG-151 de 20mm et une version torpilleur le G-55-S, qui emportait une torpille en emport central sous le fuselage, pour cette version l'entrée d'air du radiateur fut supprimé et remplacé par deux plus petites sous la voilure, ces deux versions ne dépassèrent pas le stade de l'étude (série II) ou du prototype (G-55-S). On peut aussi citer le G.56, produit à deux exemplaires avec un moteur allemand DB.603, équipé de trois canons de 20 mm et capable d'atteindre les 680 km/h, il n'est cependant jamais entré en production.
    Appareil très performant, le G-55 arriva trop tard pour avoir une influence sur le conflit en Europe,il souffrait également d'un temps de maintenance élevé qui altérait grandement sa disponibilité opérationnelle.

    A l'issue du conflit, les usines Fiat disposaient encore de nombreuses pièces de G-55, la production fut relancé, les G-55 équipèrent la nouvelle Armée de l'Air Italienne qui l'utilisa en appareil d'entrainement avancé.
    L'Argentine en acquit 30 et l'Égypte en acheta 32 unités (15 G.55B à l'Italie en 1948 et 17 à l'Argentine -G.55A-). Il semblerai que les appareils Égyptiens aient été engagés contre l'aviation Israélienne durant le conflit de 1948.
    Une version avec un Rolls-Royce Merlin fut également produite, le G-59, la Syrie en acheta 30 exemplaires.


    Monoplace de chasse G-55 Série I:

    Longueur: 9.37 m
    Envergure: 11.85 m
    Hauteur: 3.13 m
    Surface alaire: 21.11 m² (227.23 ft²)
    Masse à vide: 2,630 kg
    Masse en charge: 3,520 kg
    Masse maxi au décollage: 3,718 kg
    Motorisation: 1× Fiat R.A 1050 Tifone (licence Daimler-Benz DB 605A-1) de 1 475 cv

    Performance:
    Vitesse Maximum: 623 km/h à 7 000 m
    Rayon d'action: 1 200 km ou 1 650 km avec deux réservoirs largables de 100 l
    Plafond pratique: 12 750 m
    Vitesse ascensionnelle: 6000 m en 5 min 50 sec, 7 000 m en 8.57 min
    Rapport poids puissance: 0.308 kW/kg


    Armements:
    G.55 Serie 0:
    1 × Mauser MG 151/20 de 20 mm (tir au travers du moyeu d'hélice)
    4 × 12.7 mm (2 en partie supérieure du capot moteur/ 2 aux emplantures d'ailes )

    G.55 Serie I:
    3 × MG 151/20 de 20 mm (1 en position centrale, tir à travers le moyeu de l'hélice / 2 aux emplantures d'ailes)
    2 × 12.7 mm Breda-SAFAT (en partie supérieure du capot moteur)
    2 × emport sous voilure de 170 kg


    Le G-55 en image


    Sources:
    Les Avions de la Seconde Guerre Mondiale Ed. Atlas
    Wikipédia
      Lien   Revenir ici   Citer

Images