Message à destination de Marcel, rédacteur de la fiche du Pillan sur avionslegendaires.net…
Votre fiche est particulièrement sympathique. Dommage que vous ayez eu soin de recopier purement et simplement une partie de celle de notre site.
C'est assez mesquin. Mais j'imagine que la réciproque est désormais possible ?
Si jamais vous repassez par chez nous, je suis sur que vos explications seront très intéressantes à entendre.
Enaer T-35DT
Rappels
- Catégorie : Avion d'entraînement de base
- Constructeur : Enaer
- Version du : Enaer T-35 Pillán
- Missions : Entraînement
Historique
Version dotée d'un turbopropulseur Allison 250-B17D de 420 hp.
Sur le forum…
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Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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L'Amérique latine fut un des continents les plus précocement touchés par l'aventure aéronautique. Plusieurs pionniers étaient natifs de ce continent, notamment le brésilien Alberto Santos-Dumont ou le pilote péruvien Jorge Chávez Dartnell, qui fut le premier à traverser les Alpes en avion. Cette précocité se vit aussi dans le domaine de l'aéronautique militaire, plusieurs pays créant très tôt des forces aériennes autonomes. Dans les années 1970, plusieurs pays sud-américains disposaient d'une industrie aéronautique active, essentiellement tournée vers leurs marchés intérieurs. C'était le cas du Chili.
A la fin des années 1970, la force aérienne chilienne (Fuerza Aérea de Chile - FAC), qui éprouvait des difficultés à acheter de nouveaux appareils, en raison de l'isolement du pays sur la scène diplomatique internationale, décida de se procurer un nouveau modèle d'appareil d'entraînement de base. Elle fit appel à une de ses composantes, la Maestranza Central de Aviación. L'objectif était de remplacer la flotte de Beechcraft T-34 Mentor encore en service. Pour cela, la FAC se tourna vers un avionneur américain, Piper. Le programme fut officiellement lancé le 21 mars 1979.
Piper accepta de contribuer au développement de cet appareil. Plusieurs modèles de la gamme Piper servirent dans ce processus. Ainsi, le nouvel appareil incorporait le train d'atterrissage du Piper PA-32 Saratoga, tandis que le fuselage était partiellement inspiré par celui du Piper PA-28 Dakota. Les ingénieurs chiliens contribuèrent également aux études. Le Chili en profita pour transformer son industrie nationale : le 16 mars 1984, l'entreprise publique Enaer naissait. Elle devait se consacrer à la fabrication de ce qui était devenu le T-35 Pillán.
Le Pillán effectua son premier vol sous la forme d'un prototype, le 6 mars 1981, aux Etats-Unis. Un second prototype fut par la suite livré au Chili. Piper et le Chili se mirent ensuite d'accord sur les modalités de production : Piper devait produire les avions et les livrer en pièces détachées à Enaer, qui aurait ensuite la charge de les assembler. Ce processus débuta en décembre 1984 et devait se terminer en 1991. Il entra en service dans la FAC en 1985.
Le T-35 est un appareil d'entraînement très classique, avec une voilure droite installée en position basse en dessous du cockpit. Deux membres d'équipage occupent ce cockpit, dans une configuration en tandem, sous une bulle offrant un large champ de vision. En réalité, il faudrait parler de deux cockpits, car chaque membre d'équipage dispose d'une instrumentation propre. Son train d'atterrissage tricycle, actionné par un système hydraulique, s'escamote complètement dans le fuselage. Conçu dès le départ comme devant être peu coûteux à l'achat et l'usage, le Pillán incorpore des équipements éprouvés.
La motorisation du Pillán fait partie de ces équipements éprouvés. Plutôt que d'utiliser un turbopropulseur, les militaires chiliens préférèrent installer un moteur à pistons Lycoming, d'une puissance de 300 ch, entraînant une hélice Harztell tripale à vitesse constante. Ainsi motorisé, le T-35 dépasse les 300 km/h et a une endurance de près de 4 heures et demies, ce qui constitue un atout non négligeable dans un pays aussi grand que le Chili. Chaque aile possède un réservoir d'essence, intégré à la structure, d'une capacité unitaire de 139 litres. Il possède en outre une vitesse ascensionnelle respectable.
En vol, le Pillán a rapidement reçu un accueil favorable de la part de ses équipages. Il est révélé très sûr en vol, ce qui constitue un plus dans le cadre de missions de formation, et en même temps très manoeuvrable, ce qui lui permet de réaliser des acrobaties en toute sécurité. Sa structure est également très robuste : selon Enaer, chaque T-35 peut endurer jusqu'à 200 000 heures de vol. L'avionique du T-35 inclut notamment deux radios VHF, un système de navigation VOR, un transpondeur et deux compas magnétiques. Un équipement de navigation GPS est également disponible, à la demande du pays utilisateur.
Appareil robuste, peu coûteux à l'achat et à l'usage, le T-35 a rapidement trouvé une clientèle dans les pays hispanophones. Dès 1985, l'Espagne a passé commande d'une quarantaine d'exemplaires, qu'elle produisit elle-même, via le constructeur national CASA. Un grand nombre de T-35 sont toujours en service dans le monde, servant à l'entraînement mais aussi dans le cadre de missions de surveillance.
Il ne peut cependant assurer de missions armées, aucun emplacement n'ayant été prévu pour accueillir des armes fixes ou des charges extérieures.
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Caractéristiques :
Version :
T-35A Pillán
Type :
Avion d'entraînement de base
Equipage :
1 pilote, 1 instructeur
Poids :
Masse à vide : 930 kg
Masse maximale au décollage : 1 338 kg
Performances :
Vitesse maximale : 333 km/h
Vitesse de croisière : 311 km/h
Vitesse de décrochage : 114 km/h
Vitesse ascensionnelle : 465 m/min
Plafond pratique : 5 840 m
Distance franchissable maximale : 1 361 km
Dimensions :
Envergure : 8,84 m
Hauteur : 2,34 m
Longueur : 8 m
Surface alaire : 13,69 mètres carrés
Armement :
Aucun
Pays utilisateurs :
Chili, El Salvador, Equateur, Espagne, Guatemala, Panama, République DominicaineAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18