Kawasaki KDA-2 Kaï
Rappels
- Catégorie : Avion de reconnaissance et d'observation
- Constructeur : Kawasaki
- Premier vol : 1929
- Version du : Kawasaki KDA-2
- Production : 407 appareils construits (cellules neuves)
- Missions : Attaque au sol
Historique
A la fin des années 1920, l'Armée impériale disposait d'un nombre très réduit de bombardiers (une quarantaine de Mitsubishi 2MB1, moins encore de Dornier Do N) sans compter les Salmson 2.A-2 de reconnaissance qui pouvaient aussi emporter une petite charge de bombes. La production du 2MB1 demeura extrêmement réduite et l'appareil lui-même ne donnait pas entière satisfaction. Mais les Japonais devaient faire face à un problème majeur, à savoir le manque de modèles disponibles. Le projet confié à l'arsenal aéronautique de Tokorozawa d'un bombardier sesquiplan triplace parut un temps prometteur mais son développement fut stoppé suite au déménagement des installations de l'arsenal sur un nouveau site à Tachikawa. Il fallut donc trouver une autre solution.Celle-ci vint de Kawasaki. Le KDA-2 pouvait déjà être équipé de bombes et il paraissait possible d'en faire un véritable bombardier léger. Des KDA-2 type 88-1 furent rapidement modifiés sur les chaînes de fabrication afin de vérifier la validité du concept. Il s'avéra que quelques petites modifications seulement étaient nécessaires : la partie inférieure de la voilure fut renforcée et équipée de râteliers d'intrados. Un système de visée était également requis : le poste de pilotage avant fut doté d'un viseur tubulaire utilisable pour les bombardements en piqué. Ainsi transformé, le "nouvel" appareil pouvait emporter quatre bombes de vingt-cinq kilos sous chaque aile. Il disposait également de deux mitrailleuses, avant et arrière… mais comme pour les autres appareils japonais de l'époque, le nombre de mitrailleuses disponibles demeura dramatiquement insuffisant jusqu'à 1932.
Au printemps 1929, l'état-major de la composante aérienne de l'Armée impériale approuva le projet et le baptisa Rikugun Hachi-Hachi-Shiki Keï Bakugeki-ki (bombardier léger de l'Armée type 88). La numérotation de l'appareil ne fut pas modifié pour la simple raison que l'état-major considérait qu'il s'agissait du même type que le KDA-2. Kawasaki le désigna plus simplement KDA-2 Kaï (pour Kaïzo, c'est à dire modifié). La production était facilitée par la très grande proximité entre les deux types et put démarrer immédiatement, répartie là encore entre Kawasaki et Ishikawajima. Au total, 407 exemplaires furent assemblés entre 1929 et 1933, dont une trentaine sur base de type 88-1 et les autres sur base de type 88-2. Ces avions restèrent en service jusqu'en 1938, servant surtout sur le théâtre d'opérations chinois où le manque de chasse et de défense antiaérienne efficace leur permit de faire bonne figure.
Texte de Ciders, avec son aimable autorisation.
Caractéristiques
- Masse maxi au décollage : 3 100 kg (6 834 lbs)
- Masse à vide : 1 900 kg (4 189 lbs)
- Surface alaire : 48 m² (517 sq. ft)
- Hauteur : 3,4 m (11,155 ft)
- Envergure : 15 m (49 ft)
- Longueur : 12,28 m (40,289 ft)
Équipage
- Équipage : 2
Performances
- Vitesse maximum : 205 km/h (127 mph, 111 kts) à 3000 m.
- Distance franchissable : 850 km (528 mi, 459 nm) à 1000 km
- Plafond opérationnel : 5 200 m (17 060 ft)
- Vitesse ascensionnelle : 2,78 m/s (9,121 ft/s)
- Rapport puissance/masse maxi au décollage : 0.12 kW/kg
- Charge alaire maxi au décollage : 64.58 kg/m²
- Rapport puissance/masse à vide : 0.19 kW/kg
- Charge alaire à vide : 39.58 kg/m²
Motorisation
- 1 × moteur à cylindres en v BMW-Kawasaki VI de 368 kW (500 ch, 493 hp)
Armement
- Charge militaire : 200 kg (441 lbs) de bombes.
