Fuji T-7

Historique

Le 10 août 1998, la force aérienne japonaise lança un appel d'offres international afin de trouver un remplaçant à son T-3, son avion d'entraînement de base datant de la fin des années 1970. Le PC-7, le Tucano, le T-6A Texan II et le T-3 Kaï de Fuji furent mis en compétition.

Le T-3 Kai, comme son nom l'indique, était une version modernisée du T-3, lui-même dérivé du T-34 Mentor. Les principales différences étaient le moteur, dont le Lycoming à pistons est remplacé par un turbopropulseur Allison 250 (fournissant 450 hp au lieu de 340), une dérive en flèche (comme le T-5 de la Marine japonaise) et une avionique moderne (dont 4 écrans multi-fonctions). Il est également légèrement plus long et plus lourd. Enfin, les ailes et le capot moteur ont une aérodynamique plus raffinée.

Pour le reste, il reprend la configuration générale et somme toute classique du T-3 : aménagement en tandem du cockpit, train tricycle et rétractable qui reste très proche du T-34, ailes basses et droites, empennage conventionnel. Fuji reprend le prototype du T-5, le KM-2D, en modifie la cabine pour le transformer en KM-2F qui devient le prototype du T-3 Kaï. Celui-ci vole en 1999.

Le T-3 Kai et le PC-7 font l'objet d'une première sélection, et l'appareil de Fuji est préféré par la Japanese Defence Agency une première fois en septembre 1998. Les deux premiers exemplaires devaient alors être livrés en 2000. Mais un scandale de corruption (des cadres de Fuji avaient soudoyés des responsables du parti politique alors au pouvoir, sur un autre marché) annula la décision.

Le nouvel appareil remporta une nouvelle fois l'appel d'offres en septembre 2000. 49 exemplaires furent commandés et le vol inaugural de la version de série fut effectué le 9 juillet 2002. les livraisons commencèrent en septembre 2002, et les tests opérationnels se terminèrent à la base de Gifu en janvier 2003. En avril la même année, ils furent transférés à la base aérienne de Hofu Kita et il semble que c'est à ce moment-là qu'il prend la désignation T-7. Les livraisons se terminèrent en septembre 2008, permettant le remplacement du T-3 et son retrait du service dès 2006.



Ils servent au sein des 11th Flying Training Wing (1st et 2nd Squadron) et 12th Flying Training Wing, qui employait auparavant les T-3. Le T-7 est également utilisé par le Air Development and Test Command: Air Development and Test Wing. Son unique utilisateur est donc la force aérienne japonaise, qui dispose en 2017 de 48 exemplaires.

Le T-7 est donc l'équivalent pour la force aérienne japonaise du T-5 de l'Aéronavale japonaise. Ce qui les distingue, c'est l'aménagement de l'habitacle, en tandem dans le premier cas et côte-à-côte dans le second cas. La production du T-7, en cas de besoin, pourrait atteindre 67 exemplaires.

Pays utilisateur

• Japon : Armée de l'air japonaise
  • Fuji T-7 (49 exemplaires initialement, 48 exemplaires actuellement)

Versions

• Fuji KM-2F : Prototype du T-7, le KM-2D (JA8222) transformé.
• Fuji T-3 Kaï : Première désignation du T-7.
• Fuji T-7 : Version modernisée du T-3, équipée d'un turbopropulseur.