Armement fixe
Sur le forum…
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Les KDA-2 étaient des avions de l'Armée impériale destinés à opérer comme bombardiers légers contre des cibles au sol. Et ils sont développés à la fin des années 1920 à une époque où le bombardement en piqué n'est pas encore étudié par les Japonais. Pour cela, il faut attendre le tout début des années 1930 puis le développement de l'Aichi D1A pour la Marine.Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18
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Je ne pense pas, en général, sous-estimer les avions japonais… mais ceux-là ne semblaient pas vraiment en mesure à s'opposer à la flotte embarquée US, je me trompe?ciders a écrit
N'exagérons pas. Les avions japonais se sont révélés à même d'envoyer au tapis plusieurs milliers de leurs homologues alliés. Mais ceux-là n'ont pas servi durant le conflit." J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
N'exagérons pas. Les avions japonais se sont révélés à même d'envoyer au tapis plusieurs milliers de leurs homologues alliés. Mais ceux-là n'ont pas servi durant le conflit.
Si quelqu'un a des sources pouvant valider ou invalider définitivement l'idée d'une production en Mandchourie, je prends.Ah que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18 -
Merci pour le cada!… euh… le cadeau!
Donc ils n'ont juste pas servis de cibles volantes aux avions US, c'est bien ça?" J’ignore la nature des armes que l’on utilisera pour la troisième guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres." A. Einstein "Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles." Max Frisch -
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Historique :
A la fin des années 1920, l'Armée impériale disposait d'un nombre très réduit de bombardiers (une quarantaine de Mitsubishi 2MB1, moins encore de Dornier Do N) sans compter les Salmson 2.A-2 de reconnaissance qui pouvaient aussi emporter une petite charge de bombes. La production du 2MB1 demeura extrêmement réduite et l'appareil lui-même ne donnait pas entière satisfaction. Mais les Japonais devaient faire face à un problème majeur, à savoir le manque de modèles disponibles. Le projet confié à l'arsenal aéronautique de Tokorozawa d'un bombardier sesquiplan triplace parut un temps prometteur mais son développement fut stoppé suite au déménagement des installations de l'arsenal sur un nouveau site à Tachikawa. Il fallut donc trouver une autre solution.
Celle-ci vint de Kawasaki. Le KDA-2 pouvait déjà être équipé de bombes et il paraissait possible d'en faire un véritable bombardier léger. Des KDA-2 type 88-1 furent rapidement modifiés sur les chaînes de fabrication afin de vérifier la validité du concept. Il s'avéra que quelques petites modifications seulement étaient nécessaires : la partie inférieure de la voilure fut renforcée et équipée de râteliers d'intrados. Un système de visée était également requis : le poste de pilotage avant fut doté d'un viseur tubulaire utilisable pour les bombardements en piqué. Ainsi transformé, le "nouvel" appareil pouvait emporter quatre bombes de vingt-cinq kilos sous chaque aile. Il disposait également de deux mitrailleuses, avant et arrière… mais comme pour les autres appareils japonais de l'époque, le nombre de mitrailleuses disponibles demeura dramatiquement insuffisant jusqu'à 1932.
Au printemps 1929, l'état-major de la composante aérienne de l'Armée impériale approuva le projet et le baptisa Rikugun Hachi-Hachi-Shiki Keï Bakugeki-ki (bombardier léger de l'Armée type 88). La numérotation de l'appareil ne fut pas modifié pour la simple raison que l'état-major considérait qu'il s'agissait du même type que le KDA-2. Kawasaki le désigna plus simplement KDA-2 Kaï (pour Kaïzo, c'est à dire modifié). La production était facilitée par la très grande proximité entre les deux types et put démarrer immédiatement, répartie là encore entre Kawasaki et Ishikawajima. Au total, 407 exemplaires furent assemblés entre 1929 et 1933, dont une trentaine sur base de type 88-1 et les autres sur base de type 88-2. Ces avions restèrent en service jusqu'en 1938, servant surtout sur le théâtre d'opérations chinois où le manque de chasse et de défense antiaérienne efficace leur permit de faire bonne figure.
Un grand nombre de KDA-2 (toutes variantes confondues) furent offerts à l'Armée impériale par le biais des cadeaux patriotiques (Aïkoku). Ils se distinguaient par l'apposition du nom du donateur (entreprise, institution publique ou particulier) sur le fuselage.
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Caractéristiques :
Version :
Kawasaki KDA-2 Kaï
Type :
Bombardier léger
Équipage :
2 hommes (pilote et observateur/mitrailleur)
Motorisation :
1 Kawasaki-BMW VI de 12 cylindres en V, à refroidissement liquide, développant 500 ch (600 ch au décollage)
Poids :
Masse à vide : 1 900 kg
Masse maximale au décollage : 3 100 kg
Performances :
Vitesse maximale : 205 km/h à 3 000 m
Vitesse ascensionnelle : 3 000 m en 18 mn
Plafond pratique : 5 200 m
Autonomie : 850 à 1 000 km
Dimensions :
Identiques à celles des KDA-2 type 88-1 ou 88-2, selon l'appareil
Armement :
Une mitrailleuse frontale type 89 calibre 7,7 mm tirant vers l'avant
Une mitrailleuse jumelée orientable Type 89 calibre 7,7 mm tirant vers l'arrière
200 kg de bombes
Pays utilisateurs :
Japon (armée impériale)
—
Illustrations :
Aïkoku 22 au sol, offert en juin 1932 par une compagnie d'assurances
Aïkoku 15, offert en avril 1932 par la préfecture de Miyagi
Très rare image d'un bombardier avec ses râteliersAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18 -
Historique :
Au début des années 1920, l'avion de reconnaissance standard de l'Armée impériale était un modèle français fabriqué sous licence par Kawasaki et les arsenaux japonais, le Salmson 2-A.2. Bien que l'appareil donnait toute satisfaction (il devait rester en service jusqu'en 1932), la question de son remplacement fut posée dès novembre 1925. A cette date, l'état-major de la composante aérienne de l'Armée impériale (Kôkû Honbu) mandata les constructeurs Ishkawajima (futur Tachikawa), Kawasaki et Mitsubishi pour lui proposer un tel appareil. Tous trois firent appel à des ingénieurs étrangers, ce qui était une pratique parfaitement normale dans le Japon de cette époque. Ishikawajima proposa bientôt son T-2, conçu en grande partie par l'Allemand Gustav Lachmann puis une version améliorée baptisée T-3. Le 2MR1 de Mitsubishi fut quant à lui issu des travaux d'un autre Allemand, Alexander Baumann. Enfin, Kawasaki fit appel à un habitué de son bureau d'études, Richard Vogt.
Vogt et ses concurrents devaient répondre aux exigences de l'Armée qui désirait un appareil capable de dépasser les 200 km/h, disposant d'une autonomie de 1 000 kilomètres, d'un équipement radio et d'un armement défensif. Trois prototypes désignés KDA-2 furent assemblés en 1926 et 1927, suivis d'un quatrième. Le premier vol du premier prototype eut lieu en février 1927 et révéla des performances supérieures aux demandes des militaires, avant que l'installation des équipements à bord ne les réduise. Cependant, les essais qui permirent la comparaison des différents modèles proposés à l'Armée tournèrent en faveur du modèle du docteur Vogt. Un an après son premier vol, le KDA-2 fut officiellement accepté sous la désignation de Rikugun Hachi-Hachi-Shiki Teïsatsu-ki, ou plus sobrement appareil de reconnaissance de l'Armée type 88. Il entra en service en 1929.
Le nouvel appareil se différenciait de ses prédécesseurs par sa structure entièrement métallique, le revêtement extérieur demeurant entoilé. Il s'agissait d'un biplan classique doté d'un poste de pilotage à l'avant et d'un poste d'équipage à l'arrière pour l'observateur. Le train d'atterrissage fixe se composait de deux roues à l'avant et d'une béquille de queue à l'arrière. L'aérodynamisme fut amélioré entre les deux principales variantes du KDA-2 : le type 88-2 fut muni d'un capot moteur redessiné et pourvu d'une casserole d'hélice, ainsi que d'une dérive de plus grande taille. Des ailerons furent également placés sur les plans inférieurs de la voilure, l'envergure totale passant de 15,2 à 15 mètres. Enfin, le système de refroidissement fut remplacé par un radiateur de type Lamblin placé sous le moteur, de forme oblongue et nettement plus efficace.
La motorisation demeura la même, un BMW VI de 500 ch produit lui aussi sous licence. Entraînant une hélice bipale en bois à pas fixe, il permettait au KDA-2 d'atteindre les 215 km/h, le type 88-2 atteignant quant à lui les 225 km/h. Bien que disposant d'un système de refroidissement liquide, ce moteur se révéla très fiable et permettait des vols de longue durée : le 21 octobre 1929, deux type 88-1 munis de réservoirs supplémentaires effectuèrent un vol de huit heures et 1 170 kilomètres sans escale entre l'île de Kyushu et celle de Formose (actuellement Taïwan). L'armement se révéla plus problématique : faute de budgets et par manque de volonté de certains responsables, les commandes de mitrailleuses furent insuffisantes jusqu'au début des années 1930. Par la suite, les KDA-2 furent progressivement équipés d'une mitrailleuse fixe et d'une arme similaire orientable à l'arrière. Une petite charge de bombes pouvait enfin être embarquée sous la voilure, ce qui suffisait à en faire un bombardier d'appoint.
Facile à piloter et ne révélant aucun vice à l'usage, l'appareil fut rapidement apprécié par ses équipages. Il fit ses premières armes en Chine dans les années 1930, participant notamment aux combats menés par les Japonais contre les Chinois en Mandchourie en 1931 puis dans la région de Shanghaï en 1937. Il en restait encore quelques-uns en service en 1940 mais les ultimes exemplaires opérationnels furent réformés cette année-là et ne participèrent pas à la Seconde Guerre Mondiale. Ses chiffres de production sont éloquents : en comptant les quatre prototypes, 402 exemplaires du type 88-1 furent assemblés entre 1927 et 1931, suivis par 308 type 88-2. La fabrication fut répartie entre Kawasaki et Ishikawajima. Certaines sources mentionnent la possibilité que l'avionneur Manshu ait pu assembler plusieurs appareils pour le compte du Manchukuo (Etat-vassal des Japonais en Mandchourie).
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Caractéristiques :
Version :
Kawasaki KDA-2 type 88-2
Type :
Avion de reconnaissance
Équipage :
2 hommes (pilote et observateur/mitrailleur)
Motorisation :
1 Kawasaki-BMW VI de 12 cylindres en V, à refroidissement liquide, développant 500 ch (600 ch au décollage)
Poids :
Masse à vide : 1 800 kg
Masse maximale au décollage : 2 850 kg
Performances :
Vitesse maximale : 225 km/h à 3 000 m
Vitesse ascensionnelle : 3 000 m en 18 mn
Plafond pratique : 6 200 m
Autonomie : 1 100 km
Dimensions :
Envergure : 15 m
Hauteur : 3,40 m
Longueur : 12,28 m
Envergure : 48 mètres carrés
Armement :
Une mitrailleuse frontale type 89 calibre 7,7 mm tirant vers l'avant
Une mitrailleuse orientable Type 89 calibre 7,7 mm tirant vers l'arrière
Jusqu'à 100 kg de bombes
Pays utilisateurs :
Japon (armée impériale), Mandchukuo (possibilité non confirmée)
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Sources :
- Bernard Baeza, Les avions de l'armée impériale japonaise, 1910-1945, Éditions Lela Presse, 2011
- http://ww2db.com/aircraft_spec.php?aircraft_model_id=c434
- http://www.historyofwar.org/articles/weapons_kawasaki_type_88_reconnaissance_biplane.html
- https://en.wikipedia.org/wiki/Kawasaki_Army_Type_88_Reconnaissance_Aircraft
- http://www.airwar.ru/enc/other1/kda2.html
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Images :
Un KDA-2 type 88-1, reconnaissable à l'absence de casserole d'hélice et de radiateur Lamblin
Un autre type 88-1, capot moteur ouvert
KDA-2 type 88-2 au solAh que je destroye tout ! Ou pas. Sur AMN : Ciders, commandeur suprême, 10872 messages, inscrit le 02 septembre 2006, à 22 h 